"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

dimanche 10 mars 2013

Sale temps pour l'écologie


[...] Sale temps pour l'écologie ! La quête anxieuse d'une reprise de la croissance dans tous les pays développés n'encourage pas les opinions à prêter l'oreille aux mises en garde écologistes. Je ne parle pas seulement des préoccupations liées à l'environnement au sens strict (biodiversité, dérèglement climatique, saccage des océans, etc.), mais tout autant de l'aspect « social » de la question. Les pauvres trinquent les premiers.

Le paradoxe est extravagant. Sur le plan des idées, la prise de conscience écologique n'a jamais été aussi urgente (et novatrice). Elle est même la seule réflexion à désigner un « horizon d'espérance ». En matière politique et économique, en revanche, l'écologie n'est plus prioritaire, loin s'en faut. Le vieux productivisme revient en force, dans un climat de panique économique et de croissance à tout prix.


Cet oubli - volontaire - des urgences liées à l'environnement est à la fois compréhensible et désastreux, à terme. Certains théoriciens jusqu'alors « modérés » s'en inquiètent à voix haute. Je pense à un philosophe français comme Dominique Bourg, qui enseigne à l'université de Lausanne. Il fut longtemps le conseiller politique de Nicolas Hulot, après avoir inspiré certaines analyses de Daniel Cohn-Bendit. Or, dans le numéro de février du mensuel lyonnais « La Décroissance », il sonne le tocsin. Il n'hésite pas à parler d'effondrement. « Aujourd'hui, souligne-t-il, nous faisons face à une dégradation continue de la biosphère, un appauvrissement continu des ressources. L'ensemble des écosystèmes s'affaiblit. […] Nous n'avons jamais connu une période aussi difficile dans l'Histoire. » Un peu plus loin, il ajoute : « Tous nos modes de vie, toute la société reposent sur des flux de matières et d'énergie sans cesse croissants. Or ces ressources sont en voie d'épuisement, et notre consommation d'énergie perturbe le système biosphère. Sans décroissance de ces flux de matières et d'énergie, on ne s'en sortira pas. » [...]

Jean-Claude Guillebaud

jeudi 7 mars 2013

Moi je dis NON !!! à l'Ayraulport. Et vous ?


Thibault : Moi je m'en fiche en fait.

Moi : 'tain, Thibault !!!! pfff !!! Tu vas te bouger pour quoi ? Te lever pour quoi ? Quand cela t’atteindra directement ? Ne vois-tu pas que ce monde a besoin de toi et non de consommateurs aveugles et jouisseurs ? Ne vois-tu pas que l'on est juste en train de détruire 100 000 ha de terres agricoles et de forêts pas an ? Ne vois-tu pas que nous avons passé le pic pétrolier ? Ne vois-tu pas que nous pend au nez, la crise métallique car nous consommons trop, que nous consumons trop ? Ne vois-tu pas l'importance de laisser suffisamment de terres agricoles pour nous permettre de nous nourrir ? Ne vois-tu pas que tu laisses les mains libres à des gens qui ne travaillent pas pour ton bien être mais uniquement pour leurs propres intérêts ? Ne vois-tu pas que nous (un "nous" collectif) ne préparons pas l'avenir et la paix mais, bel et bien, la guerre et la misère en détruisant notre seul moyen de survivre sur notre seul et unique vaisseau spatial ? Ne vois-tu pas cela alors que tu me connais depuis toujours et que je le rabâche depuis près de 30 ans sans que jamais ces idées ne percolent ou que la situation ne s'améliore ? Aujourd'hui il ne s'agit pas de sauver un bel endroit, à Notre Dame des Landes, mais il s'agit de changer de logiciel ... ce n'est pas anecdotique, c'est juste essentiel si nous voulons durer. Notre Dame des Landes est le symbole de ceux qui souhaitent un autre monde que celui qui nous mène, aujourd'hui, droit dans le mur. Révolte-toi mon cher cousin ! Montre que tu existes et que tu es libre de dire NON !!!

Thibault : Je veux bien mais là, cela me semble anecdotique par rapport à d'autres batailles plus importantes (genre la disparition des abeilles, la surpêche et d'autres problèmes du même genre), et je trouve que bien trop du temps, d'argent et d'énergie (au propre comme au figuré) ont déjà été dépensés sur ce sujet. D'où mon commentaire assez désabusé sur ton post.

Moi : De prime abord, je te dirai "Why not ? Mais que fais-tu ? toi. Là. Maintenant, pour lutter contre la surpêche et/ou la protection des abeilles ?". Attends-tu que d'autres se battent (ce qui est actuellement le cas) sur ces sujets pour trouver que ces batailles ne sont pas si importantes que cela et en préférer d'autres sans jamais rien faire toi-même, sans jamais t'engager, sans jamais prendre de risques ? Pris un par un les problèmes peuvent paraître anecdotique (ce qui n'est pas !!!), mais quand tu regardes l'ensemble des projets, petits et grands (NDDL, Forêt du Morvan, extraction de sable dans les côtes d'Armor, extension urbaine au Mesnil St Denis et ailleurs) cela n'est plus anecdotique mais engage bel et bien notre durabilité. Cela n'est plus anecdotique car, au bout du compte, cela fait disparaître l'équivalent d'un département comme le Loiret, sous le béton, tous les six ans. Dès lors quid de l'autonomie alimentaire ? Quid de l'agriculture de qualité et de proximité ? Quid de la qualité et de la santé pour tous ? Il n'est plus temps de laisser faire mais de dire NON ! STOP cela suffit ! Trouvez un autre modèle que celui de toujours saccager, de toujours détruire car ce qui est perdu aujourd'hui, est perdu définitivement pour l'Homme. Arrêtez vos conneries ! Vous ne nous construisez pas l'avenir, vous nous le détruisez ! J'ajouterais enfin qu'en matière d'environnement il n'y a pas de combats supérieurs à d'autres car les équilibres écologiques forment un tout, ainsi la protection des abeilles est aussi importante que la protection des milieux les uns ayant besoin des autres et vice-et-versa. Si les scientifiques parlent de la terre comme étant une biosphère cela n'est pas sans raison ... tout est lié, et au final il y a l'Homme. Détruisez les équilibres actuels et vous détruirez l'Homme.