Se saisissant à nouveau de quelques cas graves mais marginaux d’agressions à l’encontre d’enseignants, le président de la République et le ministre de l’Education nationale ont annoncé de nouvelles mesures sécuritaires dans les établissements d’enseignement.
Alors que les statistiques ministérielles ne relèvent pas d’augmentation globale de la violence à l’école en recensant une dizaine de cas d’agression armée contre des enseignants depuis 2007 (soit 1,2% des faits de violence grave à l’intérieur des établissements), il est annoncé à grand renfort médiatique « que la vidéo-surveillance, les portiques de détection ou les policiers référents seraient les nouveaux outils de la sécurité des établissements scolaires ». Cette imposture est dénoncée, à juste titre, par l’Assemblée des Départements de France et l’Association des Régions de France.
Outre le mépris affiché, tant à l’égard des associations d’élus locaux que des autres partenaires de la communauté éducative (associations de parents d’élèves, syndicats enseignants et de personnels de direction…) par l’absence totale de concertation, ces annonces ignorent la réalité du problème et du terrain.
Que signifie « sanctuariser » les établissements, comment prétendre faire reculer ce qui constitue le terreau des tensions que subissent au quotidien certains établissements, élèves, enseignants et autres personnels, à savoir les incivilités et les agressions verbales, alors que ce sont près de 100 000 postes d’adultes, enseignants et non enseignants, qui ont été supprimés à l’Education nationale depuis 2003 ? Suppressions qui vont s’accentuer dès la prochaine rentrée par le non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite.
Ni les portiques de sécurité, ni la possibilité de fouiller les cartables, ni le fichage des élèves ne résoudront ces problèmes, qui appellent au contraire des mesures éducatives, avec des personnels en nombre suffisant, au statut reconnu et bien formés, notamment pour une politique éducative ambitieuse, une école plus juste, plus démocratique, une école publique de la réussite de tous les élèves !
C’est pourquoi LE CONSEIL MUNICIPAL,
APRES EN AVOIR DELIBERE,
DEMANDE :
- l’arrêt des suppressions massives de postes de personnels enseignants et non enseignants dans l’Education nationale menées dans le cadre de la RGPP,
- l’arrêt des contre-réformes menées à marche forcée, sans écoute, ni concertation, le gouvernement restant sourd et faisant fi de la mobilisation des milliers de parents, lycéens, enseignants, chercheurs, élus et citoyens refusant l’école que l’on nous prépare et dont les conséquences sont d’ores et déjà désastreuses.
EXIGE du gouvernement les moyens nécessaires à l’ensemble des établissements scolaires publics pour assurer leurs missions, garantir la sérénité des conditions de travail et d’apprentissage, permettre l’accès de tous à un savoir de haut niveau, lutter efficacement contre l’échec scolaire et réduire les inégalités face au savoir.
CONFIRME sa détermination à agir à cette fin aux côtés de la communauté éducative.
Motion déposée au Conseil Municipal des Ulis, le 3 juillet 2009, par les groupes : "COMMUNISTES ET CITOYENS", "SOCIALISTE", "RELUD", "LUTTE OUVRIERE" et "CITOYENS ECOLOGISTES ET SOLIDAIRES".
Alors que les statistiques ministérielles ne relèvent pas d’augmentation globale de la violence à l’école en recensant une dizaine de cas d’agression armée contre des enseignants depuis 2007 (soit 1,2% des faits de violence grave à l’intérieur des établissements), il est annoncé à grand renfort médiatique « que la vidéo-surveillance, les portiques de détection ou les policiers référents seraient les nouveaux outils de la sécurité des établissements scolaires ». Cette imposture est dénoncée, à juste titre, par l’Assemblée des Départements de France et l’Association des Régions de France.
Outre le mépris affiché, tant à l’égard des associations d’élus locaux que des autres partenaires de la communauté éducative (associations de parents d’élèves, syndicats enseignants et de personnels de direction…) par l’absence totale de concertation, ces annonces ignorent la réalité du problème et du terrain.
Que signifie « sanctuariser » les établissements, comment prétendre faire reculer ce qui constitue le terreau des tensions que subissent au quotidien certains établissements, élèves, enseignants et autres personnels, à savoir les incivilités et les agressions verbales, alors que ce sont près de 100 000 postes d’adultes, enseignants et non enseignants, qui ont été supprimés à l’Education nationale depuis 2003 ? Suppressions qui vont s’accentuer dès la prochaine rentrée par le non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite.
Ni les portiques de sécurité, ni la possibilité de fouiller les cartables, ni le fichage des élèves ne résoudront ces problèmes, qui appellent au contraire des mesures éducatives, avec des personnels en nombre suffisant, au statut reconnu et bien formés, notamment pour une politique éducative ambitieuse, une école plus juste, plus démocratique, une école publique de la réussite de tous les élèves !
C’est pourquoi LE CONSEIL MUNICIPAL,
APRES EN AVOIR DELIBERE,
DEMANDE :
- l’arrêt des suppressions massives de postes de personnels enseignants et non enseignants dans l’Education nationale menées dans le cadre de la RGPP,
- l’arrêt des contre-réformes menées à marche forcée, sans écoute, ni concertation, le gouvernement restant sourd et faisant fi de la mobilisation des milliers de parents, lycéens, enseignants, chercheurs, élus et citoyens refusant l’école que l’on nous prépare et dont les conséquences sont d’ores et déjà désastreuses.
EXIGE du gouvernement les moyens nécessaires à l’ensemble des établissements scolaires publics pour assurer leurs missions, garantir la sérénité des conditions de travail et d’apprentissage, permettre l’accès de tous à un savoir de haut niveau, lutter efficacement contre l’échec scolaire et réduire les inégalités face au savoir.
CONFIRME sa détermination à agir à cette fin aux côtés de la communauté éducative.
Motion déposée au Conseil Municipal des Ulis, le 3 juillet 2009, par les groupes : "COMMUNISTES ET CITOYENS", "SOCIALISTE", "RELUD", "LUTTE OUVRIERE" et "CITOYENS ECOLOGISTES ET SOLIDAIRES".
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