Puisque les médias de masse ne parlent plus des menaces qui pèsent sur notre humanité, comme si les défis environnementaux n’avaient jamais existé, puisque l’on entends plus parler de réchauffement climatique, de pollutions industrielles, de crise énergétique, Puisque que les médias n’ont pas mentionnés, une seule fois le meeting d’Eva Joly à Roubaix ce samedi et bien, avec mes petits moyens, je relayerai, pour ne pas laisser passer sous silence, la manifestation qui a eu lieu samedi 11 Février, à Saint Julien en Genevois, où 2500 personnes se sont rassemblées par des températures glaciales afin d’exprimer leur opposition à l’exploration et l’exploitation des Gaz et huiles de roche mère en Haute Savoie.
Très forte mobilisation citoyenne ce 11 février 2012 à Saint Julien en Genevois, petite ville de 11000 habitants directement concernée par les “pétrole et gaz de schiste” (ou hydrocarbures de roche mère) avec le permis de Gex. Ce permis accordé depuis juin 2009 pour une durée de 5 ans à un consortium de compagnies pétrolières anglaises (eCorp, Eagle Energy limited et Nautical Petroleum PLC) couvre une surface de 932km² sur les territoires de l’Ain de la Haute Savoie et du Jura.
600 personnes ont tout d’abord participé à un meeting en début de journée auquel se sont succédés plusieurs orateurs de différents collectifs, avant tout de Haute Savoie mais aussi d’ailleurs en Rhône-Alpes ainsi que des élus. Après une rapide introduction par le Maire de la ville, c’est Jacques Cambon, hydrologue qui a pris la parole en rappelant qu’aujourd’hui, la seule technique possible pour l’extraction du gaz est la fracturation. Malgré l’interdiction de la fracturation hydraulique (par la loi du 13 juillet 2011), les compagnies pétrolières et de forages envisagent déjà de contourner ces lois, sans que le gouvernement ne s’en offusque, comme lors du colloque du 17 Janvier à Paris organisé par le club « énergie et développement » réunissant ministres et multinationales de cette industrie.
Le meeting s’est poursuivi par l’intervention d’Elisabelle Bourgues, No Fracking France, d’Anne Marher, député du canton de Genève qui a fait un point sur la situation de son Pays, Alain Chabrol, vice-président du conseil général de Rhône-Alpes qui a rappelé le besoin d’un débat sur l’avenir énergétique ainsi que la refonte du code minier.
Le dernier intervenant aura été Jean Louis Chopy, porte-parole du collectif Stop Gaz de Schiste Ardèche, qui a parlé de l’avenir du mouvement et a appelé au blocage des sites pétroliers sur les territoires. En effet ce sont déjà deux permis qui ont été accordés sur le Nord de la région tandis que quatre autres sont en cours d’instruction pour attribution imminente. Ces derniers concernent exclusivement la région Rhône-Alpes avec les permis de Blyes( 01), Gex Sud ( 74-01), Lyon Annecy( 68-38-73-74) et montfalcon ( 38-69-26-07)En tout, ce ne sont pas moins de 10 000 km² des territoires en qui seront impactés par cette industrie polluante et dévastatrice. Et dans le reste de la France c’est après les 73 permis déjà accordés sur tout le territoire et 71 autres encore en attente de validation qu’il va falloir se battre.
Seul le Préfet de région compétent ?
C’est ensuite 2500 personnes qui ont défilé avec détermination et bonne humeur dans les rues de la ville (malgré une température de moins dix degrés) et qui ont rejoint la sous-préfecture. Cette mobilisation impressionne ceux-là même qui y participent. Des slogans, des refrains offensifs et drôles, des plaideurs qui donnent de la voix pour défendre le développement des énergies renouvelables. Les opposants à l’exploitation du gaz de schiste sont venus de toute la France. Une délégation citoyenne a été reçue par le sous-préfet lequel s’est déclaré incompétent pour fournir une réponse claire sur le sujet. Il a indiqué que seul le Préfet de Région était compétent. Les collectifs ne manqueront pas d’approcher M. Jean-François Carenco qui connait en effet bien le dossier puisqu’il était directeur de cabinet du Ministre Borloo au moment de l’attribution des trois permis récemment abrogés (Permis de Nant, de Montélimar et de Villeneuve de Berg).
Un gouvernement inconscient
Ainsi donc le gouvernement a demandé, sans qu’aucun médias ne le relève, la semaine dernière l'accélération de l'instruction des demandes de permis de recherche d'hydrocarbures liquides ou gazeux de Blyes, Gex Sud, Montfalcon et Lyon – Annecy. Par ailleurs, fin janvier, douze nouveaux permis ont été accordés en France : Dix en Île-de-France, deux autres en Lorraine et en Aquitaine. Certains imaginaient que la hache serait au moins enterrée jusqu'à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, les avis ont légèrement changé. Et l'idée que le gouvernement serait au contraire en train de tout ficeler avant le passage aux urnes commence à germer. Les permis qui avaient été interrompus suite à une forte mobilisation citoyenne sont donc en passe d'être finalement accordé à des compagnies pétrolières qui ne cachent plus leur intention d'utiliser la fracturation hydraulique dans le cadre de « recherches scientifiques ».
La lutte continue, la guerre pour une alternative énergétique, sobre en carbone, n’est pas gagnée.
Très forte mobilisation citoyenne ce 11 février 2012 à Saint Julien en Genevois, petite ville de 11000 habitants directement concernée par les “pétrole et gaz de schiste” (ou hydrocarbures de roche mère) avec le permis de Gex. Ce permis accordé depuis juin 2009 pour une durée de 5 ans à un consortium de compagnies pétrolières anglaises (eCorp, Eagle Energy limited et Nautical Petroleum PLC) couvre une surface de 932km² sur les territoires de l’Ain de la Haute Savoie et du Jura.
600 personnes ont tout d’abord participé à un meeting en début de journée auquel se sont succédés plusieurs orateurs de différents collectifs, avant tout de Haute Savoie mais aussi d’ailleurs en Rhône-Alpes ainsi que des élus. Après une rapide introduction par le Maire de la ville, c’est Jacques Cambon, hydrologue qui a pris la parole en rappelant qu’aujourd’hui, la seule technique possible pour l’extraction du gaz est la fracturation. Malgré l’interdiction de la fracturation hydraulique (par la loi du 13 juillet 2011), les compagnies pétrolières et de forages envisagent déjà de contourner ces lois, sans que le gouvernement ne s’en offusque, comme lors du colloque du 17 Janvier à Paris organisé par le club « énergie et développement » réunissant ministres et multinationales de cette industrie.
Le meeting s’est poursuivi par l’intervention d’Elisabelle Bourgues, No Fracking France, d’Anne Marher, député du canton de Genève qui a fait un point sur la situation de son Pays, Alain Chabrol, vice-président du conseil général de Rhône-Alpes qui a rappelé le besoin d’un débat sur l’avenir énergétique ainsi que la refonte du code minier.
Le dernier intervenant aura été Jean Louis Chopy, porte-parole du collectif Stop Gaz de Schiste Ardèche, qui a parlé de l’avenir du mouvement et a appelé au blocage des sites pétroliers sur les territoires. En effet ce sont déjà deux permis qui ont été accordés sur le Nord de la région tandis que quatre autres sont en cours d’instruction pour attribution imminente. Ces derniers concernent exclusivement la région Rhône-Alpes avec les permis de Blyes( 01), Gex Sud ( 74-01), Lyon Annecy( 68-38-73-74) et montfalcon ( 38-69-26-07)En tout, ce ne sont pas moins de 10 000 km² des territoires en qui seront impactés par cette industrie polluante et dévastatrice. Et dans le reste de la France c’est après les 73 permis déjà accordés sur tout le territoire et 71 autres encore en attente de validation qu’il va falloir se battre.
Seul le Préfet de région compétent ?
C’est ensuite 2500 personnes qui ont défilé avec détermination et bonne humeur dans les rues de la ville (malgré une température de moins dix degrés) et qui ont rejoint la sous-préfecture. Cette mobilisation impressionne ceux-là même qui y participent. Des slogans, des refrains offensifs et drôles, des plaideurs qui donnent de la voix pour défendre le développement des énergies renouvelables. Les opposants à l’exploitation du gaz de schiste sont venus de toute la France. Une délégation citoyenne a été reçue par le sous-préfet lequel s’est déclaré incompétent pour fournir une réponse claire sur le sujet. Il a indiqué que seul le Préfet de Région était compétent. Les collectifs ne manqueront pas d’approcher M. Jean-François Carenco qui connait en effet bien le dossier puisqu’il était directeur de cabinet du Ministre Borloo au moment de l’attribution des trois permis récemment abrogés (Permis de Nant, de Montélimar et de Villeneuve de Berg).
Un gouvernement inconscient
Ainsi donc le gouvernement a demandé, sans qu’aucun médias ne le relève, la semaine dernière l'accélération de l'instruction des demandes de permis de recherche d'hydrocarbures liquides ou gazeux de Blyes, Gex Sud, Montfalcon et Lyon – Annecy. Par ailleurs, fin janvier, douze nouveaux permis ont été accordés en France : Dix en Île-de-France, deux autres en Lorraine et en Aquitaine. Certains imaginaient que la hache serait au moins enterrée jusqu'à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, les avis ont légèrement changé. Et l'idée que le gouvernement serait au contraire en train de tout ficeler avant le passage aux urnes commence à germer. Les permis qui avaient été interrompus suite à une forte mobilisation citoyenne sont donc en passe d'être finalement accordé à des compagnies pétrolières qui ne cachent plus leur intention d'utiliser la fracturation hydraulique dans le cadre de « recherches scientifiques ».
La lutte continue, la guerre pour une alternative énergétique, sobre en carbone, n’est pas gagnée.
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