tag:blogger.com,1999:blog-25446584511220576392024-03-06T21:02:13.403+01:00Soyons réalistes, demandons l'impossibleLe blog de l'écologie sociale et solidaire.Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.comBlogger649125tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-12504588711283698032024-02-26T17:07:00.004+01:002024-02-26T17:07:50.049+01:00propositions de l'exécutif sur l'agriculture : une régression inquiétante<p style="text-align: justify;"><b><a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/26/plus-de-1-000-scientifiques-les-propositions-de-l-executif-sur-l-agriculture-sont-une-regression-pour-l-environnement-et-la-sante_6218604_3232.html">Dans une tribune au « Monde »</a>, un collectif de de plus de 1000 scientifiques spécialistes des questions d’écologie et de santé, parmi lesquels la Société française d’écologie et d’évolution, l’Office français de la biodiversité et la réserve naturelle nationale du Val de Loire, s’alarme des décisions prises par le gouvernement pour mettre fin aux mobilisations des agriculteurs.</b></p><p><i>Publié le 26 Février 2024
</i></p><p style="text-align: justify;">Indignation, colère. La communauté scientifique qui travaille sur les enjeux environnementaux constate que, malgré l’accumulation de preuves issues de ses travaux, les récentes décisions de l’exécutif pour mettre fin aux manifestations des agriculteurs représentent des reculs manifestes dans la lutte contre la dégradation environnementale et pour la préservation de ses fonctions écologiques. </p><p style="text-align: justify;">Ces reculs n’apportent aucune réponse satisfaisante aux problèmes de qualité de vie des agriculteurs. Au contraire, ils entraînent des risques majeurs sur la santé humaine, en premier lieu celle des agriculteurs, mais également celle de l’ensemble de la population actuelle et future. </p><p style="text-align: justify;">Notre communauté scientifique est solidaire du monde agricole avec lequel elle collabore et interagit étroitement. Nous constatons que de nombreux agriculteurs souffrent : lourdes charges de travail, contraintes économiques et bureaucratiques, notamment liées à un modèle agricole concurrentiel, basé sur la course aux volumes de production. Ces contraintes se traduisent par des revenus insuffisants, une surexposition aux risques professionnels, dont un taux de suicide très élevé et un fort impact environnemental. De nombreuses maladies, dont certains cancers, ont une plus forte prévalence chez les agriculteurs qui sont ainsi les premières victimes de l’exposition aux pesticides et de la dégradation de l’environnement. </p><p style="text-align: justify;">Le problème est profondément enraciné et résulte notamment des règles commerciales internationales et de leur mise en œuvre nationale, ainsi que d’une surreprésentation, au sein des instances de décision, d'organisations qui ne représentent qu'une partie du monde agricole. Cette situation entrave l’adoption nécessaire d’une approche vers une agriculture paysanne soutenable et nourricière qui concilie les impératifs de subsistance de la population et la préservation des écosystèmes. </p><p style="text-align: justify;">Les décisions prises par le gouvernement représentent un recul majeur pour l’environnement et la santé des habitants des zones rurales, ainsi que pour l’ensemble de la population: </p><ul style="text-align: justify;"><li>“Pause” des inventaires de zones humides, menaçant leur protection, alors que ce sont des zones clés pour le cycle de l’eau et la biodiversité </li><li>Remise en cause de l’obligation de dédier des surfaces aux infrastructures agroécologiques (comme les haies) ou les jachères, pourtant éléments clés dans le maillage écologique et social de nos territoires </li><li>« Pause » du plan Ecophyto, visant à réduire l’usage de produits phytopharmaceutiques, et ainsi les pollutions aiguës et diffuses associées, et remise en cause du mode de mesure de ces pollutions. </li><li>Recul sur le relèvement de la redevance pour pollutions diffuses, appliquée notamment sur certains produits phytopharmaceutiques, alors que le coût associé au traitement de ces pollutions explose. </li><li>Recul sur les décisions prises dans le plan Eau sur la stabilisation des prélèvements en eau agricole. </li><li>Recul sur l’harmonisation d’une redevance sur l'eau agricole entre bassins versant pour réduire l’écart entre les redevances payées par les usagers. </li><li>Stigmatisation et désarmement envisagé de la police environnementale de l’Office français de la biodiversité, limitation du nombre pourtant déjà faible de contrôles, réduisant les possibilités de détecter les pratiques non-conformes, les situations à risque pour la biodiversité, les atteintes à la qualité de l’eau ou les usages de l’eau pouvant conduire à un partage non-équitable. </li></ul><p style="text-align: justify;">Nous tenons à rappeler que les conséquences de la pollution diffuse causée par les intrants de synthèse (fertilisants minéraux, pesticides de synthèse), dont les coûts sont indexés à celui de l’énergie, ainsi que la poursuite de la dégradation des écosystèmes tels que les zones humides, les haies, les sols, les cours d’eau et les nappes, sont unanimement reconnues par la communauté scientifique comme délétères pour la santé humaine et environnementale, la biodiversité et le fonctionnement des agroécosystèmes et des écosystèmes connexes. </p><p style="text-align: justify;">Ces reculs ne font que retarder davantage la bifurcation indispensable vers des activités humaines soutenables, enviables et respectueuses des communs tels que l’eau, les sols, l’air et la biodiversité. En contravention avec l’article L.110-1 du Code de l’environnement qui stipule le principe de non-régression à notre droit positif suivant lequel la protection de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une progression constante, ce recul compromet également les actions engagées pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité. Les sols peuvent jouer un rôle crucial en tant que réservoirs d’eau, et tout comme la végétation arborée pérenne en tant que puits de carbone. </p><p style="text-align: justify;">Bien que les diagnostics des crises environnementales et de santé publique reposent largement sur les connaissances de la communauté scientifique, les normes qui en découlent peuvent être mal comprises, et perçues comme contre productives lorsqu'elles sont mises en œuvre de manière incompréhensible, tant par les agriculteurs que par les scientifiques. </p><p style="text-align: justify;">Des approches reposant sur la co-construction des savoirs seraient bien plus efficaces pour rendre les normes opérables et acceptables. Ces approches interdisciplinaires permettent de mieux intégrer les aspects sociaux, économiques et politiques de l’agriculture. Elles ne devraient pas servir de prétexte à de nouvelles inerties face à l’urgence de ces crises, mais plutôt être les leviers pour engager les changements indispensables pour les enrayer. </p><p style="text-align: justify;">Nous réaffirmons la nécessité d’une coopération entre les pouvoirs publics, les agriculteurs, les citoyens et les scientifiques pour accélérer la bifurcation vers une agriculture soutenable, pilier de la transition écologique à venir, et rémunératrice des agriculteurs plutôt que l’enfermement dans un modèle destructeur pour l'agriculture, les agriculteurs et l'environnement.
</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-83545030350922882752024-02-02T18:37:00.000+01:002024-02-02T18:37:16.170+01:00Crise de l'agriculture ... le bal des tartuffes<p style="text-align: justify;">Et si on arrêtait le bal des tartuffes ?
Non, ni le RN ni LR ne défendent les agriculteur.ices au Parlement Européen....
Les parlementaires LR ont voté pour le marché de libre-échange avec la Nouvelle -Zelande.... </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpleSAT8hh8uB5JkeBBTSBPh2mYzCr3SmOacBhqBxkhj2naBuKf9z9TEibcS1fsuYQSfH5izFyjvAqvfc-7PZIdmWmq60f6ns5Y_liEEZ2B7W6Grdd_DHhvLQMQLlzgyQtmK3G-jFJWCk1YbBJEfU_yt2wyWqtTdSVx6GUI0Gq4smceARRfM1rikbKNpEy/s843/417445399_3793030554258669_193446648760787511_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="843" data-original-width="843" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpleSAT8hh8uB5JkeBBTSBPh2mYzCr3SmOacBhqBxkhj2naBuKf9z9TEibcS1fsuYQSfH5izFyjvAqvfc-7PZIdmWmq60f6ns5Y_liEEZ2B7W6Grdd_DHhvLQMQLlzgyQtmK3G-jFJWCk1YbBJEfU_yt2wyWqtTdSVx6GUI0Gq4smceARRfM1rikbKNpEy/s320/417445399_3793030554258669_193446648760787511_n.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;">Le bal des faux-culs, la suite ....
Il y a celles et ceux dont les élu.e.s européen.ne.s, nationaux et régionaux votent et agissent VRAIMENT en soutien aux agriculteur.trice.s ... et il y a celles et ceux qui posent des panneaux à l'envers quand leurs représentant.e.s votent à l'unanimité les textes qui détruisent à la fois la planète et les revenus des agriculteur.trice.s. </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxE3fHF4teR9Iw6v0Xtq1fzlZM8lDYxHJMtVFaSJRB_pecrx8_WT0FRJe8nLGdOTh_BIU7E7sHmab51uoSoH5t-85juHaumWk10b5p_6pxL3ZHDJXt8SgzfizB9fk5dysu82Vov5RDfHa7r9TfrxVSXPp1BnrXWT2py1JGgoCGOuuUrBa1XMdbmEs1hPQG/s843/422944708_3793033030925088_810240526763167894_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="843" data-original-width="843" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxE3fHF4teR9Iw6v0Xtq1fzlZM8lDYxHJMtVFaSJRB_pecrx8_WT0FRJe8nLGdOTh_BIU7E7sHmab51uoSoH5t-85juHaumWk10b5p_6pxL3ZHDJXt8SgzfizB9fk5dysu82Vov5RDfHa7r9TfrxVSXPp1BnrXWT2py1JGgoCGOuuUrBa1XMdbmEs1hPQG/s320/422944708_3793033030925088_810240526763167894_n.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;">Et pourtant … Voter pour l'ultra-libéralisme, pour le capitalisme prédateur, pour les accords libre-échangiste, voter pour la concurrence débridée puis pleurer, ensuite, contre les conséquences qui vous affectent tout en accusant les écolos d'être responsables de tous ses malheurs et réclamer à l’État providence de réparer ce que vous avez plébiscité lors de vos votes, tout en affirmant votre détestation de ce même État qui régulerait trop et surprotégerait trop, telle est la logique absurde des agriculteur.trice.s productivistes, largement électeur.trice.s de la droite qui est au pouvoir en Europe et en France totalement responsable de la jungle économique actuelle qui fait souffrir les plus fragiles. </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr_QsC_81rXK4X7ol2v2HxuTdFOrdehpTGiFTPSUMHKb52KIPP7yhyFu6Be8FlglK9RUEZT_WVLbHjpx7wxqPF9sEBCgHPgYRaf4SwXs-BgSylrpZP-7dCwCmRQ9k0HK395uA217rLdG7x-219AutXXNg_mHp0N5Ow1TJkHfRpQwAgOq202gbERl21rKoI/s585/Ecolo%20bouc%20emissaires.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="580" data-original-width="585" height="317" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr_QsC_81rXK4X7ol2v2HxuTdFOrdehpTGiFTPSUMHKb52KIPP7yhyFu6Be8FlglK9RUEZT_WVLbHjpx7wxqPF9sEBCgHPgYRaf4SwXs-BgSylrpZP-7dCwCmRQ9k0HK395uA217rLdG7x-219AutXXNg_mHp0N5Ow1TJkHfRpQwAgOq202gbERl21rKoI/s320/Ecolo%20bouc%20emissaires.jpg" width="320" /></a></div> <p></p><p style="text-align: justify;">Ainsi donc on peut lire dans Reporterre du 26 janvier 2024 : "[...] <i>Pour Benjamin, agriculteur à Saint-Sulpice-sur-Lèze, les « normes écologistes dictées par les bobos écologistes de Paris » sont responsables de leurs difficultés</i>[...] </p><p style="text-align: justify;">heu 🤔?!?! 🤔 Je ne savais que nous étions au pouvoir 🤔 je méconnaissais notre si grande influence sur les prises de décisions. </p><p style="text-align: justify;">En temps de crise profonde, il est toujours facile de trouver des boucs émissaires. Cependant, les écologistes ne sont pas les responsables du dérèglement climatique (ou pas plus que tout le monde), de l'épuisement des sols par le labourage à outrance et les pesticides qui tuent toutes vies, de l'érosion des sols par la destruction des haies et du labour, du bétonnage des terres agricoles, de l'effondrement de la biodiversité, pas plus que des suicides, des cancers et maladies dû à l'utilisation des pesticides chez les agriculteur.trice.s, ni du mille feuilles administratif, pas plus que du non-respect de la loi Egalim ou des accords de libres échanges. </p><p style="text-align: justify;">Il arrive un moment où il faut savoir reconnaître sa propre responsabilité (c'est pourquoi, personnellement, je cherche, tous les jours, à modifier ma vie afin de ne pas être plus responsable, que ce que le système ne me l'impose, de la destruction de notre environnement et du climat) et aujourd'hui les écolos ne sont pas responsables de la situation difficile (pour ne pas dire dramatique) des agriculteur.trice.s. </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFDeG5NEUWrTnluSdxiHBFm0QEn2zniOP1xP_1yfDbm14Zpx5QCSyhSRBfnx3k22NoZRZujxGyLo3X2mXB90SQGTat-r9h6VIOPT1shL4ufFe1YwxwBl0JHLfikAm9Rn6MxyQO27it-lK2WJeD32G93cJrdgLBHPNj2TbFs_KsTySjVxjmlcW3DNCYrQ7r/s1107/ecolo%20pas%20responsables.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1107" data-original-width="843" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFDeG5NEUWrTnluSdxiHBFm0QEn2zniOP1xP_1yfDbm14Zpx5QCSyhSRBfnx3k22NoZRZujxGyLo3X2mXB90SQGTat-r9h6VIOPT1shL4ufFe1YwxwBl0JHLfikAm9Rn6MxyQO27it-lK2WJeD32G93cJrdgLBHPNj2TbFs_KsTySjVxjmlcW3DNCYrQ7r/s320/ecolo%20pas%20responsables.jpg" width="244" /></a></div> <p></p><p style="text-align: justify;">Entre vous et moi, si vous voulez bien comprendre l'impasse dans laquelle sont les agriculteur.trice.s aujourd'hui à cause des politiques passées et actuelles et comprendre les méandres d'un système qui, sous couvert de défendre les paysan.ne.s, en fait les broie, je ne peux que vous conseiller de lire (si ce n'est déjà fait) l'excellente enquête d'Inès Leraud "<i>Algues vertes, l'histoire interdite</i>". Enquête qui montre très bien que le but des financiers n'est pas de nourrir les gens mais de faire du fric. Excellente enquête qui montre bien qui sont les responsables de la difficile situation agricole en France et ce ne sont ni les normes, ni les écolos. </p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQIPptnHFXp2s0gkZLh4a5PRkG3dZH9GM9JViJbA50mb7QlBigmFragzNdaUEyZPSZJpjR0rMLPqiUUjgDFeb7DugMYBx2b8t6mtlObd1K5vZSvgS08CeOedj5R_qLZKLtNt0Ghyo0cpaZFnEZ-CgSsX5ntr6VUaPO-KXwJPqZ0xhIvYPncNBCvDra-v2N/s642/algues-vertes-l-histoire-interdite.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="642" data-original-width="574" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQIPptnHFXp2s0gkZLh4a5PRkG3dZH9GM9JViJbA50mb7QlBigmFragzNdaUEyZPSZJpjR0rMLPqiUUjgDFeb7DugMYBx2b8t6mtlObd1K5vZSvgS08CeOedj5R_qLZKLtNt0Ghyo0cpaZFnEZ-CgSsX5ntr6VUaPO-KXwJPqZ0xhIvYPncNBCvDra-v2N/s320/algues-vertes-l-histoire-interdite.jpg" width="286" /></a></div> <p></p><p style="text-align: justify;">Que l’on ne se méprenne pas, il est parfaitement clair que je soutiens l’agriculture française cependant il est clair aussi que je ne soutiens pas la FNSEA qui cogère l’agriculture française, avec les différents gouvernements actuel et précédents, depuis des décennies, non pour défendre les intérêts des paysan.ne.s mais ceux des sociétés de l’agro-alimentaires capitalistes. Je soutiens la confédération paysanne, le seul syndicat paysan qui défend, dans une logique, écologique, sociale et solidaire, les paysan.ne.s et non les multinationales, les banques ou bien encore l'agro-industrie qui étranglent, petit à petit, les agriculteur.trice.s. Pour une agriculture saine, fière et vivante, je soutiens la Conf' !!! ✊ </p><p style="text-align: justify;">Ainsi donc, à la fin de cette séquence agricole, le premier Ministre, Gabiel Attal, en voulant faire un pas vers les agriculteur.trice.s et comme pour leur donner raison, fait un doigt d'honneur aux associations de protection de l'environnement en proclamant … </p><ul style="text-align: left;"><li>Moins de normes, notamment environnementales, </li><li>Que le délai des recours contre les méga-bassines réduit à deux mois, </li><li>Que les contrôles seront moins fréquents, ouvrant la porte à tous les abus écologiques </li><li>Un moratoire sur les jachères qui permettent, un peu, de faire souffler la biologie des sols, </li><li>Que les réglementations sur les haies seront réduites, </li><li>Une pause « pour discuter du zonage » des zones humides </li><li>Que l'OFB sera mise sous tutelle des préfets et lui ordonne de réduire sa pression sur l'agriculture. </li><li>L’arrêt du plan Écophyto 2030 </li><li>... <br /></li></ul><p style="text-align: justify;">Aux problèmes de revenus des agriculteur.trice.s, Attal répond par une régression écologique. </p><p style="text-align: justify;">On savait qu'avec Macron et sa clique « <i>l'environnement ça commence à bien faire</i> », mais là c'est un enterrement de première classe. </p><p style="text-align: justify;"><b>Pensez-y à chaque scrutin, si vous aimez vraiment nos agriculteur.trice.s et que vous voulez vraiment les soutenir alors cessez de voter pour l'ultra-libéralisme, cessez de voter pour le capitalisme, cessez de voter pour le libre échangisme ... </b></p><p style="text-align: justify;">Cessez de voter, tant en France qu'en Europe, pour la droite et son extrême qui détruisent le monde agricole en mettant les européen.ne.s en concurrence les un.e.s avec les autres sans harmonisation sociale et salariale. </p><p style="text-align: justify;">Dès lors la concurrence est biaisée et déloyale, impossible et mortelle pour nos agriculteur.trice.s. La droite, au pouvoir partout, a oublié que l’on ne bâtît pas une communauté sans règles sociales communes. </p><p style="text-align: justify;"><b>Cessez d'être complices des politiques de droite qui détruisent les paysan.ne.s. votez pour une France et une Europe Écologique, sociale et solidaire.
</b></p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-90431292099253993792024-01-01T12:08:00.001+01:002024-01-03T09:10:05.606+01:002024 une année écologique, en France et en Europe<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8rTBANaA1nXy6GWcoyLYMifaZQK1PRyCe9dBgzRnlM1LmJPVcnDgLwRGwjWTz_k6KN6vnbCXtL5ZE-cPT_NAfgZGsOJvm13srx0IxsD1IvBjG8zqAOD0vKn-zEutGC8kiPvvKr7edTdnx-6md05Q5Z7YMXuGyLqFx9sirjBX2eo6w6wTgBwkH9rxdMv9z/s270/vote%20vert.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="186" data-original-width="270" height="186" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8rTBANaA1nXy6GWcoyLYMifaZQK1PRyCe9dBgzRnlM1LmJPVcnDgLwRGwjWTz_k6KN6vnbCXtL5ZE-cPT_NAfgZGsOJvm13srx0IxsD1IvBjG8zqAOD0vKn-zEutGC8kiPvvKr7edTdnx-6md05Q5Z7YMXuGyLqFx9sirjBX2eo6w6wTgBwkH9rxdMv9z/s1600/vote%20vert.jpg" width="270" /></a></div><p style="text-align: justify;">Comme Marine Tondelier, Secrétaire Nationale des Écologistes, je fais le même constat que cette année 2023 fut tristement agitée malgré tous les bons vœux qui avaient été souhaités traditionnellement : mobilisation contre la réforme des retraites et contre l’entêtement du gouvernement, bataille pour le libre accès à l’eau marquée par les évènements de Sainte-Soline, la mort du jeune Nahel et les questions sociétales qu’elle a soulevé, besoin criant de remettre des moyens pour la continuité des services publics, ou encore intensification des conflits en Ukraine, en Arménie et au Proche Orient … </p><p></p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs l’adoption récente de la loi immigration, rêvée par l’extrême droite et permise par la droite extrême et par la majorité, révèle que les digues, à droite, ont craqué et la droite décomplexée est En Marche ! Le président Macron qui devait être un rempart au RN est devenu son meilleur tremplin. Ainsi Jordan Bardella est intronisé première personne politique préférée des Français.e.s par le «JDD» de Vincent Bolloré, à l'heure où le journaliste d’extrême droite, Geoffroy Lejeune a été nommé directeur de la rédaction du même journal. Pire encore le RN est le premier parti en intentions de votes aux européennes, le président du RN, qui participe à cela, est bel et bien l’emblème de l’opération de lissage effectuée par le parti d’extrême droite ... et ça marche ! <br /></p><p style="text-align: justify;">Souvenons-nous toujours de ce que disait Françoise Giroud : « <i><b>Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C'est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l'expulser.</b></i> » </p><p style="text-align: justify;">Aujourd’hui, comme hier, Le fascisme c'est la gangrène de Rome à Paris, de New Delhi à Jérusalem, d'Ankara aux petits villages d'Europe ... Partout la droite extrême monte en se montrant proche du peuple, et pourtant, partout, leurs actions montrent le contraire. En France, les votes du RN démontrent qu’il n'aime pas les gens, le RN les utilise ! Ainsi malgré « <i>la stratégie de respectabilité sagement appliquée par les parlementaires RN</i> » nous dit le journal l’Humanité, les votes du RN « <i>montrent que la dédiabolisation n’est qu’un vernis et leur discours social une imposture. </i>». </p><p>Pour exemple, les député.e.s RN ont voté :</p><ul style="text-align: left;"><li>contre l’augmentation du SMIC, </li><li>contre l’indexation des salaires sur l’inflation, </li><li>contre la revalorisation des retraites et des fonctionnaires, </li><li>contre la gratuité des cantines, </li><li>contre la gratuité des premiers mètres cubes d’eau, </li><li>contre le gel des loyers, </li><li>contre taxer davantage les riches, </li><li>contre la garantie jeunes à 1 063 euros </li><li>pour la réduction des droits liés au chômage. </li><li>Etc … </li></ul><p style="text-align: justify;">Dès lors il est temps que la Gauche et les écologistes se réveillent et sortent de leur fatalisme. </p><p style="text-align: center;"><b>Non le RN n’a pas encore gagné ! </b></p><p style="text-align: center;"><b>Chaque mobilisation compte et comptera ! </b></p><p style="text-align: center;"><b>Chaque vote, pour une société écologique et sociale, compte et comptera ! </b></p><p style="text-align: justify;">Ainsi donc, alors que les écologistes s’élancent vers un objectif de renforcer la présence des Verts, au parlement européen en 2024, en les soutenant, portons maintenant, toutes et tous ensemble, un projet politique capable de <b>répondre aux urgences sociales et aux défis écologiques, climatiques, de biodiversité, énergétiques et métalliques qui menacent notre durabilité suivant les choix que nous ferons ou ne ferons pas.</b> </p><p style="text-align: justify;">Ensemble, portons, aujourd’hui, demain et toujours un projet d’Écologie Sociale et Solidaire en permettant aux écologistes d’orienter pleinement les décisions nationales et européennes car seul.e.s les écologistes sont en capacité de relever les défis de la durabilité. </p><p style="text-align: center;"><b>Ainsi, le 9 juin 2024 votons écologiste ! </b></p><p style="text-align: center;"><b>Votons pour la liste présentée par Marie Toussaint. </b></p><p style="text-align: justify;">Dans l’attente de ce rendez-vous important pour l’avenir, que sont les européennes, je vous souhaite une belle et heureuse année 2024, pleine de succès, de paix, d’amour et d’amitiés dans vos vies.
</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-54590171764379326782023-07-06T18:47:00.000+02:002023-07-06T18:47:12.999+02:00Dès lors les banlieues se sont embrasées<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7y_3edkoJZPD6AKKU1O5I0Zwj1db8wB7LqkUck_ulJnLm_e2jgjgpO2SQLE6rz7714JcTjbboVmJweUkcXo7ngigrLG_H5bVL4DzOPO0j0eifvuT0p-IYxywG-OHTTv9uPCUbJ0jqdwVs-pSLI9uX0avK8vDsHPLZ3ArefQhCdJgK3txlJbFXo_z5HPUw/s1440/358445044_6734481786586598_4770631103598127577_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1440" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7y_3edkoJZPD6AKKU1O5I0Zwj1db8wB7LqkUck_ulJnLm_e2jgjgpO2SQLE6rz7714JcTjbboVmJweUkcXo7ngigrLG_H5bVL4DzOPO0j0eifvuT0p-IYxywG-OHTTv9uPCUbJ0jqdwVs-pSLI9uX0avK8vDsHPLZ3ArefQhCdJgK3txlJbFXo_z5HPUw/s320/358445044_6734481786586598_4770631103598127577_n.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;">"<i>Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.</i>" Dom Helder Camara </p><p></p><p style="text-align: justify;">Même en étant "<i>connu défavorablement</i>" de la police, même en refusant d'obtempérer, la mort n'était pas une option. Non Nahel n'avait aucunes bonnes raisons d'être tué. Je pense à la famille et fait mienne leur douleur. </p><p style="text-align: justify;">Et c’est comme une histoire qui se répète avec "<i>Monsieur blanc cassis qui continue son délire convaincu que déjà son âme est chez le diable, que sa mort fût trop douce, qu'il méritait pire ...</i> "</p><p style="text-align: center;">"<i>Je vois la France entière du fond de mes ténèbres </i></p><p style="text-align: center;"><i>Les charognards sont là, la mort ne vient pas seule </i></p><p style="text-align: center;"><i>J'ai la connerie humaine comme oraison funèbre </i></p><p style="text-align: center;"><i>Le regard des curieux comme unique linceul </i></p><p style="text-align: center;"><i>C'est bien fait pour ta gueule </i></p><p style="text-align: center;"><i>Tu n'es qu'un p'tit salaud </i></p><p style="text-align: center;"><i>On portera pas le deuil </i></p><p style="text-align: center;"><i>C'est bien fait pour ta peau</i>" </p><p style="text-align: center;">Renaud <br /></p><p style="text-align: justify;">Dès lors les banlieues se sont embrasées … Mais ?!?! </p><p style="text-align: justify;">Mais en quoi piller le Franprix et l'opticien c'est rendre hommage à Nahel ?!?! Franprix ou l'opticien sont-ils responsables de la mort de Nahel ? En quoi les pillages vont-ils régler les problèmes qui se posent dans la police ? Les pillards ne sont que des vandales.
En quoi casser la ville cela va-t-il améliorer la qualité de vie des Ulissien.ne.s ? </p><p style="text-align: justify;">Casser, brûler la voiture des Ulissien.ne.s, qui ne sont pas les gens les plus riches de la planète, casser l'une des villes les plus pauvres de l'Essonne, une ville profondément amoureuse et au service de sa population, c'est quoi le message politique ?!?! </p><p style="text-align: center;"><i>"Déjà que j'avais pas grand chose </i></p><p style="text-align: center;"><i>Dans ma petite vie pas toujours rose </i></p><p style="text-align: center;"><i>[...]
Oublié des hommes et de Dieu </i></p><p style="text-align: center;"><i>Entre ma petite femme et mon chien </i></p><p style="text-align: center;"><i>J'avais que la télé et puis rien </i></p><p style="text-align: center;"><i>[...]
On m'a taxé ma seule richesse </i></p><p style="text-align: center;"><i>Et je réalise avec tristesse </i></p><p style="text-align: center;"><i>Que les voleurs c'est malheureux </i></p><p style="text-align: center;"><i>Volent toujours à plus pauvres qu'eux </i></p><p style="text-align: center;"><i>Si je tenais l'enfant de gredin </i></p><p style="text-align: center;"><i>Qui m'a volé mon nain de jardin </i></p><p style="text-align: center;"><i>Je lui ferais passer le goût du pain </i></p><p style="text-align: center;"><i>Je lui ferais passer le goût du pain" </i></p><p style="text-align: center;">Renaud </p><p style="text-align: justify;">"<i>Moi je te le dis, je condamne fermement les violences. C'est pas bien ! C'est mal ! La colère est légitime, mais les voyous ils n'ont pas à détruire les services publics, les transports ou les hôpitaux. Ça ! C'est le travail de l’État !!!</i>" Wali Dia, France Inter. </p><p style="text-align: justify;">La solution ne peut jamais être la violence en État de droits, la solution est obligatoirement politique, par l'engagement et le vote. C'est en cela que l'apaisement ne se décrète pas mais qu'il se construit ... </p><p style="text-align: justify;">Bouder la Gauche et les écologistes ou s'abstenir c'est s'assurer que des politiques de droites soient au pouvoir et que l'on récolte la misère et la colère. </p><p style="text-align: justify;">La violence ne fait juste que renforcer l'image de racailles que l'on a dans l'esprit des conservateur.trice.s et des réactionnaires qui eux et elles ne s'abstiennent pas de voter à droite. La violence fait le lit des fachos. Les violent.e.s sont les idiot.e.s utiles des fascistes. </p><p style="text-align: justify;">Mais ceci étant dit, je vois dans la colère populaire une colère contre une France qui n'a pas fait son travail autour de notre culture collective colonialiste et un brin raciste qui engendre plafonds de verre et stigmatisation sociale, qui engendre la frustration et donc la colère. Je repense au film "<i>Noirs en France</i>" qui retrace très bien les préjugés qui sont dans nos têtes façonnées par des années de pub racistes et de blagues à la con. Un film qui retrace des histoires individuelles, façonnées par des années de préjugés et de stéréotypes. Qu'y a-t-il de commun entre les Noir.e.s français.e.s ? Pas grand-chose ou pour mieux dire, autant qu'avec n'importe quel.le autre citoyen.ne de France. Pas grand-chose, en effet, hormis leur couleur de peau et le racisme dont ils et elles sont victimes, c'est ce que démontre très bien ce film. </p><p style="text-align: justify;">Je vois dans la colère populaire une colère contre une France qui maintient les castes et enferme ses enfants dans des stéréotypes. Une France qui s'empêche de faire Nation. En "<i>France, aujourd'hui, certaines vies valent moins que d'autres. Certains territoires valent moins que d'autres. L’égalité y est un concept théorique.</i>" nous dit très justement Cyrielle Châtelain, Députée EELV. </p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui combien sommes-nous à nous être regardé.e.s honnêtement en face et avons reconnu être forgé.e.s de cette petite, minable, condescendante et insidieuse supériorité blanche, même ceux et celles qui, comme moi, ont été élevé.e.s dans l'anti-racisme ? Combien ? Combien sommes nous à avoir accepté que cela fasse tristement partie de notre histoire, de notre culture collective, mais que jamais cela ne puisse biaiser notre regard, notre écoute et notre respect pour nos semblables issu.e.s d'ailleurs ? </p><p style="text-align: justify;">J'accuse depuis des années et je continue à accuser la droite et le patronat d'être la cause de la désespérance des jeunes en refusant la diversité dans leurs entreprises, en mettant des bâtons dans la vie de nos jeunes issu.e.s des cités et des banlieues. Rien de pire que les racistes non-racistes qui nous expliquent, la main sur le cœur, la voix tremblante d'émotions, que tout ça est dans nos têtes, que tout cela n'existe pas et surtout pas dans leur entreprise. Et pourtant les testing d'SOS racisme, nous disent une autre version de l'histoire. </p><p style="text-align: justify;">Comme le dit mon ami Mustapha L., "<i>Les Mustapha, Rachida, Mamadou et autres, nous avons tous et toutes des "incidents" croustillants et multiples à raconter. Lorsque il a fallut les relater, nous étions dans la victimisation</i>" </p><p style="text-align: justify;">Les patrons sont responsables de la discrimination sociale, du désespoir et finalement de la colère.
</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-35687314814868610782023-06-23T12:55:00.001+02:002023-06-23T12:55:32.759+02:00Les quatre Titanic<p style="text-align: justify;">Jacques Attali dit, dans une plus belle langue que moi et avec plus de talents, ce que je dis. Lui, moi et plein d'autres personnes avons été frappés par ce que dit vraiment de nous le naufrage du sous-marin Titan. </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6-NlHpL1IbKIQ4-tJmZzAz2SnRO1r-ma2GE8lHrTVmfKWGHblyIi9yRAymkBQBCz3X8R2TshOQRaH9oiChfCkHyGFC5IjbaOzKJLXXpSpH6VNsBIsvcwgFLNjYemzl9X7gPiHyXd0aUosw3XcIgl2YzSgUs4oESS3Pwpr4bzIO7KGpBx5jpuaKAvywZ-D/s1000/1687417258822.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="1000" height="187" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6-NlHpL1IbKIQ4-tJmZzAz2SnRO1r-ma2GE8lHrTVmfKWGHblyIi9yRAymkBQBCz3X8R2TshOQRaH9oiChfCkHyGFC5IjbaOzKJLXXpSpH6VNsBIsvcwgFLNjYemzl9X7gPiHyXd0aUosw3XcIgl2YzSgUs4oESS3Pwpr4bzIO7KGpBx5jpuaKAvywZ-D/w373-h187/1687417258822.jpg" width="373" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;">La métaphore est si évidente qu’on hésite à l’utiliser : voir un petit sous-marin touristique ironiquement nommé « Titan », se fourvoyer dans le voisinage de l’épave du Titanic, dans un voyage d’observation obscène, comme si on espérait y apercevoir les restes de ceux qui y sont morts noyés ; le voir ensuite disparaître, comme celui qu’il allait observer ; se rendre compte que ceux qui s’y trouvent sont trois audacieux touristes milliardaires, l’organisateur de ce voyage et un guide ultra compétent ; observer les médias du monde entier s’intéresser à ce fait divers, et en parler ad nauseum ; voir les armées et les entreprises les plus puissantes mettre en scène une opération de sauvetage qui leur sert surtout à faire la publicité de leurs propres machines. Tous les travers de notre époque s’y trouvent rassemblés : la fascination pour le spectacle de la mort, le gout illimité des plus riches pour la consommation la plus luxueuse et pour les sensations fortes, la panne d’une machine à qui on a trop demandé, la passion des médias pour la vie des riches, la folie dispendieuse des puissants faisant tout pour sauver leurs proches, l’usage de tout, même du pire, pour créer des sources de spectacle et de profit. Comme un nouveau Titanic refaisant les mêmes erreurs mortelles que le précèdent. Et dont certains se préparent déjà, d’ailleurs, sans doute à faire des films. </p><p style="text-align: justify;"> Mais il y a plus encore, car il y a aussi au moins deux autres Titanic. </p><p style="text-align: justify;">Les bateaux de réfugiés d’abord, qui coulent, dans l’indifférence générale, en Méditerranée et ailleurs. Et, pour ne parler que de l’un d’entre eux, qui n’est pas tout à fait passé inaperçu, en route vers l’Italie, repoussé au large, et oublié quand il a commencé à couler ; sans qu’on ne consacre, pour sauver 750 enfants, femmes et hommes, le millionième des moyens qu’on a consacré à tenter de secourir cinq personnes. (Qui a cherché à entendre des cognements dans la carcasse de ce misérable bateau de pêche, où on savait qu’avaient été enfermés des centaines de femmes et d’enfants ?). Cela dit, tant de ce qu’est notre monde, où l’aveuglement des puissants, la concentration des richesses et l’oubli des plus pauvres sont devenus la règle. </p><p style="text-align: justify;"> Et enfin, un quatrième Titanic, si énorme qu’on ne le voit pas : notre humanité. Nous sommes tous, comme sur le Titanic, emportés vers l’avenir sans vraiment choisir une destination, fascinés par nos moyens, aveuglés par notre puissance, inconscients des dangers, oublieux des misères des gens qui sont dans la soute. Et, une fois de plus, tardant à utiliser les moyens dont nous disposons pour nous sauver. Le sort des trois autres Titanic nous démontre que ni les plus riches, ni les plus pauvres, ne sont sortis vivants de l’aventure. </p><p style="text-align: justify;">Nous n’avons pas encore coulé. Ni comme le Titanic, ni comme le Titan, ni comme ce bateau de pêche anonyme. Nous ne sommes pourtant pas loin de la catastrophe. C’est une affaire de deux décennies, c’est-à-dire rien. Nous avons encore le temps de faire ce que je nomme « le Grand Virage ». Nous ne sommes absolument pas en train de le faire. On se contente de rassurer les vivants d’aujourd’hui avec quelques mesures de façades qui n’empêcheront pas le monde de devenir, à tres court tres terme, un enfer invivable. Il faut l’assumer. Comme avec les trois autres Titanic, sans une action très rapide et considérable, nous serons les fossoyeurs, sinon les assassins de nos petits-enfants. </p><p style="text-align: justify;"> N’oublions pas d’ailleurs que le nom du Titanic fut justement choisi en référence orgueilleuse aux Titans, nom générique des fils de Gaia et d’Ouranos, dont Chronos qui fut combattu par le seul de ses fils qu’il n’avait pas dévorés ; Zeus qui finit par vaincre son père et le noyer, avec ses oncles (sauf Océan, Thémis, Prométhée et Epiméthée) dans le fleuve Tartare. Zeus garda le ciel pour lui et donna la mer à un de ses frères, Poséidon, et les Enfers à l’autre, Hadès. Là encore, tout est dit. </p><p style="text-align: justify;">Puisse ce fait divers (dont je ne peux que deviner l’issue vraisemblablement tragique à l’heure où j’écris) nous servir de leçon. </p><p style="text-align: justify;">Et si l’issue n’est pas tragique, mettons en œuvre au plus vite les mêmes moyens pour sauver l’espèce humaine.</p><p style="text-align: justify;"><a href="https://fr.linkedin.com/pulse/les-quatre-titanic-jacques-attali?utm_source=share&fbclid=IwAR1UZDzxaDR_oa0rjQJDIa92gL8P7wf-cSRCdQUWpMAi80JezjhkX5fxgqA">Jacques Attali </a></p>
<div style="text-align: justify;"><b>Image : </b>Scène du film “Titanic”, de James Cameron (1997). © Crédit photo : 20th Century Fox. <br /></div>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-13191669533865877892023-06-22T14:43:00.002+02:002023-06-23T12:41:00.668+02:00Le Titan ou l'allégorie de l'arrogance<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-XJxUAVqUgo-QZ81hy_QYeoWJHqmj0g9vDcwBSte4VcywT6-VJmvY36q5jUt1YGr6l4C8JzPNe8gnEKWSS9gfkYaLKdbEtnjxbXYmYVP318icGnU1etwePwALX-v3NyNqZBd76BMn6uwyWH8vEaqKYY74F_yFKlYS_kmggqoOdJcgvhSPaDeCl_aD4REp/s960/FB_IMG_1687445098445.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="805" data-original-width="960" height="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-XJxUAVqUgo-QZ81hy_QYeoWJHqmj0g9vDcwBSte4VcywT6-VJmvY36q5jUt1YGr6l4C8JzPNe8gnEKWSS9gfkYaLKdbEtnjxbXYmYVP318icGnU1etwePwALX-v3NyNqZBd76BMn6uwyWH8vEaqKYY74F_yFKlYS_kmggqoOdJcgvhSPaDeCl_aD4REp/w302-h253/FB_IMG_1687445098445.jpg" width="302" /></a></div> <p></p><p style="text-align: justify;">Cette recherche de sous-marin en perdition autour de l'épave du Titanic mise en parallèle avec le dernier naufrage meurtrier en Méditerranée, met en lumière l'inégalité écœurante des vies que vous soyez puissant.e ou misérable. </p><p style="text-align: justify;">Que l'on ne se méprenne pas, je souhaite ardemment que l'on retrouve vivants les cinq passagers du sous-marin. Aussi stupides soient ces gens riches qui se croient tout permis parce qu'ils en ont les moyens, personne ne mérite de mourir au fond de l'océan. </p><p style="text-align: justify;">Mourir en mer c'est, pour moi qui suis un gens de mer, un cauchemar. </p><p style="text-align: justify;">Ceci étant dit, c'est une fois de plus la démonstration que la vie humaine n'a pas la même valeur suivant que tu sois riche ou pauvre. Si tu es riche on déploiera des moyens fous pour te venir en aide en revanche, si tu es pauvre et réfugié.e sur une misérable épave flottante, on souhaitera presque que tu ne coules avec tes compagnons d'infortune. </p><p style="text-align: justify;">Il y a clairement deux poids, deux mesures. </p><p style="text-align: justify;">C'est une triste allégorie de notre monde. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd8772riB-OvwbTyPwcPnOV5bnirJ7z7nSaKQ5BgbueXVNxF2mCGikvkgy2ZDS5wP9_069KzMYjW0L6mtRtO1cc-Osete1H65gQvgR74AsnzfCowp4r0CS1UwdfnqCLN_5kxAxIn_MpVGN_G7bIh_vs5Qym8IU7S4Xc5gFOuzBYsalLD_KjLyBwWDz7Lmf/s1441/FB_IMG_1687443943021.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1441" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd8772riB-OvwbTyPwcPnOV5bnirJ7z7nSaKQ5BgbueXVNxF2mCGikvkgy2ZDS5wP9_069KzMYjW0L6mtRtO1cc-Osete1H65gQvgR74AsnzfCowp4r0CS1UwdfnqCLN_5kxAxIn_MpVGN_G7bIh_vs5Qym8IU7S4Xc5gFOuzBYsalLD_KjLyBwWDz7Lmf/s320/FB_IMG_1687443943021.jpg" width="240" /></a></div><p style="text-align: center;"></p><p style="text-align: justify;">Le Titan ou l'allégorie de l'effondrement. </p><p style="text-align: justify;">Ces stupides gens riches qui sont en perdition dans le sous-marin au dessus du Titanic et qui s'arrogent le droit de le faire parce qu'ils peuvent le faire, parce qu'ils ont les moyens de le faire, c'est une image de notre monde de gens riches, dont nous sommes. </p><p style="text-align: justify;">Nous sommes toutes et tous dans le sous-marin dans les abysses des crises écologiques, climatiques, de biodiversité, énergétiques et métalliques qui menacent notre durabilité. </p><p style="text-align: justify;">Nous sommes dans ce sous-marin, jouissant de la possibilité de naviguer en eaux profondes sans en saisir le danger, jouant même avec le danger. </p><p style="text-align: justify;">Nous sommes stupides de poursuivre la descente alors qu'en surface, si nous cessons l'expérience, notre survie est assurée. </p><p style="text-align: justify;">Et pourtant nous continuons la descente. </p><p style="text-align: justify;">Pire !!! Nous, gens riches, à refuser de renoncer à la jouissance de la toute puissance, nous entraînons, dans le sous-marin le reste de l'humanité et les générations futures. </p><p style="text-align: justify;">Nous sommes ces stupides gens riches dans ce sous-marin en perdition et nous attendons que le monde entier, à notre service parce que nous sommes riches, vienne nous sauver. Nous sommes ces stupides gens riches dans ce sous-marin en perdition, mais personne ne pourra nous sauver malgré la technologie déployée. </p><p style="text-align: justify;">Le Titan ou l'allégorie de l'arrogance</p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCxIBc_sSCpsKMvhbgtjDJccqSmbfP-8l0-P49dw35TmMwOv0vXNTEAILl6x54O9A082YnyxQK6QqWkECzqL49wDyGJSSOAuZPHSrRDLyHSJgbHzXXdt8geEH754m1ZASkEvMZWkfR6qkyIPbQhQUExJgv_2iTLK2V-KlylXazke49_9ihiDA-gvJJBci1/s1234/IMG-20230623-WA0001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1234" data-original-width="944" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCxIBc_sSCpsKMvhbgtjDJccqSmbfP-8l0-P49dw35TmMwOv0vXNTEAILl6x54O9A082YnyxQK6QqWkECzqL49wDyGJSSOAuZPHSrRDLyHSJgbHzXXdt8geEH754m1ZASkEvMZWkfR6qkyIPbQhQUExJgv_2iTLK2V-KlylXazke49_9ihiDA-gvJJBci1/s320/IMG-20230623-WA0001.jpg" width="245" /></a></div><br /> <p></p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-15818021863156308432023-06-11T21:17:00.000+02:002023-06-11T21:17:12.469+02:00Paris-Saclay, Ligne 18 un obstacle écologique et agricole<p style="text-align: justify;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizG_zPdu6EENQ3gAUbK5eh_cKeBEv0pQ7HHzqLOfX83jxA8Xc47vG0uQnO0az24fO1jEAOZbDP93qR81lXpzXTk1_rVYRlGoUy8a8beKjHsQMam8spPtBPdzHEgXgBrYBLInVpuqiUXJRgu6EKjTC9vcJ-JPfDId-MPFv4Z-ymp5QA0Nmfa4GEDdgeBQ/s2048/346620442_2533575603450362_5251404649360074490_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizG_zPdu6EENQ3gAUbK5eh_cKeBEv0pQ7HHzqLOfX83jxA8Xc47vG0uQnO0az24fO1jEAOZbDP93qR81lXpzXTk1_rVYRlGoUy8a8beKjHsQMam8spPtBPdzHEgXgBrYBLInVpuqiUXJRgu6EKjTC9vcJ-JPfDId-MPFv4Z-ymp5QA0Nmfa4GEDdgeBQ/s320/346620442_2533575603450362_5251404649360074490_n.jpg" width="320" /></a></b></div><b> </b><p></p><p style="text-align: justify;"><b>ZPNAF</b>. Le plateau de Saclay constitue une zone à vocation agricole au sud de Paris et bénéficie, de part sa configuration géologique et géographique, de terres exceptionnellement fertiles et tolérantes à la sécheresse. En 2008-2010, la conjonction de l’Opération d’Intérêt National Paris-Saclay et du projet du Grand Paris annoncent une forte urbanisation du Plateau de Saclay. Les mobilisations de la société civile et d’élus locaux aboutissent à la création d’une zone de protection naturelle, agricole et forestière (ZPNAF) à Paris-Saclay dans le cadre de la Loi du Grand Paris. Cette zone (4115 ha) rend non urbanisables les espaces naturels et agricoles qui la composent. </p><p style="text-align: center;"> <a href="https://epa-paris-saclay.fr/le-territoire/tout-savoir-sur-la-zpnaf/ ">https://epa-paris-saclay.fr/le-territoire/tout-savoir-sur-la-zpnaf/ </a></p><p style="text-align: justify;"><b>Ligne 18.</b> L’utilité publique de la ligne 18 a été confirmée par le conseil d’État en juin 2018. La ligne 18 relie Orly à Versailles et comporte initialement une section souterraine (Orly-Palaiseau) et une section aérienne en viaduc (Palaiseau-Versailles). En novembre 2020, la Société du Grand Paris (SGP) a décidé de « mettre au sol » une section de 5.1 km entre Saclay et Châteaufort, pour des raisons «à la fois paysagères et budgétaires». Ces 5km au sol coupent en deux la zone de protection naturelle, agricole et forestière (ZPNAF). Une étude d’impact est réalisée par la SGP (SGP juin 2021, mars 2022). Les mesures de réduction des impacts consistent à mettre en place des zones de passages pour la faune pour préserver les continuités écologiques et un tunnel pour la traversée de la Ligne 18 par des engins agricoles. </p><p style="text-align: justify;"><b>Zaclay.</b> Le collectif contre la Ligne 18 (https://nonalaligne18.fr/) s’installe le 22 mai 2021 sur des champs agricoles du Plateau de Saclay, prêtés par des agriculteurs du plateau. Le collectif défend, entre autre, l’abandon du tronçon Massy-Versailles de la Ligne 18 : un transport inadapté aux besoins de la population et surdimensionné. Cette revendication est confirmée (au moins sur la partie Saclay-Versailles) par la publication récente, par la SGP, des prévisions de trafic de voyageurs. La soutenabilité financière du tronçon Saclay-Versailles est questionnée par de nombreuses associations. </p><p style="text-align: justify;"><b>Une proposition alternative</b> au tronçon au sol. Une enquête publique est ouverte du 28 juin au 30 juillet 2021, concernant, notamment, la modification du projet Ligne 18 avec le passage au sol de la Ligne 18 sur le tronçon Saclay-Châteaufort. Le 12 octobre 2021, la commission d’enquête publique remet son rapport. Elle souligne les impacts négatifs de ce passage au sol et propose une solution alternative dont voici un extrait :
"<i>Ainsi, il apparaît à la commission d’enquête judicieux d’apporter un correctif au projet modifié présenté en prolongeant en tranchée ouverte avec un passage en tranchée couverte sous la RD938. La ligne 18 pourrait être à la même profondeur entre la zone des Graviers et le rond-point de Châteaufort.</i> " </p><p style="text-align: center;">(<a href="https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/content/download/87795/564358/file/2021-10-12_Conclusions_L18DUPmodif2.pdf">https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/content/download/87795/564358/file/2021-10-12_Conclusions_L18DUPmodif2.pdf</a>). </p><p style="text-align: justify;"><b>Terre & Cité.</b> L’association Terre & Cité (créée dès 2001 pour préserver les terres agricoles du plateau de Saclay, https://terreetcite.org/) et sa présidente Caroline Doucerain (maire des Loges en Josas) tentent de négocier avec la SGP et la préfecture de l’Essonne pour défendre la solution de la tranchée ouverte. La préservation des fonctionnalités agricoles de la ZPNAF inclue la facilitation des circulations agricoles, qui sont menacées par le passage au sol de la Ligne 18. Les plans fournis à l’association par la SGP concernant le passage des engins agricoles sous la Ligne 18 ne sont pas convaincants. De façon générale, chaque nouvel élément d’urbanisation du plateau de Saclay réduit la facilité des circulations agricoles. Une lettre ouverte est adressée par les agriculteurs et les élus locaux du plateau à la Première Ministre le 1er décembre 2022. </p><p style="text-align: justify;"><b>Continuités écologiques. </b>Le 6 juin 2023, une étude menée par des scientifiques de l’Institut Diversité, Ecologie, Evolution du Vivant (IDEEV) sous la direction de Paul Leadley montre que le passage au sol de la Ligne 18 sur le tronçon Saclay-Châteaufort menace les continuités écologiques du plateau. Elle est disponible sur le lien : </p><p style="text-align: center;"><a href="https://moulon.inrae.fr/news/2023/06/continuit%C3%A9s-%C3%A9cologiques-du-plateau-de-saclay/">https://moulon.inrae.fr/news/2023/06/continuit%C3%A9s-%C3%A9cologiques-du-plateau-de-saclay/ </a></p><p style="text-align: justify;"><b>Conclusions</b>. Les agriculteurs du plateau, les élus, des collectifs citoyens et des scientifiques de l’IDEEV s’accordent pour s’inquiéter des impacts négatifs du passage au sol de la ligne 18 sur le tronçon Saclay-Châteaufort. Le rapport de Paul Leadley pose un regard nouveau sur la question des continuités écologiques. Les négociations entre l’association Terre & Cité et la SGP, qui ne prend pas en compte les recommandations de la commission d’enquête publique pour des questions budgétaires, sont plus que difficiles. Quel est le prix de la préservation de la biodiversité sur le Plateau de Saclay ? </p><p style="text-align: justify;"><b>Par Christine Dillmann</b>, professeure à l’Université Paris-Saclay et dirige l’UMR GQE-Le Moulon, membre fondateur de l’Institut Diversité, Ecologie, Evolution du Vivant (IDEEV). Elle est depuis janvier 2019 responsable du domaine agricole expérimental de l’unité de recherche. A ce titre, elle fait partie du collège agriculteurs de l’association Terre & Cité.</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-91863817418972644382023-04-02T12:25:00.005+02:002023-04-02T12:27:52.818+02:00Sainte-Soline, témoignage de Mathieu Eisinger<p style="text-align: justify;">Je suis traumatisé. </p><p style="text-align: justify;">Pas la peine d’euphémiser, de tourner autour du pot. </p><p style="text-align: justify;">Je suis traumatisé. </p><p style="text-align: justify;">Par ces deux heures. Était-ce une ? Trois ? Je ne sais pas. </p><p style="text-align: justify;">Le temps s’est fracturé, disloqué, étendu, rétréci. </p><p style="text-align: justify;">Impossible de savoir. </p><p style="text-align: justify;">Pendant tout ce temps où j’étais à Sainte-Soline, j’étais en enfer. </p><p style="text-align: justify;">Un enfer champêtre, entouré d’ami·es, en ayant marché dans la joie, accompagné de drapeaux au vent, de chants d’oiseaux, d‘un timide soleil et de gâteaux à la fleur d’oranger distribués ça et là, à qui en avait envie.
Et puis le sol s’est dérobé sous mes pieds. </p><p style="text-align: justify;">Quelqu’un a brutalement changé la bande-son, a poussé le volume à 150db, les bouchons d’oreille que je mettrais plus tard, trop tard, n’y changeront que peu de choses. D’ailleurs merci mille fois à la personne qui a sorti un sac de 20 bouchons et les a distribués aux affamés de silence que nous étions. Je ne te connais pas mais je t’aime. </p><p style="text-align: justify;">Combien d’explosions ai-je entendu 100, 1000 ? plus encore ?
De toute façon c’était trop, beaucoup trop. </p><p style="text-align: justify;">Et des lacrymos encore. Partout. De manière aléatoire, disproportionnée et soudaine. </p><p style="text-align: justify;">A l’héroïsme de la lutte du début, à l’affrontement presqu’enfantin de nos oiseaux de bois et de nos pancartes succède une pluie de lacrymogène partout. </p><p style="text-align: justify;">Une nuée de quads vole et attaque le cortège à ma droite. À mon extrême droite ? </p><p style="text-align: justify;">Je vois une chaîne humaine se former pour entourer le talus de terre que je devine être cette méga-bassines encore vide. </p><p style="text-align: justify;">Et cette chaîne mange des lacrymos. Encore et encore. </p><p style="text-align: justify;">Au milieu de ce tumulte, je me sens en danger psychique, je prends le large, je me recule mais là c’est pire. </p><p style="text-align: justify;">Les grenades assourdissantes vont plus loin que les lacrymos. Une d’elle explose à 5m de moi, j’ai le temps de voir la petite lumière rouge qui vibre et boum. L’onde du bruit me percute au thorax, souffle coupé. Je suis sonné debout.
Mais où suis-je ? Qu’ai-je donc fait ? </p><p style="text-align: justify;">N’y-a-t-il aucun endroit où je suis en sécurité ?
La foule crie pour soutenir les camarades qui partent au combat. </p><p style="text-align: justify;">Je hurle.
No Bassaran ! No bassaran !
Je sors la rage qui est en moi.
No Bassaran ! No bassaran ! </p><p style="text-align: justify;">Ce caillou qui est à mes pieds, vais-je le lancer ?
Tout mon corps crie oui ! Je résiste. Je refuse. Je regrette aujourd’hui. </p><p style="text-align: justify;">Et ça pète.
Ça pète sans cesse.
Devant, derrière, à gauche, à droite.
Des « attention ! » ponctuent chaque minute mais attention où ? En haut ?
Il n’y a rien à faire. </p><p style="text-align: justify;">Des « Medic, Medic ! » fusent de plus en plus. </p><p style="text-align: justify;">Des mains se lèvent pour montrer la source de la demande d’un·e Medic. </p><p style="text-align: justify;">Mais quand est-ce que cela va finir ? Jamais ?
Heureusement le vent nous aide. Notre agilité collective aussi. Dès qu’une lacrymo tombe nous sommes 8 à venir l’enterrer sous des mottes de terre que nous avons préparées mais contre les grenades de désencerclement ? Contre les grenades assourdissantes ? </p><p style="text-align: justify;">Nous sommes nu·es…
Rien à faire. Rien.
Nous ne sommes pas des guerriers. La puissance militaire est de leur coté. </p><p style="text-align: justify;">Combat perdu d’avance.
Ridicule de nos parapluies contre leurs explosifs.
Va-t-il y avoir des morts ? Combien ? </p><p style="text-align: justify;">Et médiatiquement… je sais que nous perdrons. </p><p style="text-align: justify;">Ha qu’il va bien leur servir ce camion qui brûle à cause d’un molotov de chez nous. Oui il y avait des molotov. Défense du pauvre j’ai envie de dire. </p><p style="text-align: justify;">Vous pourrez l’ouvrir votre JT avec cette image du camion CRS « en proie aux flammes » comme vous direz.
Toute pensée de ce qui se joue ici s’arrêtera là.
« Inacceptable » sera la couverture du Parisien du dimanche. Honte à vous, journaliste de l’ordre. </p><p style="text-align: justify;">Et ça pète encore. Et encore.
Medic ! Medic !
Cela doit cesser. </p><p style="text-align: justify;">Nous ne faisons pas le poids. Tant pis. Préservons-nous. Il n’y a pas de mal à reconnaître la supériorité de force de l’ennemi. </p><p style="text-align: justify;">Qu’il garde la vacuité de son combat. </p><p style="text-align: justify;">Le ridicule de la situation. </p><p style="text-align: justify;">Ces 3000 robocops grotesques qui défendent un trou. Un immense trou que leur bêtise ne pourrait remplir tellement il est grand et pourtant…
Ce sont des lâches, des faibles. Ils ne savent que taper. </p><p style="text-align: justify;">Et ça pète. Ça pète. </p><p style="text-align: justify;">Et puis ça s’arrête. </p><p style="text-align: justify;">Silence. </p><p style="text-align: justify;">Je suis devenu sourd ? Non, ça marche. Des cris.
Des gens boitent. </p><p style="text-align: justify;">De la musique sur une remorque tirée à bout de bras arrive.
Irréel. </p><p style="text-align: justify;">Ai-je rêvé cet enfer ? </p><p style="text-align: justify;">Petit à petit tout le monde s’affale, s’étend. </p><p style="text-align: justify;">On dort. On danse. On respire. </p><p style="text-align: justify;">On se retrouve. </p><p style="text-align: justify;">Donnez-moi des bras. </p><p style="text-align: justify;">Dans lesquels m’enfouir, m’enfuir, m’évanouir, disparaître. </p><p style="text-align: justify;">Des pétards d’artifices explosent. </p><p style="text-align: justify;">Mais n’en avez vous pas eu assez ?? </p><p style="text-align: justify;">Premier sursaut post-assaut. </p><p style="text-align: justify;">Je comprends instantanément que ce bruit s’est imprégné en moi. </p><p style="text-align: justify;">Profondément. </p><p style="text-align: justify;">Je marche sans réfléchir. </p><p style="text-align: justify;">Je suis le flot. </p><p style="text-align: justify;">I am the flow </p><p style="text-align: justify;">Mes yeux tombent sur deux compresses imbibées de sang. </p><p style="text-align: justify;">Tâche rouge sur la terre marron. </p><p style="text-align: justify;">La terre a bu du sang. </p><p style="text-align: justify;">La terre a bu du sang parce que des puissants s’accaparent l’eau. </p><p style="text-align: justify;">La terre a bu du sang parce que l’État protège les puissants. </p><p style="text-align: justify;">La terre a bu du sang parce que la propriété privé est plus forte que le bien commun. </p><p style="text-align: justify;">Ce qui se passe ici est essentiel. </p><p style="text-align: justify;">L’eau c’est la vie. </p><p style="text-align: justify;">La vie n’appartient à personne. </p><p style="text-align: justify;">Et surtout pas aux jeteurs de grenades ni à leur chef. </p><p style="text-align: justify;">La terre a bu du sang. </p><p style="text-align: justify;">Pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Tout ça pour ça ? Quelle absurdité. </p><p style="text-align: justify;">Nous rentrons abattus. </p><p style="text-align: justify;">Je traverse la soirée comme un zombie. </p><p style="text-align: justify;">Envie d’être là. Envie d’être ailleurs. </p><p style="text-align: justify;">Le dimanche se passe. </p><p style="text-align: justify;">Je suis brassé mais rien de précis. </p><p style="text-align: justify;">Ça monte. </p><p style="text-align: justify;">Une chorale chante « à bas l’État policier »
Nous reprenons à 300 voix. </p><p style="text-align: justify;">Je pleure. Ça monte. </p><p style="text-align: justify;">Le lundi, je me retrouve en salle de montage devant des images de la lutte de samedi. </p><p style="text-align: justify;">La bande son. </p><p style="text-align: justify;">Cette bande son me saute au visage. </p><p style="text-align: justify;">Je ne vais pas pouvoir regarder ça longtemps. </p><p style="text-align: justify;">J’écourte ma journée. </p><p style="text-align: justify;">Mardi manif. J’arrive place de la République. </p><p style="text-align: justify;">Un pétard explose. </p><p style="text-align: justify;">Je suis pétrifié. </p><p style="text-align: justify;">Panique-attaque. </p><p style="text-align: justify;">Je ne peux pas vraiment bougé. </p><p style="text-align: justify;">Heureusement je ne suis pas seul. </p><p style="text-align: justify;">-Ça va ? </p><p style="text-align: justify;">-Heu pas trop en fait. </p><p style="text-align: justify;">Des frissons montent le long de mes jambes. </p><p style="text-align: justify;">Je pleure. </p><p style="text-align: justify;">Je respire pour me calmer. </p><p style="text-align: justify;">Je redescend. </p><p style="text-align: justify;">Je pars dans le cortège. </p><p style="text-align: justify;">Re pétard. </p><p style="text-align: justify;">Puis un autre, celui de trop, à cinq mètres de moi. </p><p style="text-align: justify;">Je n’en peux plus. </p><p style="text-align: justify;">Je dois partir. </p><p style="text-align: justify;">J’ai du mal à marcher. </p><p style="text-align: justify;">Je remonte le cortège pour récupérer mon vélo laissé place de la République.</p><p style="text-align: justify;"> C’est la République qui m’a gazé ? </p><p style="text-align: justify;">C’est la République qui m’a fait ça ? </p><p style="text-align: justify;">Je croise 40 CRS. </p><p style="text-align: justify;">Je me glace. </p><p style="text-align: justify;">Je suffoque.</p><p style="text-align: justify;">Je marche mais je suis paralysé.</p><p style="text-align: justify;">Je bouge mais je meurs. </p><p style="text-align: justify;">Je suis traumatisé. </p><p style="text-align: justify;">Pas la peine d’euphémiser, de tourner autour du pot. </p><p style="text-align: justify;">Je suis traumatisé.</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-79413455306480447872023-03-27T09:34:00.004+02:002023-03-27T09:34:52.110+02:00Non à la réforme des retraites !!!!<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7gXmdmy6miJZOvZa2GjIkmU4B-vo_vPxbltkbbR7nohFzvkFK_gcxCaUw6KSW8Il4twQvLVfXFZNTUQyYwhaUEeIsI-fzWV5WKjPU_JSavlrJX14ovpbHYS9OPDYNEviSyjVzeTA8VjJSBCOOkE1FYqXZuDBPW7GsNCZGHtVSyYZfOeiEmhlvGNs4ng/s1080/FB_IMG_1679135880859.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="732" data-original-width="1080" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7gXmdmy6miJZOvZa2GjIkmU4B-vo_vPxbltkbbR7nohFzvkFK_gcxCaUw6KSW8Il4twQvLVfXFZNTUQyYwhaUEeIsI-fzWV5WKjPU_JSavlrJX14ovpbHYS9OPDYNEviSyjVzeTA8VjJSBCOOkE1FYqXZuDBPW7GsNCZGHtVSyYZfOeiEmhlvGNs4ng/s320/FB_IMG_1679135880859.jpg" width="320" /></a></div><br />« <i>Penser les retraites du monde à venir, c’est penser un équilibre vivable pour toutes et tous, un projet qui permette à toutes les générations de bien vivre et de ne pas transmettre en héritage à nos enfants la dette sociale comme on reporte aujourd’hui la dette écologique. Les travailleurs et travailleuses ont besoin de repos, la planète aussi !</i> » Nous dit, très justement, EELV <p></p><p style="text-align: justify;"> « <i>Cette réforme des retraites n’a aucune légitimité, ni populaire, ni parlementaire. Emmanuel Macron refuse d’entendre le mouvement social massif et exemplaire, les manifestations d’une ampleur inédite, sans équivalent depuis plus de 50 ans, les millions de personnes qui continuent à se mettre en grève, en sacrifiant plusieurs jours de salaire. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Depuis des semaines, nous dénonçons et luttons contre cette réforme injuste, inégalitaire et qui risque d’enfermer toute une partie de la population dans une précarité inextricable. Depuis des semaines, le gouvernement nous oppose brutalité et passages en force. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Ce passage en force augmente encore notre détermination à continuer le combat et à défendre un autre modèle de système de retraites, plus juste, plus équitable et avec l’objectif commun de la retraite à 60 ans. </i>» Poursuit, avec raison, la NUPES. </p><p style="text-align: justify;">Face à nos mobilisations monstres, le Président Macron s’est exprimé Mercredi 22 mars dans une interview totalement lunaire et, selon lui, ce que nous aurions réclamé, lors des manifs, ce serait de mettre au boulot les pauvres qui profitent, lâchement, du système sans rien faire de leurs journées, pendant que les travailleurs et travailleuses triment … et bien sûr, pas un mot sur ses copains les riches. Lunaire on vous dit.</p><p style="text-align: justify;">Bien sûr le problème ne viendrait pas du système inégalitaire dont il s’est arrogé le rôle de gardien. Bien évidemment le problème ne viendrait pas des cadeaux fait aux riches et aux puissants où, ce qu’ils perdent, ce sont les françaises et le français qui le remboursent et ce qu’ils gagnent, ce sont les français et les françaises qui le perdent. Tel Don Salluste dans « <i>La folie des grandeurs</i> » de Gérard Oury, Macron nous dit, en substance, que « <i>les pauvres c’est fait pour être très pauvre et les riches pour être très riche</i> ». Le gouvernement verse 216 milliards d’euros sous forme de cadeaux aux riches et aux puissants (refus de lutter contre la fraude fiscale, augmentation de la fortune des milliardaires sans redistribution, suppression de l’ISF, baisse des impôts de production et des bénéfices des entreprises, refus de taxer les super-profits, acceptation que Total ne paye aucun impôt en France, etc…) mais il est incapable de trouver 12 milliards d’euros par ans pour compléter les 345 milliards du budget des retraites. Est-on sûr que l’on a cherché partout ? Non, le faux problème du financement des retraites n’est pas un problème d’allongement de l’espérance de vie, ni de démographie, c’est juste un problème de choix politiques capitalistes où les humains et l’environnement ne sont que des variables d’ajustements. C'est tellement facile, pour les capitalistes et les libéraux, après avoir organisé la faillite de l'Etat, aux profits des entreprises privées et du capital, de réclamer, ensuite, aux salarié.e.s de payer les pots cassés, sous le faux et fétide prétexte que "<i>c'est ça ou la banqueroute</i>", alors que ce n'est juste qu'une question de choix politiques. C'est tellement facile. C'est tellement immoral. </p><p style="text-align: justify;">Mercredi 22 mars, nous avons eu le droit à un président à la logorrhée directement sortie de la droite de Thénardiers, où se mêle mépris, irresponsabilité des français.e.s, valeur travail, ordre et sécurité ... Un président complètement agaçant. Un président totalement hors sol. </p><p style="text-align: justify;">Plus personne ne peut dire, qu'en politique, les choses ne sont pas claires : La droite travaille pour les riches et les puissants, la Nupes travaille pour les vrais gens avec le seul projet social et écologique. Tout ne se vaut pas, Macron l'a démontré ! Mais tout de même je ne peux m’empêcher de penser que si les français.e.s avaient massivement voté et surtout massivement voté pour la NUPES, aux dernières législatives, on n'en serait pas là, on ne serait pas obligé de faire grève, ni de défiler dans la rue, ni de bloquer le pays. C’était aux dernières législatives qu’il fallait bloquer Le Président. Les français.e.s, aux dernières législatives, ont voté pour donner une majorité au Président Macron ou se sont abstenu mais, quand on s'abstient, on vote pour le ou la gagnant.e, .... la majorité des votant.e.s a donc préféré une droite de Thénardiers à une Nupes émancipatrice. Les français.e.s ont préféré le joug, la sueur et la peine à la vie, à la justice sociale, à l'équité. Que d'énergies perdues. Que de temps perdu. Que d‘opportunités perdues ! </p><p style="text-align: justify;">Mercredi 22 mars, nous avons eu le droit à un Président aux faux airs de père de la Nation alors que nous avons un Président qui martyrise ses compatriotes. Un Président qui gaz, qui humilie, qui éborgne et mutile des pères et mères de familles qui sont loin d’être des casseurs et des casseuses. Macron gaz et martyrise les jeunes qui sont l’avenir de notre Nation. Il gaz et martyrise les travailleurs et travailleuses qui sont l’énergie de cette Nation. Les écologistes expriment leur indignation face à la multiplication des témoignages de violences policières et aux stratégies d’intimidation des manifestant·es. Nous dénonçons également un schéma national de maintien de l’ordre aussi brutal qu’inefficace. Les écologistes réaffirment leur opposition à toute violence qu’elle soit dirigée vers les forces de l’ordre (que je préfèrerais revoir baptisée, « <i>gardiens de la paix</i> », leurs missions en seraient toute autres) ou qu’elle soit dirigée vers les citoyens et citoyennes. La Police et la Gendarmerie devraient être là pour nous protéger et non pour nous martyriser. </p><p style="text-align: justify;">Mercredi 22 mars nous avons eu le droit à un Président qui n’entend rien et reste, comme d’autres avant lui, droit dans ses bottes, campé dans ses certitudes, persuadé de la justesse de ses choix, seul contre toutes et tous. </p><p style="text-align: justify;">Et cela alors que nos arguments sont clairs : Nos vies ne sont pas destinées à être enchainées au travail, à user notre patience dans les embouteillages, à respirer les gaz d’échappements et à mourir le plus vite possible quand nous ne serions plus productifs et productives. La vie c’est aussi les week-ends, les vacances, les RTT et la retraite. La vie c’est pouvoir visiter la France et découvrir ses trésors, marcher dans la nature, se baigner dans la mer, vivre en famille en bonne santé, se cultiver… VIVRE en somme ! Souvenons-nous pourtant qu’actuellement 2/3 des plus de 60 ans sont au chômage et les plus de 55 ans sont ceux et celles qui ont le plus de mal à retrouver un emploi, les entreprises ne voulant pas embaucher les seniors. Dès lors quel sens cela a-t-il de repousser l'âge de départ à la retraite ? «<i> A 62 ans 25 % des plus pauvres sont déjà morts, contre 5% des plus riches. La retraite à 64 ans c’est achever les classes populaires pour financer les retraites des plus riches</i> » nous dit très justement Karima Delli, eurodéputée EELV. </p><p style="text-align: justify;">« <i>Le rapport du COR ne nous prédit pas un monde invivable en 2050, le rapport du GIEC, si !!! Travailler plus, c'est produire plus, c'est extraire plus, c'est polluer plus. C'est pourquoi, avec la majorité de la population, nous, les écologistes, sommes opposés à cette réforme des retraites. Elle participe d'une logique qui épuise les humains et la planète en visant les objectifs insoutenables d'une croissance infinie dans un monde fini.</i> » nous disent, dans une tribune publiée sur France-info le 5 mars, les principales associations environnementales et des personnalités, comme la militante Camille Etienne, qui appellent à manifester contre la réforme des retraites, qu'elles jugent préjudiciable pour la lutte contre le réchauffement climatique. </p><p style="text-align: justify;">Travailler plus, mais pour quoi faire ? Pour produire quoi ? Pour poursuivre le dogme de la croissance écocidaire ? Pour renforcer le productivisme climatocide ? pour bétonner ? pour épuiser la planète et les humains ? Je dis, haut et fort que je suis pour la transition écologique de la vie et cela passe par le droit de vivre sa retraite en bonne santé pendant de longues années. Je dis haut et fort que je suis opposé.e.s à la réforme des retraites du Président Macron et je réclame avec la majorité de Français.e.s purement et simplement sa suppression.
</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-45171956962648448922023-01-02T14:54:00.000+01:002023-01-02T14:54:30.565+01:00A vous pour 2023, par Sonia Roisin<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2s5Urpg598aRGoSF4asbKnDmnHX46Za3hbWbAR_oN10vOlLb2Xet1W8vje9r5rTL843jp9RwgPlRRxs3zWsxP7AfYPpRZIL71-roqD-Lq5rZFcLGSv19WWUfYvjgDMLOQ1hbPP5C6Qy0ScXLZmdp9E3f88XHB1gINqRdA3VuVbQ_vMKNFemj97-enHg/s2000/composition-foret-etude-nature-paysage-exterieur-groupe-enf.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1062" data-original-width="2000" height="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2s5Urpg598aRGoSF4asbKnDmnHX46Za3hbWbAR_oN10vOlLb2Xet1W8vje9r5rTL843jp9RwgPlRRxs3zWsxP7AfYPpRZIL71-roqD-Lq5rZFcLGSv19WWUfYvjgDMLOQ1hbPP5C6Qy0ScXLZmdp9E3f88XHB1gINqRdA3VuVbQ_vMKNFemj97-enHg/s320/composition-foret-etude-nature-paysage-exterieur-groupe-enf.webp" width="320" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;">Voilà plus de trente ans que je vais à la rencontre des enfants des écoles de la République avec instruments, chansons, musiques de toutes époques et tous styles…. Cela avec beaucoup d’enthousiasme partagé… </p><p style="text-align: justify;">Plus de 30 ans que j’observe les mutations de notre société à travers leurs réactions, leurs questionnements, leur créativité. Et ce que cela révèle de leur rapport aux adultes et au monde. </p><p style="text-align: justify;">Une réflexion s’impose de manière toujours plus prégnante : l’école fait face à des bouleversements profonds dont elle ne peut seule assumer tous les défis, y compris celui de la transmission. </p><p style="text-align: justify;">Nous avons basculé dans l’ère du numérique, et il est urgent d’ « enseigner à vivre » selon Edgar Morin. </p><p style="text-align: justify;">Je fais partie de la dernière génération à ne pas être née avec les écrans et le tout numérique. </p><p style="text-align: justify;">Aussi, me semble-t-il important, pour les générations futures, de témoigner et de dire ce que le numérique a apporté de positif à nos vies, mais également tout ce qu’il a profondément modifié et parfois altéré. </p><p style="text-align: justify;">Oui Internet, nous a ouvert un champ de connaissances et d’explorations quasiment infini, et les enfants sont bien plus éveillés que notre génération dans bien des domaines quand ils sont bien accompagnés dans leurs navigations sur la toile. Il est fascinant d’avoir toutes ces informations à portée de clic, d’être connectés les un.es aux autres d’un bout à l’autre de la planète. </p><p style="text-align: justify;">Mais, les réseaux sociaux nous ont aussi isolés tout en nous donnant l’illusion de communauté. Ils ont séparé les générations, chacun vit désormais dans son univers virtuel. </p><p style="text-align: justify;"> Le temps de transmission culturelle inter générationnel s’est nettement réduit, les enfants sont de plus en plus tôt face à leurs écrans casques vissés sur les oreilles. Ils n’écoutent plus la musique de leurs parents, qui inversement sont de plus en plus déconnectés de l’univers culturel et virtuel de leurs enfants. </p><p style="text-align: justify;">A l’heure où nous devrions prendre le virage de la sobriété, internet a boosté notre consommation toujours plus rapidement assouvie, nous donnant l’illusion que tout est accessible et en quantité infinie. Renforçant nos instincts de prédation et nos pulsions au détriment de notre capacité à penser le temps long, celui de la sobriété. </p><p style="text-align: justify;">Les enfants sont l’avenir de l’humanité et pourtant notre société prend-elle la mesure de ce à quoi elle devrait être vigilante en termes de transmission ? </p><p style="text-align: justify;">La numérisation de leur univers a profondément modifié l’accès au monde des enfants. Comme je l’ai déjà dit, ils peuvent tout explorer sur la toile et découvrir de nombreux domaines passionnants. </p><p style="text-align: justify;">Mais les enfants, souvent seuls face aux écrans, sont aussi livrés sans filtres, ni accompagnement aux influenceurs et influenceuses de tout genre, aux Fake news, à la pornographie, la violence, au harcèlement, à l’addiction des jeux en ligne …Le tout numérique a également fait voler en éclat le droit à l’oubli et donc réduit leur espace de liberté… </p><p style="text-align: justify;">Le virtuel, les a extraits d’une immersion (réelle) dans la nature, ses odeurs, ses textures, ses reliefs, ses lumières, ses sons… A modifié leur rapport au vivant… </p><p style="text-align: justify;">Les enfants ne demandent qu’à explorer le monde. Prenons donc le temps de les ancrer aussi et surtout dans le réel. </p><p style="text-align: justify;">Oui, prenons le temps de les emmener dans nos belles forêts, faisons-leur partager les plaisirs simples de la vie, de ceux qui laissent une trace indélébile dans le corps et l’âme des futurs adultes qu’ils deviendront. </p><p style="text-align: justify;">Jouons avec eux sous la pluie, dans l’eau des rivières, de la mer, observons ensemble les étoiles, la nature, ressortons les jeux de société, allons au spectacle vivant, au concert, organisons des jeux de pistes dans nos quartiers, à la campagne, sortons dehors sentir l’odeur de la terre mouillée, faisons-leur écouter et reconnaitre le chant des oiseaux, préparons de bons petits plats avec eux, faisons-leur découvrir les goûts, les odeurs, chantons avec eux encore et encore... </p><p style="text-align: justify;">Apprenons l’observation, l’empathie, la solidarité loin des logiques d’accumulation, et d’individualisme. Cultivons le jardin de la paix, seule voie possible pour construire et préserver un monde vivable. Ne l’oublions jamais, la guerre détruit l’intelligence, la beauté et l’avenir. </p><p style="text-align: center;">« Le vent se lève, il faut tenter de vivre ! » Paul Valéry </p><p style="text-align: center;">Transmettons aux enfants le pouvoir de vivre ! </p><p style="text-align: center;">Belle année à vous ! </p><p style="text-align: right;">Sonia ROISIN (Marcoussis)<br /></p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-43147273446161323872023-01-01T11:56:00.001+01:002023-01-02T14:40:17.623+01:00Bonne et heureuse année 2023<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMUPQiMSbfl6GRrr63AfUdbj72zZo_8mIUdECGsnhjJvQYzc8MxvMmiCF0B0kivasq1AwaA0nnDvwm86IMlJP_0s7rVkzjstOCrMCtMhTbhImRcodJrPGoV09whR6MUd7vHrkEw0OzBCvj3TUxM1FmPbfWPwAUjnn7311Zpd3WIegDBA5luJOy09-vAQ/s675/360_F_525582430_Qq42Yazm2UN4JuQfS7HIx0Wi6vQYpxHU.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="675" height="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMUPQiMSbfl6GRrr63AfUdbj72zZo_8mIUdECGsnhjJvQYzc8MxvMmiCF0B0kivasq1AwaA0nnDvwm86IMlJP_0s7rVkzjstOCrMCtMhTbhImRcodJrPGoV09whR6MUd7vHrkEw0OzBCvj3TUxM1FmPbfWPwAUjnn7311Zpd3WIegDBA5luJOy09-vAQ/s320/360_F_525582430_Qq42Yazm2UN4JuQfS7HIx0Wi6vQYpxHU.jpg" width="320" /></a></div><br />En ce premier janvier mes pensées pacifistes vont à toutes les victimes de violences et de guerres.<p></p><p style="text-align: justify;">N'étant pas superstitieux, je connais le côté vain des vœux mais ils racontent tout de même toute la bienveillance que l'on porte à nos proches et nos ami.e.s. Alors pourquoi s'en priver ? </p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui je pense aux iranien.ne.s et aux Ukrainien.ne.s et je leur souhaite que 2023 voit la fin de leur calvaire et que leur combat pour la liberté soit couronné de toutes les victoires espérées. </p><p style="text-align: justify;">À vous toutes et tous je vous souhaite une belle et heureuse année 2023 riche de tous les possibles. </p><p style="text-align: justify;">À nous tous et toutes je nous souhaite qu'enfin notre espèce découvre la sagesse afin que nous puissions réellement relever le défi de la durabilité. Ça urge !!!! </p><p style="text-align: justify;">Et en effet, la lutte pour l’environnement versus les dégradations de la planète est une course de vélo contre un TGV. Personne ne peut dire que nos idées n’infusent pas les groupes humains, mais à un rythme qui ne permet pas de contrebalancer les atteintes irréversibles que notre humanité inflige à son seul et unique vaisseau spatial. Tout prend trop de temps et du temps on en a de moins en moins. L’ADN des écologistes c’est d’être des lanceurs d’alertes et de ne pas relâcher la pression devant une opinion qui est plus encline à s’illusionner de bonnes petites nouvelles, au détriment des catastrophes annoncées, afin de se rassurer et poursuivre tranquillement notre fuite en avant. En matière d’écologie, l’opinion préférera, aux vérités qui dérangent, les mensonges qui rassurent. La maison brule et nous regardons ailleurs. Et pourtant, depuis plus de 50 ans nous alertons sur les défis climatiques, de biodiversité, énergétiques, écologiques et métalliques qui sont devant nous et qui conditionnent notre durabilité suivant les réponses collectives que nous apporterons ou non. Depuis plus de 50 ans nous alertons et l’histoire nous donne tristement raison. Il y a urgence dans la mobilisation générale. </p><p style="text-align: justify;">Mais en ce début d’année, fatigué de plus de 30 ans de militantisme, j’ai envie de voir le verre à moitié rempli afin de nous redonner un peu d’énergie positive pour poursuivre, demain, avec entrain et volonté, les luttes écologiques, sociales et solidaires. Pour ces vœux de nouvelle année, une fois n’est pas coutume, je vais m’efforcer de regarder ce qui a été encourageant en 2022 afin de se dire que 2023 pourra être encore mieux et montrer que c’est possible dès lors que la mobilisation est collective.
Ainsi janvier 2022 a vu la loi « antigaspillage » entrer en vigueur et aura aussi marqué l’interdiction de nombreux plastiques à usage unique. De même le projet controversé d’extraction de sable coquillier en baie de Lannion (Côtes-d’Armor) a été abandonné par la Compagnie armoricaine de navigation qui le portait. Le 1er février, le tribunal administratif de Paris a mis fin aux activités de la cellule Demeter censée lutter contre « l’agribashing » et qui servait à surveiller et entraver les associations écologistes. Toujours en février, l’Islande a annoncé qu’elle mettra fin à la pêche à la baleine à partir de 2024. Le 31 mars, le tribunal administratif de Besançon a annulé le permis de construire et l’autorisation environnementale accordés à Amazon pour un projet d’entrepôt de 76 000 mètres carrés prévu à Fontaine (Territoire de Belfort). En 2022 il s’est vendu plus de bicyclettes neuves que de voitures, motos et scooters réunis. Depuis septembre 2022 les menus végétariens sont devenus la norme dans les cantines de Grenoble (Isère). Fin juin, le gouvernement des Pays-Bas a annoncé son intention de limiter le trafic de l’aéroport Amsterdam-Schiphol. Le 17 août, le groupe Florian, industriel du bois, a abandonné son projet de méga-scierie à Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Le 5 septembre, l’installation du premier parc éolien en mer de France a été achevée au large de Saint-Nazaire. Loups, ours, baleines ou aigles démontrent que lorsqu’on la laisse prospérer, la faune sauvage parvient à faire son retour, comme le révèle un rapport de l’ONG European wildlife comeback paru le 26 septembre. Le 21 octobre, la France s’est retirée du Traité sur la charte de l’énergie (TCE), jugé incompatible avec les objectifs de l’accord de Paris suivie par l’Union Européenne le 24 novembre. Le 25 octobre, le tribunal administratif de Grenoble (Isère) a suspendu le projet de construction d’une retenue collinaire visant à alimenter la station de ski de la Clusaz (Haute-Savoie). Le 2 décembre, la Commission européenne a validé la suppression, en France, de certaines lignes aériennes lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 2h30. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le Parlement européen et les États membres se sont accordés pour interdire l’importation de plusieurs produits, comme le cacao, le café ou le soja, lorsqu’ils contribuent à la déforestation. Etc, etc, etc … Le site « Vert, le média » ressence 80 bonnes nouvelles dans son article « <a href="https://vert.eco/articles/2022-bonnes-nouvelles-ou-presque-sur-lecolo-en-2022">Bonnes nouvelles (ou presque) pour l’écologie en 2022</a> ». Merci à lui pour cet article qui fait du bien dans ce monde de brutes. </p><p style="text-align: justify;">De notre côté, aux Ulis, le chemin vers la résilience avance après 40 ans de déni municipal. Ainsi et entre autres, notre ville a été désignée « Ville engagée pour la biodiversité » par la Région Ile de France, c’est une belle étape pour atteindre le titre de capitale de la biodiversité. La Municipalité que par ailleurs je soutiens ne veut pas regarder la maison bruler et même si le chemin de la résilience, pour notre ville et ses habitant.e.s, n’est pas encore gagné, je reconnais que l’écoute et la volonté sont là et je m’en félicite. </p><p style="text-align: justify;">Mais tout ceci n’est pas venu de la seule et unique bonne volonté des dirigeant.e.s de cette planète, il aura fallu la mobilisation sans faille, des écologistes du monde entier, pendant des années et des années, pour arracher ces avancées. L’écologie est la démonstration de l’union fait la force, que la mobilisation paye. Je vous appelle donc à vous mobiliser, à vous engager pour 2023 et les années qui suivront pour l’écologie concrète, politique et/ou associative. Nous n’avons plus le choix que la lutte engagée, déterminée, comme les jeunes de « Bigger than us » nous y invitent, et pacifique et ce ne sera jamais que groupé.e.s que nous y parviendrons.
Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas juste de le prévoir mais de le rendre vivable, viable, paisible, désirable, en un mot … durable. Engagez-vous ! rejoignez-nous ! rejoignez les Ecologistes </p><p style="text-align: justify;">Bonne et heureuse année 2023 à toutes et à tous
</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-6912731390606944082022-11-17T12:32:00.002+01:002022-11-21T10:01:43.535+01:00Depuis 1972 … on sait !<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzCg9ojBLijtdu1J9xe_39KQ2yQQfj7D3D_jpqofOxoldTWVB1-4zPjAMH40pTFaKsMfF4QBs24tP8LWHRWRfML7Sey74AZ3CWLKTLtKa-0Oc1yKUbKT8bF4ojgv67cqsIOSyM3OZO8Vj8KuKNXZXFpd8a84mzIwSfo1PRN9CEfBUL6Zf2beTIrDt4Fw/s859/314726632_5955457191155732_6708349629415408884_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="859" data-original-width="843" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzCg9ojBLijtdu1J9xe_39KQ2yQQfj7D3D_jpqofOxoldTWVB1-4zPjAMH40pTFaKsMfF4QBs24tP8LWHRWRfML7Sey74AZ3CWLKTLtKa-0Oc1yKUbKT8bF4ojgv67cqsIOSyM3OZO8Vj8KuKNXZXFpd8a84mzIwSfo1PRN9CEfBUL6Zf2beTIrDt4Fw/s320/314726632_5955457191155732_6708349629415408884_n.jpg" width="314" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: justify;">Depuis 1972, le club de Rome, les scientifiques et les écologistes n’ont de cesse d’alerter sur les limites de la croissance. Depuis 1972 les informations existent et sont diffusées partout dans le monde. Partout dans le monde les écologistes avec des artistes, des auteur.e.s , des cinéastes, des journalistes, des documentaristes, par tous les moyens, alertent sur des vérités qui dérangent. Mais jamais nous n’avons trouvé le bon média qui mobiliserait les foules. Beaucoup de nos concitoyen.ne.s, devant l'urgence écologique, ont l'impression de maîtriser leur futur et rien n’est fait pour les détromper. Notre société capitaliste et productiviste fait tout pour entretenir l’illusion et nous prendre pour des clients. La voiture électrique en est un bon exemple, elle n’est pas faite pour sauver le climat mais pour sauver l’industrie automobile. j'ai le sentiment qu'avec le tout électrique, sans remettre en cause la voiture personnelle et sans renforcer les moyens alternatifs, confortables, faciles et nombreux, au mieux, la France et l’Europe sont en train de rater la transition de la mobilité, au pire, préparent le crash de l’effondrement. <b>Pas assez de métaux et pas assez d'énergie pour ce rêve techno-croyant, pour cette utopie</b>, pour ce show qui doit continuer. </p><p style="text-align: justify;">Depuis 1972 les défis écologiques, climatiques, de biodiversité et métalliques, qui se poseront dans les années qui suivront vont être documentés (GIEC, Rapport Greenpeace de 1993, …) mais notre monde aura préféré l’orchestre à la vigie. Depuis 1972 nous, les écologistes, ne cessons de dire qu’il faut ralentir, économiser les ressources mais on nous a fait passer, au mieux pour de doux rêveurs et rêveuses utopistes, au pire pour des ayatollahs, des khmers vert.e.s. Encore aujourd’hui certain nous traitent d’«<i>Ecoterroristes</i>» alors que ceux et celles qui me terrorisent sont les bétonneurs, ceux et celles de la pétrochimie, de la pétro-agriculture et de l'agriculture intensive, qui ne sont pas faites pour nourrir les gens mais pour faire de l’argent, les entreprises polluantes, la mondialisation écocidaire, ceux et celles qui détruisent la forêt, les terres agricoles, les rivières, les sols et la biodiversité,... Mais il est vrai qu'<b>il est plus facile de taper le messager que d’écouter le message</b>. </p><p style="text-align: justify;">Mardi dernier, la population mondiale a dépassé les 8 milliards d’habitants, selon l’estimation officielle des Nations unies, qui y voit « <i>un important jalon du développement humain</i> » et un rappel, en pleine COP27, de « <i>notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète</i> ». 8 milliards d’humains, sommes-nous trop nombreux et nombreuses ? Jennifer Sciubba, chercheuse en résidence au cercle de réflexion Wilson Center, résume « <i>Notre impact sur la planète est déterminé bien plus par nos comportements que par notre nombre</i> ». </p><p style="text-align: justify;">8 milliards d’humains sur cette Terre, dès lors la bonne question ne serait-elle pas ? Est-ce que les 10 % de la population mondiale la plus riche, absolument responsable de l'essentiel des crises écologiques, climatiques, de biodiversité, énergétiques et métalliques, à ne pas vouloir renoncer et à clamer leur droit de détruire la planète parce qu'ils et elles en ont les moyens, n'est pas juste totalement égoïste, insensible et préfère sa gueule et la captation des ressources et des richesses à la survie de notre espèce ? </p><p style="text-align: justify;">A cela Antonio Guterres, devant près de 100 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Charm el-Cheikh, répond : « <i>L'humanité a un choix : coopérer ou périr. C'est soit un Pacte de solidarité climatique soit un Pacte de suicide collectif </i>». </p><p style="text-align: justify;">Canicules mortelles. Zones inhabitables car trop chaudes. Terres assoiffées. Méga feux. Cultures avortées. Cheptels décimés. Inondations dévastatrices et pénuries d'eau. Vents destructeurs. Biodiversité effondrée. Pétrole rare, cher et réservé aux plus nantis. Crise métallique qui arrive. Economie et citoyen.ne.s à la peine sous le poids des catastrophes. Voici le monde de rêve que les productivistes, les croissantistes, et les consuméristes nous promettent. <b>C'est bien l'absence d'écologie qui est punitive !!!</b></p><p style="text-align: justify;">En 1972 le club de Rome modélisait l’effondrement de notre société thermo-industrielle vers les années 2030. Nous y arrivons. Je me souviens de ce que me répondait Jean Jouzel, quand je lui demandais ce qu’il pensait du club de Rome et du rapport Meadows, lui de me répondre que « <i>le problème de ces gens, c’est qu’ils ont eu raison trop tôt</i> ». Aujourd’hui tous les voyants sont au rouge et que faisons-nous ? Nous nous apprêtons à regarder une coupe du monde, très contestable, au Qatar et nous apprenons que l’Arabie Saoudite veut organiser des jeux d’hivers là où il ne neige jamais. Partout on bétonne, on privatise l’eau dans des méga-bassines, on construit des complexes hôteliers et des golfs sur 400 hectares de prairies et de bois classés Natura 2000, en Sologne. Partout on détruit. On extrait du pétrole dans des réserves naturelles. Imaginez. Des nouveaux puits de pétrole en Ouganda. 419. Creusés en partie dans un parc naturel. Imaginez. Un oléoduc géant. Qui va transporter le liquide noir visqueux sur plus de 1400 kilomètres. Et qui sera chauffé à 50 degrés … Parce que ce pétrole-là, est épais. On prévoit de chercher les métaux précieux par 5000 m de fond, dans les mers lointaines, car nous avons épuisé ceux facilement accessibles sur la terre ferme. Partout on surproduit de la viande. En Chine, 650 000 cochons seront bientôt entassés et engraissés dans un bloc de béton de 26 étages. On sur-voyage car « <i>on n’a qu’une vie et que l’on ne peut se passer de s’en vanter sur Facebook</i> ». Nous admirons ceux et celles qui font de l’argent même si pour cela l’environnement et des femmes et des hommes souffrent. L’espèce humaine est une espèce invasive et destructrice. « <i>Tant que vous nommerez “croissance” le fait de raser un espace gorgé de vie pour le remplacer par un espace commercial, nous n’aurons pas commencé à réfléchir sérieusement</i> » a déclaré l'astrophysicien Aurélien Barrau, aux grands patrons du Medef, en septembre 2022. C’est bien résumé. </p><p style="text-align: justify;">Tous les voyants sont au rouge. Crises écologiques et climatiques mais aussi crise énergétiques et métalliques. Rappelons la nasse dans laquelle nous sommes toutes et tous : <b>sans métaux pas d'énergie et sans énergie pas de métaux. Sans métaux et sans énergie notre monde moderne va droit à l'effondrement</b>. « <i>En vérité, ce récit de la transition énergétique capitaliste s’ancre dans une histoire qui est fausse : il renvoie à l’idée que, par le passé, on aurait déjà initié des transitions, et que, en ce moment, on s’apprêterait à entrer dans une phase nouvelle. Mais les énergies et les matières sont dans un rapport de symbiose</i> » qui nous nasse, nous dit Jean-Baptiste Fressoz, historien de l'environnement. Les pénuries d'essence, comme celle que nous venons de subir, avec la peur que cela engendre chez nous, nous font prendre conscience (je l’espère) de notre dépendance non-durable aux énergies fossiles et qu'il est urgent de nous en émanciper (par une organisation systémique) volontairement, de nous en désintoxiquer avant que, au minimum, la géologie ne nous l'impose ... au pire, le climat dont les dérèglements s’accélèrent. </p><p style="text-align: justify;">Dès lors quelles sont nos marges de manœuvres, à notre échelle au moment où ce ne sont plus les petits gestes qui pourront nous sauver, même s'ils seront toujours bons à prendre ? Les petits gestes ne peuvent plus contrebalancer les crises écologiques, climatiques, de biodiversité, énergétiques et métalliques qui menacent notre durabilité. Aujourd'hui l'heure est à la transformation écologique radicale et résolument sociale de notre système de pensées et de valeurs, de l'Europe et de notre économie. L'heure est à la sobriété voulue et heureuse, aux renoncements massifs. L'heure est à l'arrêt du consumérisme, à l'arrêt du tourisme de masse et de la mondialisation écocidaire. L'heure est au deuil de la techno-croyance car la solution ne peut venir de la technologie puisqu'elle est le problème. L'heure est à la décroissance de l'inutile, du jetables et du futile mais à la croissance du local, du bio et du saisonnier, du durable, du réparable, du simple, du partage, de l'amitié, de la solidarité, de l'art, de la culture, du savoir ... L'heure est venue de voter pour l’écologie car seule la conjonction de politiques écologiques européennes avec la mobilisation citoyenne, quelle soit municipale et individuelle, pourra nous faire espérer un avenir durable. </p><p style="text-align: justify;">« <i>Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde</i> » nous exhortait Gandhi. </p><p style="text-align: justify;">A nous de le faire.
</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-77409350372600275442022-09-01T13:20:00.001+02:002022-09-01T13:20:16.974+02:00Qu’est-ce que le « moi » ?<p>Voilà un sujet qui agite les méninges de l’humanité depuis des millénaires et tout particulièrement les bouddhistes et plus récemment les neuroscientifiques. </p><p style="text-align: justify;">Sur ce sujet, je resterai donc évidemment modeste et souhaite simplement présenter ci-dessous l’état actuel de mes réflexions. </p><p style="text-align: justify;"> Pour ce qui me concerne, le « soi », le « moi » ou le « je » n’est pas une chose mais une propriété qui émerge du croisement d’une infinité de réalités (dans le désordre et sans exhaustivité : cosmique, physique, chimique, biologique, hormonale, neuronale, corporelle, génétique, historique, familiale, médicale, culturelle, économique, amoureuse, émotionnelle, professionnelle, intellectuelle, spirituelle, météorologique, climatique, politique, …). </p><p style="text-align: justify;">Ce croisement est le lieu d’un processus dynamique dans lequel toutes ces réalités s'entrecroisent et interagissent peu ou prou entre elles. </p><p style="text-align: justify;">Si nous partageons parfois certaines de ces réalités, un grand nombre d’entre elles nous sont propres, si bien que le « moi » qui jaillit de ce point de contact est propre à chacun et fait que les individus sont tous singuliers. </p><p style="text-align: justify;">En outre, l’examen montre que toutes ces réalités ne sont pas figées mais au contraire qu’elles évoluent toutes avec le temps (les unes plus rapidement que les autres) et que leur prégnance sur notre existence est elle aussi évolutive. </p><p style="text-align: justify;">De cette façon de voir les choses découle le constat d’une part que le « moi » est bien une réalité, certes complexe et très difficile à cerner, mais une réalité quand même car il est issu d'une infinité de réalités. D'autre part, que le "moi" est conditionné par toutes ces réalités et que donc il n’existe pas de manière autonome, indépendante. Enfin, que le « moi » évolue constamment, qu’il est impermanent à l’image des réalités dont il est issu. Et de fait, il suffit de se retourner pour s’apercevoir que nous ne sommes pas tout à fait la même personne qu’il y a 10, 15 ou 20 ans. Nous sommes un peu comme un fleuve, apparemment toujours le même et pourtant ce n’est jamais la même eau qui coule. Mais alors d’où vient ce sentiment de permanence et d’autonomie du « moi » ? Peut-être, pour paraphraser Paul Eluard qui proclame « que nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses », parce que nous vivons dans l’inattention des métamorphoses des réalités d’où émerge notre « moi » ? </p><p style="text-align: justify;"> Enfin, dans une perspective de développement personnel, cette façon de voir nous permet aussi de constater qu'il existe des réalités sur lesquelles il nous est possible d'interagir et d'autres non et nous permet de nous concentrer sur les plus pertinentes. </p><p style="text-align: justify;"> Christophe BOMBLED</p>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-35760085046712456442021-06-12T17:48:00.000+02:002021-06-12T17:48:29.928+02:00Vos petits-enfants sont devenus fous !!!<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEionlb3dSLCT7A6y2L8hEwRjinRUFvjzkA5EdbqrahfihKi985GTBxYDyiRxHDZKu6bPLFJyuKBdjIWy_xv7IPKx8-8zizVu0D0Ik9HqqZD6Xg8OWGBVX64owb4zh_gLCF9eG4EHcH5pgd7/s1340/simulacre-de-l-execution-du-resistant-georges-blind-du-reseau-ferrand-par-les-allemands-pour-le-faire-parler-dans-le-4-e-fosse-du-chateau-de-belfort-en-octobre-1944-photo-dr-1595400350.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="976" data-original-width="1340" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEionlb3dSLCT7A6y2L8hEwRjinRUFvjzkA5EdbqrahfihKi985GTBxYDyiRxHDZKu6bPLFJyuKBdjIWy_xv7IPKx8-8zizVu0D0Ik9HqqZD6Xg8OWGBVX64owb4zh_gLCF9eG4EHcH5pgd7/s320/simulacre-de-l-execution-du-resistant-georges-blind-du-reseau-ferrand-par-les-allemands-pour-le-faire-parler-dans-le-4-e-fosse-du-chateau-de-belfort-en-octobre-1944-photo-dr-1595400350.jpg" width="320" /></a></div><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>La montée des idées d’extrême droite dans la société française est vertigineuse. Idées d’extrême droite, c’est-à-dire idées racistes, autoritaires, nationalistes, sécuritaires et violentes. Chaque semaine, une nouvelle limite semble être franchie : des hooligans d’Action française envahissent le conseil régional d’Occitanie, des généraux à la retraite évoquent l’intervention de l’armée pour la « protection de nos valeurs civilisationnelles », une manifestation de policiers se déroule devant l’Assemblée nationale en présence du ministre de l’Intérieur alors que les manifestants conspuent la justice, un « vidéaste considéré comme un humoriste », selon Le Figaro, Papacito, montre avec des armes comment tuer un militant de gauche, Éric Zemmour a table ouverte sur CNews pour propager la théorie du "grand remplacement", etc. … </i>nous dit ,en préambule, Hervé Kempf dans son édito de <a href="https://reporterre.net/Pour-les-capitalistes-plutot-le-fascisme-que-l-ecologie">Reporterre du 12 Juin 2021. </a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Hervé Kempf a raison et c’est effrayant, même les petits-enfants des déporté.e.s s’imaginent voter pour l’extrême-droite. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et la Gauche est en dessous de tout, incapable de s’organiser pour offrir une alternative heureuse et généreuse, un avenir désirable, face à l’avancée des idées fascisantes. Car en effet, s’il me faut reconnaître que les idées écologistes ont infusé la société, il nous faut admettre, qu’en parallèle, les idées du Front National, se sont implantées à une vitesse vertigineuse. La Droite ne s’imagine même plus comme un rempart à son extrême, elle se couche devant elle. Le Front National a gagné la bataille des idées et c’est dramatique. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce n'est pas pour défendre le fossoyeur des chances, de la Gauche et des écologistes, à changer l'avenir du pays, mais, à bien y réfléchir, ce qu'a dit Méluche n'est pas totalement stupide. Je ne sais pas si le gouvernement ou si les fachos ont prévu de faire perpétrer un attentat ou un assassinat (en fait je n'y crois pas, je ne crois pas au complot), mais il me semble que ce qu'a dit (mal et maladroitement) Méluche c'est qu'il n'y a rien de mieux, pour faire pencher les électeurs, 6 mois avant les élections, vers le toujours plus sécuritaire, que de leur servir un bon gros fait-divers qui va bien formater les émotions et donc les votes. Là-dessus les partisans de l'ordre, de la sécurité, du travail, de la famille et de la patrie peuvent se reposer sur leurs idiots utiles que sont les violents, les idéologues de tous poils et les prêcheurs de haine. Ces idiots utiles, croyant déstabiliser la République en fomentant des actes violents, ne font que renforcer les comportements de défenses immunitaires, de répression, d'atteinte aux libertés (pour notre sécurité nous assurent-ils), de recherche de Bouc-émissaires, avec la bénédiction de citoyens de plus en plus nombreux. Citoyens qui, croyant se protéger derrière ceux qui hurlent plus forts, qui désignent à l'emporte-pièce les faux coupables, qui parlent haut de démocratie sans l'aimer, vont faire le jeu du désordre, de la haine et de la guerre. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Charles, Winston, réveillez-vous !!! Ils sont devenus fous !!!! Charles, Winston et tous les autres pourquoi vous êtes-vous battus ? Quelles sont ces causes immenses qui vous ont mobilisé et qui aujourd'hui ne semble plus être des priorités ? La liberté ? La démocratie ? L'offrande de vos braves innocents en valait-elle la peine à la vue de votre descendance indigne, inculte et amnésique ? Le fascisme bon teint et décomplexé s'enracine un peu plus chaque jour en France, bafouant vos combats et les sacrifices des héros. La giffle (inadmissible) sur un président est plus grave, pour les commentateurs, que la mise à mort (même symbolique), au peloton d'exécution d'un militant communiste. Pourquoi pas un juif aussi ? Pourquoi pas un homosexuel également ? Pourquoi pas un enfant trisomique pendant qu'ils y sont ? Les héritiers de vos ennemis ont tribune ouverte, chaque jours, dans les médias des médiocres et y déversent leurs tombereaux d'aigres vacuités sépulcrales. Les nazis d'aujourd'hui sont sortis de leurs caves moisies d'opprobres et de hontes, pour exposer au grand jour et sous les sourires complices de Monsieur Blanc-cassis, leurs funestes idéologies. La France a été un pays de collabos, aujourd'hui leurs petits-enfants n'ont plus que cela comme rêves ... faire comme grand-papa. Vous parlez d'un idéal ! Vous avez combattu la haine et aujourd'hui vos petits-enfants s'y vautrent, vous avez combattu pour la démocratie et aujourd'hui vos petits-enfants la conchient. Charles, Winston, réveillez-vous, vos petits-enfants sont devenus fous.
</div>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-11916116364401429692021-04-10T17:51:00.001+02:002021-04-10T17:57:26.491+02:00Les "jeunes pour le climat" veulent une union de la gauche en 2022<div style="text-align: justify;"><b>Youth for Climate Paris, l'émanation française du mouvement de la jeunesse pour le climat initié par Greta Thunberg, appelle dans cette tribune à l'union des gauches pour la présidentielle de 2022. "<i>Nous ne nous reconnaissons pas dans les guerres d'égo qui animent les candidatures de gauche</i>", écrivent-ils notamment, appelant à traduire l'union qu'ils constatent sur le terrain par une unité politique. </b></div><div style="text-align: justify;"> <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCN8K9DKByFLPApxFcoA7PBW6hCgNtxi343xjFe6i6IxsIcHhRW4qfrVTlxcItblGsD0x3udEiuGnb3WsxwtXHIB0EpesYb9X3S2YUuuxdjRuL1RmolQIeya3uRAJ_x1aTxVpCQjrIxACG/s1280/Union+Gauche+2022.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="459" data-original-width="1280" height="144" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCN8K9DKByFLPApxFcoA7PBW6hCgNtxi343xjFe6i6IxsIcHhRW4qfrVTlxcItblGsD0x3udEiuGnb3WsxwtXHIB0EpesYb9X3S2YUuuxdjRuL1RmolQIeya3uRAJ_x1aTxVpCQjrIxACG/w400-h144/Union+Gauche+2022.jpg" width="400" /></a></div><br /></div><div style="text-align: justify;">Nous, jeunesse pour le climat, n'appelons aucunement à voter pour un parti et ne soutenons aucun parti. Mais aujourd'hui nous devons être réalistes et prendre en compte qu'une candidature de gauche unie, certes imparfaite, reste de loin meilleure que Macron ou Le Pen et permettrait de sauver de nombreuses vies humaines et non humaines à court, moyen et long terme. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Nous devons nous refuser à laisser les appareils de pouvoir à la droite et sortir de notre impuissance politique qui s'incarne par le cycle infernal de défaites politiques que nous encaissons, entre LPPR, réforme des retraites, lois contre le 'séparatisme', ou aide pour le permis de chasse, qui mutilent humains et non humains. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">En délaissant les institutions politiques et étatiques à l'idéologie de l'oppression, autrement dit la droite, nous entrons dans un cercle vicieux où nos combats ne consistent plus qu'à rejeter la défaite, c'est-à-dire que ce que nous considérons aujourd'hui comme une victoire est en réalité une non-défaite, renvoyant en plus à un imaginaire qui rendrait désirable notre société actuelle. Nous affirmons ainsi partout que nous voulons à tout prix filmer les flics alors que c'est la violence étatique qui est le cœur du problème ; nous luttons contre la réforme des retraites en affirmant que notre système est l'un des meilleurs du monde alors même que nous sommes conscients de la précarité de nombre de nos retraités. Nos luttes se contentent de réagir à l'actualité que les dirigeants nous imposent, et qui nous empêche de gagner du terrain. Nous devons dépasser cette position défensive et gagner une capacité d'initiative en nous appuyant sur des perspectives alternatives tangibles. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Une conception matérialiste du monde exige de nous le fait de voir le réel en face sans l'usurper. Nous en arrivons à la conclusion que si nous voulons sortir de ces cercles vicieux pour former des cercles vertueux, ce qui apparaît aujourd'hui comme une nécessité, il nous faut avoir des dirigeants à la tête des appareils étatiques qui soient les personnes les plus proches de nos idées. Un mandat clair précisera la mission à remplir dans ces organes. Il s'agira notamment de contrôler les orientations politiques qui y seront décidées. Cela impliquera de ne plus avoir à centrer nos luttes sur des reculs que nous font concéder les gouvernants, et ainsi mener une politique de conquête à travers le militantisme. C'est pourquoi nous voulons une union de la gauche en 2022 et nous croyons que s'insérer dans cette lutte précise est une condition sine qua non pour l'avancée concrète de nos luttes de manière générale, à travers les modes d'actions spécifiques à nos mouvements. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Nous ne nous reconnaissons pas dans les guerres d'égo qui animent les candidatures de gauche, nous sommes lassés de voir celles et ceux qui prétendent représenter la gauche se battre entre elle et eux, et avoir comme objectif unique de se mettre en avant, leur personne et leur parti. Les luttes progressistes découlent dans leur ensemble de récits menés collectivement. Sur le terrain nous ne cessons pas de nous rapprocher, de travailler ensemble, de faire des alliances, de s'écouter et de se prêter nos voix. Le gage de notre réussite réside en un rapprochement sur le terrain politique également. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">À vous qui prétendez représenter la gauche : vous ne représenterez rien ni personne tant que votre seul objectif sera de mettre en avant votre parti. Il en va de vos responsabilités."</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><a href="https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-les-jeunes-pour-le-climat-nous-voulons-une-union-de-la-gauche-en-2022-4023491.amp?Echobox=1612640187&__twitter_impression=true">Lu dans le JDD du 6 février 2021</a> <br /></div>Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-53383257308517997912020-04-22T19:41:00.000+02:002020-04-23T15:07:56.522+02:00Le monde d’après ... le challenge ultime.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOw89-X4JLgbLFkjPEXAbgKow9M2cLZf8MrerGPiM3clYXkZyAvs-l9LM0v84H5M3rgOFf64LJU965q4TWBAqLopIR1b0uSCDZI30s4jPyln1lMsV-2wPfngj_rdTixJ4Qh4LM6zJqlx6u/s1600/TheWallGameofThrones.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="394" data-original-width="700" height="112" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOw89-X4JLgbLFkjPEXAbgKow9M2cLZf8MrerGPiM3clYXkZyAvs-l9LM0v84H5M3rgOFf64LJU965q4TWBAqLopIR1b0uSCDZI30s4jPyln1lMsV-2wPfngj_rdTixJ4Qh4LM6zJqlx6u/s200/TheWallGameofThrones.jpg" width="200" /></a></div>
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<b>Pour reprendre, en préambule, ce que disait <a href="https://www.actu-environnement.com/ae/news/volcan-islande-climat-sceptique_10086.php4">Agnès Sinaï, du journal Actu-Environnement</a>, à l'époque de l’éruption du volcan Eyafjöll en 2010, "<i>seule l'extrême densité énergétique du pétrole permet à l'avion d'atteindre la performance étonnante de son vol. L'aviation est entièrement tributaire du pétrole." </i>A l’époque du monde d’avant,<i> "le mythe d'Icare, emportant des touristes enchantés vers des destinations de rêve, conjurant les limites de l'espace et du temps, célébrant le droit à l'urgence et le nomadisme de plaisir, entretenait l'illusion d'une abondance sans limites" </i>aux conséquences environnementales et climatiques qui souciaient finalement assez peu de monde.<i> "Rien n'y fait. La paralysie momentanée du transport aérien ne suscite pas le vrai débat : celui d'un système qui engendre autant de liberté que de servitudes et qui, tôt ou tard, butera sur les limites des ressources fossiles.</i>"</b></div>
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Pourtant, aujourd’hui et à l’heure du Coronavirus, de ce que je peux lire, voir et entendre, il me semble qu'il y a un consensus scientifique pour dire que ce confinement de l'humanité est une bénédiction pour l'environnement, les milieux et les espèces. J'ai le sentiment que nous avons là l'image réelle ce qu'il nous faudrait faire, de façon pérenne, pour espérer contrer le réchauffement climatique, restaurer les milieux naturels et contrer l'effondrement de la biodiversité. Cela nous donne une bonne image des efforts drastiques et dramatiques (arrêt total de l'hyperconsommation, arrêt total du tourisme de masse, arrêt de la mondialisation capitaliste, retour au juste nécessaire, à la simplicité, acceptation du renoncement, questionnement sur l'utilité et sur l'importance que l'on donne à certaines activités, questionnement sur l'équité, sur la redistribution des richesses, ...) qu'il faudrait que l'humanité fasse, si elle veut se sauver. Cela donne une image du niveau d'arrêt qu'il faut atteindre pour préserver les dernières gouttes de ce précieux pétrole, énergie magique et unique, que des imbéciles gâchent dans des avions destinés à rejoindre d'immondes paquebots polluants comme des millions de voitures. Cela donne une image de la futilité des politiques des petits pas et des petits gestes et que si l'on veut vraiment agir alors il faut arriver à ce niveau d'arrêt des activités humaines. C'est dire notre capacité de nuisances que l'on peut vraiment mesurer, là, aujourd'hui. C'est dire le challenge qui est devant nous (reproduire la même chose, tout en permettant aux humains de vivre libres et épanouis). C'est dire les choix vertigineux qui sont devant nous. C'est dire la hauteur du mur que nous avons devant nous. C'est dire le temps que nous avons perdus, alors que nous alertons depuis 40 ou 50 ans en disant que plus on attendra, plus la marche sera haute. Aujourd'hui la marche est un mur. Ce n’est vraiment pas gagné. </div>
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"<i>Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'Homme, mais pas assez pour assouvir sa cupidité</i>" disait le Mahatma Gandhi</div>
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Mais d’ores et déjà, <i>"en raison de la crise due au coronavirus, les firmes françaises poussent le gouvernement et Bruxelles à revoir leur réglementation dans plusieurs domaines, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre.</i>" titre le Monde. Par ailleurs la chute du cours du baril de pétrole est une mauvaise nouvelle pour le climat, une mauvaise nouvelle qui ne va pas donner, à qui que ce soit, l’envie d’investir dans la transition écologique mais, au contraire, va pousser possiblement le gouvernement à soutenir notre secteur pétrolier et plus seulement les grands groupes. Cela alors que <a href="https://www.change.org/p/emmanuel-macron-pas-de-nationalisations-d-entreprises-polluantes-sans-conditions-%C3%A9cologiques-d33eecb5-e5fe-4187-ab7c-6a1bbaae2563?recruiter=false&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=psf_combo_share_initial&utm_term=signature_receipt&recruited_by_id=3201af80-8166-11ea-8c04-ab91d5e395d3&utm_content=fht-21604385-fr-fr%3Av8">soutenir l'industrie aérienne ou pétrolière c'est investir directement dans le réchauffement climatique</a> et la dégradation de l'environnement. Sans oublier également que soutenir la pétro-agriculture, l'élevage intensif, l'industrie agro-alimentaire, l'industrie automobile, les banques privées, la mondialisation capitaliste, le tourisme de masse etc... c'est également investir directement dans le réchauffement climatique et la dégradation de l'environnement, des habitats et de la biodiversité. Investir dans le monde d'avant, comme nous le démontre notre accalmie environnementale actuelle, c'est se mettre une balle dans le pied.<br />
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Il est temps de penser à un autre mode de développement qui respect les équilibres naturels et écologiques et l'humanité, de penser à un autre mode de vie plus résilient, plus durable, plus solidaire et plus social. Ça urge !!!</div>
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Je n’ai aucune prétention de croire que ce sera facile, je n'ai aucune prétention de dire que de simples YAKA et FAUKON suffiront, mais je crois que l'on peut et que l'on doit être en droit de pouvoir attendre, de la part de ceux qui en ont le pouvoir, de l'imagination, de l'audace, de l'envie … la volonté de sortir du pragmatisme et du réalisme qui stérilise toutes les énergies. Nous sommes en droit de demander à nos responsables de faire tomber, comme ils savent si bien le faire aujourd'hui, pour sauver l'économie capitaliste, les dogmes de la doxa capitaliste, pour créer un monde écologique, social et solidaire. Jean-Marc Jancovici ne dit pas autre chose "<i>Alors que le pays vient de franchir la barre d'un salarié sur deux au chômage partiel dans les entreprises (ce qui signifie, en pratique, que le taux de chômage atteint actuellement 50%), le Haut conseil pour le climat rappelle lui aussi qu'il faudrait que la relance ne se fasse pas "à l'identique", c'est à dire avec la même dépendance aux émissions de gaz à effet de serre.</i>" Et les citoyens, comme toujours, ont un rôle énorme dans cette affaire en refusant de retourner dans le monde d'avant, en utilisant leur pouvoir de non-achats, en s'engageant ouvertement et durablement pour la transition écologique et en cessant de voter pour des conservateurs. Si massivement les citoyens s'engagent les politiques suivront.</div>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/0dkyKR9zX04" width="480"></iframe><br /></div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-44227298511878531272020-04-15T17:07:00.000+02:002020-04-15T17:07:35.189+02:00Covid-19 : Derrière l’épidémie, la crise écologique <div style="text-align: justify;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMkFEocjEjFxsX0mRBDGkxP3nAA4G2IQulsp6W4FdzUWeSagMiDUIqnMXKGaWeu_BYfahQ0hfNoUM2viXYiE47O99qb3eHLPCi438OkyWorl8dO8argbLNaEyvX0pEwfJyuy_46G_DRriR/s1600/1298612-000_1os1e2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="639" data-original-width="960" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMkFEocjEjFxsX0mRBDGkxP3nAA4G2IQulsp6W4FdzUWeSagMiDUIqnMXKGaWeu_BYfahQ0hfNoUM2viXYiE47O99qb3eHLPCi438OkyWorl8dO8argbLNaEyvX0pEwfJyuy_46G_DRriR/s320/1298612-000_1os1e2.jpg" width="320" /></a></div>
<a href="https://www.alternatives-economiques.fr/derriere-lepidemie-crise-ecologique/00092254?utm_source=facebook_instagram&utm_medium=cpc&utm_campaign=FB_IG_TR_Prospects_Articles&utm_content=+FB_IG_TR+-+Crise-ecologique_covid-19&fbclid=IwAR1zZO4beslaMSiBlDsTiavCfxigdA7EVYoBsI2_PJjEb8DXxcpuVM0o9fg">Par : Antoine de Ravignan</a><br />
30/03/2020 - Alternatives économiques<b><br />
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<b>Le Covid-19 est le dernier exemple en date de maladies qui explosent à la faveur de la pression accrue des hommes sur leur environnement. Et qui se diffusent d’autant mieux que leur environnement est dégradé.</b></div>
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L’origine du coronavirus ? Il a été créé par les Américains pour affaiblir la Chine. Pas du tout ! Un grand labo a déposé un brevet dessus avant de le laisser s’échapper en vue d’encaisser les chèques du vaccin qu’il est en train de mettre au point…</div>
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Les démentis et les clarifications, comme ceux de l’Institut Pasteur ou les travaux de journalistes, comme cet article du Huffington Post, peinent à endiguer la dissémination de fake news complotistes. Elle est d’autant plus nourrie qu’il existe à Wuhan, capitale de la province du Hubei et épicentre de l’épidémie, un laboratoire de recherche biologique ultrasécurisé travaillant sur les virus les plus dangereux de la planète et construit en partenariat avec les Occidentaux, la France en particulier.<br />
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<b>Le pangolin et la chauve-souris</b></div>
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Le Covid-19 est bien parti de Wuhan et des hommes en sont bien à l’origine. Mais la cause est plus triviale que dans les romans. Plus bêtement, un ou des contacts entre des animaux sauvages infectés par le Sars-CoV2 et des individus parmi ceux qui les ont capturés, transportés, vendus ou achetés.</div>
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Wuhan, comme d’autres sites en Chine, accueille un gigantesque marché – aujourd’hui fermé – où l’on trouve toutes les bestioles possibles pour satisfaire tous les goûts alimentaires possibles : serpents, chiens, civettes, pangolins… Dans le cas présent, le coupable serait ce petit mammifère à écailles très prisé des Asiatiques, l’une des espèces les plus braconnées au monde et en voie d’extinction.</div>
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Pour vivre, un virus a besoin d’un hôte pouvant l’héberger sans se faire tuer. On l’appelle réservoir. Dans le cas du coronavirus, mais aussi du virus Ebola et d’autres pathogènes, le réservoir le plus évident est la chauve-souris. Ce mammifère est très doué pour cohabiter avec toutes sortes d’organismes nuisibles pour d’autres… et vit souvent à proximité des hommes.</div>
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Cependant, les caractéristiques génétiques du virus porté par la chauve-souris sont telles que sa transmission à l’homme est impossible. Elle s’est donc faite via un animal intermédiaire auquel le virus a pu s’adapter. En 2002, une première épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) ou Sars, en anglais, avait émergé en Chine, avant de s’étendre l’année suivante dans le reste du monde. L’agent responsable était là encore un coronavirus, baptisé Sars-Cov1. Et là encore les marchés aux animaux de Chine continentale étaient derrière cette épidémie de pneumonie virale. A l’époque, la civette avait été identifiée comme le chaînon entre le réservoir naturel du virus et l’homme.</div>
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<b>Un enjeu croissant de santé publique</b></div>
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Hier les civettes, aujourd’hui les pangolins… Mais peu importe au fond par qui le malheur arrive : on parle d’une seule et même réalité, celle de maladies dites zoonotiques (transmises à l’homme par un animal) qui se multiplient depuis plusieurs décennies à la suite de contacts plus ou moins directs avec des animaux sauvages normalement porteurs de pathogènes. Sida, Ebola, Sras sont des célébrités, mais il y en a beaucoup d’autres.</div>
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Les maladies infectieuses émergentes, c’est-à-dire qui apparaissent pour la première fois ou réapparaissent alors qu’elles avaient disparu depuis longtemps, sont devenues un enjeu majeur de santé publique et mobilisent de plus en plus la communauté scientifique et médicale internationale. En 1995, le site spécialisé PubMed référençait une centaine de publications sur ce sujet, un chiffre passé à près de 2800 en 2017. Toute cette littérature souligne la place prépondérante des zoonoses dans ces maladies nouvelles.</div>
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En 2008, un article de la revue Nature avait dénombré plus de 330 maladies ayant « émergé » depuis 1940, à un rythme quatre fois plus rapide à la fin du XXe siècle qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La majorité (60 % selon cet article, mais beaucoup avancent des chiffres supérieurs) étaient des zoonoses et, parmi celles-ci, 72 % étaient issues du la faune sauvage. L’essor des élevages industriels, avec un contrôle et une hygiène qui peuvent faire défaut, avec des animaux stressés, confinés, astreints à des régimes alimentaires simplifiés, dont les défenses immunitaires sont par conséquent affaiblies ou artificiellement dressées par l’usage massif d’antibiotiques – qui en retour posent de redoutables problème de résistance des agresseurs –, n’est donc pas seul en cause.</div>
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<b>Un monde hyper connecté</b></div>
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Mais pourquoi le monde sauvage – ou celui qui subsiste dans les zones tropicales – se rappelle-t-il ainsi au bon souvenir d’une humanité qui n’a fait que s’en éloigner ? Ces maladies véhiculées par les animaux de la forêt ou de la savane n’ont-elles pas toujours existé ? N’ont-elles pas toujours été contractées par des chasseurs accidentellement mordus, griffés, blessés ?</div>
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« Autrefois, un chasseur pouvait ramener une maladie au village, il y avait des morts, mais le virus ne se serait probablement pas déplacé beaucoup plus loin, explique Rodolphe Gozlan, directeur de recherches à l’institut de recherche pour le développement (IRD). Aujourd’hui, on est immédiatement confronté à l’épidémie parce que la connexion entre les gens est infiniment plus importante. Dans les zones tropicales, la pression sur l’environnement est de plus en plus forte, de plus en plus régulière. Et on ramène des maladies non plus dans des villages mais dans des villes dont la population a explosé, et qui sont de plus en plus en contact avec le reste d’un monde hyperconnecté. » En outre, ajoute le chercheur, les systèmes immunitaires de beaucoup d’habitants de ces zones de contact sont souvent affaiblis, du fait de la pauvreté ou de la pollution de l’air (comme à Wuhan), ce qui facilite l’expression des pathogènes et donc leur transmission.</div>
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La pression humaine sur la faune sauvage ne se résume pas à des fantaisies gastronomiques ou à des croyances dans des vertus érotiques qui désignent les classes moyennes et aisées asiatiques comme les coupables habituels. Selon le rapport mondial sur la biodiversité publié en mai dernier par l’IPBES, l’alimentation de 350 millions de personnes à faibles revenus dans les pays en développement dépend des produits issus de la forêt. Sous les tropiques, ce seraient six millions de tonnes d’animaux sauvages qui seraient ainsi abattus chaque année. La consommation de « viande de brousse » n’est pas qu’un fait culturel, c’est aussi une source de protéines qui contribue à la sécurité alimentaire de populations toujours plus nombreuses, particulièrement en Afrique, foyer également de nombreuses zoonoses.</div>
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<b>Le rôle du déboisement</b></div>
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Les prélèvements de faune sauvage représentent, selon l’IPBES, le deuxième facteur de perte de biodiversité terrestre après la destruction des habitats naturels. Cette destruction, due pour l’essentiel aux déboisements pour étendre les surfaces agricoles, est également un facteur de dissémination des pathogènes. Rodolphe Gozlan : « Quand on déforeste, on ne fait pas juste qu’abattre des arbres. On modifie un habitat dans lequel vivaient des animaux porteurs. Cette faune se redistribue dans des zones auxquelles l’homme va accéder beaucoup plus facilement, ce qui crée des fronts de contact beaucoup plus importants et ce qui va donc permettre de ramener vers les villes ces réservoirs viraux et bactériens. »</div>
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De nombreuses recherches établissent des liens entre la fragmentation et la destruction des forêts et la diffusion de maladies, zoonotiques ou non : maladie de Lyme en Amérique du Nord, leishmaniose au Costa-Rica, paludisme dans les zones tropicales (les moustiques appréciant les espaces humides ouverts aux rayons du soleil)... « Il ne s’agit pas de protéger ces forêts uniquement parce qu’il y a de beaux papillons. Ce sont aussi des barrières sanitaires pour les populations », souligne Rodolphe Gozlan, qui écrit dans The Conversation : « dans les îles de Sumatra, la migration des chauves-souris fruitières causée par la déforestation dû aux incendies de forêt a conduit à l’émergence de la maladie de Nipah chez les éleveurs et les personnels des abattoirs en Malaisie. »</div>
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D’une façon générale, les perturbations des écosystèmes, qu’elles soient liées à des changements d’usages des sols ou aux conditions climatiques, tendent à modifier la distribution des organismes pathogènes et leur hôtes. On sait que de nombreuses épidémies (malaria, fièvre de la vallée du Rift, dengue…) sont favorisées par des événements climatiques dont la fréquence pourrait croître avec le réchauffement global.</div>
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Déjà, « l’augmentation des températures moyennes aurait eu un effet significatif sur l’incidence de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, causée par un virus transmis par les tiques, ainsi que sur la durabilité du virus Zika, transmis par les moustiques dans les régions subtropicales et tempérées », écrit encore Rodolphe Gozlan. Des pathologies pourraient ainsi s’étendre au-delà des zones tropicales avec l’élévation des températures et les modifications des précipitations. Dans les zones septentrionales, la fonte des sols gelés en permanence pourrait de même libérer des pathogènes disparus, dont l’anthrax.</div>
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<b>Retour de manivelle</b></div>
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Le coronavirus, comme la plupart des autres maladies émergentes, c’est le retour de manivelle de la nature. Qui peut inversement protéger les humains si on sait la protéger. La recherche a mis en évidence le rôle joué par la diversité des espèces pour freiner la transmission des pathogènes. Exemple, la maladie de Lyme aux Etats-Unis, qui circule grâce aux tiques transportés par des souris : on en trouve beaucoup moins là où il existe d’autres animaux porteurs mais capables de s’en débarrasser, comme l’opossum de Virginie. Ou encore, la bilharziose : « la transmission à l’homme de cette maladie parasitaire, qui affecte 200 000 personnes dans le monde, peut être largement réduite par la présence de certaines espèces d’escargots qui sont des hôtes pour ce parasite, mais qui sont très incompétents pour le transmettre », indique le chercheur de l’IRD. Une plus grande biodiversité favorise ainsi cet « effet de dilution » des pathogènes chez des hôtes qui n’infecteront pas l’homme.</div>
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« Le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer les conséquences, toutes les conséquences », a solennellement déclaré Emmanuel Macron dans son discours aux Français le 16 mars dernier. Aurons-nous appris que cette crise est fondamentalement une crise écologique globale ? Et en tirerons-nous les conséquences, toutes les conséquences ?</div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-36661897707374578502020-04-05T12:05:00.001+02:002020-04-05T12:12:42.118+02:00En vrac : vu et écrit ces derniers jours sur facebook<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWErICz7_mXNFyqskY4Hf2loFx-PLKm8kbAp_diq7URVXTmeQ8lmJEn-tYL2FWKhZYAj2VrxvmzDFexMBjj8h1JYmAeCf-SdrhzgYqPhzV47Zmeu60vHEQe_cUKI-WxXOmzAg6K7p318Ad/s1600/90341965_3110790225622457_2925311644168880128_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="719" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWErICz7_mXNFyqskY4Hf2loFx-PLKm8kbAp_diq7URVXTmeQ8lmJEn-tYL2FWKhZYAj2VrxvmzDFexMBjj8h1JYmAeCf-SdrhzgYqPhzV47Zmeu60vHEQe_cUKI-WxXOmzAg6K7p318Ad/s320/90341965_3110790225622457_2925311644168880128_o.jpg" width="239" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Mon ami Hicham, interpelle ses amis collapsos : "<i>on peut considérer que ce virus a été le déclencheur de l'effondrement ou pas ??</i>" Je lui réponds : "<i>Je ne sais pas. Je ne pense pas parce que nous ne sommes pas encore au point de non retour énergétique et environnemental, on s'en approche mais on n'y est pas encore. En tous les cas c'est probablement un bon avant goût de ce que pourrait être l'effondrement.</i>"</b></div>
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"<i>Nous ne pouvons en aucun cas nous réjouir d’une baisse des émissions des gaz à effet de serre dans des circonstances aussi dramatiques. Mais cette crise sanitaire est l’occasion de réfléchir à l’après, et aux moyens de construire un monde plus éco-responsable qui ne nous prive pas de notre liberté. Nous sommes déjà en train d’apprendre à vivre autrement, à travailler à domicile, à réduire nos déplacements, à faire sans les voyages professionnels</i>", Alexis Normand, directeur général et co-fondateur de Greenly. Reste à poursuivre sur cette lancée une fois revenu à la vie "normale", une gageure ! Dans <a href="https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-le-confinement-l-empreinte-carbone-des-francais-a-baisse-de-62-148395.html?fbclid=IwAR2F8mNLD57CKpqQOispZt-VJZyV0BENVftQ1sCD-LIg9kmOgkIDhXsVJkc">Novethic</a></div>
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<b>Les leçons de la crises :</b> "<i>Qu'allons-nous mettre en place, collectivement, afin de tirer les leçons de cette crise sanitaire qui remet en cause notre système de priorités, notre système économique, qui interroge sur notre résilience, sur notre durabilité, sur notre solidarité, qui met en évidence notre capacité de destruction de notre seul vaisseau spatial ? Qu'allons-nous mettre en place pour ne pas retomber dans les travers du monde d'avant qui montre, aujourd'hui, de façon criante, ses limites et être prêt pour affronter un dragon plus gros encore, celui des crises écologique, climatique et de biodiversité qui conditionnent notre durabilité suivant les choix que nous ferons ou non ? Les citoyens ont un rôle énorme et essentiel dans ce challenge. Car c'est bien beau de dire qu'il nous faudra apprendre de cette crise, de dire "plus jamais ça !" mais si l'on ne met rien en place, si l'on ne remet rien en cause, alors la paresse intellectuelle reprendra ses droits et la jouissance de se vautrer dans le consumérisme sera plus forte que la raison.</i>" Bruno BOMBLED Mars 2020</div>
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<b>Engagement contre les crises :</b> "<i>Il est courant d’entendre : « La politique, ça ne me concerne pas. » Jusqu’au jour où chacun comprend que ce sont des choix politiques qui ont obligé des médecins à trier les malades qu’ils vont tenter de sauver et ceux qu’ils doivent sacrifier.</i>" - Serge Halimi - Le Monde Diplomatique - Avril 2020</div>
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<b>Quelle éducation pour éviter les crises ?</b> "<i>Souvent l'on entend que la voie du salut dans les crises écologiques, climatiques et de biodiversité passerait par l'éducation des enfants. Le salut viendrait donc des enfants !?!? Je pense que c'est de la foutaise !!! Je pense que si c'est une condition nécessaire c'est aussi une condition absolument pas suffisante. Depuis, 20, 30 ou 40 ans on fait de l'éducation, de la sensibilisation à l'environnement et à la planète auprès des enfants et si cela fonctionnait on aurait, aujourd'hui, toute une génération d'écolos. Force est de constater que ce n'est pas le cas. Dire donc que le salut viendra de l'éducation des enfants c'est mettre sous le tapi le rôle d'exemple qu'ont les parents. Comment voulez vous que les enfants et les jeunes pensent qu'il faut changer les choses si à la maison rien ne change ? Comment voulez-vous que les enfants prennent au sérieux ces sensibilisations à l'environnement si, par ailleurs, ils voient les adultes faire, au quotidien, l'exact contraire ? Il y a alors, dans la tête des mômes, des injonctions contradictoires qui n'oeuvrent pas en faveur d'une réelle prise de conscience environnementale. Et c'est sans parler de l'adolescence qui entraîne de la perte en ligne. Alors, oui certes, vous me direz que certains enfants arrivent à influencer les habitudes familiales, mais c'est absolument se leurrer, ils sont l'arbre qui cache la forêt. Dire que le salut passera par les enfants c'est complètement décharger, encore une fois, sur les générations futures nos propres responsabilités : "bon nous on est mauvais, on le sait, on n'y arrivera pas avec notre génération, c'est foutu pour nous et ça tombe plutôt bien car (mais ne le disons pas trop fort) on ne va pas bousculer notre zone de confort, alors ne changeons rien, continuons à consommer, à voyager, à jouir sans conscience, car on est mauvais ! On le sait qu'on est mauvais, on va tout de même pas changer ! Ce sera aux jeunes de trouver les solutions et de changer ! " Dire cela c'est, une fois de plus, se décharger de nos responsabilités. Non la voie du salut ne viendra pas des jeunes mais uniquement des humains qui vivent aujourd'hui et maintenant car les nécessaires actions sont à faire aujourd'hui et maintenant, certainement pas demain. Demain il sera trop tard puisqu'aujourd'hui il est déjà bien tard.</i>" Bruno BOMBLED - Lors d'une nuit d'insomnie avril 2020</div>
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<b>Agriculture de crises :</b> "<i>Les
supermarchés basculent vers 100 % de fruits et légumes français. En 10
jours on découvre donc qu'on peut réduire nos émissions de CO2, améliorer la
qualité de l'air et consommer local. Comme quoi ... Mais ce n'est pas parce qu'aujourd'hui nous voyons que nos pétro-agriculteurs et nos routiers nous sont indispensables, dans l'état actuel de notre système, que cela remet en cause notre opposition à ce système. Cela met juste en lumière notre dépendance aux énergies fossiles, ce qui n'est pas durable, pas résilient et est un révélateur de notre fragilité face à une crise énergétique qui n'est pas idéologique mais géologique. Plus que jamais la priorité est d'engager la transition écologique de l'agriculture et de la distribution alimentaire. Dans le storytelling habituel, l'agriculture traditionnelle est la pétro-agriculture polluante alors qu'en réalité c'est bel et bien l'agriculture bio qui l'est. L'agriculture bio, celle qui a toujours été faite depuis que l'humanité a inventé l'agriculture. La pétro-agriculture n'existe que depuis 60 ans ... rien de traditionnel donc. Le point est fait !</i>" Bruno BOMBLED - Avril 2020</div>
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<b>Économie de crise : </b>Quand on vous dit que les [biiiiiip] ça ose tout et que c'est même à ça qu'on les reconnaît. "<i>M Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics – autrement dit « du budget soumis aux critères de stabilité » – et zélateur d’une politique fiscale inégalitaire comme jamais, sort ses grands airs pour appeler les Français, particuliers comme entreprises, à abonder un fonds de solidarité. Solidarité ! Heureux que vous ayez retrouvé ce mot.</i>" <a href="https://patrick-le-hyaric.fr/ah-monsieur-darmanin/?fbclid=IwAR3GfNujztJlnFEWDJ2ypjDzuBsc93vdUCPqQVywmXjkjxvkJuNXRmZFOl8#.XoNjzpnX5NR.facebook">Patrick Le Hyaric</a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg16WKaBN8-Fm5hnVkYwkUDSwYU3_POcEGZ2418W_ZhUB7IrFydqO5PdUlNYI-e6B9EeCZ5_Z1goXiGOVRK6dvi9bht01PMLnOAGZIwIEaJGpy6odI7Hu8TC-0-RweQNRhD7U-E52rttwdX/s1600/91521220_3132906296744183_1621016229122670592_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="853" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg16WKaBN8-Fm5hnVkYwkUDSwYU3_POcEGZ2418W_ZhUB7IrFydqO5PdUlNYI-e6B9EeCZ5_Z1goXiGOVRK6dvi9bht01PMLnOAGZIwIEaJGpy6odI7Hu8TC-0-RweQNRhD7U-E52rttwdX/s400/91521220_3132906296744183_1621016229122670592_o.jpg" width="355" /></a></div>
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<b>La répétition de l'effondrement ? </b>Excellente intervention de François Gemenne dans la Terre au Carré ce 13 mars. Thème : la mobilisation autour du coronavirus est-elle une répétition générale des mesures à prendre pour le climat ? OUI, car on assiste à une baisse massive des émissions et NON, car il y a beaucoup de différences entre les deux :</div>
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<li>Le coronavirus est une CRISE, pas le changement climatique, dont les conséquences vont durer des siècles voire plus, en raison de la durée de vie des gaz à effet de serre</li>
<li>Pour sortir de la crise actuelle, nous prenons des mesures que nous savons TEMPORAIRES. Pour le climat, elles devront être SANS RETOUR</li>
<li>En outre, les mesures contre le virus ont un effet IMMÉDIAT, alors que celles pour le climat ne prendront effet que dans 2 générations, ce qui n'est pas motivant mais explique la colère des jeunes</li>
<li>Attention à bien distinguer des mesures SUBIES (actuellement) avec des mesures CHOISIES (celles qu'il faut prendre pour le climat)</li>
<li>Enfin, si la mobilisation actuelle est si importante et acceptée, c'est que chacun craint d'être immédiatement et personnellement touché par le virus. La menace climatique est, à tort, encore perçue comme trop LOINTAINE dans le temps (milieu du siècle) et dans l'espace (d'autres pays que nous). Cette distanciation trompeuse nuit à l'action</li>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCYwxPzRNIDhAAcMrpvwRDbtzOMd7lUBCI-cHXQz3p0pEUdj_iFdOO0GCOrve8-hKPm3eo2f5v6gbCZS-FNxFNJhqkIoi2dUx-uEzuRv2ryY8RL5B0t4MqkXgAVCzoKHAizuP_8hjNBDNl/s1600/91022274_3143549179013228_8145268029320593408_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCYwxPzRNIDhAAcMrpvwRDbtzOMd7lUBCI-cHXQz3p0pEUdj_iFdOO0GCOrve8-hKPm3eo2f5v6gbCZS-FNxFNJhqkIoi2dUx-uEzuRv2ryY8RL5B0t4MqkXgAVCzoKHAizuP_8hjNBDNl/s320/91022274_3143549179013228_8145268029320593408_n.jpg" width="320" /></a></div>
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<br />Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-63327564320760946112020-04-02T15:09:00.000+02:002020-04-20T18:13:03.475+02:00Covid-19, et la vie bascula : Dès maintenant !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-wkZuz24r9D9bCaB09lz08nlOv5KHBv8ReSQI9QuBi0480GzYVZeJDKzHeTbDpHFwW8tkr-zohI2caPE-Q6KPIlBi8UOdAFv_L6lVYJpJ0k1fB4YhG9wc8z4awe4mua60g4ksFeRvoPeu/s1600/stock-exchange-crise-2-1024x730.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="730" data-original-width="1024" height="142" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-wkZuz24r9D9bCaB09lz08nlOv5KHBv8ReSQI9QuBi0480GzYVZeJDKzHeTbDpHFwW8tkr-zohI2caPE-Q6KPIlBi8UOdAFv_L6lVYJpJ0k1fB4YhG9wc8z4awe4mua60g4ksFeRvoPeu/s200/stock-exchange-crise-2-1024x730.jpg" width="200" /></a></div>
<b>Une fois cette tragédie surmontée, tout recommencera-t-il comme avant ? Depuis trente ans, chaque crise a nourri l’espérance déraisonnable d’un retour à la raison, d’une prise de conscience, d’un coup d’arrêt. On a cru au confinement puis à l’inversion d’une dynamique sociopolitique dont chacun aurait enfin mesuré les impasses et les menaces. La débandade boursière de 1987 allait contenir la flambée des privatisations ; les crises financières de 1997 et de 2007-2008, faire tituber la mondialisation heureuse. Ce ne fut pas le cas.</b></div>
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Les attentats du 11 septembre 2001 ont à leur tour suscité des réflexions critiques sur l’hubris américaine et des interrogations désolées du type : « Pourquoi nous détestent-ils ? » Cela n’a pas duré non plus. Car, même quand il chemine dans le bon sens, le mouvement des idées ne suffit jamais à dégoupiller les machines infernales. Il faut toujours que des mains s’en mêlent. Et mieux vaut alors ne pas dépendre de celles des gouvernants responsables de la catastrophe, même si ces pyromanes savent minauder, faire la part du feu, prétendre qu’ils ont changé. Surtout quand — comme la nôtre — leur vie est en danger.</div>
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La plupart d’entre nous n’avons connu directement ni guerre, ni coup d’État militaire, ni couvre-feu. Or, fin mars, près de trois milliards d’habitants étaient déjà confinés, souvent dans des conditions éprouvantes ; la plupart n’étaient pas des écrivains observant le camélia en fleur autour de leur maison de campagne. Quoi qu’il advienne dans les prochaines semaines, la crise du coronavirus aura constitué la première angoisse planétaire de nos existences : cela ne s’oublie pas. Les responsables politiques sont contraints d’en tenir compte, au moins partiellement (lire « Jusqu’à la prochaine fin du monde… »).</div>
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L’Union européenne vient donc d’annoncer la « suspension générale » de ses règles budgétaires ; le président Emmanuel Macron diffère une réforme des retraites qui aurait pénalisé le personnel hospitalier ; le Congrès des États-Unis envoie un chèque de 1 200 dollars à la plupart des Américains. Mais déjà, il y a un peu plus de dix ans, pour sauver leur système en détresse, les libéraux avaient accepté une hausse spectaculaire de l’endettement, une relance budgétaire, la nationalisation des banques, le rétablissement partiel du contrôle des capitaux. Ensuite, l’austérité leur avait permis de reprendre ce qu’ils avaient lâché dans un sauve-qui-peut général. Et même de réaliser quelques « avancées » : les salariés travailleraient plus, plus longtemps, dans des conditions de précarité accrues ; les « investisseurs » et les rentiers paieraient moins d’impôts. De ce retournement, les Grecs ont payé le plus lourd tribut lorsque leurs hôpitaux publics, en situation de détresse financière et à court de médicaments, observèrent le retour de maladies qu’on croyait disparues.</div>
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Ainsi, ce qui au départ laisse croire à un chemin de Damas pourrait déboucher sur une « stratégie du choc ». En 2001, déjà, dans l’heure qui suivit l’attentat contre le World Trade Center, la conseillère d’un ministre britannique avait expédié ce message à des hauts fonctionnaires de son ministère : « C’est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre. »</div>
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Elle ne pensait pas forcément aux restrictions continues qui seraient apportées aux libertés publiques au prétexte du combat contre le terrorisme, moins encore à la guerre d’Irak et aux désastres sans nombre que cette décision anglo-américaine allait provoquer. Mais une vingtaine d’années plus tard, il n’est pas nécessaire d’être poète ou prophète pour imaginer la « stratégie du choc » qui se dessine.</div>
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Corollaire du « Restez chez vous » et de la « distanciation », l’ensemble de nos sociabilités risquent d’être bouleversées par la numérisation accélérée de nos sociétés. L’urgence sanitaire rendra encore plus pressante, ou totalement caduque, la question de savoir s’il est encore possible de vivre sans Internet. Chacun doit déjà détenir des papiers d’identité sur lui ; bientôt, un téléphone portable sera non seulement utile, mais requis à des fins de contrôle. Et, puisque les pièces de monnaie et les billets constituent une source potentielle de contamination, les cartes bancaires, devenues garantie de santé publique, permettront que chaque achat soit répertorié, enregistré, archivé. « Crédit social » à la chinoise ou « capitalisme de surveillance », le recul historique du droit inaliénable de ne pas laisser trace de son passage quand on ne transgresse aucune loi s’installe dans nos esprits et dans nos vies sans rencontrer d’autre réaction qu’une sidération immature. Avant le coronavirus, il était déjà devenu impossible de prendre un train sans décliner son état-civil ; utiliser en ligne son compte en banque imposait de faire connaître son numéro de téléphone portable ; se promener garantissait qu’on était filmé. Avec la crise sanitaire, un nouveau pas est franchi. À Paris, des drones surveillent les zones interdites d’accès ; en Corée du Sud, des capteurs alertent les autorités quand la température d’un habitant présente un danger pour la collectivité ; en Pologne, les habitants doivent choisir entre l’installation d’une application de vérification de confinement sur leur portable et des visites inopinées de la police à leur domicile. Par temps de catastrophe, de tels dispositifs de surveillance sont plébiscités. Mais ils survivent toujours aux urgences qui les ont enfantés.</div>
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Les bouleversements économiques qui se dessinent consolident eux aussi un univers où les libertés se resserrent. Pour éviter toute contamination, des millions de commerces alimentaires, de cafés, de cinémas, de libraires ont fermé dans le monde entier. Ils ne disposent pas de service de livraison à domicile et n’ont pas la chance de vendre des contenus virtuels. La crise passée, combien d’entre eux rouvriront, et dans quel état ? Les affaires seront plus souriantes en revanche pour des géants de la distribution comme Amazon, qui s’apprête à créer des centaines de milliers d’emplois de chauffeur et de manutentionnaire, ou Walmart, qui annonce le recrutement supplémentaire de 150 000 « associés ». Or qui mieux qu’eux connaît nos goûts et nos choix ? En ce sens, la crise du coronavirus pourrait constituer une répétition générale qui préfigure la dissolution des derniers foyers de résistance au capitalisme numérique et à l’avènement d’une société sans contact.</div>
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À moins que… À moins que des voix, des gestes, des partis, des peuples, des États ne perturbent ce scénario écrit d’avance. Il est courant d’entendre : « La politique, ça ne me concerne pas. » Jusqu’au jour où chacun comprend que ce sont des choix politiques qui ont obligé des médecins à trier les malades qu’ils vont tenter de sauver et ceux qu’ils doivent sacrifier. Nous y sommes. La chose est encore plus vraie dans les pays d’Europe centrale, des Balkans ou d’Afrique qui, depuis des années, ont vu leur personnel soignant émigrer vers des contrées moins menacées ou des emplois plus rémunérateurs. Il ne s’agissait pas, là non plus, de choix dictés par les lois de la nature. Aujourd’hui, sans doute, on le comprend mieux. Le confinement, c’est aussi un moment où chacun s’arrête et réfléchit…</div>
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Avec le souci d’agir. Dès maintenant. Car, contrairement à ce que le président français a suggéré, il ne s’agit plus d’« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde ». La réponse est connue : il faut en changer. Dès maintenant. Et puisque « déléguer notre protection à d’autres est une folie », alors cessons de subir des dépendances stratégiques pour préserver un « marché libre et non faussé ». M. Macron a annoncé des « décisions de rupture ». Mais il ne prendra jamais celles qui s’imposent. Non pas seulement la suspension provisoire, mais la dénonciation définitive des traités européens et des accords de libre-échange qui ont sacrifié les souverainetés nationales et érigé la concurrence en valeur absolue. Dès maintenant.</div>
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Chacun sait dorénavant ce qu’il en coûte de confier à des chaînes d’approvisionnement étirées à travers le monde et opérant sans stocks le soin de fournir à un pays en détresse les millions de masques sanitaires et produits pharmaceutiques dont dépend la vie de ses malades, de son personnel hospitalier, de ses livreurs, de ses caissières. Chacun sait aussi ce qu’il en coûte à la planète d’avoir subi les déforestations, les délocalisations, l’accumulation des déchets, la mobilité permanente — Paris accueille chaque année trente-huit millions de touristes, soit plus de dix-sept fois son nombre d’habitants, et la municipalité s’en réjouit...</div>
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Désormais, le protectionnisme, l’écologie, la justice sociale et la santé ont partie liée. Ils constituent les éléments-clés d’une coalition politique anticapitaliste assez puissante pour imposer, dès maintenant, un programme de rupture.</div>
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<a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2020/04/HALIMI/61619">Serge Halimi - Le Monde Diplomatique - Avril 2020</a></div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-82773741203258772182020-03-26T15:13:00.002+01:002020-03-26T15:17:43.791+01:00Ce petit virus touche même les riches !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguEC8oFWIlmWfDc-8mBa3XdshgK7dntkXUeLtdGf2_g5OPs45gjvnkz0zWKUEk2XKx9C7BfFHbLHUxgjI7SX3N91LK5RRCwl38M8qDXgxbvzZzCrKKoLDtDdCINTmdCIKV8oFnl_DHrI3d/s1600/index.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="187" data-original-width="269" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguEC8oFWIlmWfDc-8mBa3XdshgK7dntkXUeLtdGf2_g5OPs45gjvnkz0zWKUEk2XKx9C7BfFHbLHUxgjI7SX3N91LK5RRCwl38M8qDXgxbvzZzCrKKoLDtDdCINTmdCIKV8oFnl_DHrI3d/s1600/index.jpg" /></a></div>
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<b>Je publie, ici, un texte qui m'a été passé via facebook et intitulé "<i>Le billet d'humeur d'Alain Damasio</i>", mais sans référence qui permette de vérifier que ce texte est bien de lui, je ne peux donc affirmer assurément qu'Alain Damasio en est bien l'auteur. Cela étant dit l'important n'est pas véritablement son auteur mais ce qui y est dit et que je partage entièrement ces lignes.</b></div>
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"<i>Ce qui est hallucinant, c'est comment un minuscule virus à létalité finalement assez faible arrive à bouleverser l'ordre économique mondial en un mois.</i></div>
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<i>Soudain, ce qui était décrété totalement impossible devient la norme : la BCE lâche 750 milliards d'euros, excusez du peu, comme une fleur. On trouve de l'argent partout pour les chômeurs partiels, les PME sont réabondées, la santé devient bien national intouchable, c'est tout juste s'ils nous annoncent pas qu'on va revaloriser les retraites de 20% ! Ça montre que tout n'est que question de choix, de priorité sociale et politique. Et qu'on nous a menti éhontément pendant des années — mais évidemment on le savait.</i></div>
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<i>Les pauvres peuvent bien crever du cancer, de l'amiante, de la pollution, de conditions de travail scandaleuses qu'on connaît depuis toujours, les salariés se suicider dans leurs boîtes à management harcelant, ça leur en touche une sans bouger l'autre alors qu'on parle ici de 10 à 15 000 morts rien que pour les effets du chômage.</i></div>
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<i>Mais là attention, c'est différent, hein : ça touche tout le monde, ce petit virus, ça touche même… les riches ! comme les pauvres et même davantage les riches que les pauvres car les riches bougent, voyagent, ils serrent des mains, organisent des réunions, commercent, ils sont mobiles, agiles, ouverts, cosmopolites, transnationaux, urbains, alors ils dérouillent leur mère et ça leur fout les jetons. Et on ne peut pas laisser les riches crever comme des salauds de pauvre quand même, faut pas déconner non plus, faut que les statuts soient maintenus, si l'égalité face à la mort devient la norme, où va-t-on, hein ?</i></div>
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<i>Alors on met le paquet ! On note en passant, mais sans y faire gaffe alors que c'est l'info la plus importante selon moi de l'épidémie, qu'il y a aura au final moins de morts en Chine que les années précédentes grâce au coronavirus et malgré les morts qu'il fait, tout simplement parce que la décroissance forcé de la production et des échanges a limité fortement la pollution en Chine, mais ça, c'est secondaire, ce sont des chiffres pour les pauvres, les riches ont les moyens de se ressourcer, de se protéger et de vivre ailleurs que dans les sites les plus pollués donc ces morts là ne comptent pas.</i></div>
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<i>Il est très probable que tous les états européens renationalisent leur compagnie aérienne, à commencer par Air France pour éviter qu'elle coule corps et biens. Il y a trois mois, on cravachait encore à collecter des pétitions pour éviter qu'ils privatisent Aéroport de Paris, vous vous souvenez ?</i></div>
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<i>Et il est hautement probable qu'on ait un pur retour keynèsien avec relance de la consommation intérieure pour sauver l'économie et nationalisations multiples. Les néolibéraux restent des pragmatiques et savent qu'en cas de catastrophe, seul l'État peut sauver le business et se comportent en socialistes parfaits à ce moment là.</i></div>
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<i>Moi j'ai juste envie de pendre tous les patrons qui chialent pour leurs chiffres d'affaires, et mendient des subventions de l'État, avec leurs tripes.</i></div>
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<i>Et à ma connaissance, les plus touchés de tous, les intermittents, rien n'est prévu pour eux !! La culture peut bien aller se faire foutre. De toute façon, les intermittents sont de sales gauchistes et le spectacle vivant est un business trop secondaire.</i></div>
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<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Bref, je comprends qu'on s'attache à savoir si l'on est contaminant et à flipper de toucher une poignet de porte et à gueuler sur les gens qui jouent pas ou mal le jeu en ripaillant sur la plage d'en-vau, mais faut déjà se projeter sur l'après et faire en sorte qu'ils n'utilisent pas la récession massive qui vient pour nous étrangler plus que jamais.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Ce qu'on a fait pour le corona, faut le faire pour le réchauffement et la transition écologique, oui, s'appuyer dessus, en faire un étendard du "tout est possible si on le veut".</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Et se rappeler que lorsque quelque chose touche les classes dirigeantes directement, les rend à leur tour vulnérables (cf nb de députés touchés, cf Jacob, Dati; Estrosi, Vassal ...), là, comme par enchantement, ça devient priorité nationale "pour tous". Je vous parie un billet que le virus ne toucherait pas les CSP++, la réaction aurait été totalement différente</i>".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Illustration de la fable de La Fontaine, "Les animaux malades de la peste" </div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-27051035727267440962020-03-25T11:14:00.000+01:002020-03-25T12:18:44.455+01:00L’humanité effondrée et la société ébranlée par un petit machin<div style="text-align: justify;">
<b></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, … ce petit machin l’a obtenu (Cessez-le-feu, trêve…).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que l’armée algérienne n’a pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (le Hirak à pris fin).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales. ..).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que les entreprises n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour clôner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Interrogeons notre “humanité” dans cette “mondialité” à l’épreuve du coronavirus.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aimons-nous vivants !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Moustapha Dahleb est le nom d’auteur du Docteur Hassan Mahamat Idriss</i></div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-27709397140892131822020-03-20T16:08:00.001+01:002020-03-25T11:05:09.997+01:00Il nous faudra interroger le modèle de développement<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRHtFCcBDLKJRzqiMPeXE6Rou-lxWoHHjKVI3dvK1BCDXmZXxWpwiPYbU9JPaqWn9WfJoBAi5xduIFtKaElYTwJaTpa80fGAtt-GI1m46BIGfzo1IzM9LOeSS5T0XqJ6ON3YQQra0cbxMj/s1600/89638820_3089301961104617_330971391010537472_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="958" data-original-width="960" height="199" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRHtFCcBDLKJRzqiMPeXE6Rou-lxWoHHjKVI3dvK1BCDXmZXxWpwiPYbU9JPaqWn9WfJoBAi5xduIFtKaElYTwJaTpa80fGAtt-GI1m46BIGfzo1IzM9LOeSS5T0XqJ6ON3YQQra0cbxMj/s200/89638820_3089301961104617_330971391010537472_o.jpg" width="200" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>En ces heures de confinement je me dis que c’est exactement le bon moment de s’interroger sur les limites de notre système car, avant l’événement, les humains n’écoutent pas, préférant les sirènes de la consommation et après la crise, trop heureux d’être sortie de la tourmente, ceux qui parleront pour tirer des leçons seront renvoyés dans leurs foyers, comme de vulgaires oiseaux de mauvais augures.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi donc souvenons-nous toujours de la conclusion du discours télévisé d'Emmanuel Macron, du 12 mars 2020 à propos de la crise sanitaire que le monde est en train de traverser. Souvenons-nous en toujours car il nous faudra toujours la ressortir aux amnésiques de la consommation : « <i>Il nous faudra interroger le modèle de développement qui est le nôtre, dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies, et qui dévoile ses failles au grand jour. Interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenus, de parcours, ou de profession, notre Etat-Providence, ne sont pas des coûts ou des charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des voies du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d’autres, est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle. Construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France et une Europe souveraines, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai.</i> »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Que de temps, d'énergie et d'argent perdus pour en arriver aux mêmes conclusions que celles des écolos, des altermondialistes et des anticapitalistes mais affirmées depuis des décennies.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand on disait que l'on préférait payer un fonctionnaire plutôt que d'engraisser un actionnaire, les français en comprennent-ils le sens maintenant et l'urgence collective qu'il y avait à être dans cette posture ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Magnifique, par ailleurs, d'entendre Bruno Lemaire, cet ultra libéral dans toute sa splendeur, chantre de la rhétorique Reaganienne qui énonce que "<i>le problème c'est l'état</i>", étudier la nationalisation d'entreprises pour éviter leurs faillites. Définitivement le libéralisme c'est la privatisation des bénéfices et la collectivisation des risques. Amis libéraux, après cet évènement ne venez plus jamais me chanter les louanges des privatisations, du privé supérieur au public, des prises de risques des capitalistes, ne venez plus cracher sur l'état social et solidaire, sur l'état et ses fonctionnaires, vous serez bien reçus. Pour compléter, Pierre Serne dit et je partage : "<i>Comme quoi le libéralisme ne semble pas tout à fait adapté à la gestion de crise ni d'ailleurs au "monde d'après". L'Etat ça a du bon. La protection sociale, les biens communs et services publics forts aussi. Les corps intermédiaires et le tissu associatif aussi. Les mécanismes de solidarité et une fonction publique en nombre et soutenue aussi. À méditer.</i>" </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Oui à méditer. On a le temps d'y penser, actuellement, en ces temps de début de confinement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi, en deux jours, la France a découvert :</div>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Qu’il est possible de nationaliser des entreprises</li>
<li>Que le libéralisme ne sait pas gérer les crises et que notre système actuel n'est pas durable.</li>
<li>Que l'état social et solidaire ça a quand même du bon</li>
<li>Qu’il est possible d'écouter les scientifiques et que la Recherche publique n'est pas un luxe.</li>
<li>Qu’il est possible de consommer moins et de revenir à l'essentiel</li>
<li>Qu’il est souhaitable d'avoir plus de services publics forts et avec de vrais moyens.</li>
<li>Que la santé et la protection sociale n'ont pas de prix</li>
<li>Que les migrants ne sont pas des lâches qui fuient le danger, ils ont de bonnes raisons.</li>
<li>Que l'on a besoin de solidarité et moins de compétition</li>
<li>Que la mondialisation a ses limites et que déléguer, à d'autres, le soin d'assurer notre subsistance est une folie ...</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
En clair, en deux jours la France à découvert qu’un autre monde est possible !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour conclure, pendant que l'Homme souffre de par sa propre bêtise, la planète respire, c’est un effet positif, espérons que nous saurons aussi réfléchir, ce sera un autre point positif de cette crise.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Je vous écris d’une ville coupée du monde. Nous vivons ici dans une parfaite solitude qui n’est pas le vide. Nous prêtons chaque jour un peu moins attention à ce que nous ne pouvons plus faire car Venise, en ces jours singuliers, nous ramène à l’essentiel. La nature a repris le dessus. L’eau des canaux est redevenue claire et poissonneuse. Des milliers d’oiseaux se sont installés en ville et le ciel, limpide, n’est plus éraflé par le passage des avions. Dans les rues, à l’heure de la spesa, les vénitiens sont de nouveau chez eux, entre eux. Ils observent les distances, se parlent de loin mais il semble que se ressoude ces jours-ci une communauté bienveillante que l’on avait crue à jamais diluée dans le vacarme des déferlements touristiques. Le tourisme, beaucoup l’ont voulu, ont cru en vivre, ont tout misé sur lui jusqu’à ce que la manne se retourne contre eux, leur échappe pour passer entre des mains plus cupides et plus grandes, faisant de leur paradis un enfer.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Venise, en ces jours singuliers, m’apparaît comme une métaphore de notre monde. Nous étions embarqués dans un train furieux que nous ne pouvions plus arrêter alors que nous étions si nombreux à crever de ne pouvoir en descendre ! A vouloir autre chose que toutes les merveilles qu’elle avait déjà à leur offrir, les hommes étaient en train de détruire Venise. A confondre l’essentiel et le futile, à ne plus savoir regarder la beauté du monde, l’humanité était en train de courir à sa perte. Je fais le pari que, lorsque nous pourrons de nouveau sortir de nos maisons, aucun vénitien ne souhaitera retrouver la Venise d’avant. Et j’espère de tout mon cœur que, lorsque le danger sera passé, nous serons nombreux sur cette Terre à refuser de réduire nos existences à des fuites en avant. Nous sommes ce soir des millions à ignorer quand nous retrouverons notre liberté de mouvement. Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>La nuit tombe sur la Sérénissime. Le silence est absolu. Cela suffit pour l’instant à mon bonheur. Andrà tutto bene.</i>"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Réfléchissez ! Réfléchissons à ce que nous ne voulons plus, à nos paradis artificiels, à nos limites, à nos chaines, mais aussi à ce qui nous rend vraiment heureux, à ce qui est essentiel. Nous avons le temps.</div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-16927188273614696022020-02-01T15:13:00.000+01:002020-02-01T16:44:53.780+01:00Être de Gauche ...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy9u4u9QRaWmQXOPWNkJa7iLhi4qNulJCiuhE9b8th6XzKtAcGBK6LSMyvxx7_nFSwjKG9DTJ2_llrD6MCYtskVi9qQolpj9uJa4PORsffcn2wKlIhqukOenF9KIYbKBek_id_inqF1SzZ/s1600/Poing+lev%25C3%25A9.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="545" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy9u4u9QRaWmQXOPWNkJa7iLhi4qNulJCiuhE9b8th6XzKtAcGBK6LSMyvxx7_nFSwjKG9DTJ2_llrD6MCYtskVi9qQolpj9uJa4PORsffcn2wKlIhqukOenF9KIYbKBek_id_inqF1SzZ/s200/Poing+lev%25C3%25A9.jpg" width="151" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Il y a quelques jours, mon ami Soulé Ngaidė, m’a demandé de témoigner sur ce que c’était, pour moi, être de Gauche. Voici, ci-après ma réponse. Merci Soulé pour cette demande de témoignage. Amitiés à toi mon ami.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour moi, être de gauche, c’est tout d’abord se sentir l’héritier des luttes sociales qui ont forgé notre système de solidarité. C’est être de toutes les luttes émancipatrices, c'est être féministe, être pour l'égalité, totale et sans débat, des femmes et des hommes. Être de gauche c’est, pour moi, se sentir l'héritier des résistants et du Conseil National de la Résistance comme nous a demandé de l’être, Stéphane Hessel : « <i>Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous !</i> » C’est refuser l’ordre établi, la soumissions à l’argent et au système. Être de Gauche c’est être antiraciste et contre l’homophobie, c’est voir l’autre non pas comme une menace mais comme une chance. C’est voir l’autre comme un être libre. Être de gauche c’est être rebelle, vivant et debout, c’est être cette petite voie qui dit « <i>NON !</i> »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Être de Gauche c’est également être résolument écologiste et le vivre dans sa propre vie. C'est être pour une écologie sociale et solidaire car il ne pourra y avoir de justice sociale sans justice environnementale et climatique. Cette évidence est démontrée un peu partout dans le monde. Dès lors que l'environnement est fortement dégradé, c'est la loi du plus fort qui règne, la loi des petits chefs de clans, des mafias et des trafics. Le mal sait se vautrer dans le mal. Le bonheur et l'épanouissement sont impossibles dans un environnement dégradé. Être de Gauche c’est être pour une écologie radicale qui ne s’accommode pas des petits pas car nous n’en avons plus le temps. Être pour une écologie qui permet de préserver l’environnement des humains qui ne peuvent espérer survivre durablement, qu’en équilibre avec les autres espèces et leurs milieux, qu’en équilibre avec leur atmosphère, qu’en équilibre avec la qualité de leur eau, de l’air et de leur nourriture. Ainsi, par une écologie sociale et solidaire, on préserve tout le vivant. L’écologie ne peut donc qu’être de Gauche car elle vise à préserver l’humain plutôt que l’économie, elle est humaniste plutôt que comptable. Il ne peut donc y avoir d’écologie à droite puisque l’écologie c’est aller contre le productivisme industriel, le consumérisme, la croissance, la notion de bénéfices, le libéralisme, dogmes qui tous nous ont amené au point de basculement que nous connaissons aujourd’hui.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le libéralisme c’est croire que l’Homme serait assez intelligent pour s’autoréguler tout seul, sans loi, sans règle et sans contrainte. L’histoire de l’humanité démontre que cela est un mythe propagé par les puissants, par les dominants, par les possédants. Le libéralisme c’est ne considérer l’Homme et l’environnement que comme des variables d’ajustements pour toujours mieux profiter, toujours plus posséder. C’est bien là l’une des raisons qui font que, lorsque l’on est de gauche, on ne peut être pour le libéralisme, puisque cela heurte deux de ses valeurs fondamentales : travailler à toujours améliorer la condition humaine et préserver son habitat. Être de Gauche c’est se dire que l’état se doit d’être l’organisateur. L’Homme a besoin de lois et de règle pour le limiter dans son instinct de prédateur égoïste.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Être de gauche c’est préférer l’équité à l’égalité même si l’égalité est chose précieuse. La liberté, l’égalité et la fraternité sont choses précieuses. Pour moi, être de gauche c’est finalement préférer à ce que « <i>tout le monde paye en fonction de ses moyens</i> » plutôt que « <i>tout le monde paye pareil</i> ». Être de gauche, c’est toujours se poser la question de ce qui peut apporter plus de bien-être à tous, ce qui peut apporter plus de sens à notre courte présence sur Terre. Être de Gauche, pour moi, c’est toujours préférer l’humain au capital, la vie n’a de sens que par l’humain et non par le trop d’argent gagnée. Être de Gauche c’est être pour un état redistributif aux services publics forts et performants. C’est être pour un état planificateur. Être de Gauche c’est se questionner sur ce sur quoi doivent être indexés les salaires et non plus accepter, comme une évidence, les études ou les responsabilités comme raisons. L’idée que le nombre d’années d’études justifieraient les hauts salaires est juste un argument des classes dominantes pour perpétuer leur statut. Le salaire est ce qu’une société accepte pour classer ses maillons entre ceux qui serviront et ceux qui se serviront.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enfin et aussi, être de Gauche, pour moi, c’est être totalement et sans concession aucune pour la Laïcité, c’est-à-dire être protecteur de toutes les croyances religieuses et de leurs adeptes mais sans jamais accepter de religion d’Etat, sans jamais accepter que les règles, dogmes et les interdits religieux ne dictent la vie du pays. Être de Gauche c’est toujours cantonner la foi et la religion à la sphère privée et veiller à ce que jamais cela ne sorte de cet espace.</div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-85191316955138101582020-01-02T12:04:00.000+01:002020-01-04T16:22:30.773+01:00Quand je pense à 2019 … tout pour ma gueule<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCSl273H4hG71JQJyH7gz4CIRSwCrG2Hun3I5fCYEBvG7bx8H6-l4ZQ50cf0xBCuYyJKi2WVHZpxD6nvT70oZAnjITMa-9_aV173Om3G08nt3MaaiP9mE3B2Ng06gS6Wrv-DXc7tpzcdPK/s1600/81821184_2929446213756860_5969048335691022336_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="921" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCSl273H4hG71JQJyH7gz4CIRSwCrG2Hun3I5fCYEBvG7bx8H6-l4ZQ50cf0xBCuYyJKi2WVHZpxD6nvT70oZAnjITMa-9_aV173Om3G08nt3MaaiP9mE3B2Ng06gS6Wrv-DXc7tpzcdPK/s200/81821184_2929446213756860_5969048335691022336_o.jpg" width="191" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Quand je pense à 2019 c’est l’expression de l’égoïsme et du « j’m’en foutisme » qui me vient en tête. En effet même si les Pays-Bas ont construit, en 2019, 5 îles artificielles pour préserver la biodiversité ou que l'Italie a rendu l'étude du réchauffement climatique obligatoire à l'école, je ne parviens pas à m’ôter de la tête cette impression que le chacun pour soi et le « tout pour ma gueule » s’enracine toujours un peu plus, chaque jour symbolisé par ces gens qui se garent sur deux places car la peinture de leur voiture est tellement importante au regard de ce qui se passe dans le monde.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi en cette période Sainte je tiens à saluer la religion la plus importante et la plus dévouée au monde, le climatoscepticisme, talonnée par le climato'j'm'enfoutisme. A l'heure où nous pouvons nous asseoir sur l'objectif des 2 degrés pour aller vraisemblablement et plus rapidement que prévu vers les +3 voire +4 degrés, les climatosceptiques ont décidé de miser leur avenir (et celui de leurs enfants dont, visiblement, il se foutent comme de leur première chemise) à 100% sur l'hypothèse que 99% des scientifiques auraient tort. Ça c'est de la foi. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Températures records en Australie, à Moscou et ces jours-ci pic de douceur en France ... Il n’est pas beau notre changement climatique ? M'enfin l'essentiel n'est-il pas que l'on puisse toujours bouffer des fruits exotiques qui détruisent Hommes et environnement, partir en avion, à l'autre bout de la planète, pour voir le soleil en hiver « <i>parce que c'est trop horrible de vivre sans</i> », s'acheter plein de saloperies inutiles mais dont on a tellement envie et qu'importe mon impact environnemental puisque de toute façon, les coupables, c'est les autres.</div>
<div style="text-align: justify;">
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Bienvenue chez les climato'j'm'enfoutistes ou quand le journal de France 2, le 25 décembre, fait la promotion de la destruction du climat et de l'environnement en vantant la nouvelle destination de Zanzibar pour les touristes. 7000 km pour profiter des plages nous dit le reportage comme si de rien n'était. Comme si détruire le climat et l'environnement était un droit normal et à promouvoir. Et TF1 la promo des serres de tailles équivalentes à Paris, au Pays-Bas, chauffées et éclairées, pour avoir la chance d'avoir des roses à la St Valentin et des fraises en décembre. Bienvenue dans la génération « <i>j'ai le droit et je vous emmerde !!!</i> ». Pfff !!! A quoi bon ? </div>
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<b>COP25, en route pour ... toujours plus de dérèglement climatique.</b></div>
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Bienvenue chez les « <i>hors sol</i> » ou à la COP25. En route pour ... toujours plus de dérèglement climatique. Mais avant de critiquer l'incurie des autres nations, balayons devant notre porte. La France, qui se veut championne de l'environnement, « <i>n'a pas joué de rôle fort pendant ces négociations</i> », estime sur France-info Armelle Le Comte, de l'association Oxfam France. « <i>Ces derniers jours, il n'y avait aucun ministre. Le Premier ministre et la ministre de la Transition écologique et solidaire ne sont passés qu'en coup de vent.</i> » La militante dénonce, selon elle, le « <i>double discours d'Emmanuel Macron, qui passe son temps à nous dire à quel point le climat est le défi de notre avenir et en même temps, quand les négociations les plus importantes de l'année ont lieu, il n'y a personne.</i> » Cela n'aura pas empêché le ministère de la Transition écologique de regretter, dans un communiqué envoyé ce dimanche, « <i>un manque d'ambition climatique malgré certaines avancées obtenues dans l'accord</i> ». « <i>Au vu de l’urgence climatique et des attentes des citoyens, la France regrette que les gouvernements ne soient pas allés assez loin dans leurs engagements </i>», indique le ministère, tout en rappelant que « <i>durant toutes les négociations, la France s’est mobilisée pour appeler à l’ambition et ne pas accepter de recul de nos engagements</i> ». #foutagedegueule #hontederien #ilsosenttout #onnousprendpourdescons</div>
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Et pour bien le prouver qu’on nous prend pour des cons, pour les vacances de Noël, la ministre de l'Ecologie, Élisabeth Borne, s'est envolée pour Marrakech. Bon, d'un autre côté ce n’est pas comme s'il fallait être crédible en parlant d'écologie et de climat. Ce n’est pas comme s'il y avait un changement climatique. "<i>Heu ?!?! La COP25 ? Heu ?!?! Nan ch'connais pas !</i>" Ce n’est pas comme si le gouvernement se devait de promouvoir un changement de priorités ... De son côté, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au Tourisme, n’est pas en reste. Dans l’avion qui le conduit le week-end sur la côte, il plaisante, devant le journaliste de Paris Match : « <i>Je fais des allers-retours Paris-Biarritz presque aussi facilement que si je prenais le métro ! </i>» Il vient d’acheter un appartement dans le centre-ville avec sa compagne. « <i>make our planet great again</i> » qu'il disait l'autre. Pourquoi ne suis-je pas surpris ? </div>
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Et ici ou là, sur Facebook ou ailleurs, qu'est-ce que j'aime, également, tous ces gens qui exposent, comme si de rien n'était, leurs voyages en avions à l'autre bout du monde pour aller, rien que par leur unique présence abîmer tous les paysages. Qu'est-ce que j'aime tous ces gens qui foutent ma planète au tombeau. Moi je ne vois pas un voyage, je vois un grand doigt d'honneur fait à l'humanité. #toutpourmagueule</div>
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<b>On n'apprend rien</b></div>
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Ailleurs et un autre jour, la raffinerie Total de Grand puits (77) vote l’arrêt et durcit le mouvement contre la réforme des retraites. Outre le fait que je soutiens cette action, j'espère, aujourd'hui comme à chaque blocage et chaque risque de pénuries d'essence, que mes compatriotes prendront conscience de leur (de notre) dépendance au pétrole, que cela n'est pas durable et qu'il faut tout mettre en œuvre pour nous en émanciper. Notre civilisation est fondée sur sa capacité à brûler du pétrole, supprimez son énergie elle s'effondrera et pas en douceur. Je suis intimement persuadé que ça se passera comme ça, dans le chaos et l’arbitraire de ceux qui détiendrons les dernières réserves d’énergie. Je le prédis depuis longtemps. Je suis persuadé que nous retomberons au moyen âge avec ceux qui possèdent et ceux qui subissent la loi arbitraire de celui qui possède … En pire de ce que l’on connait aujourd’hui. Le droit et la justice n'existera plus. Seul régnera la loi du plus fort, la loi des petits chefs de guerres qui s'accapareront le droit de vie ou de mort.</div>
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Pour avoir un avant-goût du sujet il suffit de regarder la panique que suscite, aux stations-service, les blocages de raffineries, l'angoisse que suscite une panne d'électricité un peu longue, ou bien encore une panne de plusieurs jours, d'eau chaude (eau chaude et chauffage produit pour toute la ville par l'usine d'incinération), en hiver, aux Ulis ou enfin, il faut voir le Carrefour des Ulis, vide après trois jours de neige qui empêche les camions de ravitailler. En regardant ces avant-goûts on se rends compte combien nous sommes vulnérables et totalement dépendants des apports extérieurs. Coupez les apports extérieurs en trois jours l'île de France se meurt. Pour s'adapter il faudrait sanctuariser les terres agricoles pour les transformer en terres vivrières puis former la population au maraîchage et l'élevage, car tout le reste sera obsolète et futile. Mais force est de constater que nous n’en prend pas ce chemin. Donc au moment de l'effondrement ce sera le chacun pour soi et dieu pour tous.</div>
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L'heure est à réorganiser notre fonctionnement ... Ça urge !!!! Mais j'ai des doutes. Notre espèce n'apprend rien. La jouissance immédiate est bien trop forte face à l'urgence de l'adaptation et de transformation pour espérer un futur. </div>
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Le pétrole ne se trouve pas utile que dans nos déplacements, mais également dans notre santé, notre alimentation, notre habillement, tout notre quotidien, toute notre survie, toute notre espérance de vie. Le chantier de la transition écologique est titanesque mais aucun dirigeant ne l'entame, par peur, par paresse intellectuelle, par incompétence, par électoralisme. Mais majorité de mes concitoyens ne souhaite pas qu'on l'entame, alors pourquoi s'enagager dans ce chantier ? Le spectacle doit continuer. Notre monde s'effondrera nous l'aurons bien cherché et nul ne pourra dire qu'on ne savait pas.</div>
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Alors rassurez-vous (3 secondes) personne ne parle de la fin du monde ni de l'humanité mais « <i>juste </i>» de la fin de ce monde. La fin de ce monde pour basculer dans un autre monde qui, dans une pénurie d’énergies fossiles, avec le dérèglement climatique la destruction de l’environnement et la dégringolade de la biodiversité, entre autres, risque de ne pas être aussi paisible que celui que nous connaissons aujourd'hui. Personne ne dit que l'humanité disparaîtra on dit juste qu'il va y avoir une diminution dramatique de la population mondiale. Et comment réduit-on une population ? Il n’y a que trois possibilités : la guerre, la maladie et la faim … tout ce que nous sommes en train de préparer en détruisant notre environnement et en épuisant les ressources. </div>
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Déjà la baisse de l'espérance de vie au Royaume-Uni et aux Etats-unis se confirme. Les causes multiples de cette régression ne sont pas exactement les mêmes entre ces deux pays, mais les inégalités, la dégradation de l’environnement et l'accès au système de santé restent des facteurs communs qui soulignent les limites des politiques pratiquées outre-Manche et outre Atlantique. Ou quand la redistribution ne fonctionne plus. Logiquement, suite à toutes les politiques néfastes, anti-sociales, libérales et anti-écologiques, menées depuis, au bas mot, 30 ans, ce constat, de baisse de l'espérance de vie, devrait être fait en France dans les années qui viennent. Patience, Manu et LREM poursuivent le travail.</div>
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L’optimiste me rétorquera que l'on s'adaptera mais l'adaptation n'est possible que si l'on regarde le problème en face et que l’on prend les mesures adéquates d’adaptation. Or aujourd'hui l'immense majorité des humains ne regarde pas le problème donc on ne peut pas prendre les bonnes mesures d'adaptation. Donc non on ne s'adaptera pas au choc. </div>
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<b>Belle et heureuse année à vous tous ... malgré tout.</b></div>
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A l’heure de la sixième extinction massive des espèces, c'est fou le bonheur que me procure, maintenant, l'apparition d'une mésange bleue sur mon balcon et je me mets à rêver qu’un futur désirable est possible. Mais je rêve. Je rêve que les humains se réveilleront. Mais je rêve. Je rêve que 2020 sera enfin l’année du réveil de la force. Mais je rêve. Je rêve car il ne me reste plus que cela. Je rêve que 2020 soit l’année de la prise de conscience, du partage, de la paix, de l’équilibre. Alors ce n’est plus un rêve mais un souhait que je vous adresse à tous. Que cette année 2020 vous soit une année d’éveil dans la sérénité de la sobriété, dans la paix et l’amour du vivant et de la beauté simple. Belle et heureuse année à vous tous ... malgré tout.</div>
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Image : <a href="https://www.facebook.com/jeanmarie.byache?hc_location=ufi">Jean-Marie Byache</a></div>
Bruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2544658451122057639.post-62710873617458475542019-10-13T22:04:00.000+02:002019-10-13T22:04:55.418+02:00A toi, le petit garçon qu’un élu de la République a fait pleurer<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgixpDb-LBUn2MvK3z1G5iP361tJ6gPj7hEgeYJpfaAvQ05_oU4aWoh2obaaHdoC12axf4pcmthqM9eobHmGAG0y8bg6f_UMSDdQH8oATH5TrtkdjTox9va56a8WZr1aYW8N9NcEmukYy-Z/s1600/EGqlInxXYAETkMY.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="587" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgixpDb-LBUn2MvK3z1G5iP361tJ6gPj7hEgeYJpfaAvQ05_oU4aWoh2obaaHdoC12axf4pcmthqM9eobHmGAG0y8bg6f_UMSDdQH8oATH5TrtkdjTox9va56a8WZr1aYW8N9NcEmukYy-Z/s200/EGqlInxXYAETkMY.jpg" width="120" /></a></div>
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<b>Vendredi 11 octobre, Julien Odoul, président du groupe RN régional a perturbé la séance de l’assemblée plénière du conseil de Bourgogne Franche-Comté en prenant à partie une mère d’élève dans l’assistance, car elle portait un voile.</b></div>
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A toi, le petit garçon qu’un élu de la République a fait pleurer parce qu’il s’en est pris publiquement à ta maman, je veux te dire que ce n’est pas cela la République. Dijon est la ville où j’ai grandi, alors je ne veux pas que tu gardes ce souvenir amer de ce vendredi.</div>
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Sèche tes larmes et sois fier de ta maman, fier de qui tu es, de ta famille et aussi de ton pays. Rassure-toi, nous sommes légions derrière toi pour faire face à ces discours de haine du quotidien, qui montent résistiblement.</div>
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Il faut que tu le saches, ce n’est pas cela la promesse républicaine. Oui, ta maman peut s’habiller comme elle le veut et t’accompagner avec tes camarades lors des sorties scolaires, sans se faire moquer ou attaquer comme une dangereuse « provocatrice communautariste » comme l’a traitée M. Julien Odoul.</div>
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Nos lois, tout comme l’article 6 du règlement du Conseil Régional invoqué par M. Odoul le disent clairement : « La présidente de région peut interdire l’accès à une personne ou à un groupe de personnes dont le comportement est susceptible de troubler le déroulement d’une séance ».</div>
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Ta maman ne perturbait pas la séance, elle avait à cœur de te montrer comment fonctionne une assemblée démocratiquement élue, au pays des droits de l’Homme. Le perturbateur de séance, c’était lui, celui qui a attaqué ta maman pour qu’on le remarque et non pas l’inverse.</div>
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Sous prétexte d’être un élu, il pervertit les textes de loi et confond la laïcité avec la censure. La laïcité, ce n’est pas se moquer des autres ou leur interdire l’entrée des lieux de la République, la laïcité, c’est un concept fragile mais qui nous permet de vivre ensemble, en toute liberté.</div>
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Dans l’ordre laïque, la place de chacun est respectée et la liberté de chacun est reconnue, ce qui permet l’apprentissage de la liberté réelle : être reconnu par l’autre comme son égal, en tant que sujet libre. La laïcité est un terreau fertile pour l’apprentissage des lois en assurant que la citoyenneté transcende les identités individuelles. La laïcité doit pouvoir donner à tout citoyen le sentiment d’appartenance à une communauté libre, où le respect de sa personne se fait à priori sans distinction et sans prérequis. C’est le rôle de l’éducation républicaine promulguée par la France : montrer le caractère universel et l’aspiration de tous à la liberté.</div>
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C’est ce cadeau qu’à voulu te faire ta maman, en t’accompagnant voir le fonctionnement d’une assemblée libre. Ne laisse pas un idiot te le gâcher, cette République est la tienne, la mienne, et aussi la sienne. On peut ne pas être d’accord entre tous les citoyens, mais jamais le fantasme ne fera la loi.</div>
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Un jour, tu te poseras peut être la question de la foi religieuse, tu douteras même peut être de l’existence d’un dieu, ce sera ta vie, tu te poseras toutes les questions que tu voudras.</div>
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Mais ne doute jamais de l’amitié et du soutien de nous tous, qui avons pleuré avec toi ce jour là.</div>
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Par Alexis PoulinBruno BOMBLEDhttp://www.blogger.com/profile/10761000848839201117noreply@blogger.com0