"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mercredi 26 mars 2014

Les nouvelles fables de La Fontaine

Toute ressemblance avec des personnages passés ou actuels ou à des situations passées ou actuelles sont bien évidement le fruit du hasard.


Les agneaux qui ne voulaient pas être des moutons

Il était une fois deux agneaux qui ne voulaient pas être des moutons.

Ces agneaux, qui croyaient en la liberté, l'égalité et la fraternité entre les espèces, avaient travaillés des années durant au sein des meutes de grands carnassiers, maître des herbivores, afin de faire entendre leur petite voix tout en espérant ne pas se faire manger.

Ils ne voulaient pas devenir des grand prédateurs, mais juste des agneaux rebelles, vivants et debout.

Au milieu du peuple des hyènes, des loups, des lions, des vautours et des petits renards, les agneaux levaient haute une tête fière, montrant la gorge du courage.

A la force brutale du nombre ils répondaient, inlassablement, par la réflexion et l'intelligence.

D'herbivores bio, souvent, ils durent se faire carnivore pour avaler de nombreuses couleuvres qui n'avaient rien demandé à personne.

Au final, de moqueurs, les prédateurs finirent par les respecter car ce qu'ils disaient était juste.

Leur défense d'une savane équilibrée afin que tous puissent y vivre durablement avait fini par faire mouche

Cependant, un soir d'hivers surgit, accompagné de ses naïves oies blanches, un Jar (qui était en fait un âne) qui voulait parader, le croupion en l'air, devant les moutons.

Cet âne avait longuement côtoyé un vieux goupil qui lui apprit le métier du renard.

Il usa de tous les stratagèmes, de toutes les fourberies pour obtenir gain de cause. Il se fit doux comme le vison et partagea même l'auge des agneaux pour mieux les endormir et arriver à son but.

Ils le savaient pourtant, ces doux agneaux, que cet âne était en fait un triste renard sournois, mais ils voulaient croire en la rédemption. Ils voulaient croire que le malin pouvait devenir ange.

Aussi bête que méchant et surtout sans scrupule, le jar, qui était un âne, su se faire renard pour usurper le travail des agneaux qui ne voulaient pas être moutons.

Ce qui devait arriver arriva, le Jar, qui était en fait un âne, parvint à ses fins et se mis à parader au sein des carnivores cachant sa vacuité dans une danse ridicule. Pendant que ses oies blanches, sous le charme, ne voyaient pas l'inconsistance de l'ambitieux, les grands carnassiers apprenaient l'hilarité des hyènes.

Le vide de son esprit aurait dû suffire à le disqualifier mais le Jar, qui était aussi un âne, savait se faire chat et attendrir son auditoire, il savait ruser pour faire croire qu'il était du niveau des agneaux.

Seuls les agneaux et quelques renards, habitués à la ruse, voyaient l'entourloupe mais ils ne faisaient pas le poids devant le flot de jacassements mielleux qui savait si bien charmer les douces oies blanches. Il oublia toutes ses obligations mais comme tous étaient d'accord pour rigoler un bon coup, ils le laissèrent jouer si mal son rôle d'agneau.

Au résultat les agneaux, qui avaient si bien résisté aux grands prédateurs, durent céder la place à l'âne et commencèrent, sous l'œil goguenard de ce dernier, une longue traversée du désert.

Bien malin celui qui pourra leur jeter la pierre de s'être fait avoir avec tant de facilité, tant leurs sentiments étaient nobles, vis-à-vis de la lâche bête, mais ils se jurèrent qu'on ne les y reprendrait pas de sitôt même si, pour l'heure, il était trop tard. Ils se jurèrent que perdre une bataille n'était pas perdre la guerre, que s'il gagnait aujourd'hui il n'était écrit, nulle part, qu'il gagnerait demain.

Bruno BOMBLED
Mars 2014

jeudi 20 mars 2014

Calamités climatiques, la fin de la civilisation ?

«Official prophecy of doom» : «La prédiction officielle de la damnation». Voilà qui ne laisse pas indifférent, non? C’est un titre d’un article horrifiant du quotidien britannique The Independent, que vient de lire et traduire Courrier international. Il se réfère «à une version non définitive» du rapport du 2e groupe de travail du GIEC, le Groupe d’experts international sur l’évolution du climat – groupe qui traite des impacts du réchauffement – dont il a pris connaissance. En fait, celui-ci ne devait être publié que le 31 mars, mais il a fuité. Intentionnellement, ... vu la bombe?

Mais que prévoit-elle, cette version qui sera encore abondamment rediscutée, et qu’il faut prendre avec des pincettes? Des calamités comme celles-ci: d’ici à la fin du siècle, la montée des eaux générée par le changement climatique obligera «des centaines de millions de personnes à se déplacer suite aux inondations le long des côtes et suite aux pertes de terres». Mais encore: ce réchauffement provoquera«des manques d’aliments. Il réduira les récoltes de 2% tous les dix ans tout au long du siècle, tandis que la demande d’aliments enregistrera une forte hausse, de 14% par décennie jusqu’en 2050.»

Risques de guerres

En outre, on assistera à une «multiplication de canicules, d’incendies, et de maladies liées à l’alimentation et à la qualité de l’eau». Conséquences: on peut s’attendre à «un risque accru de conflits violents comme des guerres civiles, des violences entre groupes, et des protestations violentes, étant donné que la pauvreté et les chocs économiques, les facteurs qui traditionnellement alimentent ce type de conflits, seront exacerbés». Et au plan économique, tout cela «générera des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars».

Plus précisément, fait remarquer le site Actu-environnementune hausse de 2,5°C de la température moyenne du globe d’ici la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle pourrait entraîner jusqu’à 1450 milliard», selon le quotidien japonais Yomiuri Shimbun qui a consulté le prérapport dont la version définitive, «qui synthétise les connaissances relatives aux impacts, à l’adaptation et à la vulnérabilité, sera finalisée du 25 au 29 mars 2014 à Yokohama», au Japon.

Bon courage!

D’ailleurs, à la question «est-ce que le réchauffement qu’on commence à percevoir est lié aux activités humaines?» Science et Avenir rappelle que les rapports du GIEC ont successivement répondu: «On ne sait pas» (1990), «peut-être» (1995), «probablement» (2001),«très probablement» (2007)… C’est ainsi que le climatologue Jean Jouzel, vice-président du GIEC, vient de commenter«l’évolution prudente mais… claire de la façon dont les rapports de l’homme et du climat ont été envisagés au cours de ce dernier quart de siècle». Une évolution que décrivent aussi Les Echos et qui a même fait changer d’avis un notoirement sceptique, l’Américain Richard Muller, si l’on en croit son texte d’opinion paru dans le New York Times.

Bon. Si tout cela s’avère vrai, on peut d’ores et déjà souhaiter bon courage aux deux-trois générations à venir. Parce que comme si ça ne suffisait pas, comme sombres perspectives, Le Monde nous annonce aussi, parmi ses articles les plus partagés ce mercredi matin, qu’un autre rapport, issu de NASA, lui, ne prévoit rien de moins que «la fin de la civilisation»! A priori, il n’y a pas de relation entre les deux textes d’experts, mais l’étude du Centre de vols spatiaux Goddard de la NASA, notamment relayée par le service public audiovisuel belge de RTBF, «explique que la civilisation telle que nous la connaissons aujourd’hui pourrait bien disparaître dans les prochaines décennies en raison d’un problème de gestion des ressources naturelles et d’une mauvaise répartition des richesses».

Deux scénarios pour le XXIe siècle

Et de préciser que «cette étude se fonde sur un nouvel outil analytique, baptisé «HANDY», pour Human and Nature Dynamical», mis au point par le mathématicien Safa Motesharrei du Centre national de synthèse socio-environnemental de l’Université du Maryland. Elle a été publiée dans le Elsevier Journal Ecological Economics. Elle explique «deux scénarios possibles pour l’homme du XXIe siècle». «Le premier serait la réduction, par la famine, des populations pauvres. Dans ce cas, la destruction de notre monde ne serait donc pas due à des raisons climatiques, mais à la disparition des travailleurs.» Et le second «repose sur la surconsommation des ressources qui entraînerait un déclin des populations pauvres, suivi par celui, décalé dans le temps, des populations riches».

Fait notable historique sur lequel s’appuie entre autres cette étude sponsorisée par la NASA, plusieurs civilisations comme les Mayas et les empires mésopotamien ou romain «ont disparu notamment à cause de l’aveuglement des élites qui, jusqu’au bout, se croyaient protégées et ont refusé de réformer leur système de vivre-ensemble». Conclusion urgente, telle que rapportée par le Guardian: pour éviter le crash, il faut «d’abord réduire les inégalités économiques pour assurer une distribution plus juste des ressources. Et réduire dans le même temps la consommation par la diminution de l’usage des ressources non renouvelables et par la réduction de la croissance de la population.»

«En grande partie théorique»

Bien que l’étude soit en réalité «en grande partie théorique», Le Vif belge estime qu’«elle offre aux gouvernements, aux entreprises et aux consommateurs la possibilité d’ouvrir les yeux et de prendre conscience qu’il est impossible d’ignorer le destin vers lequel ils se dirigent et l’urgente nécessité d’adopter des réformes politiques et structurelles si l’on ne veut pas que notre civilisation disparaisse dans l’oubli». D’autant que «d’autres études», notamment l’une de KPMG, «Future State 2030», et une autre, du UK Government Office of Science, «ont également mis en garde sur les conséquences d’un effet combiné de crises alimentaire, hydrique et énergétique d’ici seulement 15 ans».

Ce n’est certes pas la première fois qu’on nous prédit la fin du monde. Ou d’un certain monde, plutôt, comme cette fois-ci. Sur le site Slate.fr, on peut d’ailleurs savoir en un coup d’œil depuis juillet 2013, «à combien de fins du monde» on a échappé, en se référant au site Popular Science qui avait publié une infographie produite par l’agence Accurat, rassemblant «toutes les prophéties» apocalyptiques «sur une frise chronologique avec les auteurs, les dates […] prévues et les causes».

Les facteurs de l’effondrement

Mais Slate.fr relève aussi que «dans son essai L’Effondrement, présenté dans Le Monde, le biologiste Jared Diamond développait l’exemple des Mayas. Ceux-ci «ont couru à leur propre fin» en sous-estimant les effets de la déforestation et de la culture intensive du maïs. Il identifiait également«cinq facteurs» menant«à l’effondrement d’une civilisation», qui d’ailleurs«rejoignent l’étude de la NASA»: Diamond y parlait entre autres de «dommages irréparables à l’environnement» ou encore des«gouvernements et des élites» qui «aggravent [la situation] par des comportements de caste, continuant à protéger leurs privilèges à court terme».

Nous voilà avertis.

Olivier Perrin, Le Soir
Photo : Thinkstock

mercredi 19 mars 2014

Sommes-nous condamnés ?

NOTRE CIVILISATION EST CONDAMNÉE, 
SELON UNE ÉTUDE DE LA NASA

Comme les Romains ou les Mayas avant nous, notre civilisation moderne et industrielle pourrait bien être condamnée à disparaître. C’est ce qu’assure une étude du Centre de vols spatiaux Goddard de la Nasa, rapportée par The Guardian.

Ce n’est pas la première fois que l’on prédit la fin du monde. Mais cette fois-ci, ce sont des scientifiques qui avancent l’effondrement de la «civilisation industrialisée». La Radio Télévision Belge (RTBF) appuie en outre la «crédibilité» de cette étude sur le fait qu’elle a été publiée par le «très sérieux Elsevier Journal Ecological Economics».

Emmenés par le mathématicien Safa Motesharri, ces chercheurs basent leurs recherches sur un modèle appelé «HANDY», pour Human and And Natural DYnamical.

Cette «dynamique nature-humanité» leur a permis d’identifier les facteurs qui ont conduit à la chute d’anciennes civilisations: «la population, le climat, l’eau, l’agriculture, et l’énergie».

Comment ces éléments peuvent-ils conduire à l’effondrement d’une civilisation? Lorsqu’ils «convergent pour générer deux fonctions sociales cruciales», explique le Guardian, traduit par la RTBF.

«La rareté des ressources provoquée par la pression exercée sur l’écologie et la stratification économique entre riches et pauvres ont toujours joué un rôle central dans le processus d’effondrement. Du moins au cours des cinq mille dernières années»

Ainsi, une surexploitation des ressources naturelles combinée à une trop forte disparité entre riches et pauvres, ou entre «élites» et «roturiers», comme ils sont nommés dans l’étude, ont déjà conduit à l’effondrement de civilisations. Dans son essai L’Effondrement, présenté dans Le Monde, Jared Diamond expliquait par exemple comment les Mayas ont couru à leur propre fin. La déforestation et la culture intensive du maïs ont été les premiers pas vers l’écroulement de cette civilisation.

L’auteur identifie cinq facteurs qui mènent à l’effondrement d’une civilisation, facteurs qui rejoignent l’étude de la Nasa. Jared Diamond parle entre autres de «dommages irréparables à l’environnement», ou encore des «gouvernements et des élites» qui «aggravent [l’effondrement] par des comportements de caste, continuant à protéger leurs privilèges à court terme».

Selon le modèle «Handy», ce sont bien ces types de comportements qui conduiront à la fin de notre civilisation. L’accaparement des richesses par les plus riches pourra mener à la disparition des plus pauvres et à celle de la société toute entière.

Les résultats de la recherche présentent deux scénarios possibles. Première possibilité:

«Les élites consomment trop, ce qui conduit à une famine parmi les roturiers, ce qui finalement cause l’effondrement de la société»

La RTBF précise que «dans ce cas, la destruction de notre monde ne serait donc pas due à des raisons climatiques, mais à la disparition des travailleurs». Le site poursuit en résumant le second scénario:

«Le second scénario catastrophe repose sur la surconsommation des ressources qui entraînerait un déclin des populations pauvres, suivie par celui, décalé dans le temps, des populations riches»

Selon le mathématicien, cet effondrement est «difficile à éviter». Lui et ses collègues donnent toutefois des pistes pour tenter d’y échapper.

«Les deux solutions-clés sont de réduire les inégalités économiques afin d’assurer une distribution plus juste des ressources, et de réduire considérablement la consommation de ressources en s’appuyant sur des ressources renouvelables moins intensives et sur une croissance moindre de la population»

Par Camille Jourdan, slate.fr

dimanche 9 mars 2014

Le vote ne suffit pas.

Vivre et mourir pour les oligarques.

Voici, ci-après, l’extrait d’un courriel qui m'est arrivé dans ma boîte, ce jour, et qui, fort opportunément, me permets de tenter de mettre au clair ce qui me tracasse depuis de nombreuses années et qui, finalement, m’a poussé à entrer en politique, à entrer dans l’arène, à me mêler de choses que l’on voudrait trop sérieuses pour moi. Bien évidement je ne dévoilerai pas que ce courriel est issu d’un(e) membre d’un parti frère qui n’est ni écolo, ni communiste d’une ville ministérielle voisine des Ulis, puisque le but de ce texte n’est pas de faire de l’ombre à qui que ce soit, en ces périodes d’élections municipales, mais juste de tenter d’ouvrir une brèche, d’ébranler des tranquillités rassurantes chez les citoyens électeurs. Le but est de poursuivre mes cogitations ouvertes dans mon texte, de février 2008, "La politique gère toute notre vie." et finalement de poursuivre l’humble travail que je fais sur ce blog.

"Dans la liste de la majorité sortante, on récompense la soumission au chef et pas le travail réalisé et la compétence. Dans cette liste, la diversité n’est rien d’autre qu’un affichage dont on espère qu’il rabattra des voix. Dans cette liste, alors même que l’on prétend vouloir renouveler et diversifier les acteurs politiques y compris au niveau local, l’entre-soi est le maître mot. Aucune critique, même interne, n’est permise et admise. Cette liste incarne le triomphe du mandarinat et du copinage en politique. Une affaire de famille en quelque sorte. Alors même qu’on nous dit qu’il y avait beaucoup de candidats qui postulaient pour figurer sur cette liste. Cette liste incarne le mépris profond envers de nombreux camarades qui s’engagent et donnent leur temps depuis de longues années au service de la ville. Nombreux sont ceux qui, souvent silencieux, sont profondément déçus, mécontents, écœurés, du fonctionnement du Parti."

Lettre d’un(e) aigri(e), diront les personnes visées, car on ne se défends pas mieux qu’en attaquant, qu’en méprisant, qu’en abaissant son prochain. Impossible de reconnaître qu’il puisse y avoir du vrai dans ce qui est dénoncé. Oui, il est possible que ce courriel soit issu d’un ou d’une aigri(e) qui aurait voulu et qui n’est pas sur la liste. Oui possible, mais l’aigreur, la colère, le dégoût, l’ulcération ne poussent-ils pas souvent sur le terreau de la suffisance et du scandale établi ? En fait, là n’est vraiment pas la question, même si ces mots, souvent entendus et souvent plein de vérités, sont rarement (pour ne pas dire jamais) pris en compte par nos élites et/ou par nos partis. Là n’est pas la question. En fait ce que je trouve intéressant c’est que cette prose sonne comme assez universelle dans notre monarchie républicaine. Monarchie républicaine où le citoyen, qui croit en la démocratie, sera exclu au profit du copinage et pour le maintien des privilèges des maîtres.

Une chose m’a sauté aux yeux ces jours-ci. Avez-vous remarqué que nos élites nous exhortent à aller voter mais jamais à nous engager ? "Votez pour nous maintenir sous les ors de nos palais, mais ne venez pas fourrer votre nez dans nos affaires. Soyez militants, simples conseillers municipaux à la rigueur, mais sachez rester à votre place. Travaillez pour nous, afin que nous puissions, nous-mêmes, travailler au maintien de nos privilèges". Voici bien le message suffisant que nos élites, de tous bords, semblent adresser aux Français, portant, par ricochet, le discrédit sur les petits élus locaux, pourtant incarnés par de simples citoyens de base, salariés, retraités, chômeurs qui donnent de leur temps libre, de leurs soirées, de leurs Weekend, de leurs congés, de leur temps de famille et de leur énergie, souvent bénévolement, à la collectivité.  Petits élus locaux qui font, pour la plupart, mentir le "tous pourris" et qui, à contrecœur, servent de caution morale aux élites qui jouent des coudes - comme s'ils concouraient dans Koh-Lanta - pour être en pole position sur le tremplin de leurs exactions nationales. Voici bien le message méprisant que nos élites adressent aux Français, alimentant, encore et toujours un peu plus, le dégoût des politiques, la désespérance du collectif et le chacun pour soi.

"Tout en haut il y a les rois
Lolito-Lolita
Tout en haut il y a les rois
Qui règnent sur toi
Ils ont décidé des lois
Qui font que tu resteras
Toujours tout en bas
Leur putains c'est les médias"

Coluche disait "Si voter changeait quelque chose, ça serait interdit." et il avait profondément raison même s'il existe de franches différences entre un vote de droite et un vote écologique, social, réaliste, résolument moderne, anti-libéral et anti-capitaliste. Coluche avait profondément raison, voter ne suffit pas. Voter est nécessaire mais pas suffisant. "Le peuple a un devoir de vigilance vis-à-vis de ses élus" nous disait Nelson MANDELA. Ainsi voter ne suffit réellement pas, il nous faut nous engager dans les associations, dans les partis, dans nos villes, dans les régions, dans les départements. "Il faut s'engager, non pas "en marge" mais "au cœur" du pouvoir !" nous disait, de son coté, Stéphane HESSEL. Alors Enfants de la révolution, il nous faut nous lever. Citoyens il nous faut réclamer une nouvelle nuit du 4 août pour l'abolition de tous les droits et privilèges féodaux. Camarades, il nous faut couper (au figuratif, il s’entend) des têtes ou à minima leur faire comprendre et intégrer que le respect et la reconnaissance sont des sentiments qui ne se créent qu'avec la réciproque. Engagez-vous là où vous voulez (sauf peut-être chez les fachos), mais engagez-vous.

Engagez-vous, faites de la politique !

Engagez-vous et ne laissez pas la politique aux politiciens.

Prenez le pouvoir partout, ici et ailleurs.

"Renverse la pyramide
Lolito-Lolita
Renverse la pyramide
Mets la tête en bas
Mais tu n'seras pas plus libre
Quand le peuple régneras
Y'aura toujours des Bastilles
A faire tomber, Lolita
Les hommes entre eux sont bien pires
Que les rats !!!"


Paroles Lolito Lolita Renaud

samedi 1 mars 2014

Mes ambitions pour les Ulis.

Pour une ville durable qui sache répondre aux défis écologiques et sociaux du XXIème siècle

Face à la crise écologique et sociale, qui se manifeste désormais de manière mondialisée (changement climatique, raréfaction des ressources naturelles, pénuries d'eau douce, rapprochement du pic pétrolier, écarts entre pays développés et pays en développement, sécurité alimentaire et destructions de terres agricoles, déforestation et perte drastique de biodiversité, croissance de la population mondiale, catastrophes naturelles et industrielles), le développement durable cherche à être une réponse de tous les acteurs (États, collectivités locales, acteurs économiques, société civile), culturels et sociaux du développement afin de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Les ressources disponibles sur notre planète n'étant pas infinies, les citoyens voient bien que les différentes crises sociales, économiques, écologiques ou financières, que nous traversons, sont liées à la fin d’un monde qui reposait sur le postulat illusoire d'une croissance infinie. Face aux défis globaux du réchauffement climatique, du pic de pétrole et de la crise métallique, il nous faut proposer des solutions locales en imaginant nos villes dans 20 ans, donc après le pic de pétrole, et réaliser concrètement des projets qui permettront, pas à pas, de relever ces challenges et permettre simplement notre survie.

Ainsi les Ulissiens, qui ne vivent pas sur une autre planète, subissent et subiront les affres d’une société qui consomme toujours plus de ressources non renouvelables nous emmenant, collectivement, dans une impasse. Il nous faut donc réagir de façon équilibré et sans omettre aucunes composantes qui fondent notre équilibre sur Terre : l’environnement, le social et l’économie à court et long terme. Cette transformation radicale, basée sur la sobriété et la simplicité, cette course contre la montre ne peut être que participative, fondée sur des citoyens solidaires afin de mobiliser l’enthousiasme nécessaire devant un problème aussi complexe que la fin du pétrole bon marché et se projeter dans la vision d’un monde souhaitable et désirable.

Aux échéances, les élus seront questionnés sur leur action ou leur inaction qui aura permis, ou non, de relever le défis de la durabilité. Ils devront rendre des comptes sur la façon dont leurs arbitrages auront intégré les conséquences du réchauffement climatique et du pic de pétrole. Quels sont dans leurs projets, ceux qui auront permis, à leur collectivité, de diminuer leur vulnérabilité ? Ce qu'ils auront fait pour permettre des changements de comportements indispensables à un monde plus durable ? S'ils avaient estimé les bouleversements économiques induits par la rareté du pétrole ? Et si oui, quelle réponse ils auront apporté pour augmenter le nombre d’emplois non dépendant du pétrole et l’autonomie de leur ville ?

Toutes ces questions seront posées, tôt ou tard, aux élus et il nous faudra y répondre. En attendant et pour ce faire, aux Ulis, j'ai insufflé, depuis 2008, l'esprit d'un développement qui soit durable, l'esprit de l'écologie urbaine, trop conscient des risques qu'il y a à ne rien faire, à ignorer ce qui est prévisible. Ainsi l’équipe municipale sortante a voté, après une large concertation des habitants, en septembre 2012, un plan de 87 actions (agenda 21) visant à changer les comportements. Première étape nécessaire et indispensable mais largement pas suffisante.

Ainsi il nous faudra aller beaucoup plus loin, être encore plus ambitieux et volontariste en adoptant, par exemple, un plan d’investissements de travaux afin de permettre des économies d’énergies dans toutes les structures municipales et améliorer le confort de vie tant des agents que des usagers, lancer un travail de concertations, avec les acteurs économiques locaux, afin d'initier une transition écologique du territoire via des emplois verts, durables, solidaires, non carbonés et non délocalisables, établir, en partenariat avec la CAPS, un plan climat énergie, relancer un second bilan carbone de l’ensemble de la ville afin de cibler les points qui se sont améliorés et ceux qui demandent des investissements immédiats, créer des jardins alimentaires partagés, des coopératives d’énergie sur des toits publics, promouvoir une réflexion sur le déplacement durable en s'interrogeant sur la déconnexion entre lieux de vie et lieux de travail, en poursuivant les efforts pour obtenir une meilleure régularité et interconnexion des transports en commun et en établissant un plan vélo concerté, promouvoir la transformation écologique de l'agriculture du Plateau de Saclay afin de favoriser la production maraîchère, bio, locale, créatrice d'emplois et préservant la santé, promouvoir l'économie circulaire, la construction sobre en béton et bioclimatique ... Tout cela et encore plein d'autres choses restent à faire. Le chantier est immense, toutes les énergies sont donc nécessaires allant du citoyen à l'Europe en passant par l'état, les collectivités, les entreprises et les artisans. Le chantier est éminemment moderne et innovant, comportant une part d'utopie, mais il exprime la conviction qu'il est possible de vivre mieux en ville, à condition de faire de vrais choix et de s'y mettre ensemble.

Telles sont les ambitions que je porte depuis près de 30 ans, en tant que militant écologiste, porteur d'une écologie sociale et solidaire, une écologie de solutions, une écologie proche des préoccupations de toutes et de tous. Telles sont les ambitions que je continuerai à porter au sein de l’équipe de la Gauche rassemblée (PS-EELV-PCF) autour de Sonia Dahou afin de mobiliser l'ensemble des énergies face à un avenir inédit pour nous tous et pour qu'un développement soit enfin durable aux Ulis.

Bruno Bombled