"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 12 octobre 2009

Comme sous l'ancien régime

Le fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, a justifié sa candidature (http://www.lefigaro.fr) à la tête de l'établissement public chargé d'aménager le quartier d'affaires de La Défense (Epad) en rappelant qu'il connaissait "tous les dossiers" en tant que chef de file de la majorité départementale. "Je suis président de la majorité départementale depuis maintenant près de deux ans et, à ce titre, j'ai eu à connaître de tous les dossiers qui intéressent le département", a déclaré M. Sarkozy à France Inter.

Répondant à ceux qui, notamment à gauche, ont critiqué sa candidature, le conseiller général UMP des Hauts-de-Seine a jugé la polémique "assez inutile et franchement facile". "Prenez le maire de Nanterre par exemple, qui a contesté ma légitimité. Je voudrais simplement rappeler que lorsqu'il me demande de venir avec lui défendre les dossiers de sa ville, il me trouve à ce moment-là parfaitement légitime", a-t-il poursuivi.

"Je demande à être jugé non pas sur l'état civil mais sur les actes et sur les résultats", a insisté Jean Sarkozy.

Le fils du président a enfin démenti toute tension avec l'actuel président de l'Epad, le ministre et président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian. "Nous avons évoqué les choses dans un état de confiance", a-t-il assuré, "si je suis élu demain, j'aurais à cœur de poursuivre le travail considérable qu'il a déjà engagé". (http://www.lefigaro.fr)

Le vrai scandale n’est pas là où l’on pense ! Cette affaire est révélatrice d’une pratique très française qui veut que les jeunes qui entrent dans la vie active connaissent tous une période plus ou moins longue de précarité sans véritable travail et avec une accumulation de stages. En l’espèce, on a ici un petit jeune qui a toutes les compétences pour devenir Président de la République mais qui va devoir aligner les stages dont le premier est celui de Président d’EPAD. C’est vraiment scandaleux cette méfiance des vieux vis-à-vis des jeunes !

Trêve de plaisanterie, la phrase "Je demande à être jugé non pas sur l'état civil mais sur les actes et sur les résultats" est vraiment révélatrice du caractère ubuesque de cette nomination. Pour les français moyens, généralement on les juge sur leurs actes et leurs résultats avant de les nommer à des postes à responsabilités. Mais là c'est l'inverse, grâce à son état civil - euh pardon, grâce à son seul CV – Jean SARKOZY va pouvoir être nommé pour ensuite être jugé sur ses actes et résultats. Si ça ce n’est pas un traitement de faveur !

Aujourd’hui en France, il suffit donc de naître pour être, comme sous l'ancien régime ou comme en Corée du nord.

Christophe BOMBLED

3 commentaires:

Boggy a dit…

Voici une réaction d'un autre élu qui va dans le même sens:
http://www.rue89.com/2009/10/12/lettre-ouverte-dun-elu-cher-jean-sarkozy-je-suis-degoute

Bruno BOMBLED a dit…

Et moi ce qui me préoccupe c'est de voir ce fils à papa prétendre prendre des responsabilités locales puis, pourquoi pas, nationales alors que ce Sarko III ne s'est jamais confronté au vrai monde.

Comment peut-il prétendre diriger quoique ce soit en étant aussi déconnecté des réalités, aussi peu au fait de la vie dans le monde du travail, aussi peu au fait de ce que vit "la France d'en bas" ?

Comment peut-il comprendre les difficultés sociales, lui qui n'est jamais sorti de son ghetto doré ?

Il faudrait quand même lui dire qu'il ne suffit pas d'être élu pour savoir comment gérer efficacement les problèmes de nos sociétés, il faut les avoir un tant soit peu affronté !

Voilà encore bien un politique totalement à coté de ses pompes qui discrédite encore un peu plus cette noble fonction. On est mal barré avec des élus comme ça !

Je lui souhaite vraiment, afin de lui remettre les idées en place, de se prendre une grande claque dans la gueule tout en espérant que cela ne retombe pas, in fine, sur plus faible ou moins bien né que lui.

JC GUILLOU a dit…

A se demander si ils se sont dit ca va passer, tout le monde fermera sa gueule.
C'est bien que cela est fait un tolee cela prouve qu'il y a encore un peu de liberte de la presse et de sens civique.
Il a de l'avenir le petit car il s'exprime bien quand meme...
ou alors c'etait pour mettre une claque a Devedjian (tu la fermes ou je mets mon fils contre toi !)... Pas brillant brillant tout ca.