"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mardi 5 octobre 2010

Climat : « Rester au point mort ou avancer »

Alors que la dernière phase de négociations avant la Conférence sur le Climat de Cancun s’est ouverte lundi à Tianjin en Chine, l’ONU appelle les États à faire preuve « flexibilité » et d’un « esprit de compromis ». Objectif : éviter un nouveau Copenhague.

« Vous pouvez rester au point mort, ou avancer. Le temps du choix est venu ». Seule face à quelque 3000 délégués de 190 pays du monde, la secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques Christiana Figueres n’a pas mâché ses mots, lundi matin à l’occasion de l’ouverture de la Conférence de Tianjin. Un an après l’échec de la Conférence de Copenhague, la responsable onusienne a appelé les Etats à reprendre des négociations pour aboutir à un « résultat concret » lors du prochain rendez-vous sur le climat à Cancun à la fin du mois prochain. « Je vous exhorte à faire preuve de flexibilité et d’un esprit de compromis », a-t-elle insisté.

La crédibilité du processus en question

Censée poser les bases d’un plan global de lutte contre le changement climatique pour l’après 2012 (fin de la période d’engagement du protocole de Kyoto), la précédente conférence sur le Climat avait accouché d’un accord sans ambition. Les 192 pays participants s’étaient en effet contentés de fixer un objectif de limitation de la hausse de température terrestre à 2 degrés sans échéance ni engagement contraignant. Un fiasco qui avait entamé la crédibilité des négociations lancées en 1992 par l’ONU pour tenter d’enrayer le réchauffement climatique. Relayant les propos de Mme Figueres, le négociateur en chef de l’UE, Artur Runge-Metzger a d’ailleurs prévenu que « si Cancun ne débouche pas sur un résultat solide » le processus risquait « de devenir hors de propos pour le reste du monde ».

La Chine appelée à prendre ses responsabilités

Selon le chef de la délégation française Paul Watkinson, l’urgence est désormais de remettre en ordre un texte « illisible et confus ». D’où l’appel lancé par Christiana Figueres d’en extraire « les questions qui peuvent être réglées à Cancun » pour « poser les fondations » d’un nouvel accord. Au programme : l’adaptation au changement climatique des pays les plus vulnérables ou encore la lutte contre la déforestation. Dans cette optique la responsable du climat à l’ONU a rappelé qu’il est « absolument indispensable que la Chine endosse son rôle de leader ». Le premier émetteur de gaz à effet de serre au monde, qui accueille l’ultime session de travail avant le rendez-vous de Cancun, reste particulièrement réticent à se soumettre à un accord international contraignant.

Johannes Braun
5 octobre 2010,
developpementdurablelejournal.com

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