"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mardi 24 août 2010

Le désir mimétique : le retour de la vengeance !

Il y a quelques mois, dans la série d’articles intitulée « Mixer le bonheur », j’avais abordé le thème du désir mimétique (http://bruno-b.blogspot.com/2010/02/mixer-le-bonheur-37.html) qui me semble être une grille de lecture particulièrement puissante et intéressante pour essayer de décoder les comportements humains. Je rappelle que le « désir mimétique » a été mis en évidence par René Girard et pourrait se résumer à l’idée suivante : « je désire selon le désir de l’autre ». Si cette hypothèse me semblait particulièrement séduisante, je n’avais jamais pu lire de littérature scientifique sur le sujet permettant de l’asseoir un peu plus solidement. Jusqu’à présent, ma seule observation attentive de nos comportements me permettait de penser que ce mode de fonctionnement était une réalité. Or ce manque vient d’être comblé coup sur coup par deux articles parus dans le n°40 de la revue « cerveau et psycho » (juillet / août 2010).

Je ne résiste pas au plaisir de les livrer à votre sagacité.

Le premier, paru en page 9 est intitulé : « « Amour copieur - Le désir est contagieux... ». Le voici repris in extenso : « Certains caressent le rêve d'un amour idéal, pur, éthéré, œuvre de Cupidon. Ils seront déçus... Selon une étude de l'Université de l'Indiana, le désir amoureux serait en grande partie conformiste et l'on aurait tendance à désirer... ce que les autres désirent.

Skyller Place et ses collègues ont fait participer des jeunes adultes, hommes et femmes, à des séances de speed dating. Après une première séance avec un(e) partenaire, ils leur ont demandé de noter sur une échelle de un à dix leur désir de rencontrer à nouveau cette personne. Ensuite, ils leur ont projeté un enregistrement vidéo d'une autre séance de speed dating où la personne précédemment rencontrée interagissait avec un autre partenaire. Dans certains cas, ce nouveau partenaire avait une attitude très positive et enthousiaste ; dans d'autres, sa réaction était indifférente.

Après cette séance, S. Place a demandé aux participants de noter à nouveau leur désir de revoir cette personne. Il a constaté que le désir des participants augmentait notablement quand ils avaient vu un autre partenaire exprimer du désir pour elle. Cet effet valait aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Il existe donc une tendance à désirer une personne selon l'attrait exprimé par les autres. Pour les femmes, il s'agirait de choisir rapidement un bon parti, en économisant le temps lié à l'évalua­tion du partenaire. L'attitude des autres femmes serait alors un indicateur précieux. Pour les hommes, il s'agirait plutôt d'entrer en compétition avec des rivaux autour d'une même femme, pour affirmer son propre statut et sa domination... »

Le second, publié en page 7, est intitulé « Où sont les chaussures d’Angelina ? ». Là encore, le voici repris en entier : « Les chaussures d'Angelina Jolie sont de toutes les formes et de toutes les couleurs. Il y en a des centaines, mais elles ont un point commun : toutes activent la même aire cérébrale des femmes désireuses d'imiter leur actrice préférée. Cette aire cérébrale - le cortex orbitofrontal médian s'active quand on présente à une femme une paire de chaussures en même temps que le visage d'une célébrité, mais pas si on lui montre séparément les chaussures ou le visage d'Angelina. La conclusion est simple : cette zone du cerveau réalise un couplage entre un objet... et une célébrité. Elle réalise ainsi un transfert de la notoriété du people vers l'objet. Quelle aubaine pour les publicitaires ! ».

Troublant, non ?

Christophe BOMBLED

vendredi 13 août 2010

OGM Incontrolables


Greenpeace l’affirme depuis des années : dès lors que des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont cultivés en plein champ, la contamination génétique est inévitable et incontrôlable. Ceci est d’autant plus vrai lorsque la plante en question est du colza ! La preuve en est faite, aux Etats-Unis, où sont cultivés près de deux millions d’hectares de colza transgénique. Une récente étude dévoile ainsi que 86 % des plants de colza prélevés le long des routes de Dakota du Nord (près de la frontière canadienne) sont porteurs d’au moins un gène de résistance à un herbicide total !

L’inévitable contamination

Comme on pouvait s’y attendre, les champs de colza attenants aux plants OGM ont ainsi été contaminés, et sont désormais porteurs de gènes leur permettant de tolérer des herbicides très puissants. Mais ce n’est pas tout.

Sur deux des plants analysés, la modification génétique constatée va encore plus loin. Ces organismes, pourtant revenus à l’état « sauvage », étaient porteurs non pas d’une transformation génétique, mais d’une combinaison de deux modifications, une double résistance, à la fois au glyphosate (herbicide commercialisé par Monsanto) et au glufosinate (herbicide de la marque Bayer). Une modification génétique qui n’existe pas dans le commerce !

Ce que cette découverte signifie, c’est que plus personne n’a la main sur les mutations de ces OGM, capables de s’hybrider à l’infini et sans aucun contrôle. A l’heure actuelle, il est impossible de prédire les conséquences environnementale, sanitaire et économique de tels croisements spontanés.

Le cauchemar américain ne fait que se prolonger

Ce n’est pas la première fois que des cas de résistance sont observés.

En 2004 déjà, un agriculteur de Georgie, dans le sud des États-Unis, avait constaté que le traitement herbicide Roundup qu’il avait l’habitude d’utiliser ne parvenait plus à le débarrasser de plants d’amarante, une mauvaise herbe répandue dans la région. Et ce phénomène a été observé sur plus de 50 000 hectares depuis. Pourtant, le Roundup est l’un des herbicides les plus utilisés au monde et, élaboré à base de glyphosate, il fait partie des plus puissants herbicides des États-Unis.

En réalité, ces champs ensemencés par du soja Roundup Ready, étaient capable de résister, justement, à l’herbicide du même nom. Le Roundup est en effet un herbicide particulièrement toxique et destructeur auquel les plants de soja naturels ne résistent pas. Les graines Roundup Ready ont donc été élaborées pour permettre l’utilisation de cet herbicide « total », plus économique que les herbicides sélectifs.

Ce que Monsanto s’était bien gardé d’expliquer, c’est que les gênes résistants au Roundup Ready pouvaient se transférer aux plantes parasites que l’herbicide Roundup été justement censé éliminer. En refusant de reconnaître qu’un tel risque existait, la société a créé, ironie de l’histoire, des plants transgéniques parasites porteurs de gênes brevetés par Monsanto, résistants à l’herbicide Monsanto!

Arrêtons les prises de risques inconscientes !

Ce que ces deux exemples prouvent une fois de plus, c’est que le comportement des OGM lâchés dans l’environnement est complètement imprévisible.

Les OGM sont des organismes que la nature n’a pas, et n’aurait pas pu, créer. Ils n’ont donc pas coévolués avec leur écosystème et les conséquences de leur diffusion dans la nature sont toujours inconnues. En continuant de cultiver des OGM en milieu non confiné, on utilise les champs comme de gigantesques laboratoires, et on réduit les consommateurs au statut de cobayes involontaires d’une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.

Texte et Photo : Greenpeace

mercredi 11 août 2010

L'UMP montre son vrai visage

Lorsque les têtes d'affiches (B. Hortefeux, F. Lefebvre, X. Bertrand) se permettent des amalgames douteux entre immigration et insécurité, les petits soldats, d'une UMP bien ordonnée, se voient pousser des ailes et diffusent allègrement, par tous les canaux possibles, des messages de haine et d'exclusion, comme l'eu fait, en d'autres temps, n'importe quel porteur de faisceau. Ainsi l'UMP montre qui il y a vraiment dans ses rangs. L'UMP montre le visage d'une bête haineuse, racistes et stigmatisante. Sous ses airs de respectabilité, se cache un Front National pas light du tout. Je vous dis cela suite à une publication faite sur Facebook, le 9 août 2010 par V. P-P (se présentant comme une responsable de ville UMP), qui mettait en ligne une chanson (http://lessakele.over-blog.fr/article-resistance-fran-aise-47893307.html) appelant à la résistance laïque. Cette chanson (Pour info la vidéo a été supprimée pour infraction aux conditions d'utilisation de You Tube) est présentée, par le site "Peuple de France", comme un hymne à leur cause qui, en quelques couplets, évoque "La Marseillaise" sifflée, la burqa, les prières dans les rues de France, le drapeau tricolore brûlé et replacé, sur le fronton de nos mairies, par celui de l'Algérie, les piscines communautaristes, l’offensive du halal, la dictature du politiquement correct, le message des mosquées avec leurs minarets. Le message se veut fort. "Briser le silence", "Faire entendre ta voix", "Ne te résigne pas" "Résistance à l’ennemi de nos lois". Ils placent cette chanson dans le contexte, de "L’affaire Zemmour". Pour eux le scandale, c’est surtout l’affaire des "antiracistes" dévoyés, qui pervertissent le légitime combat contre le racisme.

Glups !

Bref je vous passe la logorrhée antimusulmane que l'on peut lire sur le site et je n'ai pas pu m'empêcher de répondre à cette dame, sur son mur. Réponse que je vous livre ci-après :

"Dommage qu'une si belle mélodie bretonnisante soit mise sur de si stigmatisantes paroles. Oui à la résistance ! Oui à la résistance Laïque. Oui à la défense de nos valeurs républicaines. Mais non à la facilité. En tant qu'élu d'une belle ville nouvelle, très joliment métissée, pour laquelle nous avons décidé, en bon républicain, d'offrir, à nos frères et compatriotes musulmans, au même titre que ce qu'ont eu nos frères Juifs et Chrétiens, la possibilité de construire leur Mosquée, dans les règles de l'urbanisme local, je ne peux que m'offusquer d'une telle publication.

En effet, si la laïcité est en danger, ce n'est surement pas du seul fait des musulmans, mais bel et bien de tous les religieux de tous poils (Chrétiens, Juifs et Musulmans), abreuvés de certitudes, de haine et d'intolérance, qui pourrissent notre vivre ensemble. Ce n'est surement pas le seul fait d'une communauté, qui, pour une immense majorité (je travail avec des musulmans … mais pas que, je codirige ma ville avec des musulmans … mais pas que), sont des républicains aussi convaincus que n'importe quel autre républicain.

Chirac porte une grosse part de responsabilité dans la monté des communautarismes. Il fut le fossoyeur de notre république en lui donnant le coup de grâce. En effet, son erreur, sans vouloir reparler "du bruit et l'odeur", fut de supprimer le Service National (remarquez que je n'ai pas dis militaire), car cette période faisait prendre conscience, aux jeunes français venus de tous les horizons et obligés de vivre ensemble, que s'ils avaient, en effet, des droits - obtenus par de longues luttes sociales - dans ce pays, ils avaient aussi des devoirs et que c'est ce qui les attachaient si bellement à notre France. Bien sûr la suppression du Service National n'est pas la seule cause de l'effritement du sentiment national, le chômage y participe aussi, ainsi que l'odieuse vision de riches toujours plus riches narguant, de leur opulence, des pauvres toujours plus pauvres survivants dans un système libéral et capitaliste institutionnalisé par un président méprisant. L'ordonnancement archaïque de notre société en une réplique coloniale et "Y'a bon Banania", autrement appelée plafond de verre participe aussi au fait que certains jeunes ne voient pas l'utilité de travailler pour un pays qui ne les reconnaitra jamais légitimes à des postes dit "prestigieux" et à fortes responsabilités. Postes que de gros et gras hommes blancs libidineux se réservent, considérant que les personnes de couleur sont tout juste bon à être ouvriers de base et les femmes des mères au foyer ou bien de bons objets sexuels d'après réunion. Chacun doit être à sa place et les vaches seront bien gardées semble nous dire notre société.

Enfin si la laïcité est en danger, c'est aussi, je pense, que notre République n'a pas su affirmer de façon forte et non négociable que ce n'est pas, dans notre pays, aux religions d'organiser la société mais bel et bien à notre démocratie … et à elle seule ! Il faut donc réaffirmer, en permanence et avec force, le principe de la séparation de l'église et de l'état, car rien n'est jamais acquis dans les combats structurants. Ce n'est pas à la République de s'adapter aux religions mais aux religions de s'adapter à la République. Même dans la sémantique il est important d'être vigilent, ainsi on n'est pas Juif-français ou musulman-français, mais on est, avant toute autre considération, Français ... la confession n'est qu'une qualité qui n'intervient qu'en second lieu, qui ne regarde que l'individu et lui seul.

Ainsi stigmatiser une communauté n'a jamais fait avancer le schmilblick, au contraire cela a toujours attisé les haines et les violences. Stigmatiser les musulmans, c'est insulter l'immense majorité de nos compatriotes qui vivent parfaitement intégrés, juste libres de vivre comme ils le souhaitent et comme notre constitution les y autorise, garante, quelle est, de la liberté d'opinion et de religion pour chacun de ses ressortissants. Stigmatiser une communauté est irrecevable, car n'oublions jamais que la proportion de cons est constante dans chaque groupe humain.

Bruno BOMBLED citoyen du monde, amoureux inconditionnel de la France et Laïc convaincu.

jeudi 5 août 2010

Ni dans mon assiette, ni dans les champs


A un ami qui avait peut-être une opportunité de travailler dans le domaine des OGM (à cette heure je ne sais pas où il en est dans ce projet) et qui me demandais mon avis sur la pertinence d'une telle possibilité, je lui faisais part de ma réflexion sur ce "Nième" domaine où il nous –les environnementalistes que nous sommes – faut être, une fois de plus, vigilant. Comme pour appuyer cette évidence de vigilance tous azimuts, je me remémore, avec amusement et fatigue, ce que me disait un chasseur de la Baie de Somme (80) qui pointait son fusil sur moi, alors que j'observais les oiseaux, entre deux rondes de surveillance des phoques Veaux Marins : "oui ! Vous les écolos, vous tapez toujours sur les petits chasseurs et jamais sur les centrales nucléaires ni les pétroliers qui dégazent en mer !" Je me disais, alors, qu'il n'avait jamais du vraiment nous écouter, probablement trop abreuvé des litanies de CPNT qu'il devait être, car il aurait su que nous nous devons de toujours être sur nos garde, à l'écoute de tout afin d'être présent, autant que possible, sur tous les fronts, car nous savons, d'expérience, que la cupidité humaine entraine notre espèce à bien des turpitudes environnementales, toutes plus folles les unes que les autres.

Et je lui disais qu'il en était ainsi pour les OGM.

Cependant et pour couper court à certains arguments je ferai, en préambule, un léger détour par l'argument scientifique, pour ne pas dire scientologue, de la recherche OGM. En effet en tant que technicien de la recherche publique et convaincu qu'il nous faut toujours pousser plus loin notre connaissance du "Pourquoi-Comment ?", je pense que la recherche OGM, en laboratoire, est un domaine à ne pas négliger et à poursuivre, car tout ce qui emmène l'homme à augmenter son savoir est une bonne chose … dans les limites fixées par l'éthique, bien évidement ! Car ne dit-on pas que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" ? Et je pense cette petite phrase de Rabelais est tout à fait en lien avec notre sujet car, je pense qu'à partir du moment où cette recherche commence à sortir des laboratoires privés, il est remarquable de voir que les OGM ne sont alors plus de la science, mais juste du capitalisme au service d'actionnaires financiers.

Monsanto c'est la scientologie de l'agriculture.

Ainsi je lui disais que je suis contre la "brevetisation" du vivant issue de ce détestable "occidentalisme triomphant" comme le disait Claude Levi Strauss et que je suis pour le respect de la souveraineté des connaissances traditionnelles. Je lui disais que je suis contre la "brevetisation" du vivant qui appartient à l'humanité dans son ensemble et non pas à des entreprises industrielles qui s'approprient les savoirs ancestraux – preuve donc de leur valeur – comme souvent de vrais biopirates ("Manifeste pour l'avenir des systèmes de connaissance" Unesco 2009) réduisant les peuples vulnérables en des consommateurs captifs de multinationales sans âme.

Ainsi je suis contre l'aliénation des paysans à des multinationales capitalistes, libérales, non respectueuses de l'environnement et des humains qui ne sont, pour elles, qu'une variable d'ajustement afin d'augmenter leurs indécents profits qui ne profitent qu'aux plus riches.

Je lui disais aussi que j'avais regardé, avec intérêt, l'expérience de cet éleveur allemand, Gottfried Gloeckner, qui avait cru au miracle du maïs transgénique (BT 176) dont il avait semé des plants pour nourrir ses vaches. Quatre ans plus tard, cinq vaches sont mortes subitement, puis sept autres, au final c'est tout son cheptel qui est mort à petit feu. Alors bien entendu selon la fiche informative du fournisseur, "il est officiellement prouvé que le gène modifié destiné à repousser les insectes, est éliminé en quelques secondes par l'appareil digestif et n'est présent ni dans le lait, ni dans la viande".

Le paysan a ordonné plusieurs expertises, qui ont établi que "la substance reste beaucoup plus longtemps que prévu dans l'organisme". "Sur des vaches en pleine forme, cela n'a peut être pas d'influence, mais dès qu'elles sont affaiblies, cela peut être mortel", estime l'agriculteur.

Systématiquement, Gottfried a fourni le résultat des expertises au Robert Koch Institut (RKI) à Berlin, chargé de la surveillance de la santé publique.

Au RKI, l'expert Hans-Joerg Buhk n'a pas la clé de la mort des bêtes mais assure que "le maïs BT 176 passe pour être sûr" et qu'aucun problème n'a été signalé en Allemagne, où une poignée d'exploitants l'utilise.

"Gottfried a expérimenté le produit pendant quatre ans, et même s'il n'y a pas de preuve irréfutable, dans le doute, il faut interdire le BT 176", réclame Christoph Then, de Greenpeace.

J'ai regardé le piège cauchemardesque du coton OGM, censé lutter contre le ver de la capsule, qui a été introduit en Inde et qui devait résoudre tous les problèmes d'emplois et de revenus. Mais il en fut tout autrement car non content de ne pas être très efficace sur ses cibles il a permis cependant à d'autres "ravageurs majeurs", jusqu'ici inconnus en Inde, de se développer, "entraînant des pertes économiques importantes" et remettant, dans la misère les paysans. (lire le livre de Vanada Shiva : "les graines du suicide")

Ensuite je ne confonds pas croisements au sein d'un même groupe biologique, destinés à conserver et améliorer les caractères nutritifs, comme cela s'est fait pendant des siècles, et modification de l'ADN, par l'introduction de gènes d'origines animales dans du végétal. Je ne confonds pas, car lancer des OGM en champs libres (même avec les pseudo barrières biologiques obligatoires) c'est, une fois de plus, jouer aux apprentis sorciers et l'on sait ce que cela donne quand l'humain joue à l'apprenti sorcier avec la planète : les solutions sont toutes plus catastrophiques que les problèmes.

Je lui disais que je pensais comme José Bové qui dit "qu'il y a véritablement matière à développer l'agriculture à partir de la biodiversité, notamment en favorisant une recherche participative entre agriculteurs et chercheurs. Cela notamment en raison des changements climatiques et des nécessités de faire face aux nouvelles contraintes liées soit au manque d'eau, soit à des conditions agronomiques nouvelles."

Enfin "aujourd'hui on se rend compte que les OGM n'ont jamais permis d'augmenter les rendements. En revanche si l'on regarde les ventes d'herbicides ou d'insecticides vendus par les firmes qui produisent les OGM, on se rend compte qu'elles augmentent de plus en plus vite dans les pays qui utilisent les OGM. Ce qui tend à prouver que les OGM n'ont pas été mis en place pour utiliser moins d'herbicides ou d'insecticides, mais pour pouvoir vendre les semences modifiées et les produits de traitement qui les accompagnent. C'est donc clairement une bonne opération commerciale au détriment de la biodiversité et de l'environnement." José Bové

Pour conclure je lui disais que j'avais regardé avec attention le film "le monde selon Monsanto" et que je ne pouvais que lui conseiller d'en faire de même car c'est édifiant et affligeant. Je lui disais qu'à vouloir remplacer la main d'œuvre par de la chimie on en arrive à s'intoxiquer. (Cf :Nos enfants nous accuseront) C'est pourquoi je suis pour - ce sera ma note positive de fin - une agriculture adaptée aux terrains et aux climats locaux, une agriculture qui respect l'environnement et l'humain qui en vit. Dans le même temps, chaque citoyen, qui est aussi un consommateur, peut soutenir l'agriculture biologique et l'agriculture de proximité favorisant ainsi une alternative à l'agriculture industrielle.