"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mardi 27 septembre 2011

En vrac : Emission de GES, Ozone et earth overshoot day

Plus 13% de CO2 en 20 ans : un Français émet toujours plus de gaz à effet de serre pour s'équiper, se déplacer, se soigner. Même si l’on observe une baisse de la part due à l’alimentation et une quasi-stabilité de la part logement, la principale cause de la hausse des émissions Françaises, seraient l'apparition, en masse, des joujoux high-tech comme les téléviseurs à écran plat et les ordinateurs familiaux et l’utilisation de l'avion, dont l'accès s'est largement démocratisé

Cf : carbone4.com

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Le jour du dépassement des ressources (earth overshoot day), jour où la consommation mondiale de ressources naturelles dépasse ce que peut fournir la planète en un an, a été fixé, cette année, à … aujourd’hui ! A partir de demain l’humanité puisera dans ses réserves. Pour finir l'année, l'humanité reste donc réduite à vivre "écologiquement à découvert" et à puiser dans ses stocks. La tendance montre que chaque année il faut de moins en moins de temps pour épuiser ce que peut produire la planète en un an.

Cf : actu-environnement.com

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Les scientifiques impliqués dans le projet européen « Climate Trap » qui étudie l'impact du changement climatique sur la santé publique, révèlent que la hausse des niveaux d'ozone devrait augmenter de 10 à 14 % le taux de mortalité dans certains pays européens d'ici 2070. Selon eux, la Belgique, la France, l'Espagne et le Portugal seront les plus touchés par cette augmentation de la mortalité liée à l'ozone.

Cf : actu-environnement.com

Hommage à Wangari Maathai

Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004 pour sa contribution en faveur du développement durable et la démocratie, est décédée, dimanche 25 septembre 2011 dans un hôpital de Nairobi où elle était soignée pour un cancer. Elle était âgée de 71 ans.

Wangari Maathai a commencé son action par planter sept arbres le jour de la Terre, avec son mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) crée en 1977, afin d'alerter sur les dangers que fait porter, sur les humains, l'érosion des sol à cause de la déforestation. Ce mouvement, soutenu par les kényanes à travers le pays, aura planté plus de trente millions d'arbres destinés à prévenir l'érosion du sol.

Elle défendra, toute sa vie les forêts kényanes et la démocratie au péril de sa vie ou de sa liberté tout en prônant l'utilisation constante de la non-violence et des manifestations populaires.

En 2003 elle fonde le Parti vert Mazingira qui sera affilié la fédération des Partis verts d'Afrique et aux Verts Mondiaux.

Elle est élu au parlement kényan en décembre 2002 puis nommée, ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage en janvier 2003. C'est en 2006 qu'elle est nommée Docteur honoris causa de l'Universite Soka de Hachiouji-Tokyo. Le 9 octobre 2008, elle intervient à la conférence d'ouverture du World Forum Lille (Forum mondial de l’économie responsable), à l'occasion de l'avant-première mondiale du film "Nous resterons sur Terre", dans lequel elle exprime son point de vue sur les défis environnementaux actuels.Depuis le 29 juillet 2009, Wangari Muta Maathai était conseillère honoraire du Conseil pour l'avenir du monde.

J’adorai cette femme,
militante écologiste d’exception,

paix à son âme
et
que vive toujours et partout son œuvre.

jeudi 15 septembre 2011

Gaz de schiste : les rapports des exploitants se font désirer

Les rapports tant attendus, des détenteurs de permis d'exploration de gaz et huile de schiste, ne seront pas rendus publics avant quelques semaines.

Conformément à l'article 3 de la loi du 13 juillet 2011, les titulaires de ces permis devaient remettre, dans un délai de deux mois, à l'autorité administrative un rapport précisant les techniques employées ou envisagées dans le cadre de leurs activités de recherche. Les permis devant être abrogés en cas d'utilisation de la technique de fracturation hydraulique.

A ce jour la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) aurait reçu 48 rapports sur les 63 qu'elle attendait. Le Gouvernement rendra sa décision sur chaque permis d'ici le 13 octobre et publiera l'ensemble des rapports à cette occasion.

Cependant la loi, comme nous le dénoncions, a créé un flou parfait pour permettre aux industriels de conserver leur précieux sésame. Selon FNE "La loi oublie volontairement de définir ce qu'est la fracturation hydraulique permettant ainsi des contournements de la loi en la renommant fissuration hydrique par exemple…". Ainsi nous redoutons que les pétroliers ne jouent sur les mots pour éviter de voir leurs permis abrogés d’autant plus qu’il est très difficile de connaître les critères que retiendra l'administration pour évaluer le recours formel à cette technique.

Ainsi, le groupe Total, premier à communiquer sur le rapport qu'elle a rendu, précise qu'il ne prévoit pas de recours à la technique de fracturation hydraulique mais ne fournit aucune piste sur les autres solutions envisagées.

D'après Clément Cygler de Actu-Environnement.com

Les espaces agricoles disparaissent en Ile-de-France

En un peu plus de dix ans, l'Ile-de-France a perdu 71 % de ses exploitations maraîchères. Le dernier rapport de la DRIEA montre qu'entre 2004 et 2007, la consommation des espaces agricoles et naturels en Ile-de-France est à la hausse.

Après une période d'accalmie entre les années 2000 et 2004 où seulement 270 hectares de terres agricoles, par an en moyenne, avaient disparu, la tendance est repartie à la hausse ces dernières années : ce sont 4.016 hectares de la région Ile-de-France qui ont mutés, entre 2004 et 2007, en espaces artificialisés. Ce qui inquiète les associations et mouvements de préservation de la terre.

L'urbanisation mange les terres agricoles

Constat important que fait la Direction régionale interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement (Driea) : l'augmentation de la consommation d'espaces agricoles et naturels va de pair avec la hausse des autorisations de construire dans la région. Globalement, c'est en grande couronne parisienne que la Driea constate la plus grande mutation de terres agricoles : "Les espaces artificialisés créés (4.705 ha) sont majoritairement situés en zone agglomérée (3.918 ha), dont 1.054 ha en petite couronne et 2.863 ha dans la zone agglomérée de la grande couronne où ils restent assez concentrés dans des secteurs à forts enjeux". Le rapport précise que les espaces agricoles mutés directement en espaces artificialisés sont localisés "pour près de la moitié sur quelques territoires couvrant 211 communes : le grand territoire de Roissy, dans les franges de l'agglomération (431 ha sur 108 communes), dans le périmètre de l'opération d'intérêt national (OIN) de Massy, Saclay, Versailles, ou Saint Quentin-en-Yvelines (253 ha sur 49 communes).

La construction est aussi particulièrement dynamique en petite couronne, c'est-à-dire entre 10 à 30 kilomètres de Paris, ancienne ceinture verte où se concentrait la production de fleurs, de fruits et de légumes. D'après un rapport publié par Terre de Liens en 2009, 22.000 hectares de la ceinture verte auraient déjà disparu au profit de l'urbanisation. Un tiers de ces 22.000 hectares est destiné à la construction de logements, un tiers aux infrastructures, et le dernier tiers aux loisirs et activités de plein-air, c'est-à-dire d'hectares non-construits. D'après Julie Ruault, animatrice Terre de Liens en Ile-de-France, "c'est en petite couronne que l'on constate le plus de perte de maraîchers, mais avec le développement des transports et des autoroutes, le phénomène pourrait bien rapidement s'étendre à la grande couronne parisienne".

Entre 1990 et 2008, la surface de terres agricoles en Ile-de-France a baissé de 6 %. Mais ce pourcentage est à relativiser car la région est en fait un territoire à 50 % agricole.

Selon Julie Ruault, "la problématique de la reprise des terres a commencé à se poser avec l'augmentation du nombre de maraîchers en âge de prendre leur retraite et le risque alors que ces terres tombent dans l'oubli, car ce sont des espaces qui, au bout d'un certain temps d'inactivité, deviennent des réserves foncières urbaines"

La lutte contre le mitage doit se faire dans le cadre des documents d'urbanisme

La question de la protection des espaces agricoles relève avant tout des questions d'urbanisme. Les projets décidés par le Sdrif ou le Plan local d'urbanisme (PLU) sont "de la responsabilité des élus", indique la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). Même si la collaboration entre la région et la Safer est quasi-quotidienne, cela n'empêche pas que des "projets d'intérêts généraux" soient mis en place par les services publics : le chantier d'un Village nature de 500 hectares au sud d'Eurodisney et de l'autoroute A4 a ainsi été accepté, il y a un an, par le conseil régional d'Ile-de-France. "Il n'a de nature que le nom d'ailleurs", ironise Pierre Missioux, directeur de la Safer Ile-de-France.

"Si on veut vraiment lutter contre le mitage des terres agricoles, il faut donc le faire dans le cadre des documents d'urbanisme, car la vraie consommation des espaces est là", poursuit-il. Avec presque 1.300 communes en Ile-de-France, les documents d'urbanisme sont en perpétuelle révision. La mission de la Safer est donc de surveiller les mouvements qui se font, et d'intervenir en soutien aux projets d'installations agricoles durables. "Le plus difficile, c'est d'attirer des projets d'installations économiquement viables, car l'agriculture spécialisée souffre particulièrement", souligne Pierre Missioux. La société achète environ 1.000 hectares de terres agricoles par an. En 2010, sur une dizaine d'installations soutenues par la Safer, presque la moitié était en agriculture biologique.

Lauriane Rialhe de Actu-Environnement.com
Photo : Laurent Davaine

dimanche 11 septembre 2011

Eté 2011 : La fonte des glaces arctiques bat un record alarmant

L’étendue des glaces de l’Arctique, l’un des éléments clés du « thermostat » de la planète, a atteint cette semaine son niveau le plus bas depuis le début des observations par satellite en 1972, ont annoncé samedi des scientifiques allemands.


Un minimum « historique »

Le 8 septembre, les glaces du pôle Nord ne couvraient plus que 4,24 millions de kilomètres carrés, selon l’Institut de physique environnementale de l’Université de Brême. Il s’agit d’« un minimum historique », inférieur d’environ 0,5 % au précédent record de septembre 2007, souligne Georg Heygster, responsable du département de télédétection de l’Institut, dans un communiqué.

Selon le centre américain spécialisé dans l’observation de la neige et de la glace (NSIDC), ce précédent record s’établissait à 4,1 millions de kilomètres carrés. L’écart entre les deux chiffres s’explique par des données et des modes de calcul légèrement différents, mais « les résultats sont cohérents dans les deux cas », a assuré M. Heygster, qui s’attend à ce que le NSIDC parvienne à la même conclusion que lui dans les prochains jours.

Un indicateur du réchauffement climatique

La fonte de la glace de mer pendant l’été est selon les scientifiques à la fois un indicateur et une clé du réchauffement climatique, avec des effets négatifs à l’échelle de l’Arctique et de la planète. Elle prouve l’importance de l’impact des activités humaines sur le climat au cours des dernières décennies, selon les chercheurs.

« Le recul de la glace de mer ne peut plus être expliqué par la variabilité naturelle d’une année sur l’autre », indique Georg Heygster. « Les modèles climatiques montrent plutôt que ce recul est lié au réchauffement climatique, particulièrement prononcé en Arctique du fait de l’albédo », la fraction de l’énergie solaire réfléchie vers l’espace, ajoute-t-il.

Ça chauffe au Pôle Nord !

Quand une surface auparavant recouverte de neige ou de glace réfléchissante est remplacée par une étendue de mer de couleur foncée, cette dernière absorbe plus de lumière solaire et donc de chaleur.

Les températures dans la région arctique ont augmenté deux fois plus vite que les températures moyennes au cours des cinquante dernières années. L’épaisseur des glaces arctiques s’est également significativement réduite au cours des récentes décennies, mais il est plus difficile de déterminer l’ampleur de ce phénomène, souligne le communiqué.

Texte : Ouest-France.fr avec l’AFP
Photo : Alexander/Fotolia