"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mercredi 27 décembre 2006

Citation de Gandhi

Il y a assez de tout dans
le monde pour
satisfaire aux besoins
de l'homme . . .


mais pas assez pour
assouvir son avidité

GANDHI

mardi 26 décembre 2006

Plongée en Guadeloupe - Part II -

. . . Cependant, et très rapidement, je me suis dit qu'il fallait que j'aille mettre le bout de mes palmes ailleurs car en cet endroit les spots étaient, finalement, assez limités en intérêts.

J'ai alors contacté "Les heures saines", pour mon plus grand bonheur. "Les heures saines", c'est une belle structure commerciale avec hôtel, resto et gros cata pour whale-watching et plongées en gros effectifs deux fois par jour. Ce n'est pas franchement ce que je recherchais. Cependant, en creusant, on y découvre des programmes parallèles, dans des créneaux horaires forts matinaux et pour, au maximum, 6 plongeurs, sur des spots plus intimes et surtout moins fréquentés.

C'est ainsi que je me suis fait une magnifique plongée dans la réserve Cousteau où j'ai enfin touché le bonnet du Commandant à 10 m de profondeur (statue immergée à 10 m), j'y ais vu ma première tortue marine, de superbes éponges marrons ou jaunes et des hordes de poissons multicolores. Certes beaucoup de corail a été cassé par le cyclone Hugo, mais la vie revient et on n'en sort vraiment pas déçu. J'étais comme un enfant découvrant la vie, je touchais à tout, délicatement et de l'extrême bout de mes doigts, car conscients que la plongée a un impact négatif sur des fonds surfréquentés. Belle plongée de 53 minutes au milieu d'un jardin extraordinaire.

La semaine suivante ils proposaient une double plongée dans la matinée, à condition de partir à 7 h 30. Ainsi, j'ai fait la magnifique épave de "l'Augustin Fresnel". Ce Phares-et-Balises a été racheté, il y a quelques années, par "Les heures Saines", alors qu'il était en train de rouiller dans le port de Pointe-à-Pitre. Il a été dépourvu de tous risques pour les plongeurs, notamment les risques d'enfermements, ainsi toutes les portes ont été enlevées, puis il a été coulé pour en faire un site à plongeurs à 30 m. Cette petite balade sous marine, de 49 minutes, fut des plus sympathiques. Balade au sein de l'épave, dans les coursives, dans les machines, dans les cabines encore pourvues de leurs bannettes et de leurs lavabos. Notre guide nous emmène, ensuite, dans la passerelle du navire où une bulle d'air s'est créée. Etrange impression que d'avoir la tête hors de l'eau, sans détendeur (mais tenu toujours en main) à 30 m de profondeur et de se parler de vive voix. Puis nous sommes remontés. Notre accompagnateur nous a proposé d'aller attendre 1 heure de décompression dans une petite anse à pécheurs. Là nous avons accosté une petite crique avec des carbets et des petits bateaux de pêche. Il nous sort alors, de la glacière, de magnifiques fruits tropicaux, du jus, du punch, et autour de cette goûteuse collation, il nous fait un topo sur la plongée nitrox. C'est ainsi qu'après nous être rassasié et instruit, nous sommes allés nous immerger au site dit de "la pointe aux tortues" où ils n'ont jamais vu de tortue. Nous n'avons pas dérogé à la prédiction nous n'avons pas vu de ces touchants reptiles, en revanche la balade fut, une fois de plus, des plus époustouflante. Première plongée nitrox.

Toutes ces plongées ce sont faite en petits effectif, sans jamais de speed, leur devise est "La plongée zen" alors, force est de constater que c'est plutôt cool. Puis je n'ais jamais eu l'impression de subir de pressions commerciales. Je n'ai jamais eu le sentiment, comme ce peut être parfois le cas, d'être pris pour un gogo à qui on va extorquer un maximum d'argent. Les plongées ne sont pas plus chères qu'ailleurs (35 €). Je ne peux que vous conseiller d'aller plonger avec eux lors d'un voyage sur Karukéra.

vendredi 22 décembre 2006

mercredi 20 décembre 2006

Plongée en Guadeloupe -part I

Cet été 2005, je partais en Guadeloupe, visiter, pour la première fois, cette île tant de fois décrite et aimée par mon épouse qui est de là bas. Et voila c'est chose faite. Cinq semaines passées au soleil et sous les alizés de la mer des caraïbes. Je ne peux que vous conseiller, très fortement, d'y passer quelques jours, immergé dans la vie de nos concitoyens d'outremer, évitant farouchement les Club-Med et autres bulles-autistiques pour métropolitains. Vous découvrirez le plaisir de manger les Bokits et les snowballs sur la Place de la Victoire à Pointe-à-pitre. Vous irez vous perdre dans la forêt luxuriante et tropicale du Parc National de Guadeloupe. Vous visiterez le magnifique fort Delgrès à Basse-Terre. Vous dégusterez les meilleurs Rhums de la planète que sont les Reimonenq, les Bolognes ou bien encore les Damoiseaux. Vous découvrirez la musique, les odeurs, les couleurs, les marchés (où les gens n'apprécient pas d'être pris en photo). Ainsi après la Réunions, les Kerguelen et la Guadeloupe, mes voyages me font découvrir des îles françaises lointaines très diverses, contrastées et toujours magnifiques.

Et puis … Et puis il y a la mer. Mer chaude, belle, claire. Mer bleue, invitant l'homme à une entrée amoureuse. Invitant aux douceurs langoureuses. Invitant au plaisir du retour fœtale. C'est un peu cette invitation qui entraîne un certain nombre d'entre nous à passer du temps sous la surface salée. Je n'ai, bien évidement, pas résisté à plonger dans cet océan de promesses données. Et j'ai profité de mon séjour sur l'île aux belles eaux pour y faire quelque bulles.

Sur le conseil d'un camarade, je suis allé plonger avec "les heures Saines" (Le Rocher de Malendure – Pigeon ; 97132 Bouillante – GUADELOUPE. Tél : 0590 98 86 63 - Fax : 0590 98 77 76. Email : heusaine@outremer.com. http://www.heures-saines.gp/). Seulement, comme je souhaitais éviter les usines à plongeurs, au profit d'un petit club de taille familiale, je me suis tourné, dans un premier temps, vers une toute petite structure (4 plongeurs max par sortie), à Sainte-Anne et qui a eu la gentillesse de m'accueillir.

Nous avons fait l'épave d'une sablière qui avait coulé là, il y a 10 ans. C'est une épave "cubique" dans le sens où ce navire n'est pas un bateau à proprement parler, mais une barge qui est remorquée sur site afin d'être chargée du sable dragué, du fond, par un autre bateau. Ceci dit c'est une épave intéressant car c'est le seul endroit récifal sur un fond désertiquement sableux, cela entraîne une forte densité animale. L'endroit est très poissonneux avec ses poissons sédentaires et ses prédateurs de passage, ainsi j'ai vu mon premier baracuda.

Je fus tout à fait charmé par ma première plongée en eaux chaudes. A la suite de cette découverte, car s'en fut une pour moi, je me suis dis que j'étais heureux d'avoir commencé la plongée, il y a 15 ans, en mer tempérée (voir froide des fois !), car, après des plongées comme celle que je venais de faire, jamais je ne me serais mis à l'eau, en Métropole, dans ses eaux souvent fraîches, vertes et à faible visibilité. Là-bas la plongée y est facile, sans le stress du froid, le vidage de masque y est aisé, la beauté est immédiate. De retour en Métropole, j'aurais raté des fonds, certes plus difficiles d'aspect et moins immédiatement beaux, mais avec du charme quand on les regarde avec optimisme et le plaisir du moment présent.

Cependant, et très rapidement, je me suis dit qu'il fallait que j'aille mettre le bout de mes palmes ailleurs car en cet endroit les spots étaient, finalement, assez limités en intérêts . . .

dimanche 17 décembre 2006

vendredi 15 décembre 2006

"La France va mal !" - Partie II -

"La France va mal ! Son cancer c'est ses fonctionnaires !"
Diviser pour mieux régner !
-Texte en deux parties - Partie II -


Comme depuis longtemps les libéraux savent que la France possède un service public efficace et particulièrement apprécié des français, ils ont admis qu'il leur serait impossible de détruire le système en attaquant de front. Aussi, exercent-ils un lent et long travail de sape. Ils distillent le cancer de la pensée unique, via des média complices, en instillant lâchement que la France a trop de fonctionnaires.

* Seulement, ne sont il pas heureux de trouver les meilleurs hôpitaux du monde dans notre pays ?

* Ne sont ils pas content de trouver des policiers et gendarmes pour protéger leur ordre et leur sécurité, eux qui les vénèrent dans une messe de reportages hebdomadaires sur TF1, France 2 ou M6.

* Ne sont il pas content de trouver des pompiers dès qu'ils vont mal.

* Pensent il vraiment qu'il faille réduire les moyens d'éducation de nos enfants ? Tous les français ont-ils les moyens de mettre leurs enfants en écoles privées ? Ecoles Catholiques, je m'entends, car inutile de dire que les écoles musulmanes les rebiffent. Veulent-ils donc à ce point revenir à un ordre catholique ?

* Oublient ils qu'il y a 800 000 emplois totalement payés par l'état et postés dans des entreprises privées qui ont l'investissement, le recrutement et le courage frileux ?.

* Veulent-ils mettre, dans les mains du privé, le nucléaire ?

* Veulent-ils privatiser la recherche fondamentale. Alors que le privé ne jure que par la recherche appliquée, plus lisiblement retable. Si l'on avait suivit ce schéma, Marie CURIE n'aurait jamais étudié l'atome … juste pour savoir

* Oublient-ils les irremplaçables services de proximité et de liens sociaux rendus par nos postiers ? Services sûrement pas mieux rendus par les nouveaux coursiers privés

Alors refusons les idées reçues, être fonctionnaire aujourd'hui c'est accepter un pack emplois :
* Sécurité de l'emploi,
* Pas ou peu d'évolution de carrière
* Bas salaires.
* Comité d'Entreprise sans grands moyens
(contrairement aux grandes entreprises privées comme Bouygues).
* Pas de CE pour les prof et instit.

A vouloir diviser la France entre Public/Privé, on divise les citoyens qui, au final, ne se supportent plus les uns les autres. Diviser pour mieux régner ! Chacun trouvant que les avantages des uns et les avantages des autres sont des privilèges. Les privilèges des uns étant les avantages que l'on n'a pas et que l'on voudrait, cependant, bien avoir !

Cette pensée unique anti-fonctionnaires ne vise qu'à détruire la solidarité et divise les forces du peuple. Forces qui devraient être de mises, en ces périodes de dégradations sociales, aux services des combats contre les actionnaires et autres capitalistes, qui eux, pour le coup, ont pleins d'avantages et de privilèges, comme celui de réduire à la misère des familles entières afin d'obtenir encore et toujours plus de bénéfices.

Halte donc, au matraquage anti-fonctionnaires, que nous sommes tous content de trouver quand on est malade, cambriolé, incendié, au chômage etc...

mercredi 13 décembre 2006

Figuier 1996 - Shakan - automne 2006

"La France va mal !" - partie I -

"La France va mal ! La France a peur !
Le Cancer de la France c'est ses fonctionnaires !"
- Texte en deux parties - partie I -

C'est sur ces peurs et ces craintes que les Sarkozy-Royal basent leurs espoirs d'arriver au pouvoir. Seulement il est des faits qu'il est bon de rappeler afin de casser le négativisme droitier et ses dogmes.

Par exemple selon le rapport annuel de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), concernant les investissements étrangers dans le monde, la France confirme sa place de 3ème pays d’accueil des flux d’investissements étrangers parmi les pays développés.

Aussi et malgré les incantations capitalistes qui souhaitent encore et toujours plus de libéralisme et toujours plus de flexibilité, en l'état actuel, la France est l'un des pays les plus attractifs au monde : La France a attiré 64 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sur les 205 milliards de dollars investis dans la zone euro. Il s’agit du montant le plus élevé depuis 2001, en doublement par rapport à l’année précédente.

Tout est il donc bien ?

Oui si l'on fait parti des 3% de français qui détiennent 80% de la richesse nationale.

Mais sûrement pas si l'on est salarié dont le pouvoir d'achat de cesse de diminuer et à qui l'on demande toujours plus pour toujours moins.

On voit bien là, la sournoiserie du système capitaliste, que l'on pourrait comparer à l'aide humanitaire qui est envoyé dans les pays nécessiteux et qui ne parvient jamais aux peuples agonisants.

La France est l'un des pays les plus attractifs certes, mais parce que depuis de longues années, les patrons et autres actionnaires ont fait de notre pays, un pays de bas salaires au sein des nations dites développées.

mardi 12 décembre 2006

L'Atalante - IFREMER - Large du Zaïre - Mission Biozaïre 3 -Janv. 03

"Exécrer le règne du meilleur et préconiser celui du pire"

Même si je ne partage pas toujours les analyses de J.F. Kahn, et surtout son coté totalement anticommuniste primaire, je trouve qu'il a fait là, dans son édito, une démonstration édifiante de l'absurdité de notre système économique actuel.

Bruno

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Extrait de l'édito de J.F. Kahn dans le "Marianne" n°464 du 11 au 17 mars 2006.

"… Il est des aveux dont il faut se féliciter tant ils contribuent à faire tomber les masques. Ainsi, récemment, un certain Yves de Kerdel, éditorialiste au figaro, lançait ce cri d'alarme : "attention, avec l'invocation d'un patriotisme économique, on revient à l'économie mixte de funeste mémoire !"

Ce qu'il voulais dire, c'est que toute velléité d'humaniser ou de réguler la dynamique prédatrice d'un ultra capitalisme sauvage, revenait à renouer avec la politique économique suivie, durant les trente années d'après guerre. Donc, cette politique était épouvantable. Or, comment même ceux qui, comme ce De Kerdrel, la diabolisent, appellent-ils cette période ? "Les trente glorieuses" ! Oui, ceux-là même qui en font un épouvantail ne peuvent nier qu'elle se caractérisa par une croissance continue, le plein-emploi, des rémunérations salariales en augmentation constante, un processus régulier de progrès social, une quasi éradication de l'extrême misère.

Un observateur qui débarquerait imaginerait alors que, depuis que le système rooseveltien a été aboli et que la logique néolibérale à peu à peu imposé ses normes – privatisation, dérégularisation, flexibilité, précarisation - , la situation s'est, dans presque tous les domaines améliorés.

Or, pas du tout : comment les néolibéraux eux-mêmes qualifient-ils la dernière période ? "Les trente piteuses" ! Et de se lamenter sur le croissance quasi exponentielle du chômage, de la dette des déficits publics, de l'exclusion, de la pauvreté, de l'insécurité.

Alors, voilà des gens qui, froidement, reconnaissent que le système qu'ils exècrent donnait des résultats admirables et que celui qu'ils préconisent débouche sur une débâcle généralisée, mais qui, cependant, même s'ils s'en lamentent, continuent imperturbablement à exécrer le règne du meilleur et à préconiser celui du pire. …"

Jean-François Kahn
Mars 2006

lundi 11 décembre 2006

Caboteur en cale sèche - Brest - 1993

Petit poème

Mes quarante ans

Où est mon enfance ?

Où est mon roc ?

Où est ma jeunesse ?

Où est ma mer ?

Où sont les déjeuners de communions, l'été, dans le jardin familial ?

Où est le coup de rouge, bu avec le grand père ?

Où sont les grandes tablées amiénoises dans une maison trop petite ?

Où sont les visites du pays picard avec l'autre grand père ?

Mes grands-parents meurent.

Mes parents vieillissent.

Mes oncles et tantes vieillissent.

Moi aussi.

Où est Renaud ? Il se marie à l'église.

Où est Bertrand Cantat ? Il est en taule.

Où sont les Pink Floyd ? Ils n'existent plus.

Où sont le chant des Partisans, l'Internationale et la Marseillaise ?

Où sont les keffiehs et les sacs US ?

Où sont les marches pour la liberté ?

Où sont les idéaux ?

Où sont l'insouciance et l'utopie ?

Mitterrand n'est plus.

Martin Luther King est mort quand je suis né.

Mandela s'est retiré après de bons et loyaux services.

Mes vingt ans ne sont plus.

Où sont les radios libres ?

Où est l'impertinence ?

Où est la télé publique ?

Où est la liberté ?

Mes vingt ans ne sont plus.

Mes quarante ans arrivent.

Ma femme est là.

Mes enfants aussi.

Ma femme est là.

Tu es mon roc.

Mes enfants sont là.

Vous êtes ma mer.

Ma vie recommence …

Bruno, août 2006

dimanche 10 décembre 2006