"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

dimanche 21 juin 2015

Au service de Sarkozy, la navigatrice Maud Fontenoy fait naufrage

Bombardée déléguée à l’environnement du parti « Les Républicains », elle approuve les OGM, les gaz de schiste et le diesel, et conteste la restriction du Round-up.


Au terme d’une tournée de promotion dans les médias pour faire connaitre ses opinions rétrogrades sur l’écologie, l’ex-navigatrice Maud Fontenoy a logiquement rejoint les rangs de l’ex-UMP dont elle est non moins logiquement devenue la Déléguée à l’environnement pour la commission exécutive du nouveau parti.

Dans son livre peu ou mal contesté par les confrères, Les raisons d’y croire (Plon), l’amoureuse incontestée des océans, reprend à son compte et aux prix de contorsions comiques face à la réalité, la philosophie de la fameuse phrase de monsieur Sarkozy lancée aux agriculteurs : « L’écologie, ça commence à suffire. » Et elle lance sa campagne de mensonges logiquement par une mise en doute des méfaits du Round-up et plus généralement du glysophate qu’il contient. Elle explique tranquillement que l’étude du Centre International sur le Cancer (CIRC) qui dépend de l’Organisation Mondiale pour la Santé, organisme dépendant de l’ONU, n’apporte aucune preuve pour classer le principal composant de ce désherbant comme « probablement cancérigène ». Elle réclame, posture classique de la droite de nouvelles études « pour réfléchir ». Elle oublie de faire remarquer que l’usage de ce produit ne sera limité par la ministre de l’Ecologie que pour les jardiniers amateurs et non pas les agriculteurs et les communes qui en constituent les plus gros utilisateurs (93%). Avec des dosages de glysophate souvent supérieurs.

Comme son maitre Sarkozy dont elle avait rêvé d’être ministre de l’environnement à la grande fureur de Nathalie Kosciusko-Morizet, elle revient sur l’interdiction en France de l’exploitation des gaz de schistes. Avec toujours la même antienne : il n’existe aucune preuve que leur extraction entraine des pollutions. Oubliant au passage qu’il s’agit d’une loi voulu par son président et que ce type d’extractions est en plus d’une incitation au recours plus important aux énergies fossiles dont l’usage contribue au dérèglement climatique. De quoi faire plaisir aux milieux industriels qui soutiennent le président de l’ex-UMP qui a remis récemment en cause de principe de précaution. Comme sa déléguée dont le discours ravit le Medef et la FNSEA qui l’ont fait immédiatement savoir.

Les constructeurs automobiles ont d’ailleurs eux aussi apprécié à sa juste valeur l’affirmation de Maud Fontenoy expliquant que les nouveaux moteurs diesel n’engendraient aucune pollution particulière. Nouvel oubli : ils émettent (un peu) moins de particule grâce aux filtres (quand ils sont régulièrement changés) mais rejettent beaucoup plus de NO2, le dioxyde d’azote qui n’a pas la réputation d’être bon pour le climat et les poumons.

Evidemment, deuxième grande satisfaction pour Monsanto et quelques autres, la navigatrice se déclare en faveur des cultures OGM dont elle ne voit pas « en quoi ils constituent un danger et un problème », écartant de quelques boutades la question des agriculteurs contraints de racheter des semences car celle que les multinationales vendent sont stériles. Argumentation mensongère que, comme tous les autres, elle a écarté en quelques mots lors de ses interventions. Notamment à France-Inter où sa prestation a été, à plusieurs reprises, provoqué les protestations des auditeurs.

Maud Fontenoy, dans le même style que les chroniqueurs de droite et d’extrême droite qui choquent et provoquent pour « faire le buzz », offre aux lecteurs, aux téléspectateurs et aux auditeurs une version très « light » de l’écologie. En prenant à rebrousse-poil tous les rapports, toutes les études des scientifiques. Du pur Sarkozy qui a depuis longtemps oublié le Grenelle de l’Environnement. Surtout quand il s’est rendu compte que sa posture provisoire et son discours cela ne lui avait pas rapporté une seule voix à droite. Il parait que, Nathalie Kosciusko-Morizet étant affectée à d’autres tâches, la navigatrice va orienter toute la campagne environnementaliste de l’ex-UMP. Et inciter son parti à cesser de réclamer une gestion plus écologique de la capitale. Première offensive prévue : une bataille contre la fermeture programmée d’une nouvelle partie des voies sur berge de Paris et la trop grande place annoncée à la bicyclette.

Par Claude-Marie Vadrot (Politis)

mercredi 17 juin 2015

« La "croissance verte" est une mystification absolue »

Auteur de L’âge des Low Tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, l’ingénieur Philippe Bihouix alerte sur l’épuisement croissant des ressources de métaux. Et souligne que, en raison de leur besoin de métaux rares, les énergies nouvelles ne sont pas la panacée : une énergie illimitée et propre est un mythe, il faut... économiser, recycler, relocaliser. Un entretien énergisant.



Reporterre - Cinq ans après la sortie de votre livre Quel futur pour les métaux ?, votre diagnostic reste-t-il d’actualité ?

Philippe Bihouix - Mon diagnostic concernant la raréfaction des métaux reste vrai. Il ne peut pas changer, parce que la partie accessible et exploitable des ressources minérales et métalliques est limitée. Ces ressources peuvent être très importantes mais elles sont finies, comme peuvent l’être les ressources d’énergie fossile – pétrole, charbon, gaz – non renouvelables, ou les ressources forestières, halieutiques, et autres, si on les exploite à une vitesse excédant leur taux de renouvellement. Avec une quantité de ressources finie, un pic de production, suivi d’une baisse, est incontournable. C’est mathématique. Comme il y a un pic pétrolier, il y aura un pic énergétique puis, comme production d’énergie et exploitation des ressources sont liées, il y aura au final un pic de tout.

Cela semble inadmissible pour certains, qui s’accrochent au fait que l’énergie solaire incidente est plusieurs milliers de fois supérieure aux besoins énergétiques de l’humanité. Il n’y aurait donc qu’à développer les panneaux photovoltaïques, les centrales solaires à concentration, l’éolien et d’autres énergies renouvelables. Ce ne serait qu’une question de volonté politique, de moyens financiers à mobiliser, de lobbies pétroliers et nucléaires à combattre. Idem pour les métaux. Les géologues nous expliquent que les ressources métalliques sont abondantes, et s’ils reconnaissent que leur qualité et leur accessibilité est en baisse, c’est pour mieux proposer de nouvelles solutions techniques pour les exploiter. On a donc l’impression qu’il n’y a aucun problème.

Or, il y a interaction entre la production énergétique et l’exploitation des ressources. Il faut toujours plus d’énergie pour exploiter des métaux de plus en plus difficiles à extraire : la teneur en métal des minerais tend à diminuer et les mines qui ouvrent aujourd’hui sont moins concentrées que celles qui ferment après épuisement... Il faut aussi toujours plus de métaux pour produire de l’énergie : il faut multiplier les puits pour exploiter le gaz de schiste, par exemple.

Pour appréhender le problème, il est donc nécessaire, comme Dennis Meadows, un des auteurs du rapport au Club de Rome sur la croissance, l’a fait dans les années 1970, d’avoir une approche systémique de ces questions. Et pour moi, le système se tend de plus en plus : la cage à hamster énergético-géologique et minière tourne de plus en plus vite, avec une quantité toujours plus grande de matières et d’énergies englouties pour maintenir la production. Ce processus « extractiviste » devrait encore durer quelques décennies, malheureusement, avec des conséquences environnementales multipliées et aggravées.

Pourquoi la demande mondiale en métaux explose-t-elle ?

L’explosion, relativement récente, de la demande en métaux est due pour l’essentiel à deux phénomènes. D’une part, pour les « grands » métaux industriels (fer, aluminium, cuivre, zinc, plomb…), à l’industrialisation, à l’urbanisation et à la motorisation des pays émergents, Chine et Inde en particulier. D’autre part, pour les « petits » métaux de spécialité, à l’essor des nouvelles technologies. Il y a quarante ans, moins d’une trentaine de métaux étaient utilisés à l’échelle industrielle pour fabriquer les produits du quotidien. D’autres étaient également utilisés, mais en quantités moindres, dans des filières ultra-spécialisées, comme le nucléaire, l’armement, etc.

Aujourd’hui, une soixantaine de métaux sont couramment exploités : le gallium est utilisé dans les diodes électroluminescentes (LED), l’indium dans les écrans plats, le cobalt dans les batteries au lithium, etc. En réalité, tous ces « nouveaux » métaux existaient auparavant, ce sont d’ailleurs souvent des sous-produits issus de l’exploitation industrielle des grands métaux historiques – l’indium est un sous-produit du zinc, le gallium de l’aluminium –, mais ils n’étaient pas raffinés, ou étaient considérés comme des impuretés.

Aujourd’hui, l’industrie leur a trouvé des débouchés. Nous avons « électronicisé » nos vies, alors qu’auparavant nous étions essentiellement entourés d’appareils électriques, ce qui est très différent. Avec l’électronique, et ensuite la micro-informatique, sont apparus de nouveaux besoins et donc de nouvelles contraintes de production : les produits sont plus complexes, doivent être plus petits, plus légers, plus résistants, plus transportables, etc.

Par exemple, il faut utiliser du tantale, assez rare, pour fabriquer des condensateurs plus petits qu’avec l’aluminium, qui est bien plus abondant. Le germanium, lui aussi sous-produit du zinc, est employé pour « doper » la conductivité des fibres optiques. On les retrouve également dans les énergies renouvelables : le néodyme, par exemple, qui présente des caractéristiques magnétiques par unité de poids intéressantes, est souvent préféré à d’autres métaux pour les aimants des générateurs d’éoliennes de forte puissance.

Quand on étudie en profondeur le contenu des produits manufacturés, comme leur procédé de fabrication, il y a toujours, en bout de chaîne, l’exploitation de ressources minérales et métalliques, et tout particulièrement pour les télécoms et l’informatique. L’économie n’est jamais immatérielle.

Que pensez-vous des énergies renouvelables et des technologies dites « vertes » ?

Je ne suis pas contre les énergies renouvelables dans l’absolu. En revanche, je suis contre le mythe d’une énergie qui serait illimitée et propre. Les « technologies vertes » sont, elles aussi, consommatrices de ressources, font appel à des métaux plus rares, et sont en général moins bien recyclables. Dans les énergies renouvelables, on peut trouver le meilleur comme le pire. Les panneaux photovoltaïques au silicium – un métal qui compose 27 % de la croûte terrestre – sont a priori plus vertueux que les panneaux multicouches à haut rendement. Mais même un panneau au silicium contient d’autres métaux, comme du cuivre ou de l’argent pour les contacteurs, par exemple. Idem pour les éoliennes, dont le contenu métallique dépend de la conception, de la puissance, etc. Une solution consisterait à orienter la recherche scientifique en prenant en compte les ressources, plutôt que le seul rendement, physique ou économique.

Mais le problème est plus profond. En France, par exemple, on développe un programme éolien offshore d’un côté, mais de l’autre on multiplie les panneaux publicitaires et les écrans plats énergivores, et on se réjouit du développement des big data et des centres de données ! En réalité, le développement des énergies renouvelables ne permet pas, et ne permettra pas, de maintenir notre niveau effarant de dépense énergétique et d’absorber la croissance continue de notre consommation matérielle.

Il est insensé de croire que l’on peut réduire les émissions de gaz à effet de serre significativement sans réduire massivement notre consommation énergétique. De ce point de vue, la « croissance verte », qui élude la question de nos modes de vie, est une mystification absolue. Les chiffres le montrent aisément.

Votre dernier livre portait sur les « low tech ». De quoi s’agit-il ?

Cette expression est avant tout un pied-de-nez à la « high tech », au mirage des technologies salvatrices. Dans ce livre, je pose les questions fondamentales suivantes : pourquoi produit-on ? Que produit-on ? Et comment produit-on ? Mon propos est de dire que l’on pourrait d’ores et déjà produire moins sans que notre qualité de vie en pâtisse, bien au contraire. Par exemple, on pourrait supprimer le million de tonnes de prospectus publicitaires qui sont distribués chaque année. On pourrait étendre le rechapage des pneus à tous les véhicules, comme cela se fait déjà pour les avions et les camions. On pourrait rétablir la consigne pour les emballages et favoriser la vente en vrac. On pourrait progressivement limiter la vitesse maximale, brider les moteurs, interdire les voitures trop puissantes. La voiture « propre » n’existe pas, mais en attendant de tous enfourcher un vélo, la voiture à 1 litre au 100 km est à portée de main. Simplement, elle fait 500 kg et ne dépasse pas les 80 km/h, ce qui suffirait pour une large part des besoins de déplacement.

En même temps, il faut pousser l’éco-conception au maximum. Il faut que les produits que l’on utilise tous les jours soient plus facilement réparables, réutilisables, modulaires, à plus longue durée de vie, constitués d’un seul matériau plutôt que de matériaux composites, etc. Il faut accepter d’avoir des produits un peu moins performants, légers, esthétiques.

Enfin, la façon dont on produit ces biens est également cruciale. Aujourd’hui, l’organisation industrielle mondiale est telle que quelques usines fabriquent des quantités phénoménales de produits. La part du travail humain se réduit toujours plus, au profit de la mécanisation, des robots et bientôt des drones. Au contraire, il faut relocaliser une partie de cette production, retrouver l’échelle du territoire, des petites entreprises, des ateliers, de l’artisanat, d’un tissu industriel et commercial à l’échelle de l’Homme.

Se pose alors inévitablement la question – épineuse mais inévitable – du protectionnisme et de l’échelle des territoires à protéger. Soyons là aussi réalistes : comment une industrie chimique locale, nationale ou même européenne, aux normes environnementales élevées et intégrant pleinement un coût du carbone, pourrait-elle résister à l’industrie des gaz de schiste américains, ou au gaz « gratuit » du Qatar ? Comment des élevages de taille moyenne pourraient-ils concurrencer la production brésilienne et les poulets trempés dans le chlore ? La logique du « consomm’acteur » ne suffira pas, il faut se donner les moyens réglementaires et normatifs de faire émerger et prospérer des solutions plus vertueuses.

Comment la civilisation occidentale peut-elle devenir « techniquement soutenable » ?

En travaillant sur la sobriété avant tout, et en déployant des solutions intelligentes en parallèle. Il est nécessaire de réduire notre consommation énergétique – et pas seulement électrique – de 75 à 80 %. On a également besoin de mettre en œuvre un mix pertinent d’énergies renouvelables décentralisées avec, par exemple, du solaire thermique pour l’eau chaude, une part de photovoltaïque, d’éolien, de micro-hydraulique et de biogaz.

Il faut surtout que l’on accepte les contraintes d’une production énergétique intermittente pour renouer avec les rythmes de la nature, car sinon il faudra installer des surcapacités énormes, et le système de stockage qui va avec, et surtout les faire durer dans le temps. Compte tenu de la consommation de ressources non renouvelables, pour partie non recyclables, que cela engendrerait, un tel scénario industriel ne serait effectivement pas soutenable, et absolument pas généralisable au monde entier.

L’économie circulaire a le vent en poupe. Qu’en pensez-vous ?

L’économie circulaire me rappelle furieusement le développement durable. Comme lui, ça va faire « pschitt ! ». L’économie circulaire est un concept très vague, tellement vague que tout le monde s’y retrouve, à la fois les citoyens, les associations, les industriels, les multinationales, les politiques, etc. C’est pour cela que l’économie circulaire est à la mode : il n’y a pas de définition stabilisée, chacun y met ce qu’il y veut et on peut même y « recycler » quelques bon vieux concepts : écologie industrielle, économie de la fonctionnalité, économie du partage...

Selon la définition de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’économie circulaire est un système économique qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources à tous les stades du cycle de vie des produits. Il s’agit de « faire plus avec moins ». C’est beau, mais utopique, car on ne sait pas découpler de manière absolue croissance du PIB et décroissance de la consommation matérielle et pollution.

Il faudrait plutôt « faire un peu moins avec beaucoup moins » ! Comme les taux de prélèvement des ressources naturelles et le volume d’émission des gaz à effet de serre atteignent des niveaux hallucinants, il faut plutôt écraser la pédale de frein le plus vite possible, mais le plus intelligemment possible, en essayant de maintenir l’essentiel de notre « confort ».

Quelles sont, selon vous, les limites du recyclage ?

Le recyclage présente trois limites, une mineure (à court terme) et deux majeures. La mineure, comme l’a justement perçu l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen, c’est l’usure liée au deuxième principe de la thermodynamique : on ne recycle jamais à 100 %, il y a toujours des pertes.

La première limite majeure, c’est l’existence des alliages. Les métaux ne sont pas utilisés dans leur forme pure, mais de petites quantités de métal sont généralement mélangées à un ou deux « grands » métaux : par exemple, dans l’acier pour améliorer ses qualités, mais aussi pour fabriquer des laitons, ou des alliages « high tech » en très petites quantités dans les appareils électroniques. Selon les mélanges, et en fonction des quantités, une partie de la ressource n’est pas récupérable en fin de vie. Souvent, les métaux non ferreux ou précieux sont physiquement récupérés, mais ils sont perdus fonctionnellement, il y a aussi une dégradation de l’usage : un acier recyclé ne retrouve pas son utilisation première et servira, par exemple, à fabriquer des ferraillages pour la construction.

La seconde limite majeure au recyclage, c’est l’usage dispersif. Les métaux ne sont pas toujours utilisés sous forme métallique, ils le sont aussi beaucoup sous forme chimique. Le cas le plus emblématique, c’est le titane, qui est employé à 95 % comme colorant blanc universel, dans les cosmétiques, les plastiques, etc. Le cobalt, lui, sert à faire du bleu, le chrome du vert ou du jaune, etc. Un autre exemple : l’antimoine est intégré dans les produits électroniques comme retardateur de flammes. L’étain et le cuivre sont présents dans les peintures anti-algues pour les bateaux, etc. Or, il est quasiment impossible de récupérer tous ces métaux dispersés.

Au final, les « grands » métaux industriels (comme l’aluminium, le cuivre, le nickel, etc.) sont recyclés au-delà de 50 % – et même jusqu’à 95 % au moins pour le plomb. Mais les métaux de spécialité, employés en très petites quantités ou dans des alliages – comme beaucoup de métaux utilisés dans l’électronique, ou les terres rares –, ont souvent des taux de recyclage qui se situent entre 1 et 10 %.

Si la fuite en avant énergético-minière se poursuit, quelles pourraient en être les conséquences géopolitiques et socio-politiques ?

Il faut regarder les choses en face, la situation va s’aggraver. Nos dirigeants font semblant d’appuyer sur le frein avec un discours lénifiant sur le développement durable, alors qu’ils appuient à fond sur l’accélérateur ! Il n’y a qu’à voir les appels à l’innovation, les subventions accordées, tous les projets qui sortent concernant les nanotechnologies, la biologie de synthèse, le numérique, les objets connectés, la robotique, etc. Tout le monde s’émerveille face à ces nouveautés, mais la voie que nous poursuivons est en réalité mortifère, tant du point de vue de la consommation de ressources et d’énergie que de la génération de déchets électroniques ingérables.

Quelles en seront les conséquences ? Les tensions géopolitiques autour des ressources minières sont moins prégnantes que celles concernant les ressources énergétiques. Toutefois, un nationalisme minier émerge en Chine, en Australie, en Russie. La France devra sans doute entretenir dans les années à venir de bonnes relations avec ces pays, comme avec le Brésil, l’Afrique du Sud. Mais on n’est pas à l’abri de nouvelles périodes de tension, comme dans les années 2006 à 2008, quand le prix du pétrole a flambé et avec lui le prix des métaux.

En France, de plus en plus de personnes ont conscience que les ressources mondiales sont limitées et qu’il faudra les partager au sein d’une population toujours plus nombreuse. D’un point de vue strictement socio-économique, cela ne peut mener qu’à une augmentation du prix de ces ressources, et donc à une inflation générale des prix, sans l’inflation équivalente des salaires et du pouvoir d’achat bien sûr, puisqu’en gros, il faudra payer toujours plus les matières premières essentiellement importées, alors que la concurrence de la main d’œuvre maintiendra la pression sur les revenus du travail.

Si nous ne savons pas nous passer de ces ressources énergétiques et minières – par la sobriété et un recyclage meilleur –, il y aura une paupérisation, progressive mais inéluctable, de la population. A voir les clivages et les tensions qui traversent la société française, et le sentiment d’appauvrissement partagé par de plus en plus de personnes, nous en prenons effectivement le chemin, et tenter de maintenir le statu quo industriel et économique actuel promet de grandes frustrations et une instabilité politique accrue.

- Propos recueillis par Anthony Laurent

mardi 16 juin 2015

Bonjour, je suis cycliste et je pollue plus qu’une Ferrari, selon Automoto.com !

Le magazine Auto-Moto fait depuis peu un véritable « bad buzz » sur les réseaux sociaux en affirmant, dans un article à la rigueur journalistique des plus douteuses, qu’un vélo polluerait bien plus qu’une voiture. Legorafi ? Trolling ? Stagiaire ? Non, c’est « prouvé scientifiquement » selon le magazine. Vraiment ?


Ce matin, je l’avoue, j’ai vomi en lisant cet article du magazine Auto-Moto qui nous apprend « scientifiquement » que le cycliste lambda polluerait jusqu’à dix fois plus qu’une Ferrari de 963 chevaux… En lisant l’article, recrachant mon croissant ma viande de ce matin, j’apprends qu’en tant que cycliste, comme des millions d’autres, je serais bien plus pollueur que les plus gros bolides de course qui crachent des milliers de litres de kérosène chaque année. Mais tout va bien, car ce serait la seule réalité scientifique et nous n’aurions pas d’autres choix que de l’admettre.

Pour nous y convaincre, Jean-Luc Moreau, personne à l’origine de l’article, débute son argumentaire par une diatribe anti-écologiste. On peut lire que « des écologistes radicaux » militent pour « le remplacement, pur et simple, de l’auto par le vélo. » Écoterroriste aurait été un terme plus modéré. En guise d’introduction, on apprend donc que les écologistes qui préfèrent le deux roues à l’automobile sont (n’en doutez pas) des extrémistes de l’écologie. Belle entrée en matière.

Comptes d’apothicaires

Vient donc la démonstration. Auto-Moto nous informe qu’un cycliste lambda consomme 200 W d’énergie pour rouler à 30 km/h, soit 666,6 Wh d’énergie pour faire 100 km. Avec un rendement humain de 25%, il faudrait l’équivalent de 2,67 kWh pour réaliser cette distance. Puis, vient l’information qu’il faudrait ingurgiter près d’1 kg de viande pour développer une telle énergie. S’accrochant à l’idée que les cyclistes carburent à la viande, précisément au bœuf provenant du Brésil (ils n’aiment pas les raisonnements extrêmes), Auto-Moto estime que ce parcours en vélo coûterait 3 070 g/km, soit dix fois plus qu’une Ferrari et six fois plus qu’une Porsche 911 Carrera si vous préférez le bœuf français … Pour enfoncer le clou dans le pied des écoterroristes, le journaliste calcule qu’il devrait manger 1,61 kg de tofu pour faire la même distance. Mais le tofu non plus c’est pas bien, car si c’est « mieux que les 79 g/km de la 208 HDI, celle-ci peut transporter cinq personnes. » estime le journaliste (avec le nom des voitures en gras, ça fait vendre).

Après cette courte analyse hallucinante dont l’absence de rigueur scientifique saute aux yeux, l’auteur conclut de manière définitive et certaine : « L’usage du vélo n’est donc pas plus efficace que l’automobile pour lutter contre le réchauffement climatique. Et c’est pire encore pour la course à pied… » Et oui, marcher polluerait donc encore bien plus que votre 4×4 ! Fin du débat, jetez votre vélo et achetez les voitures de nos annonceurs ! Merci Auto-Moto.

Non, on ne peut pas laisser dire ça

Nous pourrions laisser couler, mais nous ne voulons pas laisser des milliers d’internautes tomber dans le piège d’Auto-Moto. Nous aimerions humblement informer monsieur Jean-Luc Moreau que de mitrailler des chiffres sans queue ni tête ne suffit pas à former un argumentaire scientifique. Il y a une notion élémentaire en matière de recherche qui s’exprime par la nécessité de fixer des paramètres. Ainsi, on étudie un phénomène « toutes choses étant égales par ailleurs » et c’est encore plus fondamental quand on prétend comparer deux mondes diamétralement différents : l’automobile et le vélo.

De ce fait, comparer la pollution de deux véhicules du point de vue de l’alimentation revient à admettre que l’échantillon de conducteurs est similaire. Ainsi, cyclistes et automobilistes consomment exactement la même chose dans l’échantillon se voulant représentatif. Ils sont des citoyens normaux. En effet, on parle ici de citoyens lambdas dont le mode de consommation (viande ou pas) est parfaitement réparti. Principe élémentaire nié par le journaliste d’Auto-Moto pour orienter son propos. On pourrait même postuler qu’il y a une plus grande majorité de végétariens cyclistes, le mode de vie écologiste étant le plus souvent systémique (cohérence oblige), mais nous éviterons cet écueil pour conserver la neutralité.

Ainsi, d’emblée, l’argumentaire d’Auto-Moto tombe à l’eau. Il est basé sur une omission volontaire : l’automobiliste mange lui aussi quoi qu’il arrive. Ainsi, le bilan carbone moyen de l’automobiliste s’ajoute à celui de sa voiture, contrairement au cycliste. Il faut donc additionner l’impact du « consommateur » (qu’il ait un guidon ou un volant en main) à l’impact de son véhicule. En définitive, cette comparaison est idiote par nature. S’il est vrai que l’impact de la consommation de viande en matière d’émissions CO2 est important (personne ne le niera), il l’est pour tout le monde indépendamment du véhicule : cyclistes, automobilistes, marins, jongleurs ou présidents de la république ! Ceci ne peut donc pas constituer un argument en faveur de l’automobile classique et du monde pétrolier en général. La conclusion d’Auto-Moto, qui sert les intérêts de ses sponsors, est donc entièrement fausse.

Par ailleurs, si on voulait aller plus loin dans la réflexion, Auto-Moto néglige de préciser que la consommation d’une automobile ne se limite pas à la pollution qui sort du pot d’échappement. Il faut prendre en compte : la fabrication des pièces métalliques, leur recyclage et leur transport, la confection des pièces électroniques, leur recyclage et leur transport. Même chose pour les huiles, le transport et la production de carburants, l’industrie des pneus, celle du verre, du plastique, etc etc etc… À ce jour, un vélo peut être réalisé en bambou de manière entièrement écologique et biodégradable. Et peut-être même que son conducteur, dans toute sa radicalité, aura une alimentation éthique… Dans le même ordre idée, l’acte de manger, et l’énergie que cette action va produire, ne se résume pas à l’action de se déplacer. Les calories ingurgitées nous offrent de quoi : avoir une activité, aller à l’école, lire un livre, se questionner sur la neutralité d’Auto-Moto, faire l’amour, jouer dans une pièce de théâtre; bref : vivre. Ce qu’un bidon d’essence permet difficilement de faire.

Pour conclure, nous nous permettons de rectifier la conclusion d’Auto-Moto par : « L’usage du vélo n’est donc pas plus efficace que l’automobile pour lutter contre le réchauffement climatique. Et c’est pire encore pour la course à pied…SI ET SEULEMENT SI l’ensemble des cyclistes avait une alimentation diamétralement différente d’un automobiliste lambda au point que ce dernier serait en jeune constant pendant que notre cycliste se gaverait de plus d’1kg de viande hachée au 100 km sans jamais croiser la route d’un fruit, d’un légume ou d’une céréale. N’ayant rien avalé, le conducteur de la Ferrari serait décédé au bout de deux semaines, réduisant ses émissions de CO2 à un niveau record. »

Reste une question en suspens. Jusqu’où peut aller un grand média pour défendre l’objet de sa ligne éditoriale, et en l’occurrence, de ses partenaires publicitaires ? Voilà finalement la question que soulève cet article, exemple d’une manipulation bien trop ordinaire.

Mr Mondialisation

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Les vrais chiffres des émissions en équivalent carbone
(aux 100 km et par personne)

Avion vol domestique : 4,0 kg
Voiture en mono utilisateur : 3,5 kg
Avion long courrier : 3,0 kg
Voiture à 2 : 1,7 kg
Bus : 0,9 kg
Voiture à 4 : 0,8 kg
Ferry/Cargo : moins de 0,1 kg
Train : 0,8 kg
Marche/vélo négligeable

(Source : Ademe, manicore)

samedi 13 juin 2015

Deux ou trois brèves énervées (2)

Le 8 juin a eu lieu la "JOURNÉE MONDIALE DES OCÉANS" à l'Unesco !! 
Qu'en sortira t'il ? 
de belles paroles et de belles intentions ? 
Et puis après ? 
Business as usual and the show must go on ?

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Entendu au congrès mondial du vélo à Nantes.
  • L’indemnité kilométrique pour le cycliste, c’est pas gagné. Après le débat à l’Assemblée, la loi de transition énergétique, qui inclut l’indemnité kilométrique, doit encore repasser au Sénat, puis de nouveau à l’Assemblée pour son adoption définitive au plus tard « à la rentrée ». Ensuite, il faudra avaliser l’indemnité kilométrique par un décret, mais personne ne peut dire si ni quand il sera signé. « Les décrets, vous savez, on peut les attendre très longtemps », confie-t-on au ministère des transports.
  • La peur d'en faire trop. C’est un élu dirigeant la métropole de Lyon qui le confie : « le vélo, c’est bien, mais il ne faudrait quand même pas qu’il y en ait trop ; sinon, cela bouleverserait les équilibres et il faudrait réaménager la ville ». Le même discours a été entendu dans les services du transporteur Semitag, à Grenoble, et dans de nombreuses villes. D’un côté, les élus encouragent le vélo au nom de « la planète ». De l’autre, ils freinent des quatre fers. Mais ce n’est pas en passant de 2 à 4% que « la planète » sera « sauvée ». Il faudrait au moins 20%. Et vite.
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D'accord avec Montebourg. Valls qui clame qu'il assumera ses actes, devra assumer le fait que la droite ne votera jamais pour une politique libérale portée par le PS et les électeurs de Gauche ne voteront plus pour un PS devenu libéral. «Le social-libéralisme condamne la gauche». Valls assumera le désespoir et le dégoût des électeurs de Gauche devant les trahisons qu'ils ont subi.

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Entendu le 6 juin : L'imposture écologique !!!!! Maud Fontenoy, vous savez la caution "verte" des grandes entreprises (Bolloré, Euro RSCG, Havas, Carrefour, Hase, etc.) ? Maud Fontenoy celle qui ne ferme pas la porte aux OGM ou au gaz de schiste, promeut l'usage des pesticides et la croissance, celle qui squatte les écoles de la République avec ses "Kits Environnement" avec la bénédiction et les encouragements de Mme Najat Vallaud-Belkacem, rejoint la direction de l'UMP, abusivement rebaptisé "Les Républicains", et sera chargée de l'environnement. Envie de vomir !!!

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Corrida, enfin une bonne nouvelle : Selon le Huffington post, la corrida est radiée du patrimoine culturel immatériel de la France. YES !!!!!

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Vu le 4 juin au JT de France2, le choc de compétitivité selon Macron : baisse des salaires avec augmentation du temps de travail sans toucher aux actionnaires ni aux patrons. Le MEDEF en rêvait, le PS l'a fait.

mardi 9 juin 2015

Attaque de loups : Une opération de communication mensongère

J'attendais avec impatience ce communiqué de presse venant de gens qui savent quoi ils parlent. Merci à l'association FERUS.

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L'adolescent attaqué par une meute de loups : Une Manipulation médiatique

« Certains médias s’emparent sans discernement du témoignage d’un adolescent disant avoir été attaqué par des loups. Dans la nuit du 5 juin à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), alors qu’il s’approchait du troupeau de vaches de son père après avoir été alerté par des bruits, le garçon de 16 ans raconte qu’une dizaine de loups auraient couru vers lui « comme vers un gibier » en l’encerclant, et qu’il ne les aurait arrêtés que par un coup de fusil. Les associations de CAP Loup en appellent à la raison et rétablissent quelques points.

Les incohérences ne manquent pas dans cette histoire. L’adolescent, qui se déplace en béquilles, dit qu’il avait aussi en mains une lampe torche et le fusil laissé par son frère. Celui-ci témoigne maladroitement « La prochaine fois, peut-être que ça sera réel » avant de se rattraper. La distance à laquelle se trouvaient les loups varie entre 5 et 20 mètres selon les différentes versions données par la famille. L’adolescent aurait aussi vu récemment un loup « portant un collier, surveillé de loin par un homme avec des jumelles ». Le père, dont le troupeau a été attaqué il y a quelques jours, parle de 13 loups * dont « un très gros et noir » et 4 grands louveteaux, ce qui est invraisemblable puisque les louveteaux à cette époque sont encore tout petits et pas en âge de suivre la meute. Aucune meute si grande n’est connue par les suivis scientifiques à cette époque de l’année.

En 2001 dans les Alpes-Maritimes, un berger avait fait les titres de la presse en racontant avoir été attaqué par une louve et un louveteau, avant qu’une enquête de l’ONCFS établisse qu’il s’agissait d’un mensonge. Rappelons qu’aucune attaque de loup sur l’Homme n’est connue depuis des décennies et la fin de la rage en Europe, y compris en Italie d’où est originaire la population de loups française, où les loups sont cinq fois plus nombreux qu’en France et strictement protégés. Dans le même temps, sont connues de nombreuses attaques de vaches ayant par exemple causé la mort d’un randonneur en mai dernier dans les Hautes-Alpes, et de chiens causant chaque année des morts et des milliers de morsures conduisant les victimes aux urgences. Il ne s’agit évidemment pas de s’en prendre aux animaux domestiques ni à tout autre animal sauvage, mais simplement de garder la raison et de ne pas tomber dans une psychose anti-loups entretenue par des syndicats agricoles prêts à monter des opérations de communication mensongère. »

FERUS dénonce par ailleurs le comportement du quotidien « La Provence » dans ses éditions « Alpes » du 4 juin (Le loup attaque aussi des vaches), du 5 juin (Le loup change de méthode), du 7 juin (Le loup s’en prend à l’homme) et du 8 juin (Protection des troupeaux, le patou, un loup pour l’homme?). En faisant la une du 7 juin avec une photo d’un loup qui montre ses crocs, sous le titre racoleur et mensonger « Le loup s’en prend à l’homme » et en reprenant les élucubrations et les déclarations incohérentes d’un jeune homme que s’est dit « encerclé et attaqué par des loups », « La Provence » n’a pas fait dans la demi-mesure et a montré un acharnement médiatique indigne du quotidien d’information objectif qu’il prétend être. Jusqu’où est capable d’aller ce quotidien pour « vendre » ses éditions ?

* NDLR : il est également étonnant que le nombre de loups précis ait pu être compté en pleine nuit…

Texte : FERUS
Photo : Anthony Kohler

mardi 2 juin 2015

Deux ou trois brèves énervées.

Ridicule : Les pastilles vertes de Ségolène Royal ?!?! Pas obligatoire, pas contraignante ?!?! Tu pollues grave mais avec la vignette ... alors ce n’est pas grave. Avec la vignette tu deviens un véritable écolo ... à la sauce Royal.

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Parti Socialiste : Cambadélis veut co-organiser l'université d'été du PS avec EELV et le PCF afin de lancer «un processus de rassemblement» de la Gauche, alors qu'aucun infléchissement de la politique gouvernementale ne se fait ressentir. Entre nous, le terme progressiste répété à l'envie par ceux qui ne défendent que le conservatisme des mauvais fonctionnements, le libéralisme, la destruction des milieux naturels mais surtout leurs prés carrés, me fait penser que le PS, une fois de plus, se fout de la tête du monde, ne renonce pas à l'hégémonie et à la vassalisation des autres afin de mieux les détruire. La Gauche n'a rien à faire avec le PS, qui a réaffirmé son soutien à la politique anti-écologique gouvernementale, en l'état actuel des choses.
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Europe : Il y a dix ans les français votaient majoritairement "Non" au référendum de projet de constitution Européenne. Moins de trois ans après, l'Assemblée Nationale et le Sénat volaient le vote des français en choisissant de mépriser le choix fait par le peuple le 29 mai 2005, par une large adoption du traité européen de Lisbonne de la part des élus. la République et la démocratie étaient déshonorées. Les dirigeants français démontraient alors que la démocratie c'était "cause toujours". Je n'oublie pas.

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Choc de simplification : le gouvernement présente 92 mesures à destination des particuliers et des entreprises dont 52 nouvelles mesures bénéficiant aux entreprises et destinées à réduire les contraintes environnementales :

  • Par exemple par le remplacement "quand cela est possible" des contrôles sur place dans les exploitations agricoles par des contrôles sur pièce à partir de janvier 2016, par exemple pour les vérifications des surfaces.
  • L'industrie sera également délestée de plusieurs obligations environnementales, à commencer par les analyses de rejets dans l'air et l'eau, dont la fréquence "pourrait être réduite sur la base d'une justification de l'exploitant" dès le second semestre 2015.
  • La taxe générale sur les activités polluantes (TAGP) des installations classées pour la protection de l'environnement (IPCE) sera supprimée fin 2015 et le délai de recours contre les autorisations accordées à ces sites potentiellement dangereux sera réduit à six mois à compter de l'avis de publication.
  • Dans le bâtiment, les travaux d'extension jusqu'à 40 mètres carrés pourront être effectués avec une simple déclaration préalable dans les zones couvertes par un plan local d'urbanisme ...

Mais j'y peux rien moi s'ils font tout pour m'énerver !!!!!

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Étonnement : Je suis toujours étonné de voir que les gens ne se posent jamais la question du pourquoi il n'y a plus de disettes en France en hivers ? Ne se demandent jamais comment et par quel miracle il est possible d'avoir autant de ravitaillement en hivers alors que la majorité des champs sont vides de production ? Ne se demandent jamais si cela est durable à l'heure de la crise climatique et énergétique ?

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« La dégradation du capital naturel est un risque autrement plus sérieux que tout le reste. Cela est la véritable dette. La ‘dette publique’ dont on nous rabâche les oreilles est une blague ! C’est un pur jeu d’écriture » Thomas Piketty