"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

dimanche 26 octobre 2008

Nos courses ont voyagé avant nous !

En Europe, 80% des marchandises sont transportées par la route.

Nous consommons des produits qui viennent de plus en plus loin.

Cela entraîne une explosion du trafic maritime et routier et se traduit par des problèmes de pollution locale et globale, de sécurité et de consommation d'énergie.



LES GESTES SIMPLES

Aussi l'ADEME recommande d'intégrer le paramètre transport
lorsque nous choisissons nos produits.
N'achetons que ce dont nous avons vraiment besoin.
L'inutile ou le futile ont aussi consommé du carburant.
Privilégions les fruits et légumes de saison, car ils ont utilisé moins d'énergie pour être produits.
Achetons des produits locaux, car ils consomment moins de carburant
pour arriver chez nous.
Vérifier la provenance avant d'acheter.

LES BENEFICES

En n'achetant que le nécessaire on fait des économies.

En achetant local on limite le transport maritime,
on participe au développement et à l'emploi local,
on lutte contre les délocalisations
on consomme moins d'énergie fossile
et ainsi
on participe moins au changements climatique.

Dire cela c'est enfoncer des portes ouvertes,
mais si cela va sans dire cela va mieux en le disant.

Source : ADEME et centre for sustainable transportation - Canada

mercredi 22 octobre 2008

Il est temps de dire stop !

Avec tout le respect que je dois à la direction, aux chefs de thèmes et d'équipes, je crois de mon devoir de citoyen et d'agent de la recherche publique de vous écrire ce texte afin de vous dire qu'il est vraiment temps que nous fassions stopper, collectivement, la casse de la recherche en France. Ce qui me pousse à vous écrire est ce projet de taxe de 10 % sur tous les contrats entrant au LSCE pour subvenir aux besoins de support de notre laboratoire.

Je pense qu'après la mise en place de l'ANR et son incompatibilité avec une recherche sur le long terme, la recrudescence de la précarité, l'individualisation des salaires, la division du CNRS en instituts (diviser pour mieux régner !), les forfaits journaliers de temps bateau qui augmentent, le pilotage de la recherche par les politiques, ... c'est la goutte de trop.

Que l'on ne vienne pas me dire que je suis contre la solidarité et la redistribution, ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours œuvré pour cela. Mais là, au nom de la solidarité, on masque le désengagement de l'Etat de ses prérogatives. Ainsi je suis contre le mutualisme quand celui-ci est synonyme de défaillance des devoirs de l'Etat qui est notre plus grande mutuelle. Et là, en l'occurrence, on assiste à une vraie démission de l'Etat. On assiste à une inversion des responsabilités. En effet, souvenez vous de ce temps, pas si lointain, où c'était l'état qui subvenait aux besoins des laboratoires, maintenant ce sera aux chercheurs de le faire. Personnellement je ne trouve pas cela normal. Personnellement je trouve cela profondément contre productif. Les chercheurs deviennent, de fait, des commerciaux, des démarcheurs qui vont quémander leur obole aux organismes qui possèdent les fonds. Cela, bien évidement, au détriment de la recherche scientifique fondamentale française, par le temps perdu à trouver des subventions (dossiers, talk, réunions etc…), par une augmentation du stress, par une augmentation des rivalités, de l'espionnage, de la culpabilité face aux CDD qui ne trouvent plus leur place dans l'espace de la recherche. Et je dis cela malgré l'abnégation admirable dont font preuves tous nos docteurs.

Alors on nous dit qu'il est normal de prendre le support sur les contrats ANR, car l'Etat y a aussi transféré les budgets, autrefois dédiés aux supports et que ces budgets sont en hausse. Mais a-t-on la garantie que ces transferts aient été fait € pour € ? A-t-on la garantie que ces budgets continueront à augmenter quand nous ne recevrons plus de soutien de base ?

Je ne suis pas contre, non plus, à ce que nous fassions prendre conscience, aux agents, que s'ils peuvent, l'esprit tranquille, vaquer à leur science, c'est que leur activité n'est possible que parce que la collectivité la prend en partie en charge. Mais cela devrait être une chose acquise, pour des citoyens adultes qui sont sensés connaître la finalité de l'impôt.

Alors je pose la question comment allons-nous déterminer le moment où nos conditions de travail seront tellement devenues insupportables que nous réagirons ? Quand la taxe sera de 15 % ? de 30 % ? de 50 % ? Quand nos salaires dépendront des contrats ANR ?

Moi je pense que le temps est venu de réagir massivement.

Et ainsi je suis pour une solution radicale qui ne peut s'accommoder de solutions-rustine ou de pragmatisme. Je suis pour une solution radicale qui ne peut s'accommoder de solutions qui ne font que gérer la crise et faire que "business as usual". Je suis pour laisser les laboratoires ne plus pouvoir payer leur téléphone, le ménage, le chauffage etc … et qu'ensuite nous alertions l'opinion, via nos têtes d'affiches parées de leur prix Nobel, pour dénoncer les conditions de travail et faire savoir combien l'Etat méprise sa recherche.

Il y a quelques années la fac d'Orsay l'a fait et cela a porté ses fruits.

Comme dans toute action il suffit de se mobiliser et de le vouloir.

vendredi 17 octobre 2008

Notre planète : Il est tard mais pas trop tard !

Expression pour le Journal Municipal "Vivre aux Ulis" N° 147, nov 2008

Pour le Groupe Communiste et Citoyen et
Le Groupe Citoyen Ecologiste Solidaire

Le réchauffement de la planète, la protection de la biodiversité, bref l'Environnement, voici un sujet brûlant et d'actualité.

Le changement climatique n'est plus à démontrer. Les études le montrent, depuis le début de la révolution industrielle, la quantité de gaz à effet de serre ne cesse d'augmenter entrainant la hausse globale des températures sur la planète.

Ce sujet n'est pas à prendre à la légère car, comment réagirons-nous face à l'aridification des régions du sud de la France, face aux maladies tropicales qui y trouveront un environnement favorable à leur expansion, face au manque d'eau et aux diminutions de récoltes ? Comment réagirons-nous face aux réfugiés climatiques qui demanderont des comptes aux pays riches responsables de leur malheur ? La destruction de l'environnement atteint toujours en premier les plus pauvres.

On le voit le Développement Durable n'est pas une lubie. Il a pour objectif de maintenir et même d’améliorer durablement la qualité de vie des humains. Ce concept récent, qui devra s'intégrer dans toutes les décisions du monde, a obtenu sa légitimité avec l’attribution du Prix Nobel de la Paix au GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) en octobre 2007. Ce concept mondial ne pourra, cependant, prendre consistance que si les communes et les citoyens se l'approprient et le mettent en œuvre. "Penser globalement, agir localement", c'est l'idée qui animera nos groupes lors de ce mandat afin que les Ulissiens puissent dire : "Aux Ulis, nous vivons bien sans hypothéquer l'avenir".

Le premier signe fort a été la signature, par la ville, d'un engagement à suivre la démarche de l'Essonne dans son agenda 21, ce qui nous a conduit, conformément à notre programme électoral, à créer un service Développement Durable. Notre chargée de mission, nouvellement recrutée, devra mettre en œuvre notre politique qui couvrira tous les aspects de la vie des Ulis. D'ors-et-déjà nous avons commencé à réfléchir sur la restauration scolaire, la rénovation des bâtiments municipaux, sur l'installation de panneaux solaires, sur un partenariat avec le Lycée de l'Essouriau.

Les failles du système capitaliste, révélées en septembre, ne nous arrêterons pas. En effet, nous avons la volonté de ne pas tomber dans les travers du passé qui consistaient à sacrifier l'environnement sur l'autel du pragmatisme économique. Pour se faire, les municipalités doivent recevoir des moyens supplémentaires de l'Etat qui a prouvé qu'il était capable de trouver des milliards quand la nécessité se faisait sentir. En parallèle nous chercherons une troisième voie, pourquoi pas la voie de l'économie environnementale et de la décroissance ?

Pour le Groupe Citoyen Ecologiste Solidaire : Patrick Aubert, Etienne Charron,
Pour le Groupe Communiste et Citoyen : Bruno Bombled, Annick Le Poul, Valérie Morichaud, Monique Troalen.