mais pas assez pour
assouvir son avidité
GANDHI
"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.
Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."
Stéphane Hessel
"La France va mal ! La France a peur !
Le Cancer de la France c'est ses fonctionnaires !"
- Texte en deux parties - partie I -
C'est sur ces peurs et ces craintes que les Sarkozy-Royal basent leurs espoirs d'arriver au pouvoir. Seulement il est des faits qu'il est bon de rappeler afin de casser le négativisme droitier et ses dogmes.
Par exemple selon le rapport annuel de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), concernant les investissements étrangers dans le monde, la France confirme sa place de 3ème pays d’accueil des flux d’investissements étrangers parmi les pays développés.
Aussi et malgré les incantations capitalistes qui souhaitent encore et toujours plus de libéralisme et toujours plus de flexibilité, en l'état actuel, la France est l'un des pays les plus attractifs au monde : La France a attiré 64 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sur les 205 milliards de dollars investis dans la zone euro. Il s’agit du montant le plus élevé depuis 2001, en doublement par rapport à l’année précédente.
Tout est il donc bien ?
Oui si l'on fait parti des 3% de français qui détiennent 80% de la richesse nationale.
Mais sûrement pas si l'on est salarié dont le pouvoir d'achat de cesse de diminuer et à qui l'on demande toujours plus pour toujours moins.
On voit bien là, la sournoiserie du système capitaliste, que l'on pourrait comparer à l'aide humanitaire qui est envoyé dans les pays nécessiteux et qui ne parvient jamais aux peuples agonisants.
La France est l'un des pays les plus attractifs certes, mais parce que depuis de longues années, les patrons et autres actionnaires ont fait de notre pays, un pays de bas salaires au sein des nations dites développées.
Mes quarante ans
Où est mon enfance ?
Où est mon roc ?
Où est ma jeunesse ?
Où est ma mer ?
Où sont les déjeuners de communions, l'été, dans le jardin familial ?
Où est le coup de rouge, bu avec le grand père ?
Où sont les grandes tablées amiénoises dans une maison trop petite ?
Où sont les visites du pays picard avec l'autre grand père ?
Mes grands-parents meurent.
Mes parents vieillissent.
Mes oncles et tantes vieillissent.
Moi aussi.
Où est Renaud ? Il se marie à l'église.
Où est Bertrand Cantat ? Il est en taule.
Où sont les Pink Floyd ? Ils n'existent plus.
Où sont le chant des Partisans, l'Internationale et la Marseillaise ?
Où sont les keffiehs et les sacs US ?
Où sont les marches pour la liberté ?
Où sont les idéaux ?
Où sont l'insouciance et l'utopie ?
Mitterrand n'est plus.
Martin Luther King est mort quand je suis né.
Mandela s'est retiré après de bons et loyaux services.
Mes vingt ans ne sont plus.
Où sont les radios libres ?
Où est l'impertinence ?
Où est la télé publique ?
Où est la liberté ?
Mes vingt ans ne sont plus.
Mes quarante ans arrivent.
Ma femme est là.
Mes enfants aussi.
Ma femme est là.
Tu es mon roc.
Mes enfants sont là.
Vous êtes ma mer.
Ma vie recommence …
Bruno, août 2006