Quoi de mieux que de changer les règles pour garder le pouvoir, c'est bel est bien ce qu'est en train de faire Sarkozy avec sa réforme territoriale qui semble laisser indifférent nos concitoyens. Mais la course, avec le Front National, pour gagner le prix de celui qui aura fait basculer la France dans un système autocrate, stigmatisant et raciste (comme les différentes petites phrases de ministres UMP révèlent) est lancée. Si nous avions encore des doutes sur le coté "France bien blanche" à tendance fascisante, autoritaire et autocrate de la droite française, la réforme territoriale permet la mise en lumière de leur coté obscur.
Pourquoi je dis autocrate ? Pour la simple raison que la réforme territoriale (qui comprend, également, la si douteuse réforme de la taxe professionnelle), proposée par Balladur, vise à éliminer toute opposition représentée, aujourd'hui, par les collectivités territoriales, les régions et les départements et à recentraliser les pouvoirs vers un seul homme. En effet les élus locaux étant, dans notre système actuel, des acteurs politiques potentiellement contestataires avec une certaine latitude pour rectifier la barre d'une politique nationale jugée inacceptable, inique ou inapplicable, deviennent, à la longue, gênants pour un président qui ne supporte pas que l'on s'oppose à sa magnificence. Il fallait donc trouver un moyen de les museler puis de les éliminer. C'est tout le but de cette réforme. Qu'on se le dise ce billet n'est pas pour défendre quelques privilèges (fort peu par ailleurs pour l'élu municipal de base) d'élus, mais ce texte vise à alerter sur le risque de réduire à de simples protestataires, les forces politiques progressistes, muselant, ainsi, la parole démocratique et pluraliste des citoyens.
Ainsi le récent redécoupage des circonscriptions montre, selon toutes les projections (HD – 19 au 25 Nov 2009), que l'UMP gagnerait 18 députés supplémentaires sur la base des résultats des législatives de 2007. Plus fort encore, la réforme du mode de scrutin, vers un exercice uninominal à un tour, pour les élections de 90% des conseillers territoriaux (en replacement des conseillers régionaux et généraux), permettrait, dans un redécoupage territorial bien fait, de permettre à la droite, même en étant minoritaire en terme de pourcentage de votes, d'être majoritaire dans les assemblés. En effet dans le scrutin uninominal à un tour, celui qui arrive en tête, même s'il n'a pas 50% des suffrages sera élu. Dès lors le rouleau compresseur fade et à pensée unique qu'est l'UMP apparaîtra comme un avantage inattaquable face à la riche diversité de la Gauche. Pour contrer cela, la Gauche n'aura, comme alternative, que de se regrouper en un seul mouvement. Mais se regrouper autour de qui ou autour de quoi ? Autour du PS, parti majoritaire, pour le moment, à Gauche ? Personne à Gauche ne l'accepterait et pourquoi l'accepterions nous ? Dès lors c'est l'impasse pour la Gauche et pour la France condamnée à être gouvernée par une droite minoritaire. L'impasse ? Non si nous faisons preuve de raison et de courage politique qui pourrait nous permettre d'utiliser la force de l'adversaire pour gagner le combat du piège qui nous est tendue par les stratèges Sarkoziens, en nous forçant, enfin, à inventer un nouveau mode de relations et de fonctionnement au sein de cette criarde et indisciplinée Gauche Gauloise. Je me mets à rêver que ma vision d'une maison commune, créée en dehors de tous les partis, pourraient enfin devenir pertinente en regroupant toutes les forces agissantes d'Europe-Ecologie, du PCF, du PG et du PS. Dès lors nous ne tomberions pas dans l'ornière du bipartisme, qui aurait pour conséquences d'appauvrir le débat politique, car les partis resteraient ce qu'ils sont, avec leurs spécificités et leurs originalités philosophiques, mais seule la maison commune irait au feu des élections.
Mais la réforme territoriale ne s'arrête pas à vouloir museler l'opposition de gauche, elle vise également à réduire le nombre de communes en inventant les métropoles (agglomérations de plus de 450 000 habitants). Cette grossière ficelle est, pour autant, dans la lignée de ce qui vient d'être dénoncé plus haut : moins de communes, moins de conseillers municipaux, moins d'opposition potentielle, plus de liberté pour l'état de recentraliser l'action nationale. Ainsi, à terme, le texte prévois que les communes composant ces métropoles disparaissent. Pour comprendre il faut savoir que les communes vont toutes être obligées, d'ici peu, de se regrouper dans des intercommunalités. Dans un premier temps cela se fera sur la base de l'accord entres les villes et villages qui accepteront, ou non, le rattachement de leurs voisins-voisines à leur intercommunalité. Ceci est sans compter sur l'action d'un préfet qui peut, à tout moment, seul mais sur ordre du gouvernement, décider si oui on non telle ou telle commune doit se regrouper dans telle ou telle intercommunalité, et cela contre l'avis souverain des élus locaux. Ainsi si, dans un an ou deux, certaines communes ne sont toujours pas dans le giron d'une intercommunalité, l'état s'autorisera à imposer les entrées de celles-ci dans les intercommunalités de son choix. Et c'est là que l'entourloupe se fait. En effet il est à prévoir, qu'à partir de maintenant, nous allons voir des préfets refuser, à des communes de Gauche, d'entrer dans des intercommunalités de Gauche (C'est actuellement le cas des Ulis qui s'est vue refusée l'entrée dans la CAPS par le préfet de l'Essonne), pour se réserver la possibilité, ensuite, de noyer celle-ci dans une intercommunalité de droite. On poussera ainsi des collectivités à avoir des majorités voulues (de droite bien sûr !). Mais, comme si cela ne suffisait pas, le piège n'est pas encore complètement refermé. En effet le projet de loi prévoit qu'une "commune nouvelle" pourra être créée en lieu et place de intercommunalité. Ceci pourra se faire si les deux tiers des communes, représentant deux tiers de la population, sont d'accord pour que les communes s'effacent au profit de cette commune nouvelle. Autant dire que cela est un moyen très efficace de faire disparaître les villes rebelles, de nettoyer les dernières poches de résistance.
A la lumière de cette nouvelle étape vers la construction, petit à petit, d'une France pseudo-démocratique, je me dis qu'il est plus que d'actualité de battre la droite et de la mettre hors d'état de nuire en imposant, à la Gauche, une véritable stratégie de combats qui impliquera inévitablement des compromis sans compromission et des renoncements pour toutes les factions de la Gauche de gouvernement. L'urgence démocratique en vaut la chandelle.
Pourquoi je dis autocrate ? Pour la simple raison que la réforme territoriale (qui comprend, également, la si douteuse réforme de la taxe professionnelle), proposée par Balladur, vise à éliminer toute opposition représentée, aujourd'hui, par les collectivités territoriales, les régions et les départements et à recentraliser les pouvoirs vers un seul homme. En effet les élus locaux étant, dans notre système actuel, des acteurs politiques potentiellement contestataires avec une certaine latitude pour rectifier la barre d'une politique nationale jugée inacceptable, inique ou inapplicable, deviennent, à la longue, gênants pour un président qui ne supporte pas que l'on s'oppose à sa magnificence. Il fallait donc trouver un moyen de les museler puis de les éliminer. C'est tout le but de cette réforme. Qu'on se le dise ce billet n'est pas pour défendre quelques privilèges (fort peu par ailleurs pour l'élu municipal de base) d'élus, mais ce texte vise à alerter sur le risque de réduire à de simples protestataires, les forces politiques progressistes, muselant, ainsi, la parole démocratique et pluraliste des citoyens.
Ainsi le récent redécoupage des circonscriptions montre, selon toutes les projections (HD – 19 au 25 Nov 2009), que l'UMP gagnerait 18 députés supplémentaires sur la base des résultats des législatives de 2007. Plus fort encore, la réforme du mode de scrutin, vers un exercice uninominal à un tour, pour les élections de 90% des conseillers territoriaux (en replacement des conseillers régionaux et généraux), permettrait, dans un redécoupage territorial bien fait, de permettre à la droite, même en étant minoritaire en terme de pourcentage de votes, d'être majoritaire dans les assemblés. En effet dans le scrutin uninominal à un tour, celui qui arrive en tête, même s'il n'a pas 50% des suffrages sera élu. Dès lors le rouleau compresseur fade et à pensée unique qu'est l'UMP apparaîtra comme un avantage inattaquable face à la riche diversité de la Gauche. Pour contrer cela, la Gauche n'aura, comme alternative, que de se regrouper en un seul mouvement. Mais se regrouper autour de qui ou autour de quoi ? Autour du PS, parti majoritaire, pour le moment, à Gauche ? Personne à Gauche ne l'accepterait et pourquoi l'accepterions nous ? Dès lors c'est l'impasse pour la Gauche et pour la France condamnée à être gouvernée par une droite minoritaire. L'impasse ? Non si nous faisons preuve de raison et de courage politique qui pourrait nous permettre d'utiliser la force de l'adversaire pour gagner le combat du piège qui nous est tendue par les stratèges Sarkoziens, en nous forçant, enfin, à inventer un nouveau mode de relations et de fonctionnement au sein de cette criarde et indisciplinée Gauche Gauloise. Je me mets à rêver que ma vision d'une maison commune, créée en dehors de tous les partis, pourraient enfin devenir pertinente en regroupant toutes les forces agissantes d'Europe-Ecologie, du PCF, du PG et du PS. Dès lors nous ne tomberions pas dans l'ornière du bipartisme, qui aurait pour conséquences d'appauvrir le débat politique, car les partis resteraient ce qu'ils sont, avec leurs spécificités et leurs originalités philosophiques, mais seule la maison commune irait au feu des élections.
Mais la réforme territoriale ne s'arrête pas à vouloir museler l'opposition de gauche, elle vise également à réduire le nombre de communes en inventant les métropoles (agglomérations de plus de 450 000 habitants). Cette grossière ficelle est, pour autant, dans la lignée de ce qui vient d'être dénoncé plus haut : moins de communes, moins de conseillers municipaux, moins d'opposition potentielle, plus de liberté pour l'état de recentraliser l'action nationale. Ainsi, à terme, le texte prévois que les communes composant ces métropoles disparaissent. Pour comprendre il faut savoir que les communes vont toutes être obligées, d'ici peu, de se regrouper dans des intercommunalités. Dans un premier temps cela se fera sur la base de l'accord entres les villes et villages qui accepteront, ou non, le rattachement de leurs voisins-voisines à leur intercommunalité. Ceci est sans compter sur l'action d'un préfet qui peut, à tout moment, seul mais sur ordre du gouvernement, décider si oui on non telle ou telle commune doit se regrouper dans telle ou telle intercommunalité, et cela contre l'avis souverain des élus locaux. Ainsi si, dans un an ou deux, certaines communes ne sont toujours pas dans le giron d'une intercommunalité, l'état s'autorisera à imposer les entrées de celles-ci dans les intercommunalités de son choix. Et c'est là que l'entourloupe se fait. En effet il est à prévoir, qu'à partir de maintenant, nous allons voir des préfets refuser, à des communes de Gauche, d'entrer dans des intercommunalités de Gauche (C'est actuellement le cas des Ulis qui s'est vue refusée l'entrée dans la CAPS par le préfet de l'Essonne), pour se réserver la possibilité, ensuite, de noyer celle-ci dans une intercommunalité de droite. On poussera ainsi des collectivités à avoir des majorités voulues (de droite bien sûr !). Mais, comme si cela ne suffisait pas, le piège n'est pas encore complètement refermé. En effet le projet de loi prévoit qu'une "commune nouvelle" pourra être créée en lieu et place de intercommunalité. Ceci pourra se faire si les deux tiers des communes, représentant deux tiers de la population, sont d'accord pour que les communes s'effacent au profit de cette commune nouvelle. Autant dire que cela est un moyen très efficace de faire disparaître les villes rebelles, de nettoyer les dernières poches de résistance.
A la lumière de cette nouvelle étape vers la construction, petit à petit, d'une France pseudo-démocratique, je me dis qu'il est plus que d'actualité de battre la droite et de la mettre hors d'état de nuire en imposant, à la Gauche, une véritable stratégie de combats qui impliquera inévitablement des compromis sans compromission et des renoncements pour toutes les factions de la Gauche de gouvernement. L'urgence démocratique en vaut la chandelle.
Dessin : Uderzo
1 commentaire:
Tu plaides a charge.
Je trouve bien de vouloir une grande maison hors partie politique et d'eviter le bipartisme.
Mais ton approche anti droite est un peu manicheenne. A gauche tout est beau et a droite tout est pourri... un peu simpliste surtout quand on voit la morale de gens comme Mitterrand, DSK, Fabius, et autres...
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