Depuis plusieurs mois, le gouvernement tente de réformer la recherche Française (réforme du CNRS et des EPST, statut des enseignants chercheurs, loi LRU, ANR, AERES, etc...). La majorité des personnels estime que ces réformes menacent grandement la recherche publique et s'opposent à leur mise en application. De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu sans pour le moment interrompre la marche forcée des réformes.
Il nous était proposé, ce jour, un nouveau moyen de protestation :
Comment ? En envoyant directement un courriel, à Valérie Pecresse, responsable de la mise en œuvre de cette politique, pour lui manifester notre mécontentement. Et afin de renforcer l'impact de cette action, il était important que l'envoi des courriels soit coordonné, d'où cette journée.
Voici donc ma contribution :
Madame la ministre,
Je me permets de vous écrire à triple titre : Citoyen, Elu local et Agent de la recherche publique.
Je me permets de vous écrire pour vous exprimer toute mon inquiétude face à la destruction programmée de la recherche, en général, et du CNRS, en particulier, qui est, à ce jour, un interlocuteur de renommé mondiale et qui va disparaitre au profit d'universités qui n'ont et n'auront pas les moyens, ni en temps, ni en argent, de mener à bien cette mission de chef d'orchestre de la recherche pluridisciplinaire.
Je m'inquiète de la baisse des subventions de base qui ne permettent plus de maintenir une recherche fondamentale basée sur le long terme. Je m'inquiète de voir mes collègues chercheurs être obligés de passer leur temps à chercher … de l'argent au détriment de leur recherche … scientifique. Je m'inquiète de voir cette recherche ne plus se faire que grâce aux post-docs qui eux, en contrepartie, ne trouvent plus leur place dans le paysage de la recherche car le CDD et la précarité sont devenus les contrats de base depuis la mise en place de l'ANR.
Je voudrais vous dire qu'en temps que citoyen je ne suis dupe d'aucune de vos réformes qui ne font que dégrader la force scientifique de notre pays.
En tant qu'élu, je me suis permis de faire une communication lors du Conseil Municipal du 27 mars 2009, aux Ulis, afin d'alerter mes camarades de la gravité de la situation, car ce que vous faites, détruit et détruira notre système de recherche et cela je ne peux l'accepter.
Je me souviens que nos collègues étrangers nous incitaient à nous battre pour notre système car, lui seul, nous permettait de mener à bien une recherche de haute qualité, sur le long terme. Je me souviens que nos collègues anglo-saxons, alors que nous avions un programme, en Ecosse, avec eux, ne pouvaient se déplacer sur le terrain car ils n'avaient pas assez d'argent pour payer leur mission. C'est, vous en conviendrez, absurde ! Comment réaliser une recherche sérieuse si l'on doit en permanence chercher des financements ?
En cassant notre système vous appauvrissez notre pays, car, et cela est reconnu et démontré, la recherche fondamentale est la base de toute économie.
En espérant avoir été lu et écouté, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, mes salutations distinguées.
Bruno BOMBLED
Technicien de la recherche publique.
Il nous était proposé, ce jour, un nouveau moyen de protestation :
La manifestation par courriel
Comment ? En envoyant directement un courriel, à Valérie Pecresse, responsable de la mise en œuvre de cette politique, pour lui manifester notre mécontentement. Et afin de renforcer l'impact de cette action, il était important que l'envoi des courriels soit coordonné, d'où cette journée.
Voici donc ma contribution :
Madame la ministre,
Je me permets de vous écrire à triple titre : Citoyen, Elu local et Agent de la recherche publique.
Je me permets de vous écrire pour vous exprimer toute mon inquiétude face à la destruction programmée de la recherche, en général, et du CNRS, en particulier, qui est, à ce jour, un interlocuteur de renommé mondiale et qui va disparaitre au profit d'universités qui n'ont et n'auront pas les moyens, ni en temps, ni en argent, de mener à bien cette mission de chef d'orchestre de la recherche pluridisciplinaire.
Je m'inquiète de la baisse des subventions de base qui ne permettent plus de maintenir une recherche fondamentale basée sur le long terme. Je m'inquiète de voir mes collègues chercheurs être obligés de passer leur temps à chercher … de l'argent au détriment de leur recherche … scientifique. Je m'inquiète de voir cette recherche ne plus se faire que grâce aux post-docs qui eux, en contrepartie, ne trouvent plus leur place dans le paysage de la recherche car le CDD et la précarité sont devenus les contrats de base depuis la mise en place de l'ANR.
Je voudrais vous dire qu'en temps que citoyen je ne suis dupe d'aucune de vos réformes qui ne font que dégrader la force scientifique de notre pays.
En tant qu'élu, je me suis permis de faire une communication lors du Conseil Municipal du 27 mars 2009, aux Ulis, afin d'alerter mes camarades de la gravité de la situation, car ce que vous faites, détruit et détruira notre système de recherche et cela je ne peux l'accepter.
Je me souviens que nos collègues étrangers nous incitaient à nous battre pour notre système car, lui seul, nous permettait de mener à bien une recherche de haute qualité, sur le long terme. Je me souviens que nos collègues anglo-saxons, alors que nous avions un programme, en Ecosse, avec eux, ne pouvaient se déplacer sur le terrain car ils n'avaient pas assez d'argent pour payer leur mission. C'est, vous en conviendrez, absurde ! Comment réaliser une recherche sérieuse si l'on doit en permanence chercher des financements ?
En cassant notre système vous appauvrissez notre pays, car, et cela est reconnu et démontré, la recherche fondamentale est la base de toute économie.
Un pays sans recherche fondamentale est un pays pauvre.
En espérant avoir été lu et écouté, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, mes salutations distinguées.
Bruno BOMBLED
Technicien de la recherche publique.
http://rechercheendanger.fr.cr/
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