"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

samedi 16 mai 2015

Débarquons Maud Fontenoy des écoles

Monsieur le Président de la République, 
Monsieur le Premier Ministre, 
Madame la Ministre de l'Education Nationale

Sous couvert d'écologie, des grandes entreprises (Bolloré, Euro RSCG, Havas, Carrefour, Hase, etc.) financent l'association de Madame Maud Fontenoy, la “Maud Fondenoy Foundation”. Les thèses de Madame Maud Fontenoy trouvent un large écho dans les grands médias : soutien [...] du gaz de schiste, des OGM ou de la croissance ... Ces thèses vont directement à l'encontre de tout ce qui a été depuis toujours défendu par les écologistes. Madame Maud Fontenoy revendique elle-même "un message différent sur l'écologie" (France 2, 3-4-2015). L’un de ses livres, on ne peut plus clairement intitulé "Ras-le-bol des écolos", a été qualifié de "manifeste éco-capitaliste" par l'association Action Critique Médias (Acrimed, 3-3-2014). Des personnalités médiatiques de sensibilités diverses telles que Natacha Polony, Aymeric Caron ou encore le journaliste écologiste Hervé Kempf, ont dénoncé publiquement ce qu'ils considèrent comme une imposture (France 2, 12-4-2014, Reporterre, 26-3-2015). En effet, le discours développé par Madame Maud Fontenoy vise à cautionner l’idée selon laquelle l’idéologie productiviste et consumériste et la protection de la nature seraient compatibles. On comprend tout l'intérêt de grandes entreprises à financer une telle vision de l'écologie.

Derrière un discours présenté comme "non idéologique", "non partisan", Madame Maud Fontenoy professe son idéologie libérale. Elle est une proche de l'UMP dont elle a été candidate aux élections régionales en Île-de-France derrière Jean-François Copé. Elle fut ensuite un ardent soutien de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Aujourd'hui, avec ses "kits pédagogiques", c'est à l'intérieur même de l'Education Nationale que s'immisce insidieusement la “Maud Fondenoy Foundation”. Ces tentatives d'infiltration des établissement scolaires par des grandes entreprises, par l’intermédiaire de fondations, ne sont pas nouvelles. Des associations de protection de l'enfance ou de lutte contre la publicité les dénoncent depuis longtemps. Nous vous rappelons que dès 1936 l’Assemblée nationale a proclamé l’interdiction absolue de toute publicité à l’école. Ce principe protecteur de l’enfance a été sans cesse réaffirmé, témoignant ainsi de l’existence d’un véritable consensus national sur cette question. Nous vous rappelons le devoir de neutralité de l'école. La “Maud Fontenoy Foundation” et ses sponsors n'y font pas exception. Ils n'ont rien à faire dans les établissements scolaires. Nous vous demandons leur exclusion immédiate des écoles, collèges et lycées.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre en nos salutations respectueuses.

Texte de "La Décroissance"

Signez la pétition ici

mercredi 13 mai 2015

Haïti, comme une métaphore de notre avenir ?

En 1986, l'Equipe Cousteau décide de partir, pour 5 ans, à la redécouverte du monde. Leur première étape sera pour Haïti dont elle tirera un épisode nommé : Haïti, L’eau de chagrin. A l'heure où François Hollande fait son tour des Caraïbes, ces épisodes me reviennent en mémoire. Cuba et Haïti, deux documentaires contrastés qui, à l'époque, m'avaient fait comprendre bien des choses sur le lien intime que notre humanité possède avec la Terre et qui conditionne sa vie. Et ainsi, à l'heure du dégel des relations internationales envers Cuba, je m'interroge, sans trop d'illusion, sur l'impact que celui-ci va avoir sur les Hommes et l'Environnement préservé, de la plus grande île de l'arc Antillais.



Ainsi donc, en 1986, la Calypso accoste à Port au Prince pour ré-explorer l'île que Christophe Colomb découvrit en 1492 et qui devint, après la révolte des esclaves contre l'armée Napoléonienne et grâce, notamment, à Toussaint Louverture, qui lutta pour l'indépendance de Saint-Domingue, le 1er janvier, la première République noire libre du monde. Dessalines redonna alors, à Saint-Domingue, son nom indien d'Haïti (Ayiti). Depuis, les années et les siècles sont passées et c'est un territoire désolé et miséreux que les Hommes de la Calypso visiteront. Il y verront un pays meurtri par la surpopulation comme une répétition des affres qui se sont abattus, en d'autres temps, sur l'île de Pâques et où, pour survivre et sans énergie, les Hommes sont contraints de couper les forêts autrefois luxuriantes, afin d'en faire du charbon de bois. Ne disposant ni de pétrole ni d'électricité, la plupart des Haïtiens n'ont que le charbon de bois comme combustible et même s'ils sont conscients que leur fours à charbons sont en train de décimer les derniers arbres, ils savent aussi que s'ils ne produisent pas de charbons ils n'ont pas de nourriture. Ainsi, la terre n'étant plus retenue par les arbres, sous l'effet des pluies tropicales, celle-ci s'érode et s'écoule en mer, étouffant les récifs et détruisant les habitats sous-marins. Le résultat de cette gestion catastrophique sera donc une agriculture impossible entraînant un exode rural pour une vie de misère dans les grandes villes et une pêche misérable, à peine vivrière, dans une mer désertée par ses habitants. Dès lors tous les éléments de la chute sont en place : surpopulation, manque d'énergie renouvelable et destruction de l'environnement.

A contrario lorsque, cinq siècles après Christophe Colomb, la Calypso jeta l'ancre dans les eaux de Cuba, c'est une toute autre situation que le commandant Cousteau et ses hommes découvriront. Là-bas les coraux sont intacts et les poissons abondent, au cœur d'épaves sublimes. Les coquillages et les crustacés pullulent. A Cuba, la gestion des richesses de la mer aura été conduite avec sagesse. La célèbre langouste n'est pas surpêchée... Les plongeurs évoluent dans les bancs de poissons-anges, de bonites, de carangues et de barracudas. Ils ont la chance d'observer le repas d'un requin-baleine de huit mètres de longueur. Le géant des poissons, "debout" à la surface, filtre des quintaux de sardines. Cuba, bien sûr, c'est aussi l'espoir de liberté d'un peuple rebelle, joyeux et debout, vivant sous un régime fort en contrastes mais qui avait compris combien gérer avec sagesse, intelligence et respect, les ressources marines et l'environnement cela est indispensable pour la durabilité d'un pays pauvre.

Aujourd'hui, trente ans après, les choses ne semblent pas avoir changé et montrent combien la protection de l'environnement devrait être la priorité pour un pays afin de garantir la vie humaine. Ainsi de son coté, Haïti est toujours le pays du dénuement sur lequel s'abat tous les fléaux naturels et humains, un pays où environ 80% de sa population vit dans une très grande pauvreté et où 84% des enfants des campagnes vivent dans une situation de grave privation. Un pays fortement dépendants de la Diaspora qui chaque année injecte environ 800 millions de dollars dans l’économie du pays. Un pays qui a connu une dégradation alarmante de son environnement, comme le reconnait le PNUD, qui s’est accélérée au début des années 60 pour devenir critique à partir de 1985. La couverture forestière est aujourd’hui estimée à moins de 2%. En mer rien ne semble s'être arrangé et même dans les environs de l'île à vaches, les eaux sont peu poissonneuses et les fonds paraissent toujours plus morts. En revanche Cuba, qui a toujours misé sur la préservation de l'environnement, reste le pays de la profusion marine, aux fonds splendides et possédant encore du corail noir comme en témoigne Yves Gen qui y aura navigué à la voile, dans ces eaux, il y a trois ans. Marine Etard qui y sera allée en 1993 ne dit pas autre chose. Pourtant une ombre plane sur cette situation cubaine en cette période de "désembargo" ... L'ombre du capitalisme sauvage et carnassier. Quel va-t-être l'impact du dégel des relations internationales envers Cuba, s'est interrogé, le 11 mai, le soir 3 ? Ben je crains que cela ne soit assez simple en somme, cela va être le pillage culturel et patrimonial de l'île par les capitalistes qui ont commencé à se positionner. Puis cela sera la destruction de l'environnement, que le régime castriste avait réussi à préserver, comme Cousteau avait bien été obligé de le reconnaître. Ainsi, soyez en sûr, les changements ne se feront pas avec les cubains mais avec des investisseurs étrangers qui construiront et bétonneront le littoral afin que des gros lards d'occidentaux puissent venir polluer les plages dans un tourisme de masse destructeur. Les cubains auront le droit aux miettes.

Passer d'un joug à un autre, voici l'avenir écrit de Cuba.

mercredi 6 mai 2015

TAFTA ta gueule à la récré

Pour ceux qui veulent comprendre les risques (et c'est le moins que l'on puisse dire...) des potentiels accords TAFTA entre l'Europe et les USA :

Ce n'était pas un loup !

Ce n'était pas un loup ! Dans une affaire d'attaques de troupeaux, un tel aveux officiel est tellement rare - les intéressés, avec le silence complice des autorités, préférant le mensonge réparateur en monnaie sonnante et trébuchante - qu'il m'a semblé important de le rapporter, ici, sur ce blog, ainsi que les déclarations qui vont avec, afin que plus personne ne puisse plus accuser à tort et à travers, dans un verbiage aux injonctions médiévales, des prédateurs légitimes sur les terres de France. Mais finalement pourquoi mettre un point d'exclamation dans ce titre cela est-il si surprenant que cela alors que tout le monde sait ?


Ainsi le 3 mai 2015, le journal "Centre Presse Aveyron" relatait une énième attaque sur un troupeau de brebis. mais pour la première fois de ma vie je voyais que l'on doutait, enfin, sur l'identité du coupable. Le journal titrait, en effet, "Attaque de brebis sur le Larzac : l'œuvre de chiens errants ?" et donnait la parole à Philippe Auger, responsable de la brigade de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.) de Millau. "Ce n’est pas la première fois depuis le début de l’année que les brebis de cette éleveuse sont victimes de prédation. Pour l’exploitation, les pertes sont énormes (près de 10 000 euros). Donc, dès que l’on a été mis au courant de l’attaque, nous nous sommes rendus sur les lieux pour faire les premières constatations et tenter de retrouver la brebis égarée". Rappelons qu'une brebis a été en partie dévorée, une autre blessée et une troisième a disparu au cours de la nuit de jeudi à vendredi sur une exploitation de la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon.

Samedi, avec son collègue, Philippe Auger est donc retourné sur le Larzac afin de recueillir plus d’éléments et tenter de définir si l’attaque est imputable au loup ou à des chiens fugueurs, "comme c’est malheureusement trop souvent le cas. Le gros souci de l’élevage en plein air ce sont les chiens. Ils en ont marre de leurs croquettes, partent en goguette et s’amusent quelquefois avec les animaux d’élevage, explique-t-il. Depuis le début de l’année, la majeure partie des attaques constatées sur le secteur est à mettre au crédit des chiens ; c’est un gros problème, car pour l’éleveur, à moins de retrouver ses maîtres, pas question de se faire dédommager. Alors que si c’est un loup, il y a un fonds de compensation", précise l’agent qui dispose de moyens sûrs pour vérifier ses dires, comme l’écartement entre les canines, ou encore les différentes traces relevées sur place.

"Un loup, en général, ne fait pas le déplacement pour rigoler. Or, là, la brebis tuée n’a été que très partiellement consommée et celle qui est blessée ne l’est que très légèrement..."

Pour autant, samedi soir, malgré le temps passé sur place et tous les éléments réunis, il n’était toujours pas possible, pour les agents de l’ONCFS de donner une réponse catégorique. "C’est trop tôt. Car même si cela nous fait penser à une attaque de chien, l’acte d’un loup n’est pas encore totalement exclu." Les agents avaient donc mis sous scellés les différents prélèvements et les photos réalisées sur la carcasse de l’animal tué.

Et le 5 mai, les résultats des analyses sont tombés dans l'après-midi : le troupeau de brebis attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi dernier sur une exploitation de Sainte-Eulalie-de-Cernon ne l'a pas été par un loup. Ces analyses sont venues confirmer les premières constations faites sur place par les techniciens, dès l'attaque perpétrée, puisqu'elles révèles que le mode opératoire ne présentait pas les caractéristiques du loup (pas d'os long brisé, pas d'ouverture de la cage thoracique avec prélèvements des viscères abdominaux ou laine arrachée). Seuls les plans musculaires supérieurs ont été consommés.

 C Q F D !!!

A tous les intéressés, trouvez d'autres bouc-émissaires mais surtout regardez-vous dans la glace, revenez à la raison et apprenons à vivre avec la faune sauvage car, une fois de plus, apprenez que notre Terre ne nous appartient pas, nous devons la partager avec les autres êtres vivants qui sont aussi légitimes que nous. La Terre et la Mer ne sont pas notre propriété. Nous n'en sommes que des locataires temporaires au même titre que les autres espèces. De quel droit régulons-nous après avoir tout détraqué ? De quel droit exterminons-nous ? De quel droit épuisons nous les ressources ? De quel droit nous approprions-nous la Terre ? Nous n'avons aucun droit de propriété !!!!

"Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous empruntons celle de nos enfants"
Antoine de Saint Exupéry.

lundi 4 mai 2015

Il n'est pas interdit d'avoir une conscience.

Quel bonheur que de voir que la gloire internationale de la France passe par la signature indécente des contacts d'achats d'avions de mort : 6,4 milliards d’euros pour 24 avions Rafale au Qatar. Quelle tristesse en fait.


"[...] Alors qu’il avait su instrumentaliser la question de la paix et des Droits de l’Homme pour suspendre absurdement la livraison des navires Mistral à la Russie, François Hollande semble oublier que l’émirat qatarien est régi par une loi wahhabite ultra-rigoriste, particulièrement discriminatoire contre les femmes, les minorités religieuses et des centaines de milliers de travailleurs immigrés réduits à l’état de quasi esclaves. Quant à la liberté d’expression, elle est inexistante dans un pays où l’écrivain Mohamed al-Ajami a été condamné à 15 ans de prison pour un simple poème. [...] Le gouvernement, si prompt à instrumentaliser la menace djihadiste pour faire entériner sa liberticide loi sur le renseignement, tait par ailleurs le fait que le Qatar finance des groupes terroristes en Libye, en Syrie ou au Sahel que nos militaires affrontent depuis janvier 2013. [...]" nous rappelle le Parti de Gauche dans son communiqué du 4 mai 2015

Stéphanie : Bruno, tu préfères payer des impôts pour ce connard de Dassault sans contre partie pour l'économie ?? Non Bruno, il n'y a pas que ça....soutenons plutôt la démarche de Hollande à l'international (comme au Mali)..il faut reconnaître ...

Moi : Je ne préfère rien. Je suis un indécrottable pacifiste et toujours objecteur de conscience.

Olivier : l'objection de conscience ne rapporte rien. S'ils n'achètent pas de rafales ils achètent ailleurs, donc oui il faut être fier de vendre ces avions.

Moi : Cet argument je le connais par cœur et je ne l'ai jamais considéré comme valable car on justifie tout avec : "si je ne prends pas l'avion, de toute façon l'avion partira quand même, alors le climat ? Pfff ! Rien à péter", "si ce n'est pas moi qui profite des failles du système et m'en mets plein les fouilles, ce sera d'autres qui le feront, alors autant que ce soit moi ... et dieu pour tous", "si ce n'est pas moi qui achète le nouvel i-phone super cool, d'autres l'achèteront à ma place, alors rien à foutre de la planète que l'on épuise et des Hommes qui meurent pour que je puisse avoir toutes ces merdes". Tout cela c'est oublier que l'on peut penser autrement et que la recherche de la vertu et de l'exemplarité puissent être des objectifs de vie. Il n'est pas interdit d'avoir une conscience.

Olivier : Comment parler d'exemplarité avec les représentants que l'on a....

Moi : Doit-on attendre que les autres soient exemplaires pour l'être soi-même ? Question de dignité car l'indignité des uns n'amoindri pas celle des autres.

Philippe : Vendons de l'héroïne. Ça rapporte et de toutes façon quelqu'un en vendra...

Olivier : Je m'incline devant cette vérité détenue. Vivement que cette vie merveilleuse fasse rayonner notre planète. ...

Moi : "Soyons réalistes, demandons l'impossible"

Olivier : Nous n'avons plus les finances de notre utopie.

Moi : Ha non ! C'est trop facile comme argument. Mais je t'accorde que c'est ce que l'on veut te faire croire pour te faire taire, te faire marcher au pas et te faire consommer des produits dont tu n'as pas besoin afin de rendre encore plus riche des gens qui n'en ont pas besoin. Mais un autre monde est possible, des gens, bien plus intelligents que moi (Hervé Kempf, Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, Hubert Reeves etc ...), l'ont démontré. Victor Hugo disait que ce ne sont pas les gens raisonnables qui font avancer le monde. Et il avait raison. Puis n'est-ce pas une utopie que de croire que le monde puisse continuer comme cela durablement ? Qui sont les plus utopistes ? Ceux qui disent que "de toute façon on n'y peut rien, alors continuons comme cela, il faut être pragmatique et réaliste", ou bien ceux qui pensent qu'il nous faut changer de cap, d'orientations et d'objectifs collectifs car sans cela nous nous dirigeons vers la chute finale ? Qui sont les plus insensés ? Ceux qui penses que l'on peut continuer comme cela ou ceux qui pensent qu'il faut remodeler notre façon d'être sur cette Terre ?

"Et' né sous l'signe de l'hexagone, c'est pas s'qu'on fait d'mieux en c'moment"

Discussion Facebook du 4 mai sur mon mur.