"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

jeudi 24 avril 2014

Climat : Qu'est-ce qui nous pousse à ne pas tenir compte des avertissements ?

Alors que le GIEC vient de publier son dernier rapport en date, il nous faut bien reconnaître que cela n'aura pas déclenché de profondes et structurantes décisions qui iraient dans le sens d'une adaptation et d'un ralentissement des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Une question majeure, de type systémique, devrait nous faire réfléchir : quels sont les intérêts exacts qui poussent à ne pas tenir compte de ces avertissements ? S’agit-il seulement des pétro-industries et assimilées ? Et d’où viendront les décisions qui s’imposeraient ? A ces questions Jacques Piacentino tente de répertorier les freins qui empêchent de prendre des décisions efficaces.

"Dans une approche systémique je vois plusieurs freins qui empêchent des prises de décisions efficaces :
  • Le citoyen moyen n’est pas encore vraiment conscient des menaces et conséquences que le Réchauffement Climatique (RC) va provoquer d’ici la fin du siècle. Pour lui une hausse de la température moyenne de 4°C ne signifie pas grand-chose. Mais il ne sait pas qu’entre aujourd’hui et il y a 18 000 ans – date de la dernière période glaciaire au cours de laquelle l’Europe était quasiment recouverte d’une épaisse couche de glace - la différence de la température moyenne était seulement de - 5°C !! Quels seront les effets d’une augmentation de 4°C ? De plus pour ce Vulgum Pecus la fin du siècle est bien loin et il pense que l’intelligence technique de l’homme va lui permettre de nettoyer l’atmosphère de ces GES et de corriger cette tendance de hausse de température. Mais il ne sait pas non plus que les GES actuellement dans l’atmosphère y sont pour au moins une centaine d’années. Le débat de réduction ne concerne désormais que les GES additionnels que nous émettons à partir d’aujourd’hui ! En tout état de cause, les citoyens ne sont pas encore prêts à faire de gros sacrifices pour réduire leur train de vie afin de limiter les émissions (cf. taxe sur le diésel et Ecotaxe).
  • Les politiques, bien conscients de la position de leur opinion publique, ne veulent pas prendre les mesures impopulaires qui s’imposent et pensent plus à leur réélection qu’à réduire les émissions dont les effets bénéficieront aux successeurs de leurs successeurs. Pourtant ces politiques sont bien plus conscients des effets du RC que leurs citoyens, en particulier depuis la campagne d’Al Gore en 2006 et depuis la promotion des rapports successifs du GIEC.
  • La communauté internationale. Les GES ne connaissent pas les frontières et les mesures de réduction doivent être prises au niveau international. Bien entendu les pays ne sont pas au même niveau de développement et les BRICS (acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent en sommet annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) veulent d’abord rattraper le niveau économique des pays développés, avant d’obérer leur taux de croissance par des mesures de réduction. Ainsi la Chine est aujourd’hui le 1er émetteur de GES de la planète. Mais paradoxalement ses dirigeants viennent de décider d’une opération d’envergure pour réduire non les émissions mais la pollution qui impacte très négativement la vie quotidienne des citadins chinois. Cette campagne de dépollution va, tant mieux, dans le sens de la réduction des émissions. De plus, toujours sur le plan international, les pays développés ne veulent pas aider financièrement les pays pauvres afin que ceux-ci se développent économiquement en utilisant des énergies propres. Si bien qu’ils vont contribuer eux aussi à accroître les émissions. C’est en particulier vrai pour l’Afrique dont les prévisions de taux de croissance sont impressionnantes.
  • Les Lobbies. A la solde des producteurs d’énergie fossiles, ils sont très actifs en particulier au sein de l’UE et aux Etats-Unis. A noter la volonté d’Obama déterminé à lutter contre le RC en début de mandat, qui a vu cette détermination disparaître sous la pression des conservateurs, qui ne voulaient pas en entendre parler et sous le pactole des gaz de schiste.
  • Les climato-sceptiques : J’avoue ne pas avoir une vision exacte de leur influence dans les différents pays. Par contre ils sont encore puissants aux US et en Australie. En France, on entend quasiment plus Claude Allègre et Vincent Courtillot, mais ils ont largement contribué à semer le doute dans l’opinion publique. (ndt : lire "Les marchants de doute" Essais le pommier Ed.)
Pour finir je tenterai une comparaison avec la crise financière. L’ensemble de l’économie mondiale a failli plonger en 2008. Six ans après, quelques mesurettes américaines et européennes ont été prises. Mais sont-elles de nature à éviter une nouvelle crise ? Je ne le pense pas. Donc si la communauté internationale n’est pas à même d’éviter une nouvelle crise dans le domaine économique – 1ère préoccupation mondiale - qui pourrait se produire à court terme, comment pourrait-elle prendre des mesures drastiques concernant un domaine qui ne fait pas partie de ses toutes premières priorités et dont les résultats seront tangibles dans plusieurs dizaines d’années ? J’espère que les résultats de la Conférence Paris Climat 2015 me rendra plus optimiste…."

La grande question est maintenant : 

Comment débloquer ces freins ? 
Comment passer ces obstacles ?

dimanche 13 avril 2014

Le diable se drape de TAFTA

Attention Danger, voici TAFTA, Traité de libre échange trans-atlantique, que monsieur Hollande souhaite signer rapidement et qui est un véritable péril  pour la démocratie. Un danger d'ultra-libéraux qui touchera tous les domaines : SANTE, AGRICULTURE, SERVICES PUBLIQUES, TAUX HORAIRE DU SALAIRE MINIMUM, ENVIRONNEMENT etc. Un traité qui abolit les réglementations de l'Union Européenne et crée des tribunaux spéciaux avec des juges privés, basés aux USA, destinés à attaquer les états dès lors que les Multinationales se penseront lésées par la loi ... Ainsi "Out" l'interdiction de la fracturation hydraulique en France. "Out" la démocratie qui sera remplacée par les intérêts de grande firmes. Avec ce traité, n'importe quelle firme américaine pourra se torcher avec nos lois et nos décrets.

TAFTA c'est la dictature des entreprises !
Merci Monsieur Hollande, vous qui souhaitez signer
 ce joug le plus vite possible.


Le traité qui va nous maltraiter
Article publié dans Le Canard Enchaîné du 19 mars 2014.

Sans tambour ni trompette, des délégations européennes et américaines se sont rencontrées tout au long de la semaine dernière à Bruxelles pour le quatrième round de négociations sur le fameux traité de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis. Ce traité dont François Hollande a récemment dit devant Obama qu’il souhaitait sa ratification « le plus vite possible », ce qui nous promet bien du plaisir… Car son but est d’éliminer les « obstacles réglementaires inutiles au commerce ». Et ce dans tous les domaines : à part le cinéma, exception culturelle qui confirme la règle, tout sera passé au karcher : agriculture, environnement, énergie, aéronautique, automobile, services, contrats publics, normes, etc. Ça va saigner !

Un exemple ? On se souvient que le pétrolier texan Schuepbach, furieux que ses permis de forer en France soient devenus caducs à cause de la loi de juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique pour extraire les gaz de schiste, avait attaqué celle-ci en justice. Et que le Conseil constitutionnel l’avait envoyé bouler, en octobre. Pur archaïsme, évidemment ! Lorsque le traité transatlantique sera ratifié, le Conseil constitutionnel et les tribunaux français n’auront plus leur mot à dire. C’est le Cirdi, un tribunal d’arbitrage sis à Washington et dépendant de la Banque mondiale, qui sera juge. Plusieurs pays se mordent déjà les doigts d’avoir signé pareil traité de libre-échange, qui, sous prétexte de protéger les investisseurs, permet aux firmes privées d’attaquer les pouvoirs publics, et au droit privé de primer sur le droit national. Ainsi l’Uruguay, dont le Président,un ancien cancérologue très sensible aux méfaits du tabac, avait mené une vigoureuse campagne anti-clopes qui a fait baisser la consommation de 44 %. Le géant de la cigarette Philip Morris, estimant que ses « droits d’investisseur » ont été bafoués, réclame à I’Uruguay une indemnité de 2 milliards de dollars. Le Cirdi rendra son jugement l’an prochain (« Courrier international », 13/2)…

Dans un excellent petit ouvrage qui décrypte les 46 articles du mandat de négociation de la Commission européenne, et permet donc d’imaginer ce qui se passe dans les très opaques négociations actuellement en cours, Raoul Marc Jennar rappelle qu’il existe un précédent, 1’A1ena, accord de libre-échange qui lie depuis vingt ans États-Unis, Canada et Mexique. « En vingt ans, le Canada a été attaqué 30 fois par des firmes privées américaines, le plus souvent pour contester des mesures en vue de protéger la santé publique ou l’environnement, ou pour promouvoir des énergies alternatives. Le Canada a perdu 30 fois. » Et de raconter une plainte actuellement en cours. La ville américaine de Detroit est reliée par un pont à la ville canadienne de Windsor. Ce pont est totalement saturé par le trafic. Le Canada a donc décidé d’en construire un nouveau… Mais la firme privée américaine à laquelle appartient le pont embouteillé ne l’entend pas de cette ! Elle réclame 3,5 milliards de dollars de compensation au Canada, car « elle considère que la construction du nouveau pont est une expropriation de son investissement et qu’elle bénéficie d’un droit exclusif au franchissement de la rivière par un pont ». C’est-y pas beau ?

On se demande bien pourquoi les tractations entre l’Europe et les Etats-Unis concernant ce merveilleux mécanisme dit du règlement des différends, qui sera l’une des pierres angulaires du traité, ont été prudemment repoussées après les élections européennes. Mieux vaut tenir le populo à l’écart : il serait capable de comprendre que c’est dans ses poches que les multinationales s’apprêtent à se servir…

Jean-Luc Porquet

-------------------

S'opposer à TAFTA est une question de défense de la démocratie, à quoi cela servirait-il d'avoir des états, des lois, de voter, si tout est attaquable par des intérêts privés ?

dimanche 6 avril 2014

le paysage a changé, l'urgence attendra.


Le premier mars j'écrivais, en tant qu’élu sortant, mes ambitions pour un Développement Durable aux Ulis, mais aujourd'hui l'heure n'est plus à ces ambitions car le paysage a changé depuis une semaine, tant dans ma ville qu'en France. Le printemps est arrivé avec un mois d'avance, l'air est doux mais l'ambiance n'y est pas. Les municipales sont passées par là et un sentiment de coup d’arrêt, de perte de temps devant les urgences, se développe chez moi. Un sentiment de lassitude s’est abattu sur moi.

Les vieilles lunes du capitalisme, du consumérisme et de la croissance dogmatique - causes des crises sociales, écologiques et climatiques - ont redébarqué sur la France en une vague bleue morne. Dans le même temps, le GIEC dévoilait son rapport, probablement le plus alarmant depuis que le groupe d’experts en publie. "Sécheresses, inondations, maladies, migrations contraintes, pénuries alimentaires, risques de conflits..." sont des événements maintenant tenus comme hautement probable pour le futur proche, avertit le 5e rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat. Et pour aujourd'hui, "la probabilité d'impacts graves, étendus et irréversibles, s'accroît avec l'intensification du réchauffement". Ainsi ces dernières décennies, le changement climatique a eu des impacts "sur tous les continents et dans les océans", essentiellement sur les systèmes naturels. Dans de nombreuses régions, le changement dans les régimes de précipitations et la fonte des neiges/glaciers ont modifié les systèmes hydrauliques, "affectant les ressources en eau en quantité et en qualité". Le changement climatique a eu un impact plus "négatif" que positif sur la production alimentaire (blé et maïs), et l'aire de répartition, le nombre d'individus ou les pratiques migratoires de nombreuses espèces marines et terrestres se sont modifiés. Le GIEC dévoile son rapport probablement le plus alarmant et avons-nous entendu de quelconques réactions de ministres, de députés, de sénateurs autres qu'écolos sur ses conclusions ? Non, un silence assourdissant, une chape de plomb, une omerta se sont abattus sur ce rapport. Quelle ironie.

Non, nous n’avons rien entendu car le show grotesque doit reprendre vaille que vaille. Avec l’aide des chaines de télévision, qui auront voté Front National, la rengaine aura tourné en boucle sur tous les médias officiels en ce dernier weekend de mars : "la poussée Bleu Marine". Pourtant ce jeu, qui sert la soupe à l’extrême-droite et arrange les partisans du bi-partisme, pourrait bien cacher une réalité dérangeante : EELV a obtenue de très bons résultats. "Dans ce contexte de désolation le score des listes écologistes est plus qu’une consolation, il est un espoir et constitue le socle du renouveau des forces du changement. " Combien de villes sont aujourd'hui gérées par les écologistes ? Vingt-six. 26 maires de villes de plus de 1000 habitants sont écologistes avec de belles conquêtes comme Grenoble, Sevran, Bègles ou bien encore le second arrondissement de Paris.

26 villes contre 10 au FHaine ?!?! Silence radio sur cette poussée-là. Circulez, il n’y a rien à voir !

Abstention, retour en force de l'UMP, rejet du PS, report sur les écologistes … le gouvernement se devait de réagir et donner un coup de barre à Gauche. Il n'en a pas été ainsi et le Président de la République de répondre d'une bien étrange façon : à une question d'orientations politiques il nous répond par un people libéral et sécuritaire. Alors les écologistes, faisant confiance à l'expérience de leurs deux ministres, ont décidé de ne plus participer au gouvernement parce qu'ils n'étaient "plus en communion d'idées et d'espérance" selon Cécile Duflot citant les mots de Léon Gambetta. Nous savions, alors, que nous ouvririons la porte aux inévitables esprits chagrins et autres pourvoyeurs de bons conseils, qui, toujours fort à propos, savent nous rappeler que ce que nous faisons n'est pas ce que nous devrions faire. Qu’importe car nous savons aussi que si "nous refusons de rentrer dans le gouvernement, la critique s'élève ! On est immature, on laisse la porte ouverte aux lobbies, les électeurs ne vont pas comprendre notre refus de participer à la transition énergétique ! En même temps si nous y étions allés, alors la critique se serait élevée, car nous aurions pactisé avec le libéralisme, renié nos valeurs, les électeurs n'auraient pas compris notre compromission !" Dans les accords politiques tout est une question de balance entre les "Profits et Pertes". Ainsi, si la balance continue de pencher du côté des bénéfices alors oui, cela vaut le coup de participer mais, en revanche, si notre présence ne doit être qu'une caution verte d'une politique qui s'éloigne de nos fondamentaux (social-libéralisme, politique d'émigration, NDDL, dogme de la croissance et de la consommation, maintien du diesel, frilosité sur le bio et les OGM, cadeaux au patronat …), d'une politique aussi intransigeante avec nous qu’elle est, au contraire, conciliante avec les pigeons et autres bonnets rouges, alors il nous faut prendre le risque de dire "non" et résister. J'ai le sentiment que c'est ce que nous avons fait et que véritablement, quoi que nous ayons fait, cela n'aurai jamais été bien. Alors je préfère me dire que nous avons pris une décision, qu'il nous faut l'assumer et regarder la liberté de parole que nous avons retrouvé.

"Si j’avais eu le sentiment qu’il était possible d’agir encore avec utilité au sein de ce gouvernement, ne doutez pas que j’aurai poursuivi dans cette voie. La perspective d’avoir un - ou une - écologiste numéro 2 du gouvernement était alléchante pour nous tous. C’est le propre d’un appât que d’être alléchant. Mais je crois sincèrement que se jouait là quelque chose d’essentiel qui demandait à regarder au-delà du trompe l’œil proposé. Sans changement de cap, sans davantage de fermeté face aux lobbies, sans bras de fer avec Bruxelles, sans faire le choix d’une politique de relance écologique, la transition restera un mot creux, une opération de communication destinée à être vidée de son sens comme le fût jadis le Grenelle de l’environnement. " Cécile Duflot au conseil fédéral EELV du 5 avril 2014

Ainsi même si nous ne serons pas "une quelconque opposition de gauche" nous lutterons pourtant sans faiblir, encore et toujours, contre ce système moribond que les vieilles lunes nous remettent en sauce.

Comme pour nous donner raison, Pascal Lamy, ex-directeur général de l'OMC et membre du PS proche de Jacques Delors, se sentant pousser des ailes, a plaidé, le 2 avril dans l'émission "Questions d'info", pour ce qu'il nomme l'audace et la transgression … tant que cela ne s'applique pas à lui : "je pense qu'à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic" nous dit-il. Audace et transgression … pour autres que lui, s'entend. Mais a-t-il vraiment conscience de ce qu'il dit ? Méprisant pour ces pauvres gueux qui refusent de faire des efforts pour que les capitalistes puissent s'engraisser, il poursuit "Aussi longtemps qu'on ne changera pas cela, les Français resteront ce qu'ils sont aujourd'hui : les champions du monde du pessimisme, de la déprime". Il est vrai que la perspective de devenir un travailleur pauvre a de quoi soulever l’enthousiasme. "Quand on regarde ce qui se passe ailleurs, chez les Suédois, les Canadiens, les Allemands, il y a des tas de moyens de se redresser, à condition de voir le monde tel qu'il est" termine-t-il. Un tel aveuglement, un tel cynisme me laisse sans voix. Pourtant nous serions bien tentés de lui dire qu'il est encore bien trop bon, bien trop à Gauche et qu'il nous faut oser pousser le raisonnement jusqu'au bout afin d’envisager le servage pour les blancs et l'esclavage pour les noirs. Là nous serions véritablement compétitifs par rapport au dumping de la Chine, du Mexique, de la Roumanie ou bien encore des salariés aux 1€ de l'heure en Allemagne. Oui poussons l'absurdité du capitaliste jusqu'au bout afin de mesurer la descente en enfer que ces braves gens, si bien habillés, nous préparent depuis des années.

Les menteurs, bonimenteurs et illusionnistes assurent le spectacle devant un public aux anges "d'oublier, toute une heure, la pendule d’argent" de la réalité et de l'horreur qu'ils ont, eux-mêmes, mis au pouvoir en votant pour l'ordre, la sécurité, la mondialisation inhumaine et la fuite en avant. Sentiment de lassitude devant un tel gâchis. Sentiment que l'on va se prendre 6 ans de retard pour la mise en place de la transition écologique et énergétique. Mais soyez sûr que malgré tout, devant les forces réactionnaires, de l’immobilisme, du vieux monde et le refus du coup de barre à Gauche, nous qui avons "payé pour savoir que pour certains, les mots ont vocation à rester des mots" et que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, que nous affirmerons notre présence rebelle, vivante et debout.

Le premier mars j'écrivais mes ambitions pour un Développement Durable aux Ulis, mais aujourd'hui l'heure n'est plus à ces ambitions car je ne suis plus élu. Mais les voies d'actions n’en sont pas moins importantes, ni diversifiées et me voici pleinement investi dans l’association Citoyens Écologistes et Solidaires et EELV pour ne pas baisser les bras et affronter la lassitude.

Bruno BOMBLED

Source : Reporterre, Sciences et Avenir, Le Monde, discours de Cécile Duflot.