"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

vendredi 13 février 2009

Un lycée trop beau pour des jeunes de banlieue

Ce jeudi 12 février 2009, au soir, devait se tenir le CA du Lycée de l'Essouriau, aux Ulis, dont l'ordre du jour comportait la répartition de la Dotation Globale Horaire pour la prochaine rentrée scolaire.

Les Enseignants et les parents d'élèves FCPE, membres du CA ont refusé d'entrer en séance, pour ne pas avaliser une nouvelle baisse de la DGH.

La maire adjointe des Ulis chargée de la scolarité s'est associée à cette démarche au nom de la municipalité, et l'a fait savoir.

Cette année encore, ce n'est pas moins de 115 heures d'enseignement hebdomadaire qui disparaissent, cela s'ajoute aux 100 heures de l'année dernière et aux 117 heures de l'année précédente, avec à chaque fois bien évidemment :

Des classes de supprimées, des suppressions de postes, des classes de plus en plus chargées, des options supprimées, des suppressions d'heures de soutien, des redoublements impossible en terminale, la suppression des BEP dès 2009 etc...

Le Lycée de l'Essouriau reconnu par sa qualité et son excellence est en train de perdre de ses atouts, et donc de moins bonnes conditions de réussite pour nos jeunes.

A se demander si un tel Lycée serait trop beau pour des jeunes de banlieue.

Le gouvernement qui n'a pas pu faire entrer la réforme des lycées par la porte, continue son travail de casse de l'enseignement, en le faisant passer par la fenêtre.


NB : à cela s'ajoute l'exaspération des professeurs de sciences physiques, qui dans un courrier adressé à la proviseure, soulignent tous les problèmes qu'ils rencontrent pour assurer leur enseignement et déplorent, si les choses ne s'arrangent pas, de ne plus pouvoir assurer l'enseignement expérimental

mardi 10 février 2009

L'éolien, une imposture ?

Ce texte pour répondre à la présentation "power-point" sensée dire la "vérité" sur la pseudo imposture éolienne.

Dans un premier temps je voudrais dire que ce genre d'informations commence à me souler grave. En effet on ne peut pas indéfiniment reprocher aux partisans de l'environnement d'être toujours "contre" la modernité, car il faut quand même bien se rendre compte qu'il en est complètement l'inverse. En effet, nous sommes, au contraire, extrêmement motivés par les techniques nouvelles (éolien, géothermie, biogaz, solaire, nouveaux matériaux de construction, compostage etc...) innovantes et responsables. Je pense que l'on peut dire que ce sont nos opposants qui sont complètement réac en étant pour le statut quo.

A ceux qui me disent que je suis utopiste de penser que l'on peut vivre autrement, je réponds que ce sont eux les utopistes qui pensent que l'on va pouvoir continuer durablement à vivre sur cette planète, sans changer nos comportements. Nous, au moins, on cherche des solutions pour nous sortir de la mauvaise passe dans laquelle notre civilisation pétrolée nous a entrainé.

Alors même s'il y a du vrais dans ce qui est écrit dans ce PPS, il y beaucoup de désinformation. Mais j'aimerais surtout attirer l'attention sur la stérilité de ce genre de discours qui amènent à dire, qu'au final, ce qui est en place depuis des années est ce qui est de mieux pour nous. Ce genre de discours sous-entendent de surtout ne toucher à rien qui pourrait bousculer nos petites habitudes de gosses de riches occidentaux.

Il est étrange de remarquer que dans ce PPS il est reproché à des gens d'investir dans l'éolien et d'y gagner de l'argent. Alors quoi ? Que la critique du capitalisme vienne de moi cela parait évident mais, que je sache, ce PPS n'est pas issu de mouvements anticapitalistes. Dès lors on ne le voit pas dénoncer les bénéfices que va se faire GDF-Suez avec les nouveaux réacteurs EPR construis avec l'argent public. Je pense que lorsque l'on avance l'argument des profits, il faut faire attention à sa cohérence d'esprit car, on ne peut soutenir un système capitaliste qui permet à de gros riches bien gras de s'en mettre plein les poches, d'une part, et d'autre part mettre en cause ce même système quand d'autres personnes, plus modestes, y tirent du profit. Nous avons toujours dit que nous nous en sortirons, écologiquement parlant, que si cela devient profitable économiquement. Ce n'est pas obligatoirement vertueux comme démarche mais l'avidité humaine est un puissant moteur.

Mais le principal reproche qui est fait dans ce PPS c'est que la production d'électricité éolien n'est pas écologique, alors que dire du nucléaire ou de l'hydroélectricité ?

Il faut quand même avoir en tête que le nucléaire est aussi émetteur de gaz à effet de serre ne serait-ce que pour l'extraction du minerais, son transport, sa transformation, son re-transport, son installation (avec milliers et milliers de tonnes de béton (quid de la beauté du paysage ?) coulées et là, également, définitivement ... et visible!), son démantèlement, son recyclage etc ..., puis le nucléaire n'est pas une ressource renouvelable : dans 50 ans il n'y aura plus assez de minerais pour alimenter les centrales par contre les déchets de hautes radioactivités seront là pour les générations qui n'auront pas profité des bienfaits de cette énergie.

Quand à l'hydroélectricité, cela entraine une captation des nutriments dans le bassin de retenue au détriment de la biodiversité en aval (cf le barrage d'Assouan en Egypte) et donc des capacités de pèche et une accumulation des micro-polluants dans le bassin de retenue (cf le barrage de Petit-Saut en Guyane française) et donc un empoisonnement à petit feu des populations riveraines.

Bref ce genre de PPS ne mène à rien, si ce n'est à éviter de se poser la question de comment maintenir notre mode de vie occidental lorsque le pétrole aura atteint son pic vers 2013 (rapport de multinationales anglaises : UK Industry Taskforce for Peak Oil and Energy Security) et quand le nucléaire ne produira plus d'ici 50 ans ?

Il n'existe pas de solution miracle si ce n'est un changement radical de nos comportements, une réflexion sur nos modes de vie et sur les économies d'énergie réalisables.

Pris comme cela le débat est plus fécond et moins partisan.

lundi 9 février 2009

Métaphore d'une mort annoncée

Comme un bon dessin vaut mieux qu'un long discours.

Dédié à tous ceux qui croient aux inepties de Mr S.