"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

vendredi 19 avril 2013

Pourquoi je me mets en retrait d'EELV.

Déclaration en AG
du Groupe Local EELV des 3 Vallées
(CAPS – Essonne)

"Personnellement je ne vois pas ce qu’apporte de plus la candidature surprise d’Idris, si ce n’est le trouble et la division. Je ne perçois pas la stratégie qui servirait la cause de l’écologie politique locale et Ulissienne.

Ainsi on recommence 2008 avec des choix divisés. En 2008 les verts ont fait le mauvais choix et se sont retrouvés dans l’opposition. Etienne avait prévenu à l’époque, mais les responsables locaux se sont crus plus malin … ils ont perdu. Résultat ? Les verts ont disparu du paysage ulissien.

Il fallut bien toute l’énergie et la patience d’Etienne, seul, puis avec moi ensuite, pour reconstruire, reconstituer une force écolo sur la ville et de revoir les drapeaux verts flotter les jours de marchés. Il serait bon de se souvenir de cela et de ne pas lui faire un petit dans le dos.

Ensuite, Etienne, en tant que Maire adjoint à la culture sur la ville des Ulis, a un bilan vraiment formidable et souhaite poursuivre son action et l’ancrer dans le temps … cela est autre chose que l’égo de certains qui arrivent juste dans le mouvement.

De toutes ces actions nous devrions tous en avoir le respect et ne pas vouloir lui en ravir la gloire, même si la place peut sembler belle.

Ainsi je m’étonne. Je m’étonne, Idris, que tu sois candidat alors que trois jours avant, alors que je te demandais (car j’avais eu vent de tes intentions) si tu savais s’il y avait d’autres candidats (histoire de te tendre une perche), tu m’affirmais que tu n’en savais rien, que le responsable départemental ne t’avais pas encore donné la liste des candidats. Ce n’était pas honnête de ta part. Pas honnête alors que nous nous étions promis, tous les trois (Etienne, toi et moi), chez moi, confiance et transparence. Tu as trahis ta parole, tu as trahis ma confiance. Cela n’augure rien de bon pour EELV et me fait regretter mon vote en ta faveur à la tête du Groupe Local des trois Vallées le mois dernier.

Il ne s’agit pas de droit. Tu avais tout à fait le droit de faire ce que tu as fait, tu n’as enfreins aucunes règles, juste celle de l’honnêteté vis-à-vis des copains. Nous parlons là de morale, de légitimité, de reconnaissance, de loyauté vis-à-vis d’une personne qui a œuvré pour reconstruire un mouvement que les précédents locataires avaient détruit. Aujourd’hui tu as cassé cette dynamique et ruiné la confiance que j’avais en toi … je suis meurtri et blessé.

Ainsi nous allons donc voter pour savoir qui sera le premier des écologistes sur la ville et nous respecterons le choix des militants. Si ceux-ci décident de ne pas renouveler leur confiance à Etienne, personnellement j’en tirerai les conclusions qui s’imposent à moi et me retrouverai en total opposition des pratiques de mon parti que je croyais différent des autres. Je reconnaitrai qu’EELV les Ulis sera tenu par Idris et que cela se fera sans moi."

Bruno BOMBLED
Orsay – 16 avril 2013

mardi 16 avril 2013

Sauvez la Calypso !!!


Courrier au 
Ministère de la Culture et de la Communication
182 r St Honoré
75001 PARIS

A l’attention de : Mme la Ministre, Mme Aurélie Filippetti

Objet : Classement de la Calypso au patrimoine National.


Madame la ministre,

Je me permets de vous adresser ce courrier afin de, respectueusement, relancer, auprès de vous et de vos services, le dossier de la restauration de la Calypso, car cette fierté de la France à travers le globe, durant des décennies, se meurt, aujourd’hui, à Concarneau.

En 1950 le milliardaire irlandais, Loel Guinness, acheta la Calypso et la loua au Commandant Cousteau qui cherchait un bateau afin de le transformer en navire d'expéditions et de base de soutien pour la plongée, de tournages de films et pour la recherche océanographique. Elle passa ses premières années d'explorations dans les mers Rouge et Méditerranée avant de parcourir le monde. Elle était, à l'époque, le seul bateau océanographique. Elle transportait alors une équipe et du matériel de pointe, y compris deux mini-sous-marins, une soucoupe de plongée et des scooters sous-marins. Le navire fut également équipé d'une chambre d'observation vitrée située dans le nez à trois mètres sous la ligne de flottaison, et adaptée pour accueillir du matériel scientifique ainsi que d’une plateforme pour hélicoptère sur l'arrière.

Malheureusement, en janvier 1996, 1 an avant le décès du Commandant Cousteau, à Singapour, une barge entra en collision avec la Calypso qui était à quai et la coula. Après le naufrage, le commandant écrivit : « Je veux que Calypso reste au service de la Science et de l’Éducation ».

Rapatriée en France la Calypso quitte La Rochelle, le 11 octobre 2007, pour être remorquée vers le port de Concarneau dans le but d’y être remise en état. Mais, en raison d'un différend entre les chantiers Piriou et l'Équipe Cousteau, le travail de restauration sur la Calypso s'est arrêté en février 2009.

Aujourd’hui elle est en train de pourrir à Concarneau … ce qui est un scandale.

En 2010, L'Équipe Cousteau dépose, auprès de votre ministère, une demande pour que le bateau soit classé « patrimoine national » afin de définitivement la sauvegarder pour les générations futures, la science et la paix.

C’est pourquoi, je me permets, aux côtés de l’équipe Cousteau, de solliciter auprès de vous le classement de la Calypso au titre du « patrimoine national » tant ce navire a fait avancer la science et les consciences en France et de par le monde.

Dans l’attente de votre réponse, que j’espère positive, je vous prie de croire, Madame la Ministre, en mes salutations respectueuses.

Bruno BOMBLED

mardi 9 avril 2013

Notre-Dame-des-Landes : les rapports rendus public aujourd'hui condamnent, de fait, le projet

La commission du dialogue, le collège d’experts scientifiques et la mission agricole viennent de remettre leurs rapports au Ministre des Transports, M. Cuvillier.

Si la commission de dialogue estime - sortant ainsi de sa feuille de route initiale - que le projet est « justifié », ses observations, recommandations et conclusions démontrent surtout que le projet est aussi fragile que mal formaté.

En effet, tant sur le dimensionnement de l’aérogare et de la piste, que sur le plan des dessertes routières et ferroviaires, ainsi que sur l’impact agricole et l’emprise foncière, le projet témoigne d’un nombre considérable de failles.

En ce qui concerne l’impact environnemental, la conclusion du collège d’experts est sans appel. La méthodologie proposée est invalidée à l’unanimité d’un point de vue scientifique. D’un point de vue juridique - sauf à s’affranchir de la loi sur l’eau et du droit communautaire - le projet ne peut être autorisé en l’état actuel. En l’état, la mise en œuvre de toutes les recommandations formulées dans ces rapports relève de la mission impossible et reporte, de facto et sine die le projet.

Pour moi, la copie est bien à revoir intégralement. Toutes les interrogations posées depuis des années par les opposants sont aujourd’hui confortées et légitimées et cela fait plaisir de lire que nous avions raison de dénoncer un projet mal ficelé qui nécessite une nouvelle évaluation globale des impacts de l'ensemble du projet, un nouveau débat public, un projet dont l'emprise (le lieu d'implantation) est remise en question, dont l'incompatibilité avec la loi sur l'eau est réaffirmée, dont les mesures de compensation sont insuffisantes voire impossibles...

Bref un projet, au mieux, à abandonner en l'état par l'Etat, au pire, complètement à revoir!

samedi 6 avril 2013

En vrac : criminaliser les citoyens, tous pourris, expansion urbaine et pollution

Criminaliser le citoyen : Une fois de plus le gouvernement, de peur de s'attaquer aux forts et aux puissants, préfère s'attaquer, sans gloire, aux plus faibles. Ainsi, après le projet de pénalisation des clients de prostituées en lieu et place de la lutte contre les vrais criminels que sont les proxos et autres mafieux, voici que le gouvernement souhaite pénaliser (et donc criminaliser) les clients des dealers plutôt que de voir que ces consommateurs de drogues et autres paradis artificiels ont plus besoin d’accompagnements sanitaires, psychologiques et sociaux que de répression policière. Pfff !!

Tous pourris !!! N'oublions jamais qu'en général toute généralité est fausse. Ainsi non les politiques ne sont pas tous pourris, il existe de nombreux élus locaux qui travaillent, presque bénévolement, deux, trois ou quatre heures, tous les soirs, après leur boulot pour le bien de la collectivité. Ceux-là ne sont pas tous pourris .... quant aux autres .... hummmm. Mais finalement n'a-t'on pas les élus que l'on mérite ? A ne pas vouloir entrer dans l'arène politique, les citoyens laissent la place aux arrivistes. Tous ces politiques ne sont pas arrivés là par la force, ils ont été élus par des gens qui ont voté pour eux et par tous ceux qui n'ont pas voulu s'exprimer ... il ne faut pas venir pleurer après. Les gens votent pour le libéralisme et le capitalisme et après ils pleurent que cela leur pourri la vie. Ils n'aiment pas leurs politiques mais ne font rien pour leur prendre leur place. Entrez dans le jeu, car il vaut mieux des élus que des militaires au pouvoir. Entrez dans le jeu, citoyens ! Renversez la pyramide, virez les barons, les notables et les mandarins. Engagez-vous, faites-vous élire, prenez le pouvoir !!! Résistez !

Expansion Urbaine : La France fait l'objet d'une artificialisation continue de son territoire et perd l'équivalent d'un département tous les 6 ans. L'artificialisation des sols entre 2000 et 2006 s'est faite à 90% aux dépens d'espace agricoles. Les terrains constructibles en zones U (zones urbaines) et AU (zones à urbaniser) représentent plus de 50.000 hectares en Ile-de-France, dont trois-quarts sont des espaces naturels et agricoles. D'où ces sombres prédictions en la matière : fin de l'agriculture périurbaine et des circuits-courts, accroissement de l'étalement urbain, de l'imperméabilisation des sols, des distances de transport, des consommations d'énergie et des émissions de CO2.Dès lors il faut appliquer un malus payable par les collectivités locales lorsque l'aménagement se fait au détriment de terres à forte valeur écologique et, au contraire, un bonus lorsqu'il porte sur des friches ou un périmètre déjà artificialisé.

Pollution : Je rigole. Jaune, mais je rigole !!!! Fin mars on entendait, à la radio et à la TV, que l'on venait de découvrir qu'il y a des pesticides et des traces de médicaments dans l'eau minérale. NON !!!! quelques semaine auparavant, avec la viande de cheval dans les lasagnes, les consommateurs découvraient, enfin, que la bouffe industrielle était de la merde. Ah, bon ?!?! Non ? Si ! Si ! Sans gloriole mais avec honnêteté, reconnaissons que les écolos, qui dénoncent et alertent sur les pollutions et la malbouffe depuis tant d'années, en se faisant traiter d'oiseaux de mauvais augure ou de préhistoriques, l'avaient dit : "les atteintes à l'environnement impactent directement notre vie et notre santé". Mais bon, à voter pour des gens qui maintiennent le système productiviste et polluant il ne faut pas s'étonner que cela se retourne contre nous un jour ou l'autre. Aujourd'hui les français ingèrent, en moyenne 1,5 kg de pesticides par an, alors continuez à ne rien faire, à ne rien changer, vous aimer la chimie, vous aimerez votre cancer.

vendredi 5 avril 2013

Le calme avant la tempête à Notre-Dame-des-Landes


L’hiver était calme à la ZAD, cette zone prévue pour l’aéroport contesté devenue la « zone à défendre » pour les opposants. Ses habitants, les « zadistes » ont vécu relativement en paix. Des gendarmes mobiles sont certes toujours sur place, mais les expulsions ont cessé pendant les travaux de la commission de dialogue installée par le Premier ministre en novembre dernier.

Les conclusions de la commission sont attendues dans les prochains jours, et les expulsions pourraient alors reprendre. Les « zadistes » sont parés à toute éventualité : ils ont érigé des barricades avec des tracteurs et de grosses machines agricoles devant la ferme de Bellevue. Ce site de résistance est gardé par un collectif d’agriculteurs qui dorment sur place à tour de rôle, et qui y élèvent des vaches, des cochons et des poules. Pour Cyril Bouligand, l’un de ces agriculteurs, cette présence est primordiale : « Le but est d’être présent pour empêcher l’irréversible. Aujourd’hui, si on n’était pas à Bellevue ou à la Châtaigne, ou dans tous les lieux de la ZAD, ils auraient continué à défricher et à démolir des maisons. C’était donc notre rôle pendant tout l’hiver de protéger ces maisons là, tant que la commission de dialogue fasse son travail. Pour tout vous dire, on ne s’attend pas à ce que le projet soit abandonné du jour au lendemain. »

Bientôt la reprise des expulsions ?

Si les tentatives d’expulsion devaient reprendre, les « zadistes » misent sur leurs barricades : les forces de l’ordre auraient le pus grand mal à enlever les tracteurs et machines agricoles, disent-ils. A l’intérieur de la ZAD, d’autres barricades, plus artisanales, se multiplient : des entassements de bottes de foin, branches, pneus, tôles ondulées et grillages.

La Châtaigne, hameau d’une dizaine de cabanes en bois, se trouve bien protégé par ces monticules. Et les jeunes occupants de cette zone sont plus motivés que jamais à défendre leur territoire. La destruction de leur habitat par les forces de l’ordre en novembre dernier a encore renforcé leur détermination, explique Camille, une jeune « zadiste » : « On est déjà motivés à la base, mais quand on nous a détruit tout ce que nous avions construit, ça nous a mis en colère ! Et cette colère nous a donné beaucoup de force ».

La Châtaigne, lieu fort symbolique

Ce hameau de cabanes a été construit à toute vitesse lors d’une gigantesque manifestation, suite à des violents heurts avec les forces de l’ordre le 17 novembre dernier. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont venues montrer leur soutien, beaucoup ont apporté des matériaux, voire des cabanes en kit et ont aidé à la construction. Pour Camille, la Châtaigne est le symbole d’une première défaite du gouvernement : « Quand le gouvernement a décidé de nous expulser, il pensait que ça allait être réglé en trois semaines, et qu’on ne serait plus là. Et quand ils ont vu qu’ils s’embourbaient littéralement, parce que c’était l’hiver, parce que la nuit tombait vite, parce qu’il y a de la boue et parce qu’on n’a jamais laissé tomber, là, ils ont compris qu’ils se sont engouffrés dans quelque chose qui allait leur prendre beaucoup de temps. En fait, il y a plus de cabanes aujourd’hui qu’avant : ça a fait en sorte de mobiliser un maximum de personnes. Je pense, que c’est une grosse défaite pour le gouvernement. Ils ont créé un symbole, même si ce n’est pas ça qu’on voulait, mais de fait, ils ont créé un symbole de résistance ».

Pour Philippe, un autre « zadiste », résister est une action de tous les jours, face aux gendarmes qui surveillent toujours les abords de la zone : « Depuis quatre mois, l’occupation policière n’a pas cessé. C’est une occupation qui nous bride dans nos mouvements mais qui ne nous empêche pas d’évoluer. Mais c’est pesant. Suivant l’humeur des gendarmes vous pouvez soit passer tranquillement devant eux, soit vous prendre une heure de contrôle à l’aller et au retour. Et ça tous les jours. C’est usant. Mais on ne va pas lâcher l’affaire pour autant. Ce n’est pas parce qu’ils ont décidé de nous embêter qu’on va partir pour autant. »

Les perspectives suite aux travaux de la commission de dialogue

Pour les opposants, la commission de dialogue c’est « de la poudre aux yeux », mise en place uniquement pour faire accepter le projet d’aéroport: En effet, l’option de l'abandon du projet ne figure pas dans la feuille de route de cette commission. « Zadistes » et agriculteurs ont donc refusé d’y participer. En revanche, d’autres opposants ont été auditionnés : Françoise Verchère, conseillère générale front de gauche et co-présidente du collectif CéDpa (Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport), a jugé important de défendre les arguments des opposants devant la commission.

Maintenant elle s’attend à des demandes d’enquêtes supplémentaires et à un report du projet. Un passage en force du gouvernement lui parait improbable : « Je ne vois vraiment pas comment ils peuvent aujourd’hui décider d’aller jusqu’au bout. Pour des tas de raisons : Ils sont sous la menace de contentieux que nous allons porter dès que les arrêtés "loi sur l’eau" seront pris. Aujourd’hui, on ne peut pas attaquer au titre de la loi sur l’eau parce qu’il n’y a pas encore d’arrêtés. Et surtout, la mobilisation n’a jamais été aussi importante. Il y a probablement deux à trois fois plus de cabanes à détruire aujourd’hui. Il y a une ferme occupée par des paysans déterminés et soutenus par toute une population. Il y a dans la France entière 200 comités de soutien qui sont prêts au premier coup de pelleteuse ou à la première arrivée des forces de l’ordre à manifester localement partout. Je ne vois pas comment le gouvernement, sauf à entrer dans une spirale de violence, qu’il faudra assumer, peut aujourd’hui décider de continuer. »

Julien Durand, porte-parole de l’association des opposants Acipa et agriculteur à la retraite, abonde dans le même sens : « La conscience citoyenne est là. Quand on lui donne l’occasion de s’exprimer et qu’on ne la bâillonne pas, on obtient ce qui se passe à Notre Dame des Landes. Si le pouvoir politique veut rester en place, il faut qu’il en tienne compte quoi qu’il puisse nous en coûter ».

Et enfin, depuis mars, l’Europe est officiellement saisie par les opposants : la Commission européenne demande des comptes à l’Etat français concernant des manquements en matière de droit environnemental européen.

Alors, une mise en garde de l’Europe pourrait permettre au gouvernement de se défaire de ce projet par une sortie honorable, espèrent maintenant les opposants, qui commenceront dès le 13 avril, à semer, lors de l’opération « Sème ta ZAD » de nombreux légumes dans la ZAD pour montrer qu’ils ont des projets concrets de maraichage et d’élevage pour cette zone.

Par Christine Siebert

Les scientifiques s'alarment : Le campus Paris-Saclay est vide de sens


Élections au Sénat Académique du 
Campus Paris-Saclay : 
réfléchissez avant de voter !

Le projet de Fondation de Coopération Scientifique Campus Paris-Saclay (FCS) a été lancé par le gouvernement précédent sans aucune consultation des scientifiques. Le gouvernement actuel a ignoré les demandes répétées de la communauté scientifique d’un moratoire sur l’ensemble de ce projet. De toutes parts monte en effet le rejet de cette opération avant tout politique et immobilière, et sans contenu scientifique réel, qui représente cependant un investissement financier considérable de l’Etat et des collectivités, ceci à un moment où la recherche et l’enseignement supérieur sont exsangues.

La constitution du Sénat académique, instance consultative pléthorique de 150 membres, révèle à elle seule la manière dont on entend nous diriger demain. Le mode de représentation donne la part belle à la cooptation par les décideurs. Seuls les chercheurs, enseignants-chercheurs et IR sont appelés à voter pour élire le tiers des représentants parmi des candidats à titre individuel. Les autres (personnels statutaires et contractuels, mais aussi étudiants) y seraient tout simplement ignorés. L’enjeu de ces élections est donc, tout en offrant à peu de frais une crédibilité « scientifique » à la FCS, de rendre acceptable pour les personnels un processus imposé sans concertation, et de mettre en place de nouveaux systèmes de gouvernance de la recherche contre lesquels ils se sont massivement mobilisés ces dernières années. Il n’y aurait plus rien à faire que prendre le train en marche de l’inéluctable mise en place de l’UPSy (Université Paris-Saclay). Selon un message adressé aux DU, la FCS indique que "La légitimité du Sénat dépendra du nombre et de la qualité des candidatures, et de la participation électorale". L’enjeu de cette élection est bien la légitimation d’une structure qui nous est imposée et qui ne correspond en rien à l’intérêt de la recherche et de l’enseignement supérieur publics.

Les organisations syndicales SES-CGT, SNTRS-CGT, SNESUP, SNCS, SUD RECHERCHE-EPST, SUD EDUCATION, SNPREES-FO des établissements concernés par l’opération "Saclay" et lʼassociation SLR de Paris Sud appellent l’ensemble des personnels à ne pas voter aux élections du 10 au 12 Avril 2013 pour constituer le Sénat Académique de la FCS et demandent plus que jamais un moratoire sur la mise en place du projet.

Nous demandons aux candidats du laboratoire à cette élection de n’y voir aucune attaque personnelle, et nous vous appelons également à ne pas cautionner par votre vote un système qui cherche à se mettre en place à marche forcée en faisant participer les personnels à la marge sans que rien ne puisse être remis en cause.

Les syndiqués du LSCE