Schizophrénie : A regarder les brochures touristiques, il est toujours étrange de voir combien l’environnement naturel et culturel sont des valeurs sûres pour notre humanité, de voir combien elles s’affichent sur toutes les pages, en une pub vendeuse des lieux de villégiatures. Il est étrange de voir le décalage entre la mise en avant de la qualité environnementale, des régions, et de mettre cela en parallèle avec la maltraitance que nous lui infligeons, quotidiennement, par un urbanisme outrancier, par un empoisonnement de l’air, des sols et de l’eau, par la mise au pied d’une nature sauvage qui nous fait peur. Notre humanité est schizophrène, elle aime la nature mais une nature mise au pas. Nous aimons les beaux paysages mais avec un parking à proximité. Nous aimons les beaux oiseaux et les attendrissants mammifères mais détestons les animaux qui nous sont indispensables. Nous aimons la mer mais nous la traitons comme notre poubelle faisant de nous de pauvres bouffeurs de détritus et des baigneurs de vide-ordures. Nous recherchons, en vacances, le bien manger, le produit authentique, le produit du terroir, le produit vrai, mais le reste de l'année, nous ne voyons aucun problème à subventionner une industrie alimentaire de merde. Notre humanité est totalement schizo vis-à-vis d’elle-même dans le sens où elle ne supporte pas de voir un individu en danger mais ne s’émeut pas de voir en péril des peuples entiers à cause d'un consumériste dictatorial, d'un libéralisme dogmatique et d'un capitalisme péremptoire. Notre condition humaine nous oblige à sauver l’individu mais ne se soucie pas de l’espèce. Nous avons étudié l’écologie et découvert l’importance de la sauvegarde de l’espèce dans son habitat pour le bien être de l’individu. Nous ne sommes pas différent des autres espèces ! Notre intelligence, qui a fait de nous - ces êtres chétifs, faibles et lents – les maîtres de la création, ne pourrait-elle nous inspirer afin de réussir le mariage de la sauvegarde de l’individu et de l’espèce... pour préserver la paix et la liberté.
Biodiversité : Es-ce normal de vivre 15 jours, en ville, sans voir d’insectes ? C’est l’étrange expérience que je viens de faire en Espagne, sur la Costa Azahar. 15 jours sans mouche, sans abeille, sans guêpe qui rôde autour du repas. 15 jours à pouvoir manger dehors sans être envahi d’insectes volants. 15 jours à pouvoir dormir, toutes fenêtres ouvertes, sans craindre les moustiques alors qu’il était censé y avoir une zone humide à proximité du gite. !?!? Pas très normal que cela, non ? Moi - l’insectophobe de base - ça m’a carrément fait flipper en pensant à tous les pesticides, utilisés dans les orangerais ou oliveraies voisines, qui devaient imprégner l’environnement local.
Bruno BOMBLED - Espagne 2012
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