"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 22 juin 2009

Pendant que la Gauche fait la gueule aux écolos …

Pendant que la Gauche fait la gueule aux écolos, la Droite, elle, est en train de les draguer. Ainsi on a pu voir Yves JEGO déclarer, qu'après la déception des citoyens face à l'association rose-vert, les français devraient tenter l'association bleu-vert. On a pu entendre, dernièrement, Corinne LEPAGE, du MODEM, déclarer qu'une association était possible entre son mouvement et Europe-Ecologie. Et pendant ce temps là le PS pleure sur lui-même et, aveuglé par les larmes, ne voit pas que le monde bouge autour de lui et sans lui. Le front de Gauche, quand à lui, ne trouve rien de mieux que d'injurier Les Verts d'appartenir à la Droite. On va où là ?

La gauche me fait penser à ces gamins gâtés. Gâtée par une histoire qui lui a donnée ses lettres de noblesse et qui, maintenant, ne voit pas que les luttes ont changé de place. Ah ! Si nous avions encore des terrils et des ouvriers, en haillons, grelottant de froid à l'usine. Ah ! Si nous avions encore de belles petites Cosette et de beaux poulbots. Ah ! si nous n'avions pas ces changements climatiques. Ah ! si nous n'avions pas ces défis environnementaux. Ah ! Que ce serait bien. Ah ! Que les luttes seraient plus lisibles et plus orthodoxes. Nous serions dans la pure tradition de la Gauche avec de vrais pauvres à défendre, de vrais prolos à mobiliser sur les barricades. Mais le monde a changé et les Working Heros sont devenus la droite-rutabaga qui regarde TF1 tout en espérant ne pas faire de vague afin d'évoluer vers le poste de contremaitre de la boîte. Le monde a changé, les défis aussi. La méthode doit changer. Ce qui a fonctionné dans le passé n'est plus adapté au présent. La Gauche aurait toute sa place dans ce grand mouvement de défense des hommes et de son environnement si elle arrêtait de regarder en arrière. La Gauche aurait toute sa légitimité si chaque groupe, qui la compose, n'était pas persuadé d'incarner la vraie Gauche. La Gauche aurait toute sa légitimité si chaque groupe, qui la compose, n'était pas persuadé d'avoir raison contre tous ses partenaires naturels.

La Gauche est bien l'héritière de nos ancêtres les Gaulois, incapable de s'unir et d'oublier ses querelles stériles, en vue de faire face aux légions romaines, ordonnées et dociles, de l'empereur Nicolus Sarkosius. Sommes nous donc condamnés a être éternellement battus tel les Gaulois à Alésia ... C'est pathétique et à pleurer.

Alors, unissez-vous, bordel ! Arrêtez de penser que vous ne pourrez travailler ensemble que quand les uns aurons fait vœux d'antilibéralisme et les autres de renoncement à la révolution. Arrêtez d'attendre que l'autre vous rejoigne en faisant son autocritique publique. Unissez-vous, draguez-vous, respectez-vous, ravaler votre rancœur et travaillez ensemble autour d'une maison commune construite ailleurs que sous vos cieux respectifs. Inventez du nouveau avec les militants, avec la base du PS, des Verts, du PCF et du PG, Il en va de notre capacité à reprendre le pouvoir.

vendredi 19 juin 2009

Vers une loi contre la burqa ?

Attention à la remise en cause des libertés individuelles.

Attention aux lois qui, sous prétexte que se soit pour notre bien, restreignent le champ de notre libre arbitre. En effet, même si notre libre arbitre nous détruit, nous devons être libres de gérer notre vie comme bon nous semble. Doit-on interdire la cigarette, l'alcool, le sexe non protégé, la voiture, les avions et l'industrie qui provoquent le réchauffement climatique etc. ? En est-il de même du projet de légiférer sur le port de la burqa ?

En préambule je tiens à dire que je n'ai aucune sympathie pour tout ce qui est voile. J'ai toujours un pincement au cœur quand je croise une femme, dans la rue, qui n'est qu'un fantôme noir dénuée de toute humanité. J'ai beaucoup de peine face à une loi religieuse qui cache la beauté. Regarder la beauté n'est pas pécher, bordel !

Maintenant et pour ouvrir la réflexion voici ce que je dis toujours à mes enfants (ils sont en primaire). Je leur dis que pour faire un choix citoyen, dans la vie, il faut se poser trois questions :

  • Cela est il dangereux (physiquement ou législativement) pour moi ?
  • Cela est-il dangereux pour les autres ?
  • Cela me fait-il plaisir de le faire ?

Ainsi, si l'on répond de façon satisfaisante à ces trois questions alors on peut faire ce que l'on souhaite et personne n'a rien à y redire. Pour illustrer cette méthode je leur prends l'exemple de la drogue, et je leur demande de se poser ces questions. Ils me répondent, alors, qu'en effet pour l'une au moins, la bonne réponse n'est pas validée. Ils en déduisent donc qu'il n'est donc pas bon de se droguer.

Peut-on appliquer cela au port de la burqa pour débuter une réflexion moins crispée ? Oui, je le pense.
  • Porter la burqa est-il dangereux pour ma vie ? Non.
  • Cela est-il dangereux pour les autres ? Non.
  • Cela me fait-il plaisir ? Plaçons nous dans le cas d'un libre choix, alors la réponse peut être, Oui.

Les conditions principales étant validées, je n'ai rien à y redire.

Malgré tout, est-on sûr que cela est un choix personnel pour toutes ? Rien ne l'est moins. Mais je n'ai aucun moyen de savoir si les femmes qui portent ces vêtements le font de leur propre initiative ou sous la pression familiale. Dès lors je ne peux rien dire, n'étant pas mandaté par quiconque pour venir en aide à de quelconques femmes soumises contre leur grès à une tradition qui n'est pas la mienne et qui n'ont manifestées aucun désir d'être aidée. On ne peut aider que ceux qui souhaitent l'être ou ceux qui sont en danger. Il en est de même, à mon sens, pour le législateur qui ne peut légiférer à partir d'à priori ou parce que cela dérange la pensée collective.

Puis ensuite, comme je le disais plus haut, attention aux lois liberticides, car si l'on va par là et que l'on commence à légiférer sur les vêtements qu'es-ce qui nous garantie que l'on pourra ensuite se vêtir comme l'on souhaite à l'avenir ? Car en effet chacune de nos actions est potentiellement choquantes pour autrui, il en est ainsi de nos propres habitudes vestimentaires. Un ventre à l'air ou un pantalon qui tombe peut choquer une mère catho bien pensante. Faudra-t-il interdire ces pratiques ? Il faudrait aussi interdire les capuches qui donnent des airs de voyous et qui font peur aux passants. A mon époque aurions nous légiféré pour que j'ôte mon blouson noir, mes jeans troués et mes tiagues car je faisais mauvais garçon alors que je ne faisais de mal à personne ? Il faudra aussi interdire les jupes bleues plissées et corsages blancs des versaillaises car cela discrimine les cathos. Bref légiférer là-dessus est à manier avec précaution. C'est la boite de pandore.

Il n'en reste pas moins que ces vêtements, ostensiblement religieux, portent sur eux le symbole fort d'une prison portative ne permettant pas la découverte de l'autre … gage de paix civile.

Enfin et pour finir le seul point de vue que je peux donner est celui de l'homme occidental respectueux des femmes (ma mère, ma sœur, mon épouse, mes collègues, mes voisines et toutes mes concitoyennes) que je prétends être. Ainsi, d'un point de vu purement masculin, je trouve que cette tendance, à vouloir se cacher des regards des hommes, est humiliante et injurieuse pour nous. Car en effet l'idée qu'il y a derrière les burqas et autres tchadors c'est la volonté de se cacher du regard avide et concupiscent des hommes. C'est donc considérer tous les hommes comme des voyeurs en puissance, des violeurs potentiels, des pervers permanents. En tant qu'homme je me sens donc insulté et je n'aime pas cela du tout, ce qui ne me pousse pas, in fine, à vouloir défendre ces pratiques vestimentaires.

jeudi 18 juin 2009

Le changement climatique est responsable de 300 000 décès par an



Le premier rapport exclusivement consacré à l’impact humain mondial du changement climatique jamais publié évalue à plus de 300 millions le nombre d’individus gravement touchés par le changement climatique pour un coût économique total de 125 milliards de dollars par an.


Kofi A. Annan, président du Forum humanitaire mondial, a présenté le 29 mai 2009 un nouveau rapport important sur l’impact humain du changement climatique. Human Impact Report : Climate Change – The Anatomy of a Silent Crisis est le premier rapport exhaustif jamais publié relatif à l’impact humain du changement climatique.

Le rapport estime que le réchauffement climatique est aujourd'hui responsable de plus de 300 000 décès dans le monde chaque année, soit l’équivalent d’un tsunami dans l’Océan indien tous les ans. D’ici 2030, le nombre de victimes du changement climatique s’élèvera à un demi-million de personnes par an.

Il indique également que le changement climatique exerce actuellement un grave impact sur la vie de 325 millions d’individus. En l’espace de vingt ans, ce nombre fera plus que doubler, pour atteindre, selon les estimations, 660 millions, en faisant le défi humanitaire émergeant le plus important au monde, ayant des répercussions sur la vie de 10 % de la population mondiale.

Les pertes économiques dues au réchauffement climatique s’élèvent déjà à plus de 125 milliards de dollars par an. C’est plus que le PIB respectif de 73 % des pays, et ce chiffre dépasse le montant total de l’aide actuellement fournie chaque année par les pays industrialisés aux pays en voie de développement. D’ici 2030, les pertes économiques imputables au changement climatique auront quasiment triplé, pour atteindre 340 milliards annuels.

Lors d’une conférence de presse à Londres, Kofi Annan, le président du Forum humanitaire mondial, a déclaré : "Le changement climatique est le défi humanitaire émergent le plus important de notre époque, car il fait souffrir des centaines de millions de personnes de par le monde. Comme le montre ce rapport, les groupes les plus pauvres du monde sont ceux qui sont les premiers et les plus gravement touchés, et pourtant ce sont eux qui ont le moins contribué à l’apparition du problème."

Faisant référence à la prochaine réunion COP15 à Copenhague en décembre 2009, M. Annan a déclaré : "J’espère que tous les Etats-Membres se rendront à Copenhague avec la volonté politique de signer une convention ambitieuse pour s’attaquer au changement climatique. Pour rendre justice aux besoins fondamentaux des individus dans le monde, la conférence de Copenhague doit déboucher sur une solution qui soit mondiale, efficace, équitable et juridiquement contraignante. Comme le montre ce rapport, l’alternative est une majoration du risque de famines, de migrations et de maladies à très grande échelle."

Selon le rapport, une majorité de la population mondiale n’a pas la capacité de faire face à l’impact du changement climatique sans que cela n’entraîne une perte potentiellement irréversible de son bien-être et un risque de mortalité. Les populations les plus gravement exposées sont plus d’un demi-milliard d’habitants des régions les plus pauvres qui sont aussi les plus exposées au changement climatique – en particulier, les pays de la ceinture sèche semi-aride du Sahara jusqu’au Moyen-Orient et à l’Asie centrale, l’Afrique sub-saharienne, l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est, ainsi que les petits Etats insulaires en voie de développement.

M. Annan a été rejoint lors du lancement par Barbara Stocking, experte et relectrice du rapport, également directrice générale d’Oxfam GB et membre du conseil d’administration du Forum humanitaire mondial. D’après elle : "Le changement climatique est une crise humaine qui menace d’anéantir le système humanitaire et de faire reculer le développement. C’est également une grande injustice – les pauvres des pays en voie de développement supportent plus de 90 % du fardeau – par les morts, les maladies, l’extrême pauvreté et le déclin économique – pourtant ce sont eux les moins responsables de la création du problème. Malgré cela, le financement des pays riches pour aider les pays pauvres et vulnérables à s’adapter au changement climatique ne correspond même pas à 1 % des sommes nécessaires. Il s’agira de s’attaquer à cette injustice flagrante à Copenhague en décembre. »

http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=2012

lundi 15 juin 2009

Parce que les pauvres s'en foutent !

Un de mes cousins, qui travaille actuellement à New-York pour le groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute), faisait, sur sa page facebook, la promotion, il y a un peu plus d'un mois, du film « Home » de Yann Arthus Bertrand. Je lui avais alors laissé un message de félicitations tout en faisant remarquer qu'alors que ce sont les riches qui, par leur mode de vie, détruisent la planète, il était paradoxale que ce film soit financé et sponsorisé par PPR, symbole du luxe (Gucci, Boucheron, Yves St Laurent, Balenciaga etc.) et de la richesse s'il en est. S'en suivait toute une série de recommandation de gestes simples pour que chacun réduise son impact environnemental dont la préconisation de ne plus prendre l'avion.

A peine avais-je posté ce message qu'une personne laissait le message suivant :

"Ce sont les riches...". Bizarrement je ne suis pas d'accord du tout. Ce sont les crétins - riches ou pas riches. Pourquoi l'écologie est-elle l'apanage des pays riches à ton avis ? Parce que les pauvres s'en foutent. Parce qu'eux ne vivent pas, ils survivent. As-tu vu Bill Gates prendre l'avion tous les 4 matins ? Pas moi. Il est très facile de généraliser, beaucoup moins de développer. Alors attention ! »

J'avoue que mon sang n'a fait qu'un tour (ce qui prouve que je suis encore loin d'être un sage), ma réponse fût la suivante (elle est brute de décoffrage. Il s'agit bien évidemment d'un petit billet d'humeur qui n'était pas dirigé contre cette personne mais contre l'ignorance et le déni qui nous aveuglent tous) :

1- Qu'en sais tu que les pauvres s'en foutent ?

2 - Par riches j'entends les gens dont le mode de vie actuel n'est pas soutenable (pour faire simple, ceux dont l'empreinte écologique est supérieur à une planète), c'est à dire toi, mais moi aussi, les européens, les américains, les australiens, les japonais...

3 - Pour développer, puisque tu sembles penser que je ne suis pas bien renseigné sur la question, saches que chaque humain a un quota d'émission de CO2 annuel d'environ 2 tonnes, au-delà, toutes ses émissions participent au changement climatique. Or, un A/R Paris - NY c'est à peu près 2 tonnes de CO2 par voyageur (source : site manicore de Jancovici que je te conseille). Voilà, si tu voyages trop en avion tu bousilles salement ton bilan carbone. Or il se trouve que la mode chez les gens qui en ont les moyens, c'est de prendre l'avion à tout bout de champs (pour aller au Maroc l'hiver, tu comprends j'ai tellement besoin de soleil, pour aller au club med au Brésil, c'est beaucoup plus chic).

4 - Je pourrais te parler des ravages environnementaux d'une alimentation trop carnée (c'est les riches qui mangent de la viande, pas les pauvres).

5 - Je pourrais te parler du pouvoir réchauffant global (PRG) des gaz réfrigérant fluorés dont quelques grammes échappés dans l'atmosphère représentent plusieurs dizaines de kilos de CO2 (c'est les riches qui ont la climatisation dans leur voiture, leur maison, leur bureau, les pauvres n'ont rien de tout cela).

6 - Je pourrais te parler du pic pétrolier qui est pour bientôt mais dont tout le monde se fout et préfère penser que la voiture individuelle pour tous les êtres humains est un objectif à atteindre (saches que si les chinois étaient équipés en autos au même niveau que les américains, la production pétrolière serait à peine suffisante pour simplement satisfaire le marché intérieur chinois).

7 - Pas la peine de rêver de la voiture électrique pour tout le monde, c'est matériellement infaisable ; et puis tu la produis massivement comment l'électricité, à coup de centrales au charbon (très fort émetteur de CO2) de centrales nucléaires, au gaz ???

8 - Je pourrais aussi te parler de la pollution provenant de notre industrie pharmaceutique (cette même industrie vient de produire un rapport dans lequel elle met en garde des dangers d'un déversement massif de produits chimiques qui finissent dans les eaux). C'est pour les riches cette médecine (dont je suis heureux qu'elle existe) et non pour les pauvres.

9 - Je pourrais te parler du développement exponentiel des TIC (technologies de l'information et de la communication), c'est à dire TV, internet, mobile qui représentent aujourd'hui, en France, près de 14 % de la consommation électrique et qui est le premier poste de dépense électrique des ménages français. Les TIC c'est pour les riches, les pauvres n'ont que les tiques.

10 - Je pourrais te parler de la guerre qui fait rage en République Démocratique du Congo pour la maitrise des mines de COLTAN, minerai indispensable pour les téléphones portables. Qui souffre de cela, pas les riches, mais les pauvres qui sont presque réduits en esclavage dans ces mines et qui sont victimes des exactions des mercenaires.

11 - Je pourrais te parler des ravages dus à l'absence de WC et de systèmes d'égouts dans bien des pays du monde. Tiens cela concerne les pauvres, pas les riches.

En fait, je pourrais te parler de chaque action liée à ton mode de vie et t'expliquer pourquoi celui ci n'est pas durable si l'on souhaite le transposer à l'humanité toute entière. Si tu veux continuer à vivre comme aujourd'hui, il faudra accepter que d'autres sur terre en paye le prix aujourd'hui et demain, et ce demain, si ce n'est toi se sera peut être tes enfants. En tous les cas, moi je ne veux pas d'un monde comme cela pour les miens. Saches que la pénurie ne se gère pas dans la douceur mais dans la violence.

Suis-je assez rentré dans le détail ? Sinon, je peux continuer toute la nuit, mes cousins te le confirmeront.

Sur ce, je te souhaite une bonne soirée et te remercie de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer.

Bien amicalement. »

Si ce constat, je peux le faire, moi qui ne suis qu'un être humain moyen, alors je pense que tout le monde peut le faire. Et au-delà de ce constat, nécessaire mais insuffisant, il est temps que chacun se retrousse les manches et passe à l'action. Il est temps pour les riches, que nous sommes, de cesser d'instrumentaliser la pauvreté d'une partie de l'humanité pour justifier notre inertie et continuer à vouloir faire perdurer ce monde qui se suicide.

Cette pauvreté doit devenir le moteur de notre action. Nous, dont notre champs d'action ne se limite pas aux 24 heures qui suivent, il nous incombe d'agir. Nous perdrons inévitablement en richesses matérielles puisque nous devons nécessairement partager des richesses naturelles physiquement limitées. Mais en échange nous gagnerons en épaisseur d'âme, en richesses intérieures, en joie de vivre. Réjouissons-nous ces trésors-là sont inépuisables !

Christophe BOMBLED

jeudi 11 juin 2009

L'Union fait la force

A l'heure des comptes électoraux, à l'heure de l'après européennes, je suis heureux d'entendre le Parti Socialiste évoquer les primaires à Gauche. Cette idée je l'ai depuis fort longtemps, j'en ai souvent parlé autour de moi, cela doit être dans l'air du temps puisqu'elle apparaît et est évoquée. J'ai toujours souhaité et, pourquoi ne pas dire, rêvé que la Gauche (PS Verts, PCF et PG) soit unie dans une totale honnêteté et loyauté, sans reniement, sans jugement des uns et des autres et sans anathème. J'ai toujours souhaité que la gauche s'unisse pour faire gagner nos idées et non nos partis respectifs. En effet, reconnaissons que se battre pour un parti ne présente, aux yeux de nos concitoyens, aucun intérêt fondamental. N'usons donc pas notre énergie à cela, seule la philosophie qui mène à l'action est importante. L'heure de la maturité est-elle venue ?

Je vois trois avantages majeurs à ce que la Gauche s'unisse :

  • Quand la Gauche est divisée, elle perd. Quand la droite est unie elle gagne. L'union fait la force c'est bien connu.
  • Les primaires permettraient de voir les adhésions, aux différents partis de Gauche, augmenter, car seuls les militants encartés pourraient voter. Ainsi donc, pour participer et peser sur le résultat nous verrions une recrudescence de militants qui seraient mobilisés et mobilisables pour la suite des campagnes.
  • Le résultat de ces primaires permettrait de se concentrer sur une campagne de protection de l'environnement et pour un projet de progression sociale, contre la droite et contre le capitalisme. Ce qui serait plus efficace et audible que d'user nos forces à se battre entre nous.

C'est dans cet esprit de rassemblement de la Gauche qu'est né le RàG (Rassemblement à Gauche), avec la volonté d'être le catalyseur de cette union. C'est, je crois, dans cette idée que s'est présenté le Front de Gauche qui s'est malheureusement cogné contre le mur de la division et qui amène les électeurs à préférer leur tendance à un début de rassemblement.

Mais maintenant les cartes on été rebattues.

Plus personne ne peut prétendre prendre le leadership de la Gauche.

Plus aucun groupe ne peut prétendre proposer un rassemblement autour de lui-même … proposition sclérosante et vouée à l'échec.

En revanche, tous les mouvements de la Gauche de gouvernement se retrouvant, maintenant et à peu de chose près, à légitimité égale, peuvent amener leur sensibilité afin de créer une force unie autour de tout ce qui les rassemble.

Cette union je la verrais bien sous la forme d'un Réseau qui regrouperait tous ceux qui souhaitent travailler à un programme commun. En effet ce type de regroupement semble efficace, comme en témoigne les nombreux réseaux qui se créent pour faire bloc autour d'idées communes. Citons ainsi, Europe-écologie, Sortir du Nucléaire, Copenhague-2009 et bien d'autres encore. Cela permet à chacun de rester ce qu'il est tout en préférant l'efficacité et l'action aux querelles de famille. L'image, pour moi, de cette volonté de travailler ensemble, au-delà des divergences, sans reniement mais pour le bien de la collectivité, est le regroupement municipal. Ne pourrait-on dire qu'une liste municipale est un réseau ? En tous les cas c'est un bel exemple d'efficacité qui prouve que tous les groupes ayant une volonté de diriger sans ostracisme savent faire front commun pour gagner des élections.

Les électeurs ne s'y trompent pas, d'ailleurs, ils plébiscitent cette union et fustigent la division gauloise de la Gauche.

Le réseau, une bonne approche pour travailler ? J'y crois !

Je souhaite donc ardemment que cette idée de primaires fasse rapidement son bonhomme de chemin. Il nous reste 3 ans pour nous organiser et gagner les présidentielles prochaines. Le temps presse et il en va de notre crédibilité à ne pas apparaître comme étant la Gauche la plus bête du monde.

mardi 9 juin 2009

Mille fois Merci !

Citoyens Ecologistes et Solidaires, Les Verts des Ulis, le Comité Local d’Europe Ecologie et les citoyens ayant pris position, sur notre ville, pour le vote écologiquement responsable remercient les 983 électeurs et électrices des Ulis qui ont porté leurs suffrages sur les listes Europe Ecologie. Avec 20,69% des exprimés, Pour la première fois dans l'histoire de la ville, les Ulissiens ont placés en tête de leur suffrage la Liste "Europe Ecologie", ils ont donc amplifiés le score francilien qui nous permet d’envoyer 4 eurodéputés-ées au parlement européen : Dany Cohn-Bendit, Eva Joly, Pascal Canfin, Karima Delli, une équipe de choc intergénérationnelle aux profils et domaines de compétences parfaitement complémentaires.

Nous sommes conscients de la responsabilité que nous donne cette première place historique accordée aux écologistes parmi les forces politiques représentées à cette élection.

Sur la ville des Ulis, nous poursuivront notre action pour la concrétisation des projets en cours dans la Ville (agenda 21, Eco quartier, Culture pour tous, démocratie participative) ... de nature écologiste, sociale et solidaire selon les vœux que vous avez exprimés par ce vote de large adhésion à notre projet global d’écologie politique.

Patrick AUBERT et Etienne CHARRON

Copenhague 2009



http://www.copenhague-2009.com/appel

lundi 8 juin 2009

La percée des Verts

A l'heure où j'écris ces lignes les résultats définitifs des élections européennes, en France, ne sont pas encore tombés, mais la percée de l'écologie politique semble très clair.

Je ne peux que m'en réjouir.

Reste à voir ce qui se passe au niveau de toute l'Europe.

Ceci dit et d'un point de vu purement Français, gageons, que Daniel Cohn-Bendit saura être fidèle à sa main tendue, jeudi 4 juin 2009, dans l'émission "A vous de juger" sur France 2 consacrée aux élections européennes, à Jean Luc Mélenchon et Olivier Besancenot où il leur disait qu'il leur faudrait, maintenant, travailler ensemble.

Faisons remarquer, à ceux qui n'aime pas Cohn-Bendit, notement pour son libéralisme un peu trop voyant, que cette main tendue à été offerte à la Gauche et non pas à l'UMP ni au MODEM.

Ceci est de bon augure pour la Gauche de gouvernement, l'écologie politique reste de Gauche ... pour ceux qui pouvaient encore en douter.

Maintenant il est indéniable que nous assistons à une redonne des cartes politiques où les problèmes environnementaux et climatiques prennent, soudainement, une importance, un poids et une légitimité qu'il sera désormais impossible de minimiser. Les français se sont clairement exprimés et demandent des actions concrètes.

Ce n'est pas la victoire des Verts contre les autres partis de Gauche, c'est le rééquilibrage des priorités à Gauche. La chute du PS ne me fait pas plaisir, ni le score moyen du Front de Gauche. Seul me rends triste le bon score de l'UMP.

Mais au lieu de se morfondre, ce que je souhaite tout de même retenir c'est que la Gauche Française reste majoritaire en sièges (31 : 14 pour le PS, 14 pour Europe-Ecologie et 4 pour Front de Gauche). Et, à la réflexion, je trouve que l'existence de toutes nos différences est plutôt bon signe car elle montre notre richesse de réflexion. Nous ne sommes pas monolithique, fades et petits soldats comme peuvent l'être ce boulet d'UMP. De ces différences ne peuvent sortir, lorsque nous décidons d'être constructifs et inventifs, que de bonnes voies d'attaques pour fournir des solutions à des problèmes complexes. Ces solutions ne pouvant qu'être complexes ne peuvent sortir d'une seule formation politique, mais bel et bien de plusieurs avec des sensibilités différentes ... mais poussées par un même humanisme.

Maintenant et après avoir dis cela, le défit de la Gauche reste, tout de même, l'union (PS, Verts, PG et PCF) et le partage équitable du pouvoir. Aucun ne peut plus se prétendre être le leader, nous devons travailler ensemble c'est vital si nous souhaitons continuer à exister et à faire valoir nos valeurs. Mais cette unification doit se faire sans reniement, sans jugement des uns et des autres, sans anathème. Cette unification ne doit pas ressembler à une gelée sans goût, mais doit rester ce mélange savoureux de tendances, d'idéalismes, de rêves, de révoltes, seul gage de combativité nécessaire pour pouvoir relever les défis planétaires causés par le capitalisme et la perte des valeurs humaines.

Je souhaite donc, à tous les progressistes de Gauche, bonne chance et n'oublions jamais de porter l'urgence climatique et environnementale aux sommets de nos priorités à égale valeur de la protection sociale.

L'un ne pouvant aller sans l'autre !

Haut les coeurs, la lutte continue.