"Ce sont les gens de la plaine qui risquent d'être les plus concernés par le problème du changement climatique en montagne". C'est ainsi que le directeur général de l'Office international de l'eau (OIEau) et secrétaire du Réseau international des organismes de bassin (RIOB), Jean-Francois Donzier, a résumé jeudi 1er juillet les enjeux de l'urgence d'une "nouvelle gouvernance de l'eau en montagne".
Même si les conséquences du réchauffement climatique en montagne commenceront à se faire sentir à l'horizon 2040, "le phénomène est déjà sur les rails", selon Jean-François Donzier. En un siècle, la température moyenne des Alpes a augmenté de 1,5 à 2° C. Bien plus qu'à l'échelle planétaire (entre 0,7 et 0,8°C) ou européenne (+ 1,2°C). Depuis 1980, les glaciers ont perdu 20 à 30% de leur volume. La tendance devrait s'accroître, avec 70% de pertes supplémentaires en volume d'ici 2080.
Or, "tous les grands fleuves européens prennent leur source en montage". Les Alpes assurent ainsi 34% du débit moyen du Rhin, 40% de celui du Rhône et 53% de celui du Pô. D'ici 2100, le réchauffement climatique devrait faire grossir les débits de ces fleuves de 20% en hiver, les réduire de 17% au printemps, et jusqu'à -50% en été… En d'autres termes : les populations vivant dans les plaines seront soumises à des risques croissants d'inondation en hiver, de sécheresse en été.
Ainsi l'érosion, l'impacts sur l'activité économique, la navigation fluviale et la compétition croissante pour des usages de l'eau contradictoires - canons à neige en hiver, eau potable, refroidissement des centrales nucléaires et thermiques à flamme, irrigation, sports nautiques – seront les principaux défis que devra prendre une nouvelle gouvernance de l'eau en montagne.
Même si les conséquences du réchauffement climatique en montagne commenceront à se faire sentir à l'horizon 2040, "le phénomène est déjà sur les rails", selon Jean-François Donzier. En un siècle, la température moyenne des Alpes a augmenté de 1,5 à 2° C. Bien plus qu'à l'échelle planétaire (entre 0,7 et 0,8°C) ou européenne (+ 1,2°C). Depuis 1980, les glaciers ont perdu 20 à 30% de leur volume. La tendance devrait s'accroître, avec 70% de pertes supplémentaires en volume d'ici 2080.
Or, "tous les grands fleuves européens prennent leur source en montage". Les Alpes assurent ainsi 34% du débit moyen du Rhin, 40% de celui du Rhône et 53% de celui du Pô. D'ici 2100, le réchauffement climatique devrait faire grossir les débits de ces fleuves de 20% en hiver, les réduire de 17% au printemps, et jusqu'à -50% en été… En d'autres termes : les populations vivant dans les plaines seront soumises à des risques croissants d'inondation en hiver, de sécheresse en été.
Ainsi l'érosion, l'impacts sur l'activité économique, la navigation fluviale et la compétition croissante pour des usages de l'eau contradictoires - canons à neige en hiver, eau potable, refroidissement des centrales nucléaires et thermiques à flamme, irrigation, sports nautiques – seront les principaux défis que devra prendre une nouvelle gouvernance de l'eau en montagne.
Victor Roux-Goeken
Actu-Environnement.com - 02/07/2010
Photo : © Imag'In Pyrénées. Lac d'Aumar (Pyrénées)
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