48% des terres de l'Union européenne sont fortement dégradées. La question de fond est : sur quelle terre souhaitons-nous vivre ? Les sols soulèvent des enjeux transversaux - santé publique, ressources en eau, lutte contre l'érosion, puits de carbone. Transfrontières, ils nécessitent une action à la source et concertée.
Les sols, souvent piétinés dans l'indifférence, sont un milieu complexe aux écosystèmes vitaux et rares. Leur préservation est donc indispensable aux équilibres écologiques et à la biodiversité. Il faut 10.000 ans pour former 1 mètre de sol mais l'homme n'a besoin que de quelques années pour le détruire. Ressource non renouvelable, les sols sont artificialisés en France au rythme de 200 hectares par jour, soit l'équivalent d'un département moyen comme le Loiret tous les cinq ans, contre la même surface en dix ans entre 1992 et 2003.
Selon le professeur Nahon, les sols sont menacés par l'excès d'irrigation, par l’érosion qui fait disparaitre la couverture des sols de 0,3 à 0,5% par an (17 % du territoire national seraient touchés d'érosion liée notamment à une mauvaise gestion agricole, à l'urbanisation et au changement climatique), par les monocultures qui réduisent la biodiversité de 40% ou bien encore les pesticides de 80%.
Il est temps de cesser de considérer les sols comme des milieux chimiques pour leur rendre leur statut de milieux vivants. Mais les 605 millions d'hectares de sols encore disponibles suffiront-ils à nourrir l'humanité pendant des siècles, sur une planète qui enregistre actuellement 2 millions de naissances par semaine ?
Nul ne le sait, mais voilà tout de même la question que beaucoup de scientifiques commencent à se poser. Il est donc plus que temps de repenser l’agriculture en terme de nécessité vitale et non plus comme une industrie qui se doit de faire du chiffre au détriment de l’autonomie alimentaire, de la santé public, de l’emploi ou bien encore des écosystèmes. A tous les niveaux il faut repenser. Repenser les aides de la PAC, la part du Bio versus une agriculture polluante et toxique, l’autonomie alimentaire ou bien l’expansion urbaine, car n’oublions jamais que l’on ne se nourrit pas de téléphones portables, d’écrans plats ou de 4x4, mais bel et bien de ce que la terre peut nous offrir de plus beau quand on ne la maltraite pas. A la vue des priorités qu’affiche notre consumérisme maladif, cette naïve conclusion ne semble pas être une évidence pour nombre de terriens.
Bruno BOMBLED d’après Agnès Sinaï (Actu-Environnement.com)
Photo : © Beboy
Les sols, souvent piétinés dans l'indifférence, sont un milieu complexe aux écosystèmes vitaux et rares. Leur préservation est donc indispensable aux équilibres écologiques et à la biodiversité. Il faut 10.000 ans pour former 1 mètre de sol mais l'homme n'a besoin que de quelques années pour le détruire. Ressource non renouvelable, les sols sont artificialisés en France au rythme de 200 hectares par jour, soit l'équivalent d'un département moyen comme le Loiret tous les cinq ans, contre la même surface en dix ans entre 1992 et 2003.
Selon le professeur Nahon, les sols sont menacés par l'excès d'irrigation, par l’érosion qui fait disparaitre la couverture des sols de 0,3 à 0,5% par an (17 % du territoire national seraient touchés d'érosion liée notamment à une mauvaise gestion agricole, à l'urbanisation et au changement climatique), par les monocultures qui réduisent la biodiversité de 40% ou bien encore les pesticides de 80%.
Il est temps de cesser de considérer les sols comme des milieux chimiques pour leur rendre leur statut de milieux vivants. Mais les 605 millions d'hectares de sols encore disponibles suffiront-ils à nourrir l'humanité pendant des siècles, sur une planète qui enregistre actuellement 2 millions de naissances par semaine ?
Nul ne le sait, mais voilà tout de même la question que beaucoup de scientifiques commencent à se poser. Il est donc plus que temps de repenser l’agriculture en terme de nécessité vitale et non plus comme une industrie qui se doit de faire du chiffre au détriment de l’autonomie alimentaire, de la santé public, de l’emploi ou bien encore des écosystèmes. A tous les niveaux il faut repenser. Repenser les aides de la PAC, la part du Bio versus une agriculture polluante et toxique, l’autonomie alimentaire ou bien l’expansion urbaine, car n’oublions jamais que l’on ne se nourrit pas de téléphones portables, d’écrans plats ou de 4x4, mais bel et bien de ce que la terre peut nous offrir de plus beau quand on ne la maltraite pas. A la vue des priorités qu’affiche notre consumérisme maladif, cette naïve conclusion ne semble pas être une évidence pour nombre de terriens.
Bruno BOMBLED d’après Agnès Sinaï (Actu-Environnement.com)
Photo : © Beboy
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