"Le « capitalisme vert » n’est pas une simple opération de greenwashing destinée à repeindre en vert les guérites de la société industrielle et de l’hyperconsommation mais correspond au projet de modifier profondément la planète mais aussi l’humanité.
"On nous promet ainsi, pour demain, la généralisation des techniques de manipulation artificielle du climat, la création d’un immense bouclier artificiel autour de la Terre pour le protéger des rayons solaires, de couvrir 3 % du globe pour contrebalancer le doublement des émissions de CO2, de répandre un million de tonnes de poussière d’aluminium et de souffre dans l’atmosphère afin de faire baisser la température terrestre de un degré, de généraliser des arbres OGM mangeurs de CO2 ou des avions sales (polluants) laissant derrière eux des quantités énormes de fines particules en suspension afin de filtrer les rayon du soleil ou d’injecter des couches importantes d’aérosol sulfaté dans la haute atmosphère, de couvrir les océans avec des boules de tennis de couleur blanche, de recouvrir les glaciers avec de la mousse de PVC, de développer des puits de carbone pour réinjecter du CO2 dans le sous-sol, etc, etc. Tout est prêt : les capitaux, les savoirs techno-scientistes, les fantasmes... Tout sera tenté plutôt que de remettre en cause la logique mortifère du système. Tout sera fait plutôt que d’en finir avec la furie de la croissance."
"On nous promet ainsi, pour demain, la généralisation des techniques de manipulation artificielle du climat, la création d’un immense bouclier artificiel autour de la Terre pour le protéger des rayons solaires, de couvrir 3 % du globe pour contrebalancer le doublement des émissions de CO2, de répandre un million de tonnes de poussière d’aluminium et de souffre dans l’atmosphère afin de faire baisser la température terrestre de un degré, de généraliser des arbres OGM mangeurs de CO2 ou des avions sales (polluants) laissant derrière eux des quantités énormes de fines particules en suspension afin de filtrer les rayon du soleil ou d’injecter des couches importantes d’aérosol sulfaté dans la haute atmosphère, de couvrir les océans avec des boules de tennis de couleur blanche, de recouvrir les glaciers avec de la mousse de PVC, de développer des puits de carbone pour réinjecter du CO2 dans le sous-sol, etc, etc. Tout est prêt : les capitaux, les savoirs techno-scientistes, les fantasmes... Tout sera tenté plutôt que de remettre en cause la logique mortifère du système. Tout sera fait plutôt que d’en finir avec la furie de la croissance."
Extrait de "Faut-il sauver le capitalisme en sacrifiant l'humanité" Paul Ariès dans "Le Sarkophage", journal d’analyse politique, en kiosque depuis le 15 novembre 2008
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