"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 29 septembre 2008

Deux poids, deux mesures

Une petite réflexion, comme ça, en passant.

N'est-il pas intéressant, en cette période de marasme bancaire, de remarquer que les états sont capables de trouver de milliards pour venir en aide aux banques et aux actionnaires, alors que pendant des années on nous a toujours dit qu'il n'y avait pas d'argent dans les caisses pour établir de vrais politiques sociales ?!?!

Alors les gens très intelligents, très raisonnables, très pragmatiques, très au fait des mécanismes économiques me diront que je mélange tout et que tout cela n'est pas la même chose.

Ouais !

Il n'en restera pas moins que l'on sent, tout de même, comme deux poids, deux mesures.

samedi 27 septembre 2008

Parle-t-on encore de privatiser la poste ?


Alors que les banques privées font faillite et sont nationalisées, pour palier à l'incompéretence irresponsable des capitalistes, aux USA, pays fer de lance du libéralisme, ...

not' président souhaite-t-il continuer sa privatisation de la banque postale ?

Toujours un train de retard et sans vision sur les vrais besoins du peuple, not'président !

Aux vues des événements actuels, vraiment je me félicite d'avoir voté NON à la constitution européenne qui voulait graver dans le marbre le modèle libéral et capitaliste, sur le vieux continent, comme système économique obligatoire.

On aurait vraiment l'air malin à l'heure où ce modèle montre ses limites et est en train de s'effondrer.

jeudi 25 septembre 2008

Es-ce la mort tant attendue du capitalisme ?

Observerons-nous, après la chute du mur de Berlin, qui a vue la défaite d'un certain système communiste dévoyé, la chute du mur de Wall-Streets qui annoncera la chute le l'idéologie capitaliste et libérale ?

Verrons-nous une horde de nouveaux économistes envahir notre univers pour nous proposer une troisième voie, à l'instar des capitalistes triomphants de 1989 ? Je me souviens, avec dégout, de leur morgue, de leur jouissance obscène face à la soi-disant mort du communisme. Comme il était bon à cette époque de cracher sur ce système qui était basé sur la théorie de l'égalité et de la solidarité. Je me souviens avec tristesse de l'avènement glorieux du "chacun pour sois" érigé en nouvel idéal.

Allons-nous continuer longtemps à entendre des capitalistes sans couille, fustiger l'interventionnisme étatique quand tout va bien (pour eux) et, quand tout va de travers, trouver normal que la collectivité vienne au secours de leur portefeuille ? Le capitalisme c'est vraiment le système vicieux par excellence : Privatisation des bénéfices et mutualisation des pertes. Il est énervant de voir avec quel aplomb ces affameurs trouvent cela normal. Ils sont comme des enfants immatures qui ont cassé leur jouet et qui demandent, dans un caprice, à des parents faibles de le leur remplacer. Et les médias continueront à nous servir de la mauvaise fois en barre en laissant d'immondes économistes dire qu'il n'est pas possible de remplacer ce modèle économique (malgré sa défaite criante révélé par la crise de ce mois de septembre 2008), qui a prouvé que, globalement, il enrichissait toujours plus de personnes de par le monde... ?!?!

... Comme en témoignent les adhésions, toujours plus nombreuses, aux restos du coeur et autres organisations caritatives ?

On nous demandera de faire preuve de réalisme.

Ce mois de septembre 2008 devrait être célébré comme le mois qui a révélé le vrai visage démoniaque d'hommes sans âme. En effet comme si la crise économique ne suffisait pas à assommer de crainte le citoyen moyen, s'est ajouté les révélations des hausses de prix masquées par des industriels sans scrupule ... mais pas sans larfeuille. PDG et actionnaires sans coeur qui, au risque de nous faire avaler de la merde, nous escroquent en modifiant les compositions et en diminuant les volumes.

Alors on nous demandera de faire preuve de pragmatisme.

Je ne supporte plus le mot "pragmatisme". Je ne supporte plus ce mot utilisé, à toutes les sauces, par des gens endormis qui sentent que certains voudraient les réveiller alors qu'ils ne souhaitent surtout pas sortir de leur douce torpeur. Cet odieux mot est de plus en plus employé par des gens raisonnables et réalistes qui ne souhaitent ne rien faire qui pourrait bousculer l'accroissement de leur capital. Cet odieux mot est bien employé par des gens qui ont tout intérêt à ce que rien ne change. Ces braves gens, si raisonnables, qui ont un sens si aigu des réalités, au point de prôner le pragmatisme, sont, curieusement, bien souvent ceux qui boursicotent ou qui sont à la tête de belles entreprises crasseuses. Alors non je ne veux plus faire preuve de réalisme, ni de pragmatisme ! Car appelons un chat, un chat. Un capitaliste c'est un salaud en puissance qui pourrait vendre sa mère si cela faisait monter ses actions !

Alors ?

Alors, le socialisme n'a jamais existé, il reste donc à l'inventer !

L'économie environnementale n'a jamais été essayée ... cherchons le salut.

mercredi 3 septembre 2008

La France est un pays de flics


« ... La France est un pays de flics, à tous les coins d'rue y'en a 100, pour faire régner l'ordre public ...» Renaud, « Hexagone » 1975.

Je me permets de reprendre le courriel (ci-après) adressé au courrier des lecteurs de Témoignage Chrétien (N°3304 du 12 juin 2008. Pg 11), par Thomas Roderer car je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul à avoir remarqué que la police était partout. Cela faisait un bout de temps que je me faisais cette remarque sans jamais réussir à la verbaliser. Son courriel m'a donné la note de départ pour dénoncer l'omniprésence policière, qui sonne comme la volonté de conditionner les esprits à vivre sous contrôle dans un état policier.

... « Je suis toujours étonné par la présence policière en France », me disait un ami américain. Pas seulement celle qui borde nos routes et qui fait de nos forces de l'ordre le plus important corps de police d'Europe, mais celle qui peuple nos écrans de télévision. Pas un journal de 20h sans un reportage sur la police, pas une émission de grands reportages sans un sujet sur les gendarmes, la douane ou les militaires. Pas un magazine de télévisions, digne de ce nom, sans une perquisition, une descente de police, un contrôle routier, une saisie de contrefaçons ... ( Thomas Roderer )

On pourrait rajouter que lorsque ces sujets sont épuisés, on nous sert la vie des familles des policiers, gendarmes et autres militaires, on nous sert la vie des femmes de policiers, de gendarmes ou de militaires, on nous sert la vie des femmes policières, gendarmes ou militaires, on nous sert la vie des enfants de femmes policières, gendarmes ou militaires. Les déclinaisons sont infinies pour nous servir de l'ordre et de la sécurité à tout heure du jour. On nous fait l'apologie de la force, des armes, des motos, des voitures, des chars. Cette omniprésence armée est devenue le symbole phallique de notre gouvernement et de notre société repliée sur son égoïsme anxiogène.

Alors depuis 1975 les choses n'ont pas foncièrement changé en sarkoland. Le plan vigie-pirate n'a jamais été levé et les forces de l'ordre se rappellent, en permanence, à notre bon souvenir. Es-ce pour maîtriser et pour prévenir le peuple qu'il est tenu à l'oeil ? Es-ce pour le rassurer ou pour l'effrayer ? « La France a peur » disait l'autre, mais, honnêtement, n'est-on pas en droit de penser que cette peur est fabriquée, instrumentalisée, utilisée volontairement par un pouvoir qui sait la manier pour faire taire un peuple et le manipuler ? Ceci ne procèderait-il pas du storytelling (l'art de raconter des histoires, au peuple, pour formater les esprits et ainsi arriver, plus aisément, à ses fins politiques et au pouvoir. (« Storytelling » de Christian SALMON ; La découverte éditeur)) sarkoziste ? En effet, j'ai la nauséeuse impression que cette surmédiatisation des forces de l'ordre a réellement pris cette dimension hypnotique au moment (il faudrait pourvoir le vérifier auprès de l'INA) où not'président était ministre de l'intérieur et que cela ne s'est jamais arrêté pour arriver au résultat que l'on connait.

Quoi qu'il en soit je pense sincèrement que tout cela n'est vraiment pas normal dans une société qui se dit démocratique. Que l'on ne se méprenne pas, je n'ai pas écris un pamphlet anti-flics, je demande juste à ce que les hommes et les choses reprennent leur place respective et que tous ces gens d'armes nous laissent un peu respirer l'air de la liberté.

Un de mes bonsaï cet été

Ficus de 1999 - été 2008