Alors que notre mouvement antilibéral n'est plus que l'ombre de lui-même en cette fin janvier 2007, je me suis pris à relire ce que j'avais écrit le 21 décembre 2006, et je voudrai reprendre ce texte afin de l'actualiser. Tout était partis d'une question d'un des membres de notre collectif qui se demandait ce que nous faisions là, tous réunis ? Je pense que cette question est toujours d'actualité même si certaines réponses doivent être écrites au passé
La première réponse qui me venait en tête, était que nous maintenions, à bout de bras, un mouvement qui avait la volonté de dépasser les clivages et les successibilités de camps, afin de créer un vrai mouvement antilibéral de gauche.
Créer un vrai rassemblement de personnes qui souhaitaient voir la vraie gauche être au pouvoir.
Créer un mouvement qui se place dans l'immense vide politique (avec tout le respect que je dois au PC, aux Verts et à la LCR) qui existe entre le P.S. et L.O.
Nous étions là pour rassembler les citoyens qui attendaient qu'une force politique occupe cette place pour enfin voter avec espoir et enthousiasme. Nous étions là pour rassembler les citoyens qui ne se reconnaissent dans aucun des camps imposés par les puissants de notre pays.
Nous étions là pour reprendre le pouvoir. Pour redonner le pouvoir au peuple. Pour ré-enchanter les jeunes générations.
Nous étions là avec la volonté de retourner la pyramide de notre organisation sociale.
Remettre la personne et son environnement au centre des préoccupations de notre monde.
Mais que nous reste t-il, de ce bel élan ? Pas grand-chose je le crains. Petit à petit le chao gauchiste reprend ses droits. Les communistes souhaitent voter M-G Buffet, les extrêmes gauches vont voter O. Besancenot et Les alter mondialistes écolos donneront leurs voix à José Bové. Nous sommes en train de donner raison à tout ceux qui souhaitent que nous échouions. Nous sommes en train de donner raison à tout ceux qui prédisaient que nous n'arriverions jamais à nous mettre d'accord. Nous nous offrons en spectacle aux sourires moqueurs des PS et autres UMP qui se drapent de supériorité triomphante bien assise sur leurs certitudes.
Et ça, ça me donne la rage, je ne veux pas leur donner raison.
Alors haut les coeurs ! Restons unis dans notre diversité. C'est notre faiblesse mais c'est notre honneur et notre beauté.
Et, dans un premier temps, il faut faire voir à ceux qui postulent aux postes de direction de notre mouvement, qu'il ne sont là que par l'acceptation des militants et que leur place n'est pas soudée au sol. Si nous ne parvenons pas à instaurer cela au sein de notre rassemblement, inutile de croire que nous y parviendrons dans les entreprises et l'organisation politique du pouvoir.
Alors la bataille est rude, il faut que chacun digère son histoire pour être en paix avec les autres et entrer dans une autre histoire. Une histoire qui a la prétention de s'inscrire dans celle de la gauche révolutionnaire, dans l'histoire de la gauche qui dit "Non". La bataille est difficile mais la guerre est loin d'être perdue. Mais quant on est petit, il faut utiliser la force des autres pour les battre, c'est le principe des arts martiaux. Principe millénaire qui a fait ses preuves. Il nous faut, pendant la tempête, garder notre calme et agir. Mais agir ensemble, sans honte de ce que nous sommes tous - sans fierté non plus ! - mais avec pragmatisme et respect de chacun.
L'enfer est pavé de bonnes intensions. Ne nous laissons pas enfermer dans le vieux démon de la gauche qui se trouve être l'intransigeance des positions. Intransigeance des positions qui a mené, dans le passé et une fois l'échec arrivé, certains à dire que, si la gauche avait perdu, c'était bien à cause de tous ces imbéciles qui n'avaient pas compris la démarche révolutionnaire. Le "ça ou rien" de gauche, ne devrait plus être de mise, cela ne fonde rien. Ne nous méprenons pas quand je parle le pragmatisme, je ne milite pas pour la faiblesse, la mollesse ou l'abandon des idéaux. Je dis juste qu'il faut jouer avec les règles établies afin d'arriver légalement au pouvoir.
Alors redisons haut et fort notre volonté d'union, elle seule nous mènera à la création d'une nouvelle force politique, c'est notre seule chance, c'est notre seule issue. Nous n'en avons pas le choix, face à un Sarkozy qui a comme projet de passer la constitution européenne par vote au parlement, face à une Ségolène qui ne renie pas le capitalisme.
L'union fait la force.
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