"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

samedi 12 juin 2021

Vos petits-enfants sont devenus fous !!!


La montée des idées d’extrême droite dans la société française est vertigineuse. Idées d’extrême droite, c’est-à-dire idées racistes, autoritaires, nationalistes, sécuritaires et violentes. Chaque semaine, une nouvelle limite semble être franchie : des hooligans d’Action française envahissent le conseil régional d’Occitanie, des généraux à la retraite évoquent l’intervention de l’armée pour la « protection de nos valeurs civilisationnelles », une manifestation de policiers se déroule devant l’Assemblée nationale en présence du ministre de l’Intérieur alors que les manifestants conspuent la justice, un « vidéaste considéré comme un humoriste », selon Le Figaro, Papacito, montre avec des armes comment tuer un militant de gauche, Éric Zemmour a table ouverte sur CNews pour propager la théorie du "grand remplacement", etc. … nous dit ,en préambule, Hervé Kempf dans son édito de Reporterre du 12 Juin 2021. 

Hervé Kempf a raison et c’est effrayant, même les petits-enfants des déporté.e.s s’imaginent voter pour l’extrême-droite. 

Et la Gauche est en dessous de tout, incapable de s’organiser pour offrir une alternative heureuse et généreuse, un avenir désirable, face à l’avancée des idées fascisantes. Car en effet, s’il me faut reconnaître que les idées écologistes ont infusé la société, il nous faut admettre, qu’en parallèle, les idées du Front National, se sont implantées à une vitesse vertigineuse. La Droite ne s’imagine même plus comme un rempart à son extrême, elle se couche devant elle. Le Front National a gagné la bataille des idées et c’est dramatique. 

Ce n'est pas pour défendre le fossoyeur des chances, de la Gauche et des écologistes, à changer l'avenir du pays, mais, à bien y réfléchir, ce qu'a dit Méluche n'est pas totalement stupide. Je ne sais pas si le gouvernement ou si les fachos ont prévu de faire perpétrer un attentat ou un assassinat (en fait je n'y crois pas, je ne crois pas au complot), mais il me semble que ce qu'a dit (mal et maladroitement) Méluche c'est qu'il n'y a rien de mieux, pour faire pencher les électeurs, 6 mois avant les élections, vers le toujours plus sécuritaire, que de leur servir un bon gros fait-divers qui va bien formater les émotions et donc les votes. Là-dessus les partisans de l'ordre, de la sécurité, du travail, de la famille et de la patrie peuvent se reposer sur leurs idiots utiles que sont les violents, les idéologues de tous poils et les prêcheurs de haine. Ces idiots utiles, croyant déstabiliser la République en fomentant des actes violents, ne font que renforcer les comportements de défenses immunitaires, de répression, d'atteinte aux libertés (pour notre sécurité nous assurent-ils), de recherche de Bouc-émissaires, avec la bénédiction de citoyens de plus en plus nombreux. Citoyens qui, croyant se protéger derrière ceux qui hurlent plus forts, qui désignent à l'emporte-pièce les faux coupables, qui parlent haut de démocratie sans l'aimer, vont faire le jeu du désordre, de la haine et de la guerre. 

Charles, Winston, réveillez-vous !!! Ils sont devenus fous !!!! Charles, Winston et tous les autres pourquoi vous êtes-vous battus ? Quelles sont ces causes immenses qui vous ont mobilisé et qui aujourd'hui ne semble plus être des priorités ? La liberté ? La démocratie ? L'offrande de vos braves innocents en valait-elle la peine à la vue de votre descendance indigne, inculte et amnésique ? Le fascisme bon teint et décomplexé s'enracine un peu plus chaque jour en France, bafouant vos combats et les sacrifices des héros. La giffle (inadmissible) sur un président est plus grave, pour les commentateurs, que la mise à mort (même symbolique), au peloton d'exécution d'un militant communiste. Pourquoi pas un juif aussi ? Pourquoi pas un homosexuel également ? Pourquoi pas un enfant trisomique pendant qu'ils y sont ? Les héritiers de vos ennemis ont tribune ouverte, chaque jours, dans les médias des médiocres et y déversent leurs tombereaux d'aigres vacuités sépulcrales. Les nazis d'aujourd'hui sont sortis de leurs caves moisies d'opprobres et de hontes, pour exposer au grand jour et sous les sourires complices de Monsieur Blanc-cassis, leurs funestes idéologies. La France a été un pays de collabos, aujourd'hui leurs petits-enfants n'ont plus que cela comme rêves ... faire comme grand-papa. Vous parlez d'un idéal ! Vous avez combattu la haine et aujourd'hui vos petits-enfants s'y vautrent, vous avez combattu pour la démocratie et aujourd'hui vos petits-enfants la conchient. Charles, Winston, réveillez-vous, vos petits-enfants sont devenus fous.

samedi 10 avril 2021

Les "jeunes pour le climat" veulent une union de la gauche en 2022

Youth for Climate Paris, l'émanation française du mouvement de la jeunesse pour le climat initié par Greta Thunberg, appelle dans cette tribune à l'union des gauches pour la présidentielle de 2022. "Nous ne nous reconnaissons pas dans les guerres d'égo qui animent les candidatures de gauche", écrivent-ils notamment, appelant à traduire l'union qu'ils constatent sur le terrain par une unité politique. 
 

Nous, jeunesse pour le climat, n'appelons aucunement à voter pour un parti et ne soutenons aucun parti. Mais aujourd'hui nous devons être réalistes et prendre en compte qu'une candidature de gauche unie, certes imparfaite, reste de loin meilleure que Macron ou Le Pen et permettrait de sauver de nombreuses vies humaines et non humaines à court, moyen et long terme. 
 
Nous devons nous refuser à laisser les appareils de pouvoir à la droite et sortir de notre impuissance politique qui s'incarne par le cycle infernal de défaites politiques que nous encaissons, entre LPPR, réforme des retraites, lois contre le 'séparatisme', ou aide pour le permis de chasse, qui mutilent humains et non humains. 
 
En délaissant les institutions politiques et étatiques à l'idéologie de l'oppression, autrement dit la droite, nous entrons dans un cercle vicieux où nos combats ne consistent plus qu'à rejeter la défaite, c'est-à-dire que ce que nous considérons aujourd'hui comme une victoire est en réalité une non-défaite, renvoyant en plus à un imaginaire qui rendrait désirable notre société actuelle. Nous affirmons ainsi partout que nous voulons à tout prix filmer les flics alors que c'est la violence étatique qui est le cœur du problème ; nous luttons contre la réforme des retraites en affirmant que notre système est l'un des meilleurs du monde alors même que nous sommes conscients de la précarité de nombre de nos retraités. Nos luttes se contentent de réagir à l'actualité que les dirigeants nous imposent, et qui nous empêche de gagner du terrain. Nous devons dépasser cette position défensive et gagner une capacité d'initiative en nous appuyant sur des perspectives alternatives tangibles. 
 
Une conception matérialiste du monde exige de nous le fait de voir le réel en face sans l'usurper. Nous en arrivons à la conclusion que si nous voulons sortir de ces cercles vicieux pour former des cercles vertueux, ce qui apparaît aujourd'hui comme une nécessité, il nous faut avoir des dirigeants à la tête des appareils étatiques qui soient les personnes les plus proches de nos idées. Un mandat clair précisera la mission à remplir dans ces organes. Il s'agira notamment de contrôler les orientations politiques qui y seront décidées. Cela impliquera de ne plus avoir à centrer nos luttes sur des reculs que nous font concéder les gouvernants, et ainsi mener une politique de conquête à travers le militantisme. C'est pourquoi nous voulons une union de la gauche en 2022 et nous croyons que s'insérer dans cette lutte précise est une condition sine qua non pour l'avancée concrète de nos luttes de manière générale, à travers les modes d'actions spécifiques à nos mouvements. 
 
Nous ne nous reconnaissons pas dans les guerres d'égo qui animent les candidatures de gauche, nous sommes lassés de voir celles et ceux qui prétendent représenter la gauche se battre entre elle et eux, et avoir comme objectif unique de se mettre en avant, leur personne et leur parti. Les luttes progressistes découlent dans leur ensemble de récits menés collectivement. Sur le terrain nous ne cessons pas de nous rapprocher, de travailler ensemble, de faire des alliances, de s'écouter et de se prêter nos voix. Le gage de notre réussite réside en un rapprochement sur le terrain politique également. 
 
À vous qui prétendez représenter la gauche : vous ne représenterez rien ni personne tant que votre seul objectif sera de mettre en avant votre parti. Il en va de vos responsabilités."