"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mercredi 30 septembre 2015

De l’eau sur Mars ! Mais y a-t-il une forme de vie intelligente sur Terre ?

"Pendant que nous nous émerveillons devant les découvertes de la NASA, nous détruisons nos ressources naturelles irremplaçables – tout ça pour acheter des bananes pré-pelées et des smartphones pour chiens."



La preuve que de l’eau coule sur Mars ouvre la possibilité à de merveilleuses découvertes scientifiques et philosophiques aux portées que nous ne pouvons que commencer à appréhender. Cette découverte est une réussite merveilleuse et majeure qui rentre en résonance avec ce que nous faisons de notre vaisseau spatial et la quête que d'autres font pour trouver, désespérément, une trace de vie intelligente sur Terre. Légitimement, tous ceux qui aiment la science peuvent être fascinés par l’idée de la présence potentielle d’organismes sur une autre planète et les conséquences que cela pourrait entraîner, mais ... mais cette fascination doit être mise en parallèle de notre perte d'intérêt pour la nôtre. 

Au cours des quatre dernières décennies, le monde a perdu 50% de sa faune vertébrée et dans la seconde moitié de cette même période, on a également observé une forte baisse dans la couverture médiatique de cette problématique. En 2014, selon une étude menée par l’Université de Cardiff, il y avait autant de reportages diffusés par la BBC et l’ITV consacrés à la petite Madeleine McCann ( disparue en 2007) que de reportages sur l’ensemble de toutes les questions environnementales confondues.

Pensez à ce qui pourrait changer si nous pouvions nous émerveiller devant l’eau terrestre de la même manière que l’idée de l’eau sur Mars nous ébloui. Déjà les scientifiques et la NASA ont déterminé des zones de protections de ces cours d'eau martiens afin de ne pas risquer de les contaminer, de les polluer par nos bactéries terrestres qui pourraient voyager avec nos engins d'explorations spatiales ... mais dans le même temps, sur Terre, nous jetons déchets et polluants dans l'infime partie de l'eau que nous pouvons consommer. Y-a-t-il une forme de vie intelligente sur Terre ? 60% de l’eau utilisée dans l’agriculture est inutilement gaspillée par une irrigation négligente. Rivières, lacs et nappes aquifères sont aspirées jusqu’à l'assèchement. Tout ce qui reste est souvent tellement contaminé que cela menace la vie de ceux qui la boivent. Au Royaume-Uni, la demande intérieure d’eau est telle, que les zones amonts de nombreuses rivières disparaissent pendant l’été. Mais pourtant nous continuons d’installer de vieilles toilettes et des douches dont l’eau jaillit comme si c’était une cascade inépuisable.

Quant à l’eau salée, du même genre que celle détectée sur Mars avec tant de passion, sur la Terre, nous lui exprimons notre gratitude par une frénésie destructrice. Un nouveau rapport du WWF indique que le nombre de poissons a diminué de moitié depuis 1970. Le thon rouge du Pacifique, qui pullulait dans les océans par millions, a été réduit à environ 40 000, mais est toujours chassé. Les récifs coralliens subissent une telle pression que la plupart pourraient disparaître d’ici à 2050. Et dans abysses, notre désir de poissons exotiques détruit un monde à peine mieux connu que la surface de la planète rouge. Les chalutiers travaillent maintenant à des profondeurs de 2.000 mètres. Nous ne pouvons même pas deviner ce que nous sommes en train de détruire.

Quelques heures avant cette découverte sur Mars, Shell annonçait qu'elle arrêtait sa prospection pétrolière de l’Arctique, en mer des Tchouktches. Pour les actionnaires de la société, ce n’est qu'une perte mineure : 4 milliards $. Mais pour ceux qui aiment la planète et la vie qu’elle abrite, cela ressemble à un événement important, une belle victoire de la mobilisation citoyenne. Mais ne rêvons pas, ceci n'est arrivé seulement parce-que l’entreprise n’a pas réussi à trouver de réserves suffisantes pour être rentable. Si Shell avait trouvé des gisements rémunérateurs, ils auraient, sans remord, exposé l’un des endroits les plus vulnérables sur Terre, là où le confinement est presque impossible, aux marées noires et autres sinistres chroniques. 

Début de Septembre, deux semaines après que Shell ait obtenu l’autorisation de forer dans la mer des Tchouktches, Barack Obama se rendait en Alaska pour alerter les Américains sur les effets dévastateurs que le changement climatique provoquerait par la combustion des ressources fossiles de l’Arctique ; "Il ne suffit pas de parler pour parler", disait-il, "Mais nous devons aller de l’avant. Nous devons amplifier l’ingéniosité humaine pour trouver la solution à ce sujet" . Une ingéniosité humaine largement exploitée à la NASA, qui a publié ces images étonnantes. Mais qui semble tant manquer dans le monde politique et économique.

Ainsi laisser le libre marché décider à notre place est la façon dont les gouvernements cherchent à résoudre la question de la destruction planétaire, puis laisser cette question à la conscience des consommateurs qui est troublée et portée à confusion par la publicité et les mensonges corporatistes. Dans un quasi-vide informatif, chacun de nous est laissé libre de décider de ce que nous devons prendre chez les autres espèces et les autres personnes et de ce que nous devrions consacrer à nous-mêmes ou laisser aux générations futures alors que tous les signaux sont au rouge et nous imposent de ralentir et de renoncer.

Tous ces travaux de forage, de chalutage, de déversements de déchets et d’empoisonnements – à quoi ceci nous est utile ? Est-ce pour enrichir l’expérience humaine, ou l’étouffer ? 

Chaque année, de nouvelles façons "intelligentes" de gaspiller sont conçues (tout est réel) : Un plateau à œufs pour réfrigérateur qui se synchronise avec votre smartphone pour que vous sachiez combien d’œufs il vous reste. Un autre gadget pour les brouiller – mais à l’intérieur même de la coque. Des perruques pour bébés, pour permettre aux "bébés filles avec peu ou pas de cheveux d’avoir un style de cheveux magnifiquement réaliste." Le iPotty est un gadget pour permettre aux jeunes enfants de continuer à jouer sur leur iPad pendant qu’ils font leurs besoins. Un abri de jardin anti-araignées à 2500 euros. Un sauna à neige, en vente dans les Émirats Arabes Unis, dans lequel vous pouvez créer un paysage hivernal en poussant sur un bouton. Un réfrigérateur à melon sur roues : indispensable pour pique-niquer – ou peut-être pas, car il pèse plus que le melon. De la crème de blanchissement anal, pour … pour être honnête, je ne veux pas le savoir. Un "rotateur de montre automatique" qui vous sauve la peine de devoir tourner votre poignet de luxe en sucre. Un smartphone pour les chiens, avec lequel ils peuvent prendre des photos d’eux-mêmes. Des bananes pré-pelées ou des oranges en quartier, dans des barquettes en polystyrène couvertes d’un film alimentaire, pellez juste l’emballage…

Notre aliénation au monde des merveilles dans lequel nous avons évolué, s’est intensifiée et chaque année, nous devenons de plus en plus habitués à la consommation inutile de ressources précieuses. Résultat, la ligne de la normalité se déplace et il n'est donc plus surprenant de découvrir que plus un pays devient riche, moins ses habitants se soucient de leur impact environnemental ... quel bonimenteur pourra dire que cela pourra durer éternellement ? La réponse n'est-elle pas dans la question ? Mais il est vrai que notre durabilité sur Terre est un sujet bien plus secondaire que l'impérieuse nécessité de diviser l'humanité en race, de partir en vacances à l'autre bout de la planète pour aller pourrir tous les paysages dans un tourisme de masse consumériste, de soumettre 90% de l'humanité pour gagner toujours plus de dollars à ne plus savoir qu'en faire, de tuer et torturer pour une hypothèse divine. Définitivement y-a-t-il une forme de vie intelligente sur Terre ?

D'après George Monbiot, journaliste du Guardian et environnementaliste militant

mercredi 16 septembre 2015

Je veux être raciste

Spéciale dédicace à Mr P., marin de son état ...

Ça doit être génial d'être raciste. Franchement, j'aimerais bien l'être. Je rigole pas. Parce que quand t’es raciste, tu sais toujours qui est le coupable et pourquoi se fatiguer à chercher, ce sont toujours les mêmes.

Quand t’es raciste, tu te sens super intelligent car tu trouves des solutions super simples aux problèmes complexes. Yaka couler les bateaux, tous les renvoyer chez eux, interdire l’Islam au nom de la liberté d’expression. Et zou, c’est réglé. Oh toi le raciste, comme je t’envie tes belles évidences tranquilles alors que je gaspille mon temps à douter de tout.

Quand t'es raciste, tu trouves le moyen d'avoir raison chaque jour. T’es un peu déçu quand c’est un belge-catho-blanc qui a braqué Mémé, mais tu trouves vite une occasion de te consoler.

Quand t'es raciste, t’es un vrai résistant et ceux qui pensent pas comme toi sont soit des bisounours soit des bobos, soit des collabos, alors que toi, tu es extra fort et puissant. Y a plus qu’à passer à l’action.

Quand t’es raciste, tu es un homme, un vrai, parce que tu sais ce qu’il faut faire mais que les hommes politiques n’ont pas de couilles. Et puis quand t'es raciste, t'es aussi voyant extra lucide car tu connais l'avenir de l’Europe si ON ne fait rien très vite. Alors que moi, j’arrive pas à prédire le temps qu’il fera demain même après avoir lu la météo.

Ce qui est formidable dans la vie d’un raciste, c’est que tu peux être à la fois raciste et victime du racisme. Rien ne t’empêche de faire partie d’une minorité et d’en maudire une autre. Qu’est-ce que ça doit défouler.

Quand t’es raciste, tu connais pas la honte car tu dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Et c’est là qu’on voit que t’es vraiment costaud, parce que moi, je sais pas ce que les autres pensent et j’aimerais bien avoir aussi ce super pouvoir.

Quand t’es raciste, tu dois jamais te poser les questions qui font mal vu que quand quelque chose va de travers, c’est forcément quelqu’un d’autre qui doit changer et pas toi. Ça, ce sont de vraies vacances.

Et puis t’es pas raciste, t’es islamophobe et ça c’est plus fort que fort. Parce qu’une phobie, c’est une névrose caractérisée par une peur irraisonnée et incontrôlable d’un danger inexistant. Je t’envie trop parce que moi, mes désordres mentaux, je fais tout ce que je peux pour pas trop les montrer alors que toi tu réussis à en faire un drapeau.

Quand t'es raciste, la vie est simple parce que tu peux mettre tous les (n'importe quel groupe) dans le même sac sans te sentir affreusement con alors que moi, dès que je fais une simple généralité je me trouve débile.

Aidez-moi les gars, je cherche un groupe ethnique à haïr. 
Ouvert à toute proposition.
Et si toi aussi, tu voudrais devenir raciste mais que tu y arrives pas, partage.

mardi 1 septembre 2015

Croissance et chimères.

Christophe BOMBLED, l'auteur de ce texte, outre qu'il est mon frère, est juriste et est, de temps en temps, chroniqueur sur ce blog. 
Depuis de très nombreuses années il mène une réflexion personnelle sur l'impermanence des choses et la confronte à notre existence humaine. Il tente, avec succès, de regarder les choses avec pertinence et force d'argumentaires afin de nous offrir des voies d'introspections sur la fragilité de nos existences et nos responsabilités environnementales et sociales vis-à-vis de nous-même et de nos enfants. Sa parole est sage et, toujours, elle nourrit ma réflexion, lisez-le et je vous souhaite d'y trouver, comme moi, beaucoup de matière à réfléchir

. . .

Récemment, sur Facebook, un de mes amis a diffusé coup sur coup deux publications qui m’ont interpellées.

La première est une vidéo intitulée "où va le monde" qui déplore la destruction de la planète. Je dis "très bien". La seconde est une sorte de fiche comportant un certain nombre d’indicateurs économiques dont le but avoué est de critiquer François Hollande pour cause de croissance zéro. Et là, je ne comprends plus, tant cette juxtaposition me parait complètement contradictoire, voire schizophrénique.

Un des problèmes, me semble-t-il, est que l'on regarde toujours le taux de croissance du PIB mais jamais le PIB lui-même. Or celui-ci n’est, ni plus ni moins, qu’une traduction monétaire de notre mode de vie, lequel n’est pas durable en l’état pour être à l’origine des ravages justement dénoncés dans la vidéo "où va le monde".

Dès lors, un taux de croissance du PIB, même modéré (qu’est-ce que d'ailleurs un taux de croissance modéré ?), loin de le régler, ne fait que renforcer le problème.

En effet, prôner la croissance, toujours la croissance, est révélateur d’une incapacité à comprendre la fonction mathématique exponentielle et à en appréhender les conséquences. Pour comprendre de quoi il retourne, je vous propose d’imaginer un lac de 100.000 m² avec dessus des nénuphars dont le nombre double tous les jours (taux de croissance 100 % par jour). Au bout de 1000 jours ceux-ci recouvrent la moitié du lac. On peut penser que de toute évidence il reste encore beaucoup de temps avant de voir les 50.000 m² de surface d’eau libre restants recouverts, et pourtant, le nombre de nénuphar doublant chaque jour, le lac sera totalement recouvert dès le lendemain, le 1001ème jour !

En pratique, les taux de croissance envisagés sont beaucoup plus faibles, et pourtant le résultat est le même, simplement, le phénomène met plus de temps à s’installer. Ainsi par exemple, 3% de croissance annuel (pas dingue) conduit à :
  • un doublement du PIB en 24 ans,
  • un triplement en 37 ans (24 +13 ans)
  • un quadruplement en 47 ans (37 + 10)
  • une multiplication par 10 en 78 ans, soit en gros la durée d’une vie d’homme actuel.

A ce rythme, le PIB de la France dépasserait en 11 ans le PIB 2014 de l’Allemagne, en 16 ans celui du Japon, en 44 ans celui de la Chine, en 62 ans celui des USA et en 111 ans le PIB 2014 mondial !
Très concrètement, si donc durant le simple temps d’une génération (24 ans) le PIB s’accroît de 3% par an dans une zone géographique donnée, on y trouve à la fin : 2 fois plus de voitures, d'avions, de matériel électronique, de viande, de sacs, de vêtements, de béton et de terres artificialisées, de piscines individuelles, de meubles Ikea, de services, j’en passe et des meilleurs… et donc deux fois plus d'énergie consommée, de matières premières extraites, d’espaces naturels détruits, de déchets de tous ordres produits...et donc deux fois plus de pollution au final. Et vingt fois plus en juste un siècle !

Le pire dans cette histoire, c'est qu'à en croire nos hommes politiques (mais faut-il les croire puisqu’ils ne font que répéter les dires des économistes orthodoxes ?), pour commencer à faire baisser le chômage, il nous faudrait atteindre environ 2% de croissance (doublement du PIB en 35 ans, triplement 21 ans après, quadruplement 14 ans après, quintuplement 12 ans après…PIB multiplié par 7 en 100 ans et par 20 en 150 ans).

Autrement dit nous sommes face à un dilemme : ou il n’y a pas de croissance et le chômage augmente, le délitement social s’accélère et finalement le système s'effondre, ou il y a de la croissance, on crée des emplois mais on accélère la destruction de notre environnement et finalement le système s'effondre aussi.

Apparemment, il semblerait que nous avons fait un choix puisque l’on fait tout pour revenir (en vain) à des taux de croissance version trente glorieuses. Et ceci, se vérifie dans l’écrasante majorité des pays. Autrement dit, on continue d’imaginer possible que tous les hommes sur terre (7 milliards aujourd'hui, 9 milliards en 2050) puissent avoir une habitation chauffée quand il fait froid et refroidie quand il fait chaud, rouler en 4x4, prendre l'avion pour les vacances, manger de la viande deux fois par jour, avoir une maison de campagne, aller au ski, détenir quantité d’objets électroniques,...et cela durablement et le tout dans le respect de l'environnement.

Cette chimère est la résultante de notre conditionnement historique aux deux idéologies faussement concurrentes que sont le libéralisme économique, né au 18ème siècle, et le marxisme, né au 19ème siècle. Celles-ci se valent en ce sens qu’elles prônent toute deux le matérialisme et le productivisme ; seuls diffèrent les moyens d’organisation de la production et les modes de répartition des richesses. Or, si ces deux idéologies ont pu trouver un intérêt à leur époque, elles ne sont plus d’aucune pertinence aujourd’hui.

En effet, celles-ci sont nées à une période et dans un monde où la population ne dépassait pas le milliard d'individus, où la technologie en était à son balbutiement (pas de pétrole, pas d'électronique, etc...), où les ressources en matières premières étaient immenses, où les terres en friche étaient innombrables et où les océans regorgeaient de vie. Un monde où l’accès à l’énergie était chaque jour plus facile et où les pollutions générées étaient encore très faibles à l’échelle planétaire. C’est dans ce monde-là qu’ont réfléchi et théorisé les Adam Smith, Ricardo, Marx et Engels, pour ne parler que des plus célèbres.

Or, ce monde-là n'est manifestement plus le nôtre. Mais pourtant l’on veut continuer à le gérer de la façon dont l'ont imaginé ces hommes il y a voilà quelques siècles. Nous voulons une croissance infiniment poursuivie dans un monde fini alors que l’on sait maintenant que c’est impossible. Pour prendre une image, c'est comme si en science, pour ce qui est de l’étude du comportement des objets microscopiques (les molécules, les atomes ou les particules) malgré la découverte de la physique quantique nous nous obstinions à ne réfléchir que dans le cadre de la mécanique newtonienne.

Aujourd'hui, nous sommes trop nombreux sur la Terre pour que celle-ci supporte longtemps notre avidité croissante. Il est donc temps de passer à une nouvelle économie dans laquelle l’être et l’usage (développement personnel au sens large, économie de partage et circulaire, réparer plutôt que remplacer, partage du temps de travail,…) seraient valorisés au détriment de l’avoir.

Entre le "laisser faire", propre aux libéraux et le "tout contrôler", propre aux collectivistes, il existe un espace suffisamment large qui doit être exploré afin de mettre en place un nouveau modèle de développement qui soit durablement supportable par la planète, car sa bonne santé conditionne la survie de notre espèce. 

N’oublions jamais que la terre peut se passer des hommes, mais pas l'inverse.

Christophe BOMBLED