Aujourd’hui est une journée historique pour les luttes écolo. Le projet inutile et imposé, vieux de 50 ans et totalement anachronique, de Notre Dame des Landes vient d’être abandonné. Je suis fier d'avoir participé à cette victoire. Joie, joie immense !!!
J’ai envie de crier un immense « BRAVO » à tous ceux qui ont lutté et qui ont permis cette grande victoire, les Zadistes, l’ACIPA, le collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (CEDPA), les syndicats paysans, les associatifs, les comités de soutien, les artistes engagés et bien évidement tous les citoyens écologistes. Cette victoire est notre victoire à tous.
Ce jour est un jour d'espoir et de grande allégresse que nous ne devons pas bouder car au delà de la décision de ce gouvernement, la preuve est donnée que les combats citoyens peuvent encore être victorieux. La vie, l'espoir et la détermination ont vaincu le saccage et le béton .... « Depuis longtemps, ce qui se joue sur la ZAD dépasse en outre largement l'opposition au projet d'aéroport. Cette lutte se distingue en effet par sa capacité à re-situer le projet dans « son monde » - un monde dans lequel le béton l'emportait jusqu'alors irrémédiablement sur les tritons. » nous disent Maxime Combes et Nicolas Haeringer dans le blog de Médiapart, pendant que, de son coté, Nicolas Hulot nous dit, dans Le Parisien : « Il faut aussi [maintenant] s'interroger sur les procédures de consultation publique qui sont parfois de simples informations de la population conduisant à la validation d'un projet alors que la décision est déjà prise. A l'avenir, les élus locaux devront écouter davantage les critiques et les oppositions et ne pas proposer à leurs administrés un projet déjà ficelé à l'avance comme cela pourrait être le cas dans d'autres projets en France. » Merci à lui de rappeler cette évidence, si souvent énoncée par les écolos, mais faudrait-il encore que les élus aient de la considération pour leurs compatriotes pour qu'ils puissent comprendre ce bon sens.
« [...] Ainsi dès aujourd’hui, la demande de prorogation d’utilité publique sera retirée. La déclaration d’utilité publique deviendra caduque le 8 février prochain. Les trois routes doivent être rendues à la libre circulation. Les squats qui débordent sur la route devront être évacuées ; à défaut, les forces de l’ordre interviendront. La vocation agricole des terres sera préservée. Les agriculteurs expropriés pourront récupérer leurs terres. Les habitants illégaux devront partir d’eux-mêmes d’ici le printemps prochain. Des installations agricoles pourront avoir lieu à partir d’avril dans un cadre légal. L’État engagera une cession progressive des terres. C’est une décision d’apaisement dans une situation locale tendue. [...] » a déclaré, aujourd’hui Édouard Philippe. Je trouve cette fin de déclaration très ouverte et très positive où il n'est pas demandé d'évacuation de la ZAD ... Dès lors, Monsieur le premier Ministre, rappelez vos CRS.
Reste maintenant encore plein d'autres combats pour l’avènement d’une écologie sociale et solidaire et pour relever le défi de la durabilité (luttes contre les projets inutiles comme l'exposition universelle prévue sur les terres agricoles du plateau de Saclay, Europa-city prévu sur les terres agricoles du triangle de Gonzesse, le Center Parc à Roybon, l'accueil des réfugiés ou bien encore les luttes anti-racistes et pour l'égalité pour tous, ...). reste aussi à faire vivre ce qui a été construit sur la ZAD de NDDL. « Depuis la ZAD s’inventent et s’expérimentent des réponses à des questions aussi essentielles pour notre avenir commun que : comment vivre, comment penser, comme s’aimer, comment s’opposer, comment construire, comment détruire, comment rêver, comme tester, comment tâtonner, comment faire société. Bref : comment rester (ou redevenir) humain.e.s dans un monde qui s'approche de plus en plus du chaos ? Parcourir un chemin de la ZAD, se baigner dans l'un de ses étangs ou de ses lacs, y habiter, y aimer, y rêver, y cultiver un champ, est un acte fort, préfigurant ce à quoi pourrait ressembler un futur libéré de l'horizon dystopique dont nous nous approchons à grand pas. » poursuivent Maxime Combes et Nicolas Haeringer. Monsieur le Président, si vous ne voulez plus de ZAD, il vous suffit juste de cessez les saccages, le bétonnage et la destruction de la nature.
Et dans cette attente, je dis haut et fort, vive la ZAD ! Vive l'esprit de la ZAD ! Longue et belle vie à cette expérience fabuleuse, peuplée de désobéissants qui proposent une réflexion alternative pour un projet de société humaniste et écologique.
Dessin : Reporterre
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