"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 24 février 2014

Notre Dame des Landes s'invite à Nantes

Ce samedi, François HOLLANDE était au salon de l’agriculture. Passage obligé pour tout Président qui veut redorer son image en brossant dans le sens du poil vaches, agriculteurs industriels et ... patrons de l'agrochimie. Passage obligé pour nous renvoyer une image pleine d’humanité ... mais gare aux miroirs aux alouettes !!! Car pendant ce temps-là, beaucoup (100 000 ha/an) de terres agricoles disparaissent sous le bitume des politiques menées !

Ce même samedi, à Nantes, 500 tracteurs accompagnés de 50 000 personnes de tous ages, des familles, des enfants venant de toute la France, se sont rassemblés pour exprimer leur opposition à la disparition des terres, à la destruction du climat et à la fuite en avant de notre monde au profit de projets démontrés comme étant inutiles, au profit des multinationales et des bétonneurs. 50 000 personnes rassemblées en [...] "une étape notable dans l’histoire de la lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Mais les médias institués n'auront retenu que l’aspect spectaculaire de la confrontation de plusieurs centaines de provocateurs, venus pour en découdre, avec les forces de police."[...] (Hervé KEMPF)

[...]"Au demeurant, les lieux détruits auront été précisément choisis : un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier. En même temps, il y a eu volonté de provoquer gendarmes et CRS, massivement présents dans la ville, avec jets de projectiles, fusées, et bientôt pavés de la ligne de tramway, tandis qu’un bureau de cette ligne était incendié.[...] (Hervé KEMPF)

Dès lors que penser de cela ? Rappelons-nous que Gandhi disait qu'entre la violence et la non-violence il préférait la non-violence, mais qu'entre la violence et la lâcheté, il préférait la violence. Ainsi je pense qu'il y a des violences légitimes - mais ultimes qui sont toujours un constat d'échec - qui s'imposent d'elles même, cela s'appelle protéger sa famille ou sa vie contre une agression immédiate, cela s'appelle la résistance au nazisme, cela s'appelle protéger les terres et les habitats alternatifs de Notre Dame des Landes de la destruction policière. Mais cette violence-là porte un noble nom qui est la défense du plus faible et de l'innocent. Mais à Nantes, ce samedi, il n'était pas question de défense. Il n'était pas question d'urgence. Il n'était pas question de résistance. Lutter sur la ZAD cela se conçoit aisément mais sur Nantes ?!?!, au-delà du ciblage politique relevé par Hervé KEMPF, cela n'avait aucun sens qui fasse grandir la cause, même si.[...] au final, la ville de Nantes n’a pas été mise à feu et à sang, et que dès samedi soir, rue de Strasbourg, les voitures des fêtards réoccupaient les trottoirs sans inquiétude"[...] (Hervé KEMPF)

Cela n'a pas empêché, le lendemain, J-M Ayrault de condamner la manifestation de Nantes ?!?! Que condamnait-il exactement ? La manifestation légale, joyeuse, citoyenne, pacifique et responsable ou les casseurs ? Ou bien l'ensemble ? Si c'est cela je dénonce le manque de discernement de ce monsieur car manifester est encore un droit fondamental dans notre pays. De son côté Manuel Valls s'est, une fois de plus, déshonoré en reprochant aux organisateurs de la manifestation pacifique de ne pas avoir su maîtriser les casseurs et les black-blocks alors qu'aucune association pacifique n'est en mesure de maîtriser ces casseurs organisés et ultra-mobiles. C'est à Manuel Valls de faire régner l'ordre et de protéger tous les citoyens qu'ils manifestent ou non.

En vérité je vous le dis, n'oublions jamais qui sont les vrais responsables des violences. A l'évidence le gouvernement qui agresse et met à mal notre durabilité, via Vinci, là-bas, à Notre Dame des Landes, mais aussi ici et ailleurs avec sa politique anti-écologique. A l’évidence le gouvernement qui reste sourd à la contestation anti-aéroport mais qui cède aux lobbys de tout bord, favorisant une certaine forme de colère. A l'évidence le gouvernement qui provoque en disposant ses forces de l'ordre de façon ultra-visible (mur métallique) alors que, d'ordinaire, elles savent se faire discrètes afin de ne pas enflammer les esprits. Un gouvernement qui ne protège pas les symboles de Vinci alors qu'à Paris, lors de la manif du 10 novembre 2012, chaque parking ou bureau Vinci l'était par des cordons de CRS et qui "fige le dispositif policier" avec une "étonnante passivité des ordres reçus" selon le communiqué du 23 février du syndicat Alliance Police Nationale. A l’évidence le gouvernement qui laisse faire des casseurs espérant les instrumentaliser afin de pourrir et de saper de l’intérieur un mouvement solidaire qui ne faibli pas. Un préfet qui modifie le parcours, à la dernière minute, interdisant le cours des 50 Otages, lieu traditionnel des manifestations Nantaises puis qui qualifie les opposants écologistes de "vitrine légale d'un mouvement armé". A l'évidence un gouvernement qui n'aura pas réussi à renverser, en sa faveur, l'opinion publique qui demande encore et toujours, à plus de 55 %, l'arrêt du projet. A l'évidence le président PS de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, qui demande officiellement, dans un courrier va-t-en-guerre et "très outranciers" (J-P Magnen, vice-président écologiste des Pays de la Loire), adressé à François Hollande, l'évacuation de la ZAD abusivement qualifiée de "base arrière pour des groupes radicaux, violents et armés à 30 km de Nantes.". Oui à l'évidence tous ces braves gens si responsables, aux costumes bien sages et bien sombres, ces responsables bien aux ordres de Vinci, favorisent une certaine forme de colère. De notre coté nous faudra-t-il nous déguiser en pigeons ultra-libéraux et capitalistes, coiffés d'un bonnet rouge puis brûler un portique d'éco-taxe ou le parlement de Bretagne pour nous faire entendre ? Le risque est là.

En attendant et en ce qui me concerne, je retiendrais que ce même samedi, à Nantes, il y avait 500 tracteurs accompagnés de 50 000 personnes qui se sont rassemblés pour dire, sans aucune ambiguïté, NON, NON et encore NON au projet d'Ayraultport !!! Ce même samedi, à Nantes il n'y avait pas que des casseurs et des forces de l'ordre, il y avait, aussi et surtout, 500 tracteurs accompagnés de 50 000 personnes rassemblés dans la joie, la paix et l'allégresse. Ce même samedi, à Nantes, il y avait moi, heureux d'avoir marché avec Etienne, Christine, Anne, Thierry, Claire, Jean-Vincent, Martine, Eric. Content d'avoir pu rencontrer Catherine et Elen. Heureux de participer à une belle manif joyeuse aux cotés de Karima, Julien, Yannick, Eva et José.


Que cet article soit dédié à Quentin 
gravement blessé durant la manifestation.
Il était devant le CHU, sans arme ni cagoule.
Qu'il reçoive toute mon amitié.

dimanche 16 février 2014

Les combattants du chacun pour soi

Indignez-vous : "12 Years a Slave" hier soir, il y a trois semaines j'allais voir "Mandela : Un long chemin vers la liberté", il y a quelques temps je revoyais, avec émotion, le film "Gandhi" et chaque jour je pense à Martin Luther King. 

Puis je me suis mis à regarder les habitants de mon pays. J'y ai vu des habitants frileux à prendre position, des habitants craintifs sur l'avenir, ne croyant plus à rien, des habitants qui ont baissé les bras en laissant les mains libres à des politiques qu'ils détestent, des milliers d'habitants - à l'instar de l'éléphant qui a peur de la souris - qui se demandent ce qu'ils peuvent bien faire contre une toute petite poignée de profiteurs, des habitants préférant la lutte pour le pouvoir d'achat à la liberté, préférant l'écran plat, l'i-pod, le téléphone portable, Marine Le Pen et la facilité à la lutte pour les droits, l'égalité et la fraternité, préférant les prêcheurs haineux et le replis sur soit au vivre ensemble et à la Paix. Moi, lors de mes rencontres d'élu, je parle de collectif, d'organisation aux règles claires, de justice, de partage, de solidarité, mais inlassablement les gens me parlent de leurs propres problématiques, comme s'ils étaient le centre du monde. Ils me parlent du fait qu'on ne leur a pas donné de place en crèche, qu'on ne leur a pas donné de locaux pour leur association, qu'on n'a pas donné de logement à leurs enfants, sans voir qu'ils ne sont pas les seuls sur Terre et que les règles sont là pour organiser des humains trop nombreux, éviter l'injustice et les passe-droits. J'ai aussi relus la citation de Stéphane Hessel, qui est sur ce blog, et je me suis dit, avec tristesse et désespoir, que nous étions véritablement bien loin de se passage de flambeau qu'il nous faisait : "Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux". 

Alors que nous sommes libres de nous indigner sans crainte de maîtres violents, d'une Gestapo inhumaine ou de colons arrogants nous avons peur. Peur de nous rebeller alors qu'il n'y a aucun danger à le faire. Que sera ce peuple quand l'intolérance et l'autorité régnera ? Alors je me suis dis que j'étais fier de faire de la politique et d'être militant écologiste, depuis près de 30 ans, car je me sens digne de l'héritage offert par ceux qui ont lutté pour leur libertés, qui nous ont dit de prendre le relais et qui nous ont demandé de nous indigner. De la lutte naît la dignité. Je ne me sens pas trop indigne.

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Bonnets Rouges vs Inondations : Il y a quelques mois nous avons vu, en Bretagne, des hordes de bonnets rouges, de citoyens manipulés et de patrons manifester contre l'éco-taxe et la participation citoyenne à la solidarité nationale. J'espère que nous verrons, logiquement, ces mêmes bonnets rouges, citoyens manipulés et autres patrons refuser, avec la même énergie, les aides de l'état qui viendront pour la reconstruction des sites, villages, espaces publics détériorés par les inondations et les tempêtes survenues en cet hivers jamais vu et qui devrait, à l'instar de l'été de 2003, devenir la norme dans les années qui viennent. Dans la même veine et alors que le premier ministre, David Cameron, a demandé, jeudi, l'aide financière de l'Union Européenne - cette hydre tant détestée quand il faut mettre la main à la poche - j'espère que les anglais refuseront - dans une logique et un pragmatisme "so British" - massivement ces subsides quand il leur faudra réparer et reconstruire après les inondations extraordinaires dont ils sont également victimes.

Photo : Ben Stansall-AFP
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[...]Range ton revolver
Je vais t'expliquer, calme-toi

Y a des gens dans cet avion
Qui pensent autrement
Qui ont la même vie que toi
Mais qui sont contents
Qui suivent comme des moutons
Qui portent leur croix
Qui sont de vrais combattants
Mais chacun pour soi
Y'en a même qui sont bons
Tu dois respecter ces gens-là

Allez donne ton revolver
On va rien te faire
On dira rien à personne
J'en fais mon affaire [...]

Détournement - Daniel Balavoine - 1980

jeudi 13 février 2014

Devenir du navire la Calypso.

Devenir du navire la Calypso. 
Réponse de Mme la ministre de la culture et de la communication


Question n° 09557 adressée à Mme la ministre de la culture et de la communication
Publiée le : 05/12/2013

Texte de la question : M. Jean-Vincent Placé attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur le devenir de la Calypso, qui est actuellement stationnée dans le port de Concarneau. La Calypso, utilisée par le commandant Cousteau pendant plus de quarante ans entre 1951 et 1996, a une histoire bien particulière. Transformée au début des années 1950 en navire océanographique, elle sera l'outil principal de la mission d'exploration des océans de l'équipe du commandant Cousteau. Ce bateau est unique, il est équipé notamment d'une chambre d'observation sous-marine qui est placée devant et sous l'étrave, et qui permet, grâce à ses cinq hublots, des prises de vues sous-marines. Cette légende flottante est reconnue pour avoir participé à l'avancée de la science sous-marine et contribué à la prise de conscience, en France et dans le monde, de la richesse de la faune et de la flore marines et de la nécessité de les protéger. Le travail d'exploration du commandant Cousteau est précurseur du mouvement d'écologie maritime et a très tôt mis en avant les enjeux de protection de l'environnement marin. La restauration du navire a été lancée en 2007, mais n'a que peu avancé en raison de conflits administratifs. La Calypso se détériore à vue d'œil, au grand dam de ses défenseurs. Le soutien populaire s'est notamment manifesté autour d'une pétition qui a recueilli presque 10 000 signatures. Sa reconnaissance comme « patrimoine national » permettrait de protéger durablement cet héritage culturel maritime français et de sensibiliser le grand public à son histoire incroyable et au message de protection des ressources planétaires qu'il véhicule. Il lui demande quelle est sa position sur ce sujet et quelles sont les mesures envisagées afin de préserver la Calypso.


À publier le : 13/02/2014, page 406

Texte de la réponse : Le navire de recherche « Calypso » est étroitement associé à la personne de Jacques Yves Cousteau (1910-1997), officier de marine, explorateur et océanographe. La « Calypso » est au centre du film « le Monde du Silence », co-réalisé avec Louis Malle en 1955, puis apparaît régulièrement dans les différents épisodes de « l'Odyssée sous-marine de l'équipe Cousteau », entre 1967 et 1985. Le commandant Cousteau meurt le 25 juin 1997, après avoir formé le vœu par écrit que la « Calypso » reste au service de la science et de l'éducation. En janvier 1996, la « Calypso » est endommagée par collision avec une barge à Singapour. Une fois renflouée, elle est remorquée dans un bassin à flot du port de Marseille, puis est envoyée en 1998 à La Rochelle sur le site du musée maritime. Privée de tout entretien, elle se dégrade très rapidement. Toute initiative pour la préserver est, à cette époque, bloquée par un statut de propriété mal défini. La justice tranche, en novembre 2005, en attribuant la propriété du navire à la « Cousteau Society », devenue depuis « l'Équipe Cousteau ». La société propriétaire décide, fin 2007, d'engager la restauration du navire, dans l'optique d'une utilisation en tant que musée itinérant de l'odyssée de Jacques-Yves Cousteau et de sensibilisation aux problèmes environnementaux. Le travail de restauration a été arrêté à partir de 2009 en raison d'un différend opposant le chantier naval à la société propriétaire. Le ministère de la culture et de la communication a été saisi, à plusieurs reprises, de demandes de protection au titre des monuments historiques de la « Calypso ». Celles-ci n'ont pu aboutir en raison de l'incertitude juridique pesant sur la propriété du navire, puis en raison du refus de la société propriétaire. Toutefois, suite à une pétition lancée récemment sur Internet, le ministère de la culture et de la communication a adressé une lettre à « l'Équipe Cousteau », afin de connaître sa position officielle sur une éventuelle protection au titre des monuments historiques, sous réserve que le navire présente encore un degré d'intégrité et d'authenticité suffisants pour justifier une telle mesure.

Photo : ©PHOTOPQR/LE TELEGRAMME/Olivier Desveaux

dimanche 9 février 2014

Développement : face aux constats d’échec du passé il est urgent de ne rien faire.


Bétonneurs préparez vos pelleteuses ! 

BÉTONNAGE : Une offensive est lancée pour « assouplir » la loi littoral (traduction : pour en venir à bout). Pour mémoire la loi Littoral a freiné le bétonnage de nos côtes et permis de préserver de nombreux sites exceptionnels. Mais aujourd'hui, à l'instar de Sarkozy, pour certains parlementaires zélés, l'environnement cela commence à bien faire et il est temps de cesser de rêver aux petites fleurs et aux oiseaux, il est temps de devenir réaliste et pragmatique, il est temps de relancer la croissance par la consommation de loisirs et donc par la construction. Ainsi il semblerait que la mise en œuvre actuelle de la loi littorale bloque le développement des territoires concernés (Traduction : les profits des entrepreneurs du BTP), estime un rapport parlementaire présenté par Jean Bizet, sénateur UMP de La Manche, et Odette Herviaux, sénatrice PS du Morbihan, mercredi 29 janvier 2014, et qui appelle à redonner du pouvoir aux élus locaux et propose de "confier l'interprétation de la loi aux élus locaux" afin de "poursuivre le développement du littoral". Bétonneurs vous pouvez préparer vos pelleteuses !

Normal tout cela ?

CLIMAT : Dans le même temps la Bretagne n'en fini pas d'avoir les pieds dans l'eau et les tempêtes succèdent aux tempêtes. Après la tempête Dirk, en cette dernière quinzaine de décembre 2013, Hercules et sa houle monstre expédiée début janvier 2014 sur nos côtes atlantiques par le vortex polaire qui paralysait le nord de l'Amérique, il y a eu Petra début février, puis Qumeira, cette fin de semaine. Et ce n'est pas fini : le littoral atlantique se prépare à recevoir, en ce week-end du 8 et 9 février 2014, Ruth, ou "Srike Four", la plus grosse dépression depuis 35 ans. Aujourd'hui, un quart du trait de côte métropolitain, soit 1 720 km, recule du fait de l'érosion marine en raison de l'élévation du niveau des mers liée au changement climatique, mais également des activités humaines telles que les constructions sur le littoral, ports, digues ou épis, qui bloquent les mouvements des sédiments portés par les courants marins et qui aggravent la situation. Dans le même temps nous assistons en ce début 2014 à des glissements de terrain monstres et inondations dans le sud par trop de pluies. 2013 a également obtenu deux tristes records : celui de l'année la plus chaude au niveau global depuis plus de 150 ans et, en France, l'année record en matière d'indemnisations des assurances pour causes climatiques. Et chez moi, en Île de France, mes plantes (prunus, hortensia, photinia ...) démarrent en ce début février. Normal tout cela ?

Mais il est, en effet, parfaitement urgent "d'adoucir" la loi littoral...

Photo : La maison de l’Amélie, à Soulac-sur-Mer, toute proche du vide en raison de l'érosion. Lundi 6 janvier, des engins travaillaient à renforcer la falaise de sable. | AFP/JEAN-PIERRE MULLER

samedi 8 février 2014

J.O. de Sotchi : le revers de la médaille

L'organisation des Jeux olympiques de Sotchi, qui se déroulent du 7 au 23 février, a engendré un chantier pharaonique qui a coûté la bagatelle de 37 milliards d'euros. La facture environnementale est, comme d'habitude, elle aussi salée mais la résistance pour l'égalité y a trouvé une belle tribune.


Ainsi sous la peinture verte étalée par le comité d'organisation (CO) dans un communiqué de presse publié le 4 février la réalité est plus noire. Le tableau dressé par les associations de défense de l'environnement, qui ont claqué la porte du comité d'organisation en 2010, est tout autre : hectares de forêts détruits, décharges sauvages, transformation du lit de la rivière Mzymta, pollution de l'eau, disparition des saumons, d'oiseaux migrateurs…

Le projet initial a bien été corrigé pour tenir compte des nombreux avertissements du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) mais est-ce que cela aura été suffisant ? Le Pnue, après une visite en octobre dernier, s'est dit satisfait. L'abandon du projet de piste de bobsleigh et de village olympique sur une réserve naturelle, salué par les associations, puis la création d'un parc ornithologique (qui représente 10% de la zone à compenser selon les ONG), la réintroduction du léopard perse, les engagements autour de la réserve de biosphère du Caucase ont permis de verdir le projet.

Mais transformer une petite station balnéaire, implantée au sein d'un parc naturel, en site d'accueil pour les jeux d'hiver n'est forcément pas neutre pour l'environnement. Il a fallu notamment construire, en un temps record, 77 ponts, creuser douze tunnels, créer quatre stations de ski, les alimenter en tonnes de neige artificielle… Au total, plus de 367,3 km de routes et de ponts auraient été construits, ainsi que 201 km de voies ferrées. La ville de Sotchi (400.000 habitants, un million de visiteurs par an) est désormais traversée par une autoroute à quatre voies, qui la relie, sur près de 16 km à l'aéroport. Une rocade a également été créée. Sans parler des nombreux bâtiments construits pour accueillir les 100.000 visiteurs attendus. L'ensemble de ces infrastructures a conduit inévitablement au morcellement des espaces naturels, habitat de nombreuses espèces. Les actions de compensation seront-elles suffisantes ?

Seul point positif, à mes yeux, aura été qu'à avoir voulut interdire « la propagande homosexuelle », Poutine aura fait de ces Jeux de Sotchi, une véritable tribune mondiale pour la défense des droits LGBT. Dès lors et devant la répression, la résistante aux lois iniques instaurées en Russie, tournées contre les Gay et Lesbiennes, à pris partout dans le monde la voie de la créativité. Ainsi et par exemple, si vous avez fait une recherche sur Google ce vendredi matin, vous avez peut-être vu le moteur de recherches s’afficher aux couleurs du drapeau gay ... En Russie, aussi, les internautes ont eu le droit au même dispositif. De son coté, l’Institut canadien pour la diversité et l’inclusion, a mis en ligne une vidéo où l’ont voit deux hommes sur le point de s’élancer sur une piste de bobsleigh dans un corps-à-corps très « gay ». Pendant tout le temps des Jeux olympiques, certaines villes seront aux couleurs de l’arc-en-ciel. A Vancouver (ville des Jeux en 2010), le drapeau est hissé sur la mairie de la ville. C’est le cas aussi à Montréal, Ottawa, ou Saint-Jean de Terre-Neuve par exemple. Alors que Barack Obama ne s’est pas contenté de constituer une délégation gay, il ne s'est également pas rendu pas à Sotchi, et que François Hollande était en Tunisie pour fêter la nouvelle Constitution, un ministre homosexuel norvégien est venu avec son mari. Ce jeudi, dans le Guardian, 200 grands écrivains ont signé une lettre mettant en cause la politique de Vladimir Poutine. Liberté, Egalité et Fraternité pour tous !!!

D'après actu-environnement.com et rue89.nouvelobs.com.

vendredi 7 février 2014

NDDL : Dissection dans une impasse.

Voici là une démonstration magistrale, une dissection en règle des mécanismes d'une pensée de politiques bétonneurs par Françoise Verchère (PG), conseillère générale du canton de REZÉ (44), à propos du projet inutile et imposé d'Ayraultport de Notre Dame des Landes.



"Ce sont des aménageurs au moment où il faut ménager."

jeudi 6 février 2014

Non à l'extermination des Renards en Essonne

Le Préfet de l’Essonne consulte le public sur le projet d’arrêté portant destruction à tir de renards sur diverses communes de l’Essonne. Cet arrêté, s’il est adopté, autorisera la destruction des renards dans une quarantaine de communes du département, de jour comme de nuit et par tout moyen.

Exprimez-vous (avant le 12 février) contre la destruction
des renards dans l'Essonne
en envoyant votre avis à cette adresse :
ddt-consultation-chasse2014-se@essonne.gouv.fr

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Monsieur le Préfet.

Dans votre projet d’arrêté n° 2014 – DDT - SE – XXX du 2014, vous projetez la destruction des renards sur diverses communes de l’Essonne or ces destructions ne sont uniquement motivées que par la protection du petit gibier dont la « gestion » par le lobby chasse devrait être préservée. Par conséquent, cette décision ne répond à aucun motif d’intérêt général mais entend répondre à des intérêts particuliers : le seul plaisir des chasseurs.

Ces destructions sont d’autant plus graves qu’elles permettent des dérogations aux règles générales de l’administration : les tirs sont autorisés au-delà de la période de chasse, le jour ET la nuit, et depuis les chemins ouverts à la circulation publique. Au nom d’une protection des « efforts » cynégétiques, ces dispositions portent même atteinte à la sécurité publique !

Ces destructions pourront intervenir par tout moyen, à l’aide de source lumineuse et d’un véhicule : cela s’apparente à une volonté d’extermination. L’utilisation de lumière en pleine nuit a en effet pour conséquence d’immobiliser les renards, éblouis et figés, qui deviennent des cibles faciles.

Devons-nous rappeler tous les bienfaits du renard, tant au regard des équilibres biologiques que des activités humaines ? Son rôle de prédateur de rongeurs en fait un auxiliaire essentiel de l’agriculture, mais également un agent sanitaire qui élimine les animaux morts ou malades.

Indépendamment de toute utilité des renards, comment justifier la mort de dizaines, de centaines d’animaux pour la seule satisfaction d’un divertissement macabre aussi discutable ?

De façon plus générale tous ces arrêtés de destructions qu’il s’agisse d’espèces protégées (protégées jusqu’au premier projet de bétonnage) à Notre Dame des Landes, que d’espèces dites nuisibles (mais qui est le plus nuisible entre une humanité folle et des espèces qui essayent de vivre en équilibre ?) où bien d’espèces considérés en surnombre (claquant comme un aveux d’échec du mandat de gestion donné aux chasseurs) dénotent d’une volonté maladive, primaire et inconséquente de notre humanité à contraindre une nature dépeinte comme hostile et prédatrice alors que nous dépendons totalement de ses équilibres. " L'homme saccage sa planète et mène une guerre contre la nature, s'il la gagne, il est perdu ! " - Hubert Reeves ... Il est temps de changer de paradigmes.

Ainsi Monsieur le Préfet, je me permets de vous demander de renoncer à ce projet aussi anachronique qu’inutile.

Dans l’espoir d’avoir été entendu, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en mes salutations respectueuses.

Bruno BOMBLED
Conseiller Municipal des Ulis
Délégué au développement Durable.