"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mardi 20 novembre 2018

Gilet Vert, je suis !


Les "Gilets Jaunes" sont donc passés à l’offensive, samedi 17 novembre, avec un bilan dont, si j’avais fait partie du mouvement, je ne serais pas très fier : 1 mort, 400 blessés dont plusieurs gravement et dont, c’est un cas historique dans l’histoire des manifestations modernes en France, non imputables à la police, des insultes racistes, des violences homophobes, de la casse de voitures, des violences souvent, de nombreux dégâts, comme un péage vandalisé, un conseil régional envahi, des migrants remis à la gendarmerie comme n'importe quel groupuscule identitaires l'aurait fait et des citoyens terrorisés. Comment appelle-t-on cela, des gens qui terrorisent des citoyens, déjà ? Et pourtant "au vu du bilan humain et des violences, il apparaît que les Gilets Jaunes bénéficient d’une mansuétude de fait de la part des médias (et des citoyens, ndt). [...] Imaginez l’indignation générale après un tel bilan à l’issue d’une manifestation d’étudiants, de zadistes ou de la CGT ? Imaginez les réactions si ce spectacle avait été le fait de jeunes de banlieues ? Le couvre-feu serait déjà déclaré comme en 2005 ! La mansuétude est surtout due aux politiques. LFI, qui accompagne ce mouvement, est bien discrète à propos des dérives racistes parfois observées, la droite ne dit rien des boules de pétanque lancées sur la police sans répliques de flash-ball, ni des fameuses ‘prises d’otages d’usagers’ qu’elle est toujours prompte à dénoncer." nous dit fort justement Thomas Legrand sur France Inter.

Ainsi donc ce mouvement assez nouveau en France m’a laissé quelque peu dubitatif devant sa violence, son agressivité et la pauvreté du fond des revendications, finalement assez populistes. Voici en fait des sujets de colères que j'aurai bien aimé voir ce week-end et que nous dénonçons (via ce blog par exemple) depuis des décennies, nous les "bobos écolos hors-sol, citadins intellos, pauvres déconnectés de la vraie vie", sans que jamais nous ne soyons suivis par l'opinion, voir le plus souvent fustigés et conchiés. Sujets qui commencent à être récupérés par certains "Gilets Jaunes" devant l'évidente pauvreté de la revendication du prix de l'essence. Ecologiste encore et toujours je suis, #giletvert je suis !

  • Colère contre le CICE
  • Colère contre l'évasion fiscale
  • Colère contre l'optimisation fiscale
  • Colère contre la fraude fiscale
  • Colère contre la fermeture des écoles
  • Colère contre la fermeture des hôpitaux
  • Colère contre la fermeture des maternités
  • Colère contre la fermeture des services publics de proximité
  • Colère contre la casse de notre Sécurité Sociale au profit du privé.
  • Colère contre la fermeture des petites lignes SNCF
  • Colère contre la mise en concurrence de la SNCF
  • Colère contre les attaques systématiques contre les fonctionnaires, Serviteurs de la Nation, bouc-émissaires de choix politiques funestes
  • Colère contre la casse des retraites
  • Colère contre la casse de notre système de Recherche Publique.
  • Colère contre le chômage institutionnalisé
  • Colère contre 60 ans de trahisons politiques
  • Colère contre les pesticides, fongicides, herbicides, glyphosate, ...
  • Colère contre le sauvetage permanent des banques
  • Colère contre les autoroutes et aéroport bradés
  • Colère contre les déchets plastiques, la pollution de l'air, de la terre et de l'eau, la déforestation, le massacre de la biodiversité...
  • Colère contre les additifs alimentaires, des perturbateurs endocriniens
  • Colère contre le bétonnage sans fin
  • Colère contre l'accaparement des terres
  • Colère contre notre système agricole productiviste et polluant, soutenu par la FNSEA et les multinationales de l'agroalimentaire, qui pousse nos agriculteurs au suicide
  • Colère contre la souffrance animale 
  • Colère contre les milliards de dividendes versés et contre les efforts toujours demandés aux familles
  • Colère contre les guerres et toutes les violences sexistes, homophobes, racistes et xénophobes.
  • Colère contre tous les prêcheurs de haines
  • Colère contre une mondialisation inhumaine et destructrice pour l'environnement et le climat
  • Colère contre le kérosène des avions exonérés de TVA, TIPP/TIC, taxe carbone ... Faut pas toucher au tourisme
  • Colère contre un système qui prétend être inquiet du bouleversement climatique, mais qui organise l'importation de saloperies par containers entiers transportés par des cargos exonérés de taxes
  • Colère contre les dogmes de la croissance et de la consommation qui ne sont qu'une fuite en avant d'un système qui nous pousse à notre perte.
  • Colère contre un "chef de l'état" plus préoccupé par sa piscine et sa vaisselle que du bien-être de ses concitoyens pauvres et modestes.
  • Colère contre une précarité orchestrée car utile aux capitalistes.
  • Colère contre toujours les mêmes qui se goinfrent au détriment des salariés et des familles.
  • Colère contre l'argent roi et du veau d'or qui a pris le pas sur la vie
  • ...
Liste emprunté à l’un de mes contacts de Facebook et 
adapté par votre humble serviteur
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Et si je pense depuis très longtemps maintenant que le peuple n’a pas toujours raison et que le "bon sens" n’est pas toujours paysan, je pense cependant qu’il aurait été de bon ton que le gouvernement réponde avec sérieux au mouvement des "Gilets Jaunes". Que ne pensais-je à cela, qu'aussitôt dit, aussitôt fait, dimanche soir, nous avons pu voir Edouard Philippe réagir aux évènements du 17 sur France 2. Fabuleux Édouard Philippe sur France 2, ce soir-là, qui ne répond à rien, qui est droit dans ses bottes, à l'image de son poteau Alain Juppé, et décide de ne rien changer à sa politique, c'est à dire à ne pas taxer le kérosène, ni le gas-oil des cargos et autres paquebots, ni rouvrir les petites lignes SNCF, ni relocaliser les services publics dans les petites villes, ni rétablir l'ISF qui n'a rien fait ruisseller mais que les français se doivent de compenser, ni la cessation de la braderie des biens publics et autres machines à cash, au privé et que les français se devront de compenser, ni la fin du CICE que les français se doivent de compenser, ni rien... Fabuleux bonimenteur qui évoque, jusqu'à la nausée, la transition écologique sans dire ce qu'il entend concrètement faire si ce n'est faire raquer les français. Fabuleux premier sinistre qui n'évoque rien si ce n'est que sa politique et celle du président est la bonne. Je suis #giletvert

vendredi 9 novembre 2018

François Ruffin : Le CICE « Le voila, votre pognon de dingue ! »



François Ruffin
1 novembre, 18:30

Madame la ministre, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, en quelle langue faut-il donc vous le dire ?

En anglais : "what a waste !"
En italien :"che spreco !"
Je veux bien, même, essayer en chinois : "touome lang fei !"

En français, tout de même : "quelle gabegie ! Quel gâchis colossal !"

J’ai découvert le scandale, un matin, en écoutant la radio – je roulais dans mon Berlingo : « D’après un rapport de France Stratégie, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi aurait permis de créer ou de sauvegarder 100 000 emplois. » C’est le genre de calcul que j’aime bien faire dans ma tête ; ça fait passer le temps au volant. Allons-y ensemble : le CICE coûte aux alentours de 20 milliards d’euros par an ; si l’on divise cette somme par 100 000 emplois, on obtient 200 000.

J’ai dit à mon collaborateur, Vincent, qui était à côté de moi : « Tu te rends compte : 200 000 euros par emploi et par an ! Ce n'est pas possible, j’ai dû m’emmêler dans les zéros… » Sur le siège passager, Vincent a vérifié sur son téléphone portable : « C’est bien ça : 200 000 euros par an pour un emploi. »

Cela paraissait tellement incroyable, tellement délirant, tellement surréaliste ! Si j’étais informaticien, je fabriquerais un « convertisseur de CICE ». Vous saisiriez le nom d’un métier, « infirmier » par exemple. C’est la débâcle dans les hôpitaux, on le sait tous : les patients attendent des nuits entières aux urgences ; les établissements parisiens épuisent leurs salariés ; dans d’autres, le personnel apporte son propre papier toilette. Bref, l’hôpital est au bord de la crise de nerfs. Donc, embaucher des infirmiers, qui est contre ? Eh bien, ces 20 milliards de CICE, ça fait 625 000 infirmiers !

Mais vous avez raison : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Avec mon convertisseur, chacun pourrait se faire son propre mix, ses embauches idéales : des accompagnants pour les enfants handicapés, des animateurs pour le périscolaire, des auxiliaires pour les personnes âgées, des inspecteurs du travail… et tout ça, par centaines de milliers. Est-ce que vous saisissez, maintenant, l’énormité de ces 20 milliards ?

Et à qui profite ce CICE ? Pour moitié aux multinationales. Le premier bénéficiaire dans le privé, c’est Carrefour, Carrefour qui licencie 4 500 caissières et autres employés, Carrefour qui reçoit, néanmoins, 130 millions d’euros au titre du CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi.

Emploi, emploi… ça ne vous choque pas ? Dans tout le pays, il n’y a qu’ici que ça ne choque pas ! Tous les experts vous le disent : le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi est une gabegie. Le comité de suivi de France Stratégie le dit. La fédération « Travail, emploi et politiques publiques » du CNRS le dit. Le laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques le dit. Toutes ces études aboutissent à la même conclusion : un effet quasi nul.

Malgré ces rapports, ces études, ces évaluations, que décidez-vous ? Que décidez-vous après la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, après la flat tax, après la suppression de l’exit tax, après la baisse de l’impôt sur les sociétés ? Vous décidez de poursuivre le CICE, de le pérenniser en allègements de charges et même, pour cette année, de le doubler, en le faisant passer à 40 milliards d’euros. Quarante milliards, c’est, pour 2018, douze fois le budget de l’agriculture, quatorze fois celui de la culture, quatre fois celui de l’écologie !

Mais vous êtes sourds.

Vous êtes sourds aux faits ; vous êtes sourds aux Français ; vous êtes aveuglés par votre dogme. Ces chercheurs, de France Stratégie ou du CNRS, devraient abandonner leur langue convenue et convenable. Ils devraient vous l’écrire en très grand, en lettres clignotantes, tout en klaxonnant : Gaspillage ! Gaspillage ! Gaspillage !

Ou alors, comme Cyrano de Bergerac, ils devraient vous le déclamer.

Généreux : « Moi, si j’avais un tel magot dans ma besace, /Il faudrait sur le champ que je le partageasse ! »

Curieux : « Dites-moi, de quoi sert ce fabuleux pécule ? /Aimez-vous à ce point les très grandes fortunes / Que paternellement vous vous préoccupâtes / De leur tendre ce chèque de 40 000 patates ? »

Dramatique : « Ô rage ! Ô désespoir ! C’est le peuple que l’on saigne ! /Mais pour les millionnaires, quelle formidable aubaine ! »

Agressif : « Le voilà donc, monsieur, votre « pognon de dingue » /Pour que l’oligarchie fasse follement la bringue ! »

Quarante milliards, donc ! Quarante milliards ! Et en même temps, vous osez. En même temps, vous osez geler les pensions de retraite. En même temps, vous osez geler les allocations familiales.

En même temps, vous osez geler les pensions d’invalidité.

Vous vous rattrapez sur les familles pauvres, sur les personnes âgées, sur les personnes handicapées. Sur elles, vous allez gratter 7 milliards. À elles, vous criez la nécessité de l’effort budgétaire. Vous osez. Bravo ! Chapeau !

Victor Hugo écrivait : « C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. » Vous êtes les maîtres d’œuvre de cette injustice ! Vous êtes le bras armé de cette iniquité !

samedi 3 novembre 2018

Les trois images de la semaine 48


Brésil : Les brésiliens ont donc voté en toute conscience et toute liberté pour le racisme, l'homophobie, le sexisme, l'oppression des indiens, la violence légale, le réchauffement climatique, la destruction de l'environnement, les religieux et les militaires au pouvoir ... Triste message que le Brésil envoie au monde.



Biodiversité : Entre 1970 et 2014, les populations de vertébrés - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont chuté de 60% au niveau mondial et de 89% dans les tropiques, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. Les espèces n’ont jamais décliné à un rythme si rapide, qui est aujourd’hui cent à mille fois supérieur que celui calculé au cours des temps géologiques.

vendredi 2 novembre 2018

Défendre la forêt de Hambach


Agée de 12 000 ans, la forêt de Hambach entre Aix-la-Chapelle et Cologne fait partie des forêts les plus anciennes de l’Europe. Ainsi, elle est le refuge pour de nombreux animaux et plantes uniques. Depuis les années 70, RWE, un des producteurs principaux d’énergie en Allemagne essaie de raser la forêt afin d’agrandir sa mine de charbon à ciel ouvert à Hambach. Des 4000 ha en 1970, il ne reste que 550 ha de forêt aujourd’hui. C’est depuis les années 1970 que la résistance pour défendre la forêt s’est développée. A l’instar de la ZAD de Notre Dame des Landes, une partie de la forêt est occupée, il y a des cabanes au sol ainsi que dans les arbres et une véritable société alternative s’y est développée. On expérimente l’autogestion mais aussi la prise de décisions en assemblée générale, bref, la recherche d’une société meilleure.

En parallèle, depuis quelques années, des ballades pour apprendre à mieux connaître la faune et la flore sont régulièrement programmées. Des rencontres autour la lutte pour le climat, les « climacamps » et des éventements de partage de connaissances, les « skill sharing camps » y sont également organisés.

Enfin, les actions directes de de résistance sont nombreuses : occupations et blocages des pelleteuses gigantesques, blocage des routes et chemins de fer d’accès à la mine, manifestations, ...

Cette année, RWE a tenté de déforester la forêt restante, mais a rencontré une forte résistance. Du début septembre jusqu’à la fin octobre, la police et les forces de sécurité privés ont attaqué les Zadistes de la forêt. La raison officielle était que la sécurité contre les incendies dans les cabanes ne serait pas assurée ?!?! Ce serait donc pour leur propre sécurité que les occupants se doivent d’être expulsés. En réalité, ce fut bien la police qui mit en danger la sécurité des personnes, en coupant les câbles de sécurité qui permettaient aux écologistes de se déplacer d’arbres en arbres.

C’est ainsi que l’irréparable s’est produit. Le mercredi 19 Septembre 2018, on pleurait un premier mort dans ces affrontements. Le jeune journaliste Steffen Horst Meyn est mort. Il a fait une chute de 20 m en essayant de documenter une action des forces spéciales de la police allemande (SEK). Il est évident que nous ne pouvons nous empêcher de penser à Rémi Fraisse tué, en 2014, par une grenade offensive lancée par un gendarme lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens. Fractures et ecchymoses témoignent et attestent de la brutalité de la police et des services de sécurité de RWE. Comble de l’ignominie les services du désordre n’ont même pas eu la décence de respecter la minute de silence en souvenir Steffen Horst Meyn en attaquant les manifestants recueillis !

Le week-end 22/23. Septembre plus que 7500 personnes se sont rassemblées pour aller soutenir les occupants de la forêt alors que toutes les manifestations étaient interdites. La police a tenté de mettre des fouilles en place pour éviter que du matériel de construction ou de couchage pourrait être transporté dans la forêt, mais a vite été débordé. Des milliers de personnes ont déjoué les barrages, transportant qui du bois, qui des bâches et d'autres matériels de première nécessité. De nouvelles cabanes au sol et dans les arbres ont été construites, ainsi que des nouvelles barricades. Depuis lundi, 24. Septembre, les tentatives d’expulsion de la police ont recommencé de plus belle.

Vendredi 5 octobre : RWE perds son procès juridique et n’a pas le droit de toucher à la forêt pendant une année ! Le jour suivant, le samedi 6 octobre, 50 000 personnes participent et à une manifestation prévue de longue date et fêtent le gain de temps gagné contre RWE, tout en rappelant la nécessite de sortir du charbon. Néanmoins, la forêt n’est pas encore sauvée. Il reste encore 2 à 3 ans avant que les excavatrices n’arrivent à la lisière de la forêt, c’est suffisant de temps pour RWE de tenter à nouveau d’obtenir les permissions de coupe ou de tenter une déforestation illégale.

Pour attirer à nouveau l’attention médiatique sur l’affaire, 7000 personnes se sont rassemblés du 25 au 29 Octobre et ont tenté des actions divers pour perturber le fonctionnement de la mine et pour attirer l’attention des média : Une excavatrice a été occupée, des gens ont pénétrés dans la mine, le chemin de fer sur lequel on transporte jour et nuit le charbon de la mine a été bloqué pendant une journée et une nuit, des manifestations ont eu lieu et une maison a été occupé dans un village qui est destiné à disparaître pour faire place à la mine.

Dans un contexte du réchauffement climatique, il est irresponsable d’utiliser encore du charbon pour produire de l’électricité !

Pour quelques euros en plus donnés aux actionnaires, une forêt magnifique doit disparaître à jamais !

Défendons la forêt de Hambach, défendons nos alternatives de vie et battons-nous pour un monde qui sera encore habitable pour les générations futures !

Plus d’infos :
https://www.ende-gelaende.org/en/ (en anglais, newsletter disponible en francais)
https://hambacherforst.org/ (en allemand)
https://aufbaeumengegenkohle.de/ (en allemand)

Twitter : #AktionUnterholz et #hambibleibt.

Contact pour transports partagés: busmobi@ende-gelaende.org

Soutien finance:
compte: Spenden & Aktionen
Ref: Hambacher Forst
IBAN: DE29 5139 0000 0092 8818 06
BIC: VBMHDE5FXXX


Liste de matos à envoyer comme soutien:
https://hambachforest.org/join-in/donations/?noredirect=en_US

Matériel de mobilisation: https://www.ende-gelaende.org/en/mobi-material-2/