"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mardi 9 avril 2013

Notre-Dame-des-Landes : les rapports rendus public aujourd'hui condamnent, de fait, le projet

La commission du dialogue, le collège d’experts scientifiques et la mission agricole viennent de remettre leurs rapports au Ministre des Transports, M. Cuvillier.

Si la commission de dialogue estime - sortant ainsi de sa feuille de route initiale - que le projet est « justifié », ses observations, recommandations et conclusions démontrent surtout que le projet est aussi fragile que mal formaté.

En effet, tant sur le dimensionnement de l’aérogare et de la piste, que sur le plan des dessertes routières et ferroviaires, ainsi que sur l’impact agricole et l’emprise foncière, le projet témoigne d’un nombre considérable de failles.

En ce qui concerne l’impact environnemental, la conclusion du collège d’experts est sans appel. La méthodologie proposée est invalidée à l’unanimité d’un point de vue scientifique. D’un point de vue juridique - sauf à s’affranchir de la loi sur l’eau et du droit communautaire - le projet ne peut être autorisé en l’état actuel. En l’état, la mise en œuvre de toutes les recommandations formulées dans ces rapports relève de la mission impossible et reporte, de facto et sine die le projet.

Pour moi, la copie est bien à revoir intégralement. Toutes les interrogations posées depuis des années par les opposants sont aujourd’hui confortées et légitimées et cela fait plaisir de lire que nous avions raison de dénoncer un projet mal ficelé qui nécessite une nouvelle évaluation globale des impacts de l'ensemble du projet, un nouveau débat public, un projet dont l'emprise (le lieu d'implantation) est remise en question, dont l'incompatibilité avec la loi sur l'eau est réaffirmée, dont les mesures de compensation sont insuffisantes voire impossibles...

Bref un projet, au mieux, à abandonner en l'état par l'Etat, au pire, complètement à revoir!

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