"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mardi 25 septembre 2012

AG 21 : les Ulis ne sont pas sur une autre planète


Déclaration en Conseil municipal des Ulis
Bruno BOMBLED
24 Septembre 2012

"Une fois n'est pas coutume je vais me permettre de citer un premier ministre en exercice : « Le constat est sans appel : les ressources naturelles s’épuisent, la biodiversité recule, les émissions de gaz à effet de serre se concentrent, la qualité de l’eau et de l’air se dégrade », a déclaré le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault lors de la conférence environnementale de ce mois-ci.

Hum qu'il est bon d'entendre, de la bouche de personnes autres qu'écologistes, ce que nous disons et clamons depuis des dizaines et des dizaines d'années. Ne boudons pas notre plaisir car visiblement notre gouvernement est au courant et ne peut plus dire qu'il ne savait pas. Prenons-le au mot et jugeons-le sur ses actes !

Ne boudons pas notre plaisir mais que d'énergie dépensée pour en arriver là, que de temps perdu ! Qu'il est difficile d'avoir raison avant les autres car nous apparaissons oiseaux de mauvais augure et comme il serait bon d'avoir tort, car nous n'aurions pas le risque du changement climatique, nous n'aurions pas la crise énergétique qui nous pend au nez. Mais il se trouve que les écologistes ont toujours eu raison sur les alertes lancées comme viennent de nous le confirmer les résultats effarants, des effets des OGM, dévoilés cette semaine ou bien encore les observations de fonte de la banquise qui vont au delà des prévisions scientifiques.

Tout s'accélère et notre humanité avance à pas de tortues.

Tout s'accélère et nous ne faisons pas ce qu'il faut pour nous sauver nous même comme le montre l'étude du cabinet TEC (Tourisme Environnement Consultants) qui a simulé auprès d'un échantillon de ménages le passage vers un mode de vie plus sobre en carbone et analysé les arbitrages micro-économiques et les facteurs socio-culturels activant ou freinant la transition. Les personnes interrogées parviennent à se projeter dans un imaginaire bas carbone, mais choisissent prioritairement des mesures associées au logement et à l'alimentation, alors que les transports arrivent en dernier : le renoncement au transport aérien reste difficile, l'avion étant encore un vrai marqueur social. Les ménages préfèrent picorer en éteignant les appareils électroniques ou en utilisant moins d'emballage, bref ils consentent à de nombreux petits choix plutôt qu'ils ne renoncent aux comportements les plus émetteurs.

Et il en est de même pour les collectivités.

Il en est de même et pourtant il nous faut accélérer si nous souhaitons durer. C'est, j'espère, le signal que nous adressons aujourd'hui, par le vote de notre premier plan d'actions coordonnées agendas 21 où nous montrons notre volonté d'agir. Mais ce vote ne doit pas être perçu comme la fin d'un long processus, mais bel et bien comme une première étape. Une première étape qu'il est bon de saluer. Qu'il est bon de saluer à sa juste valeur, c'est à dire comme un vrai commencement. Comme un échauffement avant le long sprint qui nous mènera, si nous le voulons, vers une ville durable. Les événements s'accélèrent, l’énergie ne cessera plus d'augmenter, la biodiversité est en chute libre (En 2008 une espèce de mammifère sur quatre était en danger de disparition, d’après la Liste Rouge de l’UICN) fragilisant ainsi la chaîne alimentaire ou nous faisant perdre de potentielles molécules pharmaceutiques, le climat se dérègle plus vite que prévu ... Et les Ulis ne sont pas sur une autre planète. Nous aussi nous serons impactés, tôt ou tard, par toutes les maltraitances que nous infligeons à la Terre. Les premiers qui seront impactés seront ceux qui n’auront pas, qui n’ont déjà pas, les moyens de compenser les contraintes supplémentaires de coûts, de rareté ou de santé. C'est-à-dire, aux Ulis, les plus modestes de la population.

Il ne s’agit pas de vous culpabiliser. Il ne s’agit pas de nous accuser de tous les maux. Il ne s’agit pas de nous faire porter la totale responsabilité des problèmes qui se posent à notre planète et donc à nous en premier lieu. Non, il ne s’agit pas de cela. Il s’agit, à l’instar du colibri, de penser que nous avons tous notre part à accomplir sans toujours reporter, à un échelon plus haut, la capacité d’agir.

Aujourd'hui, en l'état actuel des choses, notre ville n'est pas durable il nous appartient donc de passer à la vitesse supérieure et d'entrer dans l'ère du recyclé, du recyclable, du réparable et du local, dans l'ère de la sobriété heureuse. Pour se faire, nous aurons immanquablement besoin d'un second plan d'actions encore plus ambitieux et nous aurons besoin de toutes les imaginations pour relever les défis que notre monde, hérité des générations passées, nous impose aujourd'hui et demain. Nous aurons besoin que ce plan soit une démarche partagée impliquant tous les acteurs de la démocratie participative. Puissions-nous faire que notre intelligence, qui a fait de nous, cet animal si faible, le prédateur ultime, nous inspire afin de permettre à notre humanité de durer sur une planète qui, avec ou sans nous, continuera sa course autour du soleil. Il est temps d'entendre les écologistes afin que la marche du vrai changement, qui s'imposera à nous, ne soit pas trop grande."


dimanche 23 septembre 2012

Ne pas oublier que le fascisme est partout

Mes réaction sur les manifestations islamistes de septembre

pour ne pas oublier que le fascisme est partout.

Depuis le 11 septembre 2012, le monde arabe se déchaîne contre le soit disant film "L’Innocence des musulmans" avec des conséquences dramatiques : attaque contre le consulat américain à Benghazi, assassinat de l'ambassadeur Chris Stevens et de trois agents américains, relance de la fatwa contre l'écrivain britannique Salman Rushdie, manifestations de colères partout dans le monde et interdiction des rassemblements en France. Les caricatures, opportunes ou non, de Charlie Hebdo, ont attisé un peu plus les colères. Le silence des musulmans modérés et la haine des fascistes islamistes ont participé à brouiller les esprits des autres communautés. Cette situation ubuesque m'a laissé perplexe et m'a inspiré ces petites réflexions - ci-après - que j'ai posté sur facebook ce moi-ci. Je les remets sur mon blog afin de continuer à participer, à ma manière, au débat et en profiter pour rappeler que je ne mélange pas islamistes et Musulmans ... N'oublions jamais que l'on entend toujours l'arbre qui tombe, mais jamais la forêt qui pousse.

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18 septembre 2012 : A-t-on le droit de dire que les fous de dieu font peur ? A-t-on le droit de dire que rien, même pas une crasse pseudo-cinématographique, ne justifie des violences faites au nom d'un dieu. Si c'est non, alors je le prends, ce droit. Oui tous les fanatiques me font peur ! Oui tous les fanatiques font plus de mal à leur cause et à leur foi que tout ce qui peut être dit ou écrit sur ou contre un dieu soit disant de tolérance, de paix et d'amour. Les religieux parce qu’ils se disent religieux en oublient la conscience et la morale. Si votre foi est sacrée, ma liberté l'est également ! Aujourd'hui ce sont les islamistes qui font chier le monde entier, hier c'étaient les chrétiens (qui, de temps en temps, se rappellent à notre bon souvenir), demain cela sera au tour de qui ? "Tuez vos dieux à tout jamais, sous aucune croix l'amour ne se plait, ce sont les hommes, mais pas les curés, qui font pousser les orangers !"

19 septembre 2012 : Caricatures : Es-ce les médias qui fabriquent une phobie anti-musulmans, ou es-ce bien réel ? Quoi qu'il en soit le silence des musulmans modérés et démocrates est, à mes oreilles, assourdissant.

20 septembre 2012 : En fait on s'en fout complètement de savoir si Charlie Hebdo a bien fait ou non de publier ces caricature. ils l'ont fait, c'était leur droit. Point barre ! Pendant que les états et les politiques se couchent devant le fascisme islamiste, Charlie résiste contre tous les obscurantismes. C'est quand même un comble que se soit des anarchistes qui sauvent l'honneur de la république !

J'ai entendu, ce matin à la radio, que des islamistes voulaient imposer, dans la charte des droits de l'homme, le délit de blasphème ... on croit rêver. Nous v'là donc revenu au moyen-âge ! Nous v'la donc revenu à l'inquisition ! Il est vrais que dans certains pays on s'en rapproche pas mal avec ces mises à mort pour non respect de la charia, ces atteintes aux libertés individuelles et ces haines contre les femmes. Les fascistes ne sont pas qu'à l'extrême droite, chez les religieux de tous poils, la bête immonde s'y trouve au chaud. Ni dieu, ni maître !

demandez-vous pourquoi on ne se fout jamais de la g.... des bouddhistes ! doit bien y avoir une raison .....

18 octobre 2012 : Sans revenir aucunement sur mes commentaires du mois dernier, concernant le dangers que constituent les fascistes islamistes dans le monde et l’absence de condamnation de ce fléau par les musulman - nous laissant une impression amère que seuls les salauds peuvent s’exprimer - je voudrais saluer, tout de même, le signal fort que nous ont adressé les musulmans de France lors de cette triste période. En effet il est à noter que nous n’avons pas eu d’appel au soulèvement majeur dans notre pays, mais au contraire, une réaction d’indifférence et de tolérance face à ceux qui pouvaient les provoquer, prouvant, par là-même, le caractère totalement démocrate et républicain de nos concitoyens de confession musulmane. Cela allait sans dire mais c’est mieux en le disant, il fallait le saluer.

Bruno BOMBLED

samedi 22 septembre 2012

Corridas : réaction d'Yves Paccalet

La corrida est un jeu cruel que rien ne saurait justifier.
Les traditions, quand elles sont merdiques, d'un autre age,
cruelles ou inégalitaires,
doivent être éliminées !!!!

Bruno

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la torture animale est bien constitutionnelle 

par d'Yves Paccalet

Le Conseil constitutionnel vient de l’affirmer : la corrida peut continuer. La torture animale est conforme à la Constitution française…

Je ne peindrai pas la déception des amis des bêtes : comment comprendraient-ils que, dans un pays de droit, on ait (pour le plaisir des "aficionados" et le profit des organisateurs) la liberté d’infliger des souffrances abominables à des vaches mâles dans 10% du territoire national, et que cela soit interdit partout ailleurs ? Si cette dérogation n’est pas une distorsion de l’égalité républicaine, il devient difficile de conserver le sens des mots.

Je parlerai philosophie, ça nous changera. L’une des justifications qu’utilisent les amateurs de corridas consiste à dire que c’est un noble et beau spectacle, une magnification symbolique de l’épreuve de la mort, pour ainsi dire une rédemption de l’homme par le truchement des tourments de la bête. Je ne discuterai pas cette logorrhée esthétisante.

Souffrance animale

Un autre argument se prête mieux à la vérification. Les "aficionados" prétendent que le taureau ne souffre pas (ou à peine) des blessures qu’on lui inflige à coups de pique, de banderille ou d’épée. Une vieille lune philosophique consiste à se demander s'il faut avoir conscience qu’on souffre pour souffrir réellement. De rares penseurs, dans la lignée du Descartes des "animaux machines", soutiennent cette idée.

La science montre le contraire, et j’ai tendance à croire le savant plutôt que le pur esprit ébloui par l’habit de lumière ! Nul besoin d’être homo sapiens pour ressentir la douleur. Tous les animaux possèdent des terminaisons nerveuses (des "points de douleur") affectées à la sensation de blessure. Par centimètre carré de peau, ou par centimètre cube de chair, l’homme et le taureau ont exactement le même nombre de ces amas de neurones.

Ils ressentent les agressions corporelles avec la même intensité – la même angoisse, le même besoin réflexe de fuir. La science va plus loin : non seulement les animaux sont tous égaux devant la douleur, mais les plantes la perçoivent à leur façon ; et les microbes aussi !

Il fut un temps où l’on pouvait imaginer que les "êtres inférieurs" ne souffraient pas, ou peu. Les baleiniers prétendaient que les baleines, parce qu’elles sont grosses, sentent à peine le harpon qui les tue. Les pêcheurs à la ligne disaient que le poisson n’éprouve pas la violence de l’hameçon.

Une pratique sadique

On appliquait, du reste, le même raisonnement aux humains qu’on tenait pour "inférieurs". Au temps de l’esclavage, le maître se persuadait que le "Nègre" était moins sensible à la douleur que le "Blanc" ; et il redoublait de coups de fouet. On disait que les femmes (parce qu’elles doivent accoucher) sont plus "dures au mal" que leurs mâles. On affirmait, il n’y a pas bien longtemps, que le système nerveux des bébés n’est pas "terminé", et que ceux-ci n’éprouvent pas la douleur – alors même qu’ils sont pétrifiés d’horreur !

Je regrette qu’on n’aperçoive pas la queue d’un scientifique dans les rangs du Conseil constitutionnel (s’il y en a un, c’est encore pire). Car la science a tranché : la douleur est universelle. Infliger la douleur à autrui pour le plaisir s’appelle le sadisme. Et le sadisme est puni par la loi !

Les taureaux souffrent atrocement lorsqu’on leur plante dans l’échine une banderille armée d’une pointe en harpon longue de vingt centimètres : en proportion, c’est comme si l’on fichait un croc de deux centimètres dans le dos d’un "sage" du Conseil constitutionnel. Sachant que, dans la corrida, on ne "pose" pas une seule banderille. Puis qu’on larde l’épaule du "fauve" avec la pique du picador. En attendant le coup d’épée, si souvent raté, du matador…

Une activité inhumaine

Notre Conseil constitutionnel devrait savoir qu’on n’a pas besoin d’une conscience pour se sentir martyrisé. L’homme tue, certes, par nécessité, et notamment pour manger. Cela ne justifie pas qu’il continue d’organiser des spectacles dans lesquels il jouisse à la vue d’un animal écumant de douleur, qui mugit de panique et crache des ruisseaux de sang par la bouche et les narines.

La corrida constitue une activité totalement inhumaine – au sens juridique du terme. Je trouve logique (et délicieusement ironique) que les adversaires de ce bal tragique aux arènes se préparent, maintenant, à porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). De l’Homme, oui, au sens où tous les êtres vivants, y compris les taureaux, méritent d’être traités comme nos frères sur la Terre…