"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

samedi 24 novembre 2007

La droite veut casser du gauchiste

A bien y réfléchir la réforme des régimes spéciaux de retraites ne serait-elle pas, une fois de plus, l'image d'un dogmatisme de droite.

Ne serais-ce pas là le moyen, pour toute cette chianli de droite de casser du gauchiste ?

Alors certes ils nous abreuvent d'arguments égalitaires. Il ne serait pas juste que les cheminots partent plus tôt à la retraite alors que les autres salariés partent avec 40 ans de cotisations ? Il faudrait, soit disant, aligner le publique sur le privé ? En sera-t-il de même des salaires ? On s'aperçoit, de suite, que l'argument d'équité ne tient pas. L'équité, dans notre pays, est toujours en sens unique.

Alors, voyant que l'équité ne tient pas, ils nous abreuvent d'arguments économiques. Ok ! Mais pourquoi, alors, ne pas réformer d'autres régimes spéciaux ? Lesquels ? Ben ! Celui vraiment très spécial des militaires, par exemple ! En effet souvenons nous qu'ils bénéficient de conditions avantageuses qui feraient pâlir d'envie tous les cheminots. "Dans l'armée, un sous-officier peut partir à la retraite au bout de 15 ans. Certes, le montant n'est pas très élevé, à peine plus de 600 euros, voire 900 euros en comptant des bonifications, mais un sous-officier à la retraite peut cumuler sa pension avec un nouvel emploi. Par conséquent, non seulement les retraités militaires travaillent, mais ils touchent un double revenu. De leur côté, les gradés doivent cotiser 25 ans. Selon les échelons et l'avancée de leur carrière, ils touchent alors entre 1200 et 1600 euros de retraite. Un colonel peut toucher jusqu'à 3000 euros. Etant donné ces montants relativement élevés, ils ne peuvent pas cumuler cette pension avec un autre salaire. Au bout de 26 ans de service, un militaire a la même retraite qu'un civil qui a cotisé 33 ans. Et puis ces régimes spéciaux concernent 513 000 pensionnés dont le coût des pensions de retraite avoisine les 8,2 milliards d'euros alors que les 1 100 000 retraités de la SNCF, de la RATP et d'EDF coûtent 5 milliards d'euros par an. Le coût des retraites des militaires est donc beaucoup plus élevé pour un nombre de retraités moitié moins important." (http://www.politique.net/2007101101-le-regime-special-des-militaires.htm).

On voit donc très rapidement, qu'il ne s'agit pas là de raisons économiques ni égalitaires.

Il s'agit là, de faire plaisir à ses électeurs. Il s'agit de faire voir que l'on n'a pas peur de s'attaquer à des bastions de traditions plutôt gauchisante et que l'on sait préserver ses bastions de droites. Cette réforme des régimes spéciaux n'est rien d'autre qu'un signe. Cette réforme n'est rien d'autre qu'un dogme issu de l'histoire des puissants, des nobles et des parvenus. Ils s'en défendent, certes ! Mais il serait temps que la droite-rutabaga se réveille et se rende compte que les Sarko et Fion ne travaillent pas pour leur bien être. Il serait temps que les citoyens béas de ce pays se rendent compte que la droite travaille, chaque jour un peu plus, à leur asservissement, pour le plus grand plaisir des actionnaires qui n'attendent que le retour du servage et de l'esclavage.

Mort aux vaches !

mardi 20 novembre 2007

Salauds de grévistes !


En ce jour de manif pour la défense du service public et la recherche publique, je me suis pris à faire un peu le tour de mes collègues. Je leur ai demandé, eux qui sont les premiers concernés par la refonte de notre système de recherche, s'ils vont venir aux manifs cette après-midi ? Les réponses sont toutes embarrassées et négatives : Qui a un rendez-vous pris de longue date, qui de devoir se réinscrire en thèse, qui doit finir quelque chose d'urgent, qui de … Bref tout ce monde là a toujours quelque chose à faire de plus prioritaire que de défendre son outil de travail et sa condition de vie.

Alors il est amusant de poursuivre cette logique.

Poursuivre cette logique permet de révéler ce que les patrons et autres capitalistes distillent dans la tête du bon peuple bien docile. Cela permet de comprendre que finalement, dans les esprits, faire grève et aller aux manifs, cela n'est possible que lorsque l'on a du temps. Aller aux manifs, est révélateur du fait que l'on est pas complètement surchargé de travail. Les manifs deviennent donc la démonstration que ceux qui contestent, qui manifestent et qui protestent sont bien des fainéants qui n'ont rien d'autre à faire de leur journée.

Continuez à travailler, braves gens ! Continuez à engraisser le capital ! N'écoutez pas ces rouges, ces bolchots !

Alors brisons un mythe travailleurophobe :

  • Les ouvriers et autres salariés, ne font pas grève par plaisir. Ils ne sont pas des kamikazes de la lutte sociale, ce sont des pères et mères de famille.
  • Ils ne voient pas avec bonheur le fait d'avoir un salaire diminué à la fin du mois. Hé ! oui nous ne sommes pas payés des jours de grève.
  • Ils ne prennent pas leur pied à mettre en péril leur outil de travail. Il en va de leur propre survie.
  • Ils ne jouissent pas du fait de se mettre en retard dans leur propre boulot. Car souvent, se mettre en grève, ne gène qu'eux.
  • Ils ne se délectent pas de voir leurs compatriotes ramer dans les problèmes de transport. On a tous un proche ou un voisin qui est dans la panade.

Non le gréviste n'est pas un salaud d'égoïste.

Le gréviste est juste une personne qui ne se laisse pas faire et cela, de tout temps, n'a jamais plu aux dirigeants, aux riches, aux puissants et aux collabos.

jeudi 8 novembre 2007

Rendons au MEDEF ce qui appartient au peuple !

Après les caisses noires et secrètes du MEDEF.
Après l'augmentation scandaleuse (170 %) de Sarkozy, alors que de plus en plus de français se demandent comment ils finiront le mois.
Voici les détournements d'argent de la médecine du travail par - encore eux - le MEDEF.

Après avoir donné aux pécheurs ce qu'ils désiraient.
Viendra le temps d'accorder aux agriculteurs et autres routiers, ce qu'il revendiquent.
Le tout avec de beaux radiotrottoirs trouvant légitime ces justes avancés sociales, cette solidarité avec ces gens qui souffrent tant.

Puis, après les provocations de Fillon face aux futures grèves des fonctionnaires, comme quoi nous pourrions bien défiler, ils ne cèderaient sur rien. On peut les croire car, lors des grèves contre la réforme des retraites, en 2003, le Fion n'avait rien lâché.
Le tout avec de beaux radiotrottoirs trouvant honteux que ces privilégiés prennent en otage la France entière, la France qui souhaite travailler.

On a l'impression qu'il y a deux poids deux mesures.

On a vraiment l'impression qu'il y a deux France :

  • Une venant du privé, de bons français, donc.
  • Une autre, venant du public, sangsue des finances de l'état, profiteurs et fainéants. Bonne à briser.

On a vraiment l'amère impression d'avoir une France de dirigeants bien gros, pleins aux as, et un peuple vaches-à-lait, bercé de douces incantations, à qui tout est toujours demandé.

Je me souviens d'un patron qui déplorait d'appartenir à une catégorie socioprofessionnelle si mal aimée. En y repensant, un sourire narquois me dit que cela ne va pas aller en s'améliorant.

On ne peut pas tondre et entuber le peuple et lui demander de vous aimer.

Alors comme le disait un certain Coluche, il ne faut pas prendre les gens que pour des cons !